Axe de dérive 45mm et démâtage suite cadène qui lâche, etc....

Axe de dérive 45mm et démâtage suite cadène qui lâche, NE QUID NIMIS Dériveur lesté de grand voyage

Bonjour, sur un projet de rénovation d'un NE QUID NIMIS de 1983,
le numéro de série 15 probablement pour les connaisseurs.

Et j'en ai trouvé 16 déjà, sur la petite trentaine d'unités produite.
Ce qui m'a impressionné pour un bateau de 40 ans.
Et en dit long sur l'entretien que lui réservent ses propriétaires dans le soin apporté à ce petit bateau, de grand voyage, ce que je recherche, et visiblement d'une sécurité très importante.

A ce titre, je cherche des infos techniques sur l'axe de dérive, en Inox de 45mm, ainsi que sur les bagues en Téflon, et les cales en Téflon également. Dimensions, côtes, démontage, assemblage...

Car la dérive bat de manière trop importante, et depuis plusieurs années, ce qui me fait craindre que l'axe soit à changer.
Pour plus de tranquillité et de sécurité en grande traversée et dans le gros temps.
Car un skipper pro de 40 ans de transats, a préféré faire demi-tour en transat solo devant le bruit inquiétant de la dérive qui cogne beaucoup trop à son goût.

Si certains d'entre vous ont des documents techniques, des photos, ou tout matériel ou témoignage de travaux sur cet artifice très bien conçu semble-t-il ce serait un bonheur de recevoir votre aide et expérience.
Ainsi que sur le diamètre ou des éléments sur le câble de remontée de dérive son winch et sa lumière.

Dans le même ton, et pour avoir parlé à un propriétaire adorable qui m'a gentiment appelé suite à mes messages privés à tous ceux que j'ai pu trouver ici (malheureusement 3 seulement m'ont répondu).

Les cadènes-fils me préoccupent et j'ai lu maintes fois qu'il était plus sûr de les changer, même si les équerres sous le pont, et les pontets dessus semblent extrêmement costauds.
J'ai lu maintes fois ici et là que c'était un point faible du Ne Quid Nimis.

Et il me l'a confirmé, car une cadène d'un bas étai au vent a lâché sur son bateau lors d'une régate dans seulement 19 nds: mât en deux, et toutes voiles arrachées. Heureusement aucun blessé.

Aussi pour naviguer serein, j'aimerais aussi votre aide si certains ont déjà démonté puis changé des cadènes-fils ou cadènes-tubes sur un NQN ou autre vaisseau?

Que je puisse savoir comment préparer le chantier à l'avance,
commander les bonnes pièces, et les faire livrer en collissimo par avance.

Car dans certains coins, les chantiers demanderont un prix prohibitifs
et les délais peuvent être longs qui plus est.
Alors que c'est visiblement un chantier accessible pour un bricoleur de ma trempe.

Aussi si vous avez toute autre remarque ou suggestion, sur les barres de flèches, les attaches des haubans au mât, ou tout point de sécurité majeur, comme les bagues de safran, passe-coques, etc...

J'ai appris aussi que quelques fuites au niveau des mains courantes et des hublots, qui sont pour un bateau de cet âge assez répandues. Mais si des astuces pour le NQN je suis preneur.

Enfin, j'ai entendu que le saildrive qui équipe la plupart des unités ne posait pas de Pb, mais je cherche quand même toute info sur les différentes motorisations.

Notamment sur le VOLVO PENTA MD 2020 19chevaux et ce que vous connaissez de ses points forts et faibles.

Tout avis m'est le bienvenu!

Merci d'avance
et bon vent à tous les participants à ce forum constructif!
Eric

Ps: je cherche à joindre VL35 qui n'est plus inscrit au forum malheureusement, mais dont les publications m'en ont appris plus d'un rayon sur le Ne Quid Nimis, si quelqu'un a son contact en message privé...

