Un voilier... coup de coeur ou pour les fortunés

Pour moi,

On ne se "paye" pas un beau voilier.
C'est lui (elle, pour nos amis anglos) qui nous fait signe. Epave ou fringant, il nous a tapé dans l'oeil.
Et on en rêve, on lui grifonne une nouvelle clair-voie, on s'entend pour étaler un coup de chien ou tous les patater à la bouée sous le vent.
Et quand on en est là, on passe le pas. Il (elle) est à nous. Waoouh!
Si c'est pour épater les potes, c'est pas la peine.

le début de problèmes

Et je n'en suis qu'a 4 mois! Mais je l'ai cherché!

ça va de soi

comme Batelier de la volga.

J'ai toujours été dans le milieu marin (je suis né rue de l'Etoupe alors)et avoir un bateau me parait evidant , allé de soi comme avoir une voiture .J'ai m^me pour me payer mon premier bateau (Cognac) remplacer ma 2eme voiture par un velo et celà tout naturellement.

autrement.
-je pense bateau
-je reve bateau
-j'ai construit des bateaux(boulot)
-j'ai dessiné des bateaux (boulot)
-je suis consulté bateaux (retraite)
-je fais du bateau
-j'ai enseigné bateau
-je suis tous les jours sur mon bateau
-et le reste du temps sur HEO :-D

josé

que serais je?

Sans mon bo petit bateau ?qu un balbusiment! ;-)coin coin ;-)mdr :-D :-D :-D

Un rêve...

Le plus lointain souvenir de bateau, c'est lorsque j'accompagne mon père qui embarque avec des copains pour une virée. Je ne veux tellement plus descendre du voilier que je me cache en espérant qu'ils partiront avec moi... Et puis il y a l'école de voile, l'été, les tours sur les bateaux des copains de mon père. L'hiver, ça me travaille pendant les heures de permanence, pauv' petit parisien si loin de la mer. Alors je bouquine, j'approfondis ma culture exclusive.
Ado, il y a mon meilleur pote qui se paye un petit dériveur avec ses boulots d'été, pour en faire avec moi ! Le bonheur, un mois de vacances, un mois de nav', et sans les monos de l'école de voile. Puis on passe à la taille au-dessus : le 470. On en fait des conneries, des frayeurs, on apprend.
Au lycée, c'est les crobards à n'en plus finir dans les marges des cours de philo, les soirées à tailler un morceau de bois pour lui donner la forme d'une coque, les salons nautiques où l'on revient 5 fois...
Et puis les études, parfois trop loin de la mer, plus de bateau, l'armée (les chars, ça flotte pas, un char...) et le premier boulot.
Tiens, je gagne des sous. Maman, papa, ça vous dérange si je reste un peu dans la chambre au-dessus du garage ? Comme ça, j'économise un loyer... Tant pis pour les heures de train tous les jours, ça me fait du temps pour bouquiner et rêver devant les photos des revues.
Le soir, les amis, surtout un, celui qui nous a payé "notre" premier bateau, les conversations autour d'une bière, les magazines étalées sur le bar, dans la lumière dorée, dans le brouillard des fumées de cigarettes. Ca va, ton boulot ? Oui, moi pas mal, avec la bulle internet, ça rentre vite et bien, mais ça risque de pas durer.
Et puis un coup de fil, un soir : "Mon cousin a vu un Muscadet, super bien, tout ce qu'on veut, mais il ne faut pas perdre de temps, quelqu'un est déjà sur le coup". C'est de la folie, on en l'a même pas vu. Tant pis, on fait confiance.
Jackpot !
Le week-end suivant, il est là, c'est comme un gamin qui ouvre un coffre à jouet. Il est au sec, quelques travaux, mais le plus bel été de ma vie s'annonce (la bulle internet a pété, changement de boulot, ça marche pas, merci les indem').
Deux mois sur l'eau, un rêve...
Puis la réalité reprend ses droits, on n'achète pas un papy de 30 ans sans lui prodiguer moult soins.
C'est notre dû, en regard du plaisir qu'il nous donne. En attendant, on apprend. Là, on apprend à poncer. 6,50 m, heureusement qu'il est pas plus grand. 7 couches de peinture, traitement des bois à venir et il renaîtra, cet été peut-être, issu de nos mains.
Un rêve, je vous dis...

Mat

P.S. : Allez voir là, ce qu'on rigole :
www.hisse-et-oh.com[...]dex.php