Questions de débutant

Bonjour a tous

Découvrant le monde de la voile, je dois dire que ça me parait extraordinaire de voir qu'en dehors de professionnels aguerris, de nombreux amateurs se lancent dans des traversées de l'atlantique et autres long voyages.

Du coup je me pose des milliers de questions qui vont probablement vous paraître absurdes et ridicules mais bon j'y connais rien et je ne parviens pas à me faire une idée sur certaines interrogations au travers de mes recherches.

Donc ceux qui partent pour des voyages de 2-3 semaines

1) Ils doivent bien dormir dès fois les gars, et le cas échéant ils arrêtent le bateau au milieu de l'océan ? Mettent un pilote automatique? Ça dépend des conditions météos?

2) Justement pour les conditions météo est-ce fiable en permanence?
Ils font le point au départ uniquement, ou sont connectés au jour le jour?
Comment ils savent si ils vont pas se prendre une tempête de malade?
Au milieu de l'océan genre après une semaine de voyage ils font quoi s'il y a des vagues de 5 mètres? Ou encore qu'elle surviennent d'un coup d'un seul au milieu de la nuit?

3) Je constate souvent que les gars ont leur bateau incliné (à la gite il me semble), c'est en permanence incliné ou c'est plus ou moins ? y a pas des voiliers qui circulent 'à plat'?

4) Les formalités d'immigration (passeports/visas) ça se fait avant le départ ou a l'arrivée sur chaque port?

5)Ma dernière question sur le vent :D

Je vois que certains partent du Cap vert vers les Antilles , et donc ceux qui veulent remonter dans le sens inverse ils font comment ? (puisque le vent souffle déjà dans le sens contraire pour les premiers)

Plus généralement quand on va d'un point A à un point B en voilier, comment on fait pour revenir si le vent ne souffle pas vers la destination ?

Merci bien à ceux qui me répondront

L'équipage
15 sept. 2015
16 sept. 2015
  1. pilote et pas de nuit de 8h
  2. pas fiable à 100%, il y a des bulletins météo diffusés par radio (VHF ou Navtex...). 5m c'est rien. Le baromètre, les nuages, les bulletins météo spéciaux (BMS), normalement, ça prévient.
  3. la gite c'est quand on "sert le vent" (va voir sur google). A plat, ça s'appelle un catamaran.
  4. ça je ne sais pas trop. en UK c'est à l'arrivée. s'il faut un visa, je dirai qu'il faut peut-être s'en soucier avant (ex: Russie)
  5. faux, vent travers/arrière en descendant (les alizés). Le chemin du retour passe par le Nord en suivant le Gulf Stream (mais il y fait moins chaud) . PS: tu m'as bien fait marrer! :langue2:
16 sept. 201516 sept. 2015

1) un voyage de 2 ou 3 semaines ou plus, ce peut être avec des escales de temps en temps ou ce peut être une traversée océanique. Ce peut être en solo ou en équipage. En solo (ou équipage restreint) il faut avoir l'équipement qui prend le relais (régulateur d'allure, pilote auto, radar avec alarme...), en équipage il faut prévoir les quarts (veille régulière) et pouvoir emporter l'avitaillement pour que personne ne meure de faim ou de soif.

2) les prévisions météo : outre les moyens du bord (baromètre observation du ciel, de la mer...) il y a celles que l'on peut capter avec les moyens modernes de communication.
Mais quand on part pour une traversée de plusieurs semaines on peut toujours se prendre du mauvais temps non prévisible au départ et non évitable en route... On essayera quand même de s'écarter de la trajectoire des tempêtes. Et si on ne peut pas éviter le gros temps, il faut pouvoir l'encaisser (voilure réduite, bateau fermé, eau à courir...). Des vagues de 5m sont courantes... Ce sont les déferlantes qui sont le plus à craindre.

3) La gite : c'est normal pour un monocoque qui navigue au près ou au travers. Elle complique un peu (beaucoup) la vie à bord. Il ne faut pas dépasser un certain angle (réduction de la voilure, adaptation de l'allure (angle par rapport au vent).
Les multicoques gitent moins.