L'équipage
28 mai 2023
25 mars 2024
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Il se trouve que je suis l'heureux possesseur du numéro 5 et je suis plus que surpris de lire ce message.
A moins que les cadènes n'aient été remplacées par des plus petites, il suffit de les regarder pour comprendre qu'il n'y aucun risque qu'elles cassent.
Le gréement dormant d'origine est en diamètre 10!
Pour la petite histoire, lorsque j'ai changer mon dormant le gréeur m'a demandé si je voulait sérieusement mettre du 10 à nouveau, cela étant démesuré pour la taille du bateau.
Je lui ai répondu que si l'ancien était comme ça, il me met le même, et en acmo, pas en inox chinois.
Lors du réglage il s'arrête et me demande de rentrer dedans et de jouer avec les portes.
J'ai obéis après lui avoir répondu que j'avais bien autre chose à faire vu qu'on réglait le mât.
Sa réponse était qu'il venait d'enfermer un client dans sa cabine de 40 pieds en réglant les haubans de 8.
Ben dans le ne suis nimis il n'y a rien qui bouge.
Quant à la dérive, elle bat, c'est certain et c'est heureux.
Ce bateau est facile pour poser, il fait sa souille et resté stable. Le pendant de ça c'est le sable ou la vase qui rentre dans le puit de dérive. Or, normalement on echoue dérive relevée et lorsqu'il faut repartir on est bien content d'avoir un peu de jeu dans le puit pour taper un bon coup par le trou prévu à cet effet.
La dérive ne risque pas de casser si elle est en bon état, Idem pour l'axe de 45.
La mienne je l'ai sortie du puit et lui ait rajouté 200kgs de plomb noyé dans de la mousse époxy. Cela permet de gagner beaucoup en raideur à la toile et donc en cap, et facilite la descente de la dérive lorsqu'on passe d'une allure portante au près.
Maintenant si le dormant est modifié, il faut voir ce qui a été fait et comment ça a été fait.
Les tirants de Cadène sont tellement surdimensionnés qu'on pourrait doubler la taille du bateau.


Boatallo:ça c'est une très bonne idée que je retiens : "La mienne je l'ai sortie du puit et lui ait rajouté 200kgs de plomb noyé dans de la mousse époxy. Cela permet de gagner beaucoup en raideur à la toile et donc en cap, et facilite la descente de la dérive lorsqu'on passe d'une allure portante au près." ·le 26 mars 08:10
Matelot101:Oui, Johann, mais ta dérive ne flotte plus, or elle a été conçue pour pouvoir être démontée en mer et en apnée ! Un coup de génie, car ça marche parfaitement, et ça rend la manip simple et gratuite, sans aide extérieure d'un engin de levage.Sa flottabilité est légèrement positive, bien que plombée en bas), et une fois sortie du puits d'une simple impulsion, elle vient se mettre gentiment à la verticale le long du bordé, la tête en haut. Il suffit alors de passer une drisse dans le trou de l'axe et de la poser sur le pont.J'ai fait cette manip trois fois, tellement c'est simple (rénovation, remplacement des cales, remplacement du câble cassé, nettoyage de l'intérieur du puits envahis d'organismes vivants, etc).·le 26 mars 10:30
26 mars 202426 mars 2024
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Salut Johann

Et bien si, elles cassent, les cadènes fil en diamètre 12 du NQN.
Après notre rencontre, une fois arrivé à Mada, les deux cadènes de bas haubans ont cassé net deux ans après que j'ai vendu le bateau).

La première, au mouillage, sans conséquences pour le mât. Le nouveau propriétaire m'a envoyé la cadène que j'ai fait refaire à l'identique chez le seul spécialiste inox du pays.
La deuxième a cassé un ou deux ans plus tard, avec le propriétaire suivant, mais au près sous voiles, donc démâtage.

Le vendeur avait prévenu qu'il fallait les démonter toutes et les vérifier visuellement, ce que n'a pas fait l'acheteur.
Elles étaient pourries au passage du pont par de la corrosion en cratère. Il ne restait presque plus rien de l'inox de celle que j'ai fait refaire.
L'âme de la cadène n'était plus qu'un gros trou...

Sachez que toutes les cadènes fil souffrent du même problème au passage du pont, et que la maladie des cadènes qui lâchent sans prévenir sur les Westerly est exactement la même.
Ce sont des cadènes identiques en tous points à celles du NQN.

J'étais absolument ignorant de ce problème de cadènes avant que la première ne lâche. Maintenant que je le sais, j'ai prévu de tout démonter sur mon Westerly, avant de partir en Ecosse.

