Voiliers robots ...

pour se 6ème édition, la WRSC (World Robotic Sailing Championship) s'est déroulée à Brest début septembre sous l'égide de Brest métropole océane, du centre nautique de Brest, de l'Ifremer, de l'Ecole Navale, du Port du Moulin-Blanc, de la DGA/TN/GESMA, de la DGA/MRIS, du MBDA, du Conseil Général du Finistère et de la Région Bretagne.

Ouf !

C'est une émanation de la Microtransat :
websites.isae.fr[...]nsat-1/

il s'agit d'un concours international de voiliers robots.
Il ne s'agit pas de modélisme (pilotés à distance, télécommandés) mais de bateaux qui sont complètement autonomes et qui sont chargés de missions définies par l'organisation dont un parcours d'une dizaine de milles.
Règlement :
www.ensta-bretagne.fr[...]_FR.pdf

A quoi ça sert ?
Pourquoi la DGA, l'Ifremer ou l'Ecole Navale s'y intéressent de près ?

Les applications par une extrapolation à l'échelle 1 sont multiples :

surveillance d’installations sensibles, sécurité maritime et portuaires, mesures océanographiques, conception de voiliers pour des personnes à mobilité réduite, secours aux personnes, alertes au tsunami, détection de nappes de pollution, ravitaillement de régions reculées, etc …
Sans parler du défi interdisciplinaire que représente la voile robotique (domaine très récent) et la construction d'un robot voilier robuste et marin complètement autonome (voir le challenge que représente la Microtransat dans le lien plus haut).
L'utilisation du vent comme énergie propulsive permet de n'utiliser l'énergique électrique que pour la gestion électronique de l'ensemble.
Ajoutez un peu de panneau solaire, voire une micro éolienne et certains se penchent déjà sur des voiliers robots complètement autonomes sur une durée illimitée.
Après tout, on a bien une sonde Voyager qui fait dans l'interstellaire.
Une aventure commencée il y a 35 ans !

Quelques photos ici :
www.ensta-bretagne.eu[...]dwall/1

et le site :
www.ensta-bretagne.eu[...]wrsc13/

et liens divers :

L'équipage
13 sept. 2013
13 sept. 201316 juin 2020

Le voilier robot le moins cher du monde, poétique... et troublant.

Il fut fabriqué à Bryer (Scilly) en 2001, à partir d'une bouée en polystyrène expansée cassée, trouvée encastrée dans les rochers au nord Ouest de l'Ile.
L'armement fut constitué d'un bâton trouvé au bord du chemin, d'un morceau d'enduit en ciment tombé de la vieille cale en ruine, d'un sac en plastique du bord, et d'environ 1 mètre de ligne de pêche usagée.

Quelques essais plus tard, il fut baptisé "Oùquiva ?" puis lancé à un mile au sud de l'Ile sainte Marie, alors que le navire amiral faisait route pour Camaret.

Le voilier robot le moins cher du monde fut trouvé 41 jours plus tard par une petite fille sur la grève de... Camaret.
Il avait raté l'entrée de la marina de moins d'un mile...

Il était en parfait état, malgré un coup de vent à force 8 en Manche début août 2001. l'absence d'antifouling avait engendré quelques salissures sur la carène.

Son constructeur ayant pris soin d'indiquer ses coordonnées, il put être contacté.
Une belle histoire d'amitié s'en suivi.
Les enfants de l'école écrivirent des poèmes et firent des dessins.
Une fête fut donnée en présence de constructeur de l'Oùquiva ?

13 sept. 2013

Sympa! :pouce:

13 sept. 2013

t'rop beaux ...

merci pour la découverte !

:-)

13 sept. 2013

Merci Guillemot pour cette belle histoire! :pouce:

13 sept. 2013

Pour en revenir aux bateaux robots, je me rappelle qu'une université (Allemande, je crois) avait conçu un cata bardé d'électronique et de caméras, entièrement autonome. Il devait, ou est parti d'Espagne pour rejoindre les Canaries escorté par un trimaran pour la surveillance. Je ne sais pas ce que c'est devenu. Quelqu'un aurait il des infos là dessus ?