4) Prévoyant des escales à l'étranger on peut prévoir ses visas à l'avance, il faut faire des "clearances" entrée et sortie auprès des zotorités. Tant qu'on a pas fait les démarches administratives d'arriver il faut arborer le pavillon Q (Quebec) jaune.

5) la réponse complète celle du 2) : les régimes de vents dominants pour une région et un saison sont connus... on en tient compte en préparant sa navigation. Sachant que la force de Coriolis fait tourner le vent dans le sens horaire autour d'un anticyclone et anti-horaire autour d'une dépression (pour l'hémisphère nord)... C. Colomb l'avait compris avant de partir...

5b) pour revenir du point B vers le point A, si le vent ne souffle pas dans une direction portante, il faudra louvoyer (tirer des bords) ou attendre.

Questions de débutant : il faut bien débuter, on apprend vite avec un minimum de persévérance... Bon début à toi, et bonne suite ;-)

16 sept. 201516 juin 2020
16 sept. 2015

oui c'est cela qui m'a interpellé, un débutant qui prend Crowhurst comme pseudo ...

16 sept. 2015

En espérant pour lui une autre fin :heu:

16 sept. 2015

De très nombreux navigateurs depuis des millénaires nous ont précédé. A notre époque moderne de nombreux livres ont été écrits et continuent d'être publiés sur l'univers de la navigation. Beaucoup sont passionnants, très riches d'enseignement et d'aventures humaines. Lisez et relisez les. Ils répondront à toutes vos questions. Tout est écrit !!!!
Ensuite ou en même temps, suivez la progression logique pour aborder en relative sécurité la haute mer. Et il y a vraiment beaucoup de choses à apprendre

16 sept. 2015

Merci beaucoup pour ces réponses :)

Ah pour le pseudo en effet, j'ai regardé deep water qui retrace l'histoire de la première traversée en solo et Crowhurst m'a beaucoup touché.
Pour le vent je viens de capter qu'il était possible de remonter contre le sens du vent (au près).
Par contre quelle est l'allure la plus confortable ? ou ca ne change rien, dans ma logique 'vent arrière' le bateau doit être plus cool qu'en vent de travers non?

16 sept. 2015

La notion de confort sur un voilier est vraiment toute relative et l'on se demande parfois pourquoi on est la, tant les journées peuvent être longues et monotones ou au contraires difficiles et même épuisantes.
Et la vision du temps change complètement tant ce moyen de transport est desespérément lent.
Le vent arrière complet sur un monocoque peut être parfois peu agréable en raison du roulis et du manque de la sensation de vent dans le cockpit. A l'inverse le près serré peut être grisant mais est fatiguant pour l'équipage et le bateau, sur la durée.
En mer tout est possible du calme plat à la vraie tempête
(qu'il vaut mieux éviter).

16 sept. 2015

Je viens de lire Joshua Slocum. Un régal. :heu:

Allure la plus confortable, grand largue / petit largue.
Mais un bon bord de près quand il n'y a pas trop de mer, bien calé à la gite, ça le fait aussi! :pouce:

16 sept. 2015

C'est pas compliqué : si on ne peut revenir au point A à partir du point B, on fait le tour du monde. :reflechi:

16 sept. 2015

Pour aller quelque part, en général, le plus simple est de partir de là où on veut aller.

16 sept. 2015

me semble qu'un Monsieur vaguement connu pour ses modestes compétences en vole avait dit un jour un truc du genre:
"La voile, c'est le moyen le plus lent, le plus cher et le plus inconfortable pour se rendre d'un endroit ou l'on as rien à faire, vers un lieu improbable, dont on as rien à foutre"

ce à quoi l'on peux ajouter:
"L’important, ce n’est pas la destination, mais le voyage en lui-même"
[i]Robert Louis Stevenson[/i]

donc on se fout de A et B, suffit de joindre les 2 bouts…

16 sept. 2015

Surtout joindre les deux bouts au niveau finance !

question de débutant ou de futur débutant ?
ou de journaliste ?

:lavache:

16 sept. 2015

ou de faux candide ? :jelaferme:

17 sept. 2015

Je suis un (très certainement) un futur débutant.
Je viens de voir qu'il y a un cercle de voile ou j'habite, je vais y faire un tour

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

Phare du monde

  • 4.5 (23)

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

2022