Concernant les diamètre des haubans ACMO (naturellement), mon NQN était gréé en 8 mm, ce qui c'est avéré bien pour les galhaubans, mais insuffisants pour les bas haubans, car le mien était gréé en cotre. Le mat fléchissait sous le vent et vers l'avant, quelque soit la tension mise dans les bas haubans.
Je suis donc passé en 9 mm sur les bas haubans et remettant du 8 mm pour les galhaubans.
Et c'était impeccable. Ils s'allongeaient de façon homogène.

Concernant le bateau qui plie sous la tension. Ca fait effectivement sourire quand on sait comment est construit le NQN dont on a conservé les cloisons structurelles de mât (attention aux NQN destructurés pour mettre un sacro saint carré en U...).
On peut blinder comme on veut les haubans, sans que rien ne bronche à l'intérieur.
C'est une dès grandes qualités de ce bateau, parfaitement silencieux au près même par mer très forte et force 8. Pas un bruit de grincement ou autre.

PS : VL 35, c'est moi. Mon compte a été bloqué l'année dernière et je n'ai pas pu le récupérer.
On parle du même NQN ou pas ? Car le mien est du 1989, et vient d'être revendu une énième fois à Mayotte. Bateau intégralement reconstuit aux chantier AMEL en 1989, et immatriculé comme un bateau neuf.
Je parlerai de la dérive plus tard. J'ai la recette !


26 mars 2024
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Les fuites éventuelles (totalement absentes sur le mien) et le traitement ou remplacement des cadènes, j'y répondrai ce soir, pareil.
Je dois justifier mon salaire et retourner au boulot !


26 mars 202426 mars 2024
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Fuites et autres bricoles :
Sur beaucoup de points, dont les fuites aux hublots et mains courantes, il est impossible de faire des généralités sur le NQN, car presque tous ont été construits en amateurs.
On voit donc de tout, et il n'y a pas deux NQN identiques.

Il convient simplement de suivre les préconisations d'usage pour le montage des hublots et tout ce qui se trouve sur le pont pour que ça ne fuit pas.
Le mien n'a jamais fait une goutte en huit ans de nav active. Même un chavirage n'a pas réussi à faire rentrer de l'eau dans le bateau.

L'axe de dérive : oui, c'est un axe plein en inox de 45 mm. Il est enchâssé en bas de l'amorce de lest, dans le stratifié. Il n'y a donc pas de blocage possible.
D'un coté, une rondelle de 55 mm de diamètre est soudée. De l'autre, l'axe est fileté, et une rondelle identique tient pas vissage.

L'axe est très facile à virer sous l'eau, car le poids apparent de la dérive est faible et dirigé vers le haut (environ 50 Newton).
Je graissais le mien, donc il partait en poussant du doigt dessus. Au pire, un petit coup de maillet sur un manche en bois, et il sortait.
Evidemment, comme il coule, il faut éviter de faire ça par 3.000 mètres de fond, ou le retenir en se mettant sous la quille.

Comme la dérive est en composite, et qu'il y a en principe une entretoise en Ertalon sur l'axe, il y a peu de risque qu'il soit usé. Au pire, tu le fais recharger.
Mais je n'y crois pas un instant.

C'est l'entretoise qui sera plus probablement bouffée si la dérive a beaucoup de jeu.
Donc, après démontage, il faut changer cette bague (en faire tourner une).

Les cales d'épaisseur sont de simples plats disposés sur la tête de dérive de part et d'autre. Comme la tête de dérive fait 10 cm d'épaisseur, les plaques d'Ertalon sont simplement vissées avec des vis à bois avec tête fraisée.
Je les ai remplacées une fois, ce qui ne m'a rien coûté, car trouver de la plaque d'Ertalon sur les chantier est facile. On m'en a filé. presque 20 ans plus tard, il m'en reste encore et je fais des bricoles avec.
Je les ai fait passer dans une dégauchisseuse à bois pour en ajuster l'épaisseur, avec mesure précise au pied à coulisse dans le puits.
Puis collées au Sika et vissées. Plus aucun jeu audible après (1 mm de chaque côté). Ca a fait 10.000 milles sans histoires.

Sur la photo, on voit ma combinaison sur la bôme, car j'ai fait la manip pour la dernière fois à St Malo en décembre, avant le grand départ. L'eau était fraiche !
On voit le positionnement des plaques. Il y en a quatre de chaque bord + une rondelle par dessus l'entretoise, pour qu'elle ne se balade pas.


phare des Baleines, ile de ré

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2022