14 sept. 201314 sept. 2013

Ouquiva: belle histoire de message en bouteille revisité (et belle pub pour Décathlon...)!
:bravo:
Pour revenir à l'article, lancer des petits bateaux sur la mer autonomes peut apparaitre sympa mais un peu vain.
Comme ils devront être surveillés en permanence sous peine de ne servir à rien, un peu comme des drones, je vois pas trop l'intérêt de leur totale autonomie...
Mais si ça permet de faire avancer la recherche, ne soyons pas négatif!

14 sept. 2013

un peu hors sujet:

Constatation étonnante:
Des recherches excitantes permettent de créer des engins ou des objets impressionnants. Excellent car une grande partie de ces réalisations améliore nos vie.
Mais ces objets de "génie" finissent par être adoptés par l'homme pour ses loisirs éloignant celui ci du plaisir de base motivant ces activités.
:-( :lavache: :blabla: :tesur:

14 sept. 2013

Hors sujet ?
Pas sûr.

Venant de toi, cette réaction ne me surprend pas.
Je pourrais dire que tu as tort en ne prenant que l'exemple de ces bateaux dans la perspective de l'adaptation du concept aux personnes à mobilité réduite.
Mais, je te l'accorde, cet exemple est facile.

Mais c'est ta phrase "éloignant l'homme du plaisir de base motivant ces activités." qui m'arrête et mérite réflexion.
Je n'ai pas de réponse toute faite.

Si on met à part cet exemple généreux (contrer le handicap) ...
Mais où est donc ce "plaisir de base" dans cette affaire ?

Celui de la voile ?
On peut en douter puisque le principe consiste à sous-traiter cet aspect à la technique, l'homme restant à quai.

Celui du "bricolage" affûté dans un domaine, ici celui de la robotique ?
Plus que vraisemblable.
Ces mecs sont, à coup sûr, des frapadingues de la carte-mère.

Un mélange des deux ?
Je n'en sais rien. On n'a pas le "CV loisir" des participants.

Il n'en reste pas moins qu'il faut quand même des connaissances maritimes pour faire ces engins capables de s'adapter automatiquement, dans leurs réglages, à la direction et à la force du vent, voire même aux mouvements d'eau (houle, ....), et surtout faire face aux obstacles.

Ca mérite réflexion, en effet.
D'ailleurs je me suis posé cette question sous un autre angle avant de poster le sujet.

14 sept. 201314 sept. 2013

Encore un fanatique des jeux de l'arène et autres fosses aux lions :acheval:
A moins que ce ne soit du combat à l'épée ?

14 sept. 2013

Des chercheurs se passionnent, et crée d'étonnantes machines que seule la passion de la recherche justifie réellement. Pour "justifier" cette recherche, les "trouvailles" ont une adaptation minimum à la vie réelle.
Puis, l'objet créé étonne le commun des mortels, qui s'y intéresse par curiosité, justifiant un peu plus la création de départ. Celle ci est alors améliorée pour que la curiosité du quidam se transforme en intérêt, passant alors à un stage de développement plus commercial, avec création du besoin chez le plus grand nombre....

Ce plus grand nombre, attiré par la nouveauté, l'effet de mode, l'effet d'originalité, de différence, par la possibilité de palier un peu à sa fainéantise....craque et fait de ce nouvel objet un plus , puis un indispensable. Tous ces indispensable finissent par prendre le dessus, et éloigne l'être humain de ses plaisirs réels, fondateurs.

14 sept. 201314 sept. 2013

Tout ce que tu dis dans les 3 premières phrases s'adapterait très bien à l'invention du ....
... trimaran, puis à la commercialisation du DF.
C'est un exemple qui n'est pas pris au hasard, tu t'en doutes.

Et alors ?
Quelle incidence ont tous ces enchaînements quand tu en jouis au présent ?

Et que sais-tu vraiment, au plus profond de toi, de tes plaisirs réels, (des événements) fondateurs ?

14 sept. 2013
14 sept. 201314 sept. 2013

Ce que tu décris là n'est pas lié au plaisir(*).
Ce serait plutôt le cheminement qui mène d'un désir à une satisfaction pour laquelle, d'ailleurs, il n'y a pas nécessairement de représentation du caractère affectif de cette fin.
Et c'est là, dans la satisfaction, que peut se nicher le plaisir.

Parler du désir fondateur serait donc plus juste.

Cette dérive qui mène ton plaisancier du grand large imaginaire au ponton statique n'est peut-être que l'issue naturelle d'un désir (fondateur) sans conviction, sans l'aspect lumineux d'une adhésion ferme à un projet.

(*) Le plaisir, selon moi (!!!), c'est l'appréciation par le sujet lui-même de l'état dans lequel l'a mis la satisfaction d'une situation à un instant donné.
On ne peut d'ailleurs pas définir "plaisir" autrement que par une définition causale.

Je pense qu'à l'heure qu'il est au début de ce débat fondamental et à l'heure qu'il sera quand nous en aurons terminé en total désaccord, il était nécessaire de préciser certains concepts avant de commencer notre série de bords carrés.

A moins que tu n'aies un point de désaccord sur une de ces définitions à un point tel que ça bloquerait toute avancée immédiate ... ? :mdr:

:alavotre:

14 sept. 2013

Pan , dans les dents !!!

14 sept. 2013

Pas tout à fait le cheminement que je voudrais suivre ici.

J'essaie exemple pour clarifier, le deuxième étant celui qui m'a inspiré la réflexion de départ:

Pour reprendre l'idée du trimaran, le bateau rapide, il est l'avancée lente des recherches pour aller plus vite sur l'eau....Les AC 72 étant le sommet actuel dans l'idée. Les coureurs, hors du commun, les font sans cesse évoluer, utilisant toutes les possibilités techniques imaginables pour gérer ces engins magnifiques.

Les autres, les plaisanciers, viennent vers la voile pour le plaisir de faire avancer par la force vélique leurs caravane de weekend, profitant du paysage, des sensations, des efforts physiques, de l'esprit d'équipe.....

Les avancées technologiques issues des travaux des premiers se retrouvent sur les bateaux des seconds grâce aux efforts commerciaux ......etc

Finalement, le quidam qui venait au bateau pour tirer sur des écoutes seul, en famille ou entre copains, tachant par l'observation de trouver le meilleur endroit du plan d'eau pour avancer, mouiller.....se retrouve petit à petit sur un bateau trop gros, super équipé, passant beaucoup de temps sur l'ordinateur à discuter, réfléchir à la nav à venir, acheter le meilleur matériel, avec toutes les sécurités et autres outils pour ne pas se fatiguer, puis sortir GV haute au moteur pour aller de la marina A à la marina B le ventre serré de peur qu'un nuage vienne perturber la sérénité de cette traversée, et finalement se trouvant tellement bien à boire un coup et discuter avec les copains au ponton des qualités de son bateau et du matériel embarqué......ou dans des navigation/régates sur internet.

Tout cela étant très éloigné du rêve et du plaisir fondamental d'être sur l'eau, au calme sur un bateau qu'il pouvait gérer sans souci, financièrement accessible, sans effort musculaires excessifs, dans des navigations à sa portée, adaptées à sa vie.

Attention, pas de CMA, surtout pas, juste une réflexion pour ne pas perdre l'essentiel, le plaisir fondateur de nos activités.

14 sept. 2013

En accord avec ta définition du plaisir.
Dans la même veine, le désir serait lié l'idée d'un plaisir futur, en fait hypothétique, bien loin de la réalité future.
Le plaisir devient alors la réalisation d'un désir, soutenu par l'imagination d'un éventuel plaisir à venir, bien loin de la réalité du plaisir du moment. :tesur: :alavotre:

14 sept. 2013

Un peu de recul, une constante attention au réel, permet de trouver, retrouver ou garder les fondements de nos plaisirs.
Qu'importe les événements fondateurs, ceux ci ne sont qu'à l'origine, ils suffit qu'ils n'aient pas été occultés, enfouis pour d'obscures raisons.

16 sept. 2013

Confusion entre chercheur et ingénieur il me semble ....

Québec, le cap Gaspé

Phare du monde

  • 4.5 (193)

Québec, le cap Gaspé

2022