Non ! Ce n'est pas un poisson d'avril…

Incroyable ! Les nouvelles dispositions européennes élaborées sans concertation avec les professionnels du nautisme et les utilisateurs sont en passe d’être appliquées à partir du 15 mai 2008.
Concernant le Bassin d’Arcachon elles seront :
- Interdiction de mouillage au « Banc d’Arguin »
- Interdiction de mouillage à « l’ile aux oiseaux » et « chenal du Courbey »
- Interdiction de mouillage de plus de 12 heures sur la totalité du bassin (hors zone
arguin et ile aux oiseaux) pour les bateaux non équipés de réservoir à eaux noires.
- Limitation péremptoire de la vitesse
On vient d’apprendre qu’un dispositif répressif se met en place pour contrôler et verbaliser les infractions citées ci-dessus.

Je suis abasourdi, j'hallucine ! Si c'était le 1er avril je n'y croirais pas, mais hélas...Les dictatures se recommandent aujourd'hui des bons sentiments: elles n'en restent pas moins des dictatures. Finalement la seule espèce non protégée, que l'on chasse et taxe indéfiniment, sur le Bassin, ce sera l'espèce humaine ! Comme d'habitude nul n'évoque le problème tabou, source de tous les autres : la démographie galopante. "La fourmilière future m'épouvante" écrivait en 1944 juste avant sa disparition Antoine de Saint Expéry. Voilà, nous y sommes ! Bienvenue dans "le meilleur des mondes".

Une pétition est ouverte par le site suivant (je n'ai pas d'action…) : pneuboat.com[...]/

L'équipage
24 fév. 2008
24 fév. 2008

Pour la protection du bassin

j'ai connu le bassin au début des années 60, c'était un merveilleux milieu naturel. Le banc d'Arguin était un lieu sauvage où les oiseaux étaient maitres et ou s'échouaient un ou deux dériveurs. Les dauphins batifolaient devant la plage.

Au fil des années l'invasion des bateaux a défiguré cette merveille.

Les mesures annoncées me paraissent aller dans le bon sens :
Pourquoi mouiller plus de 12 heures si ce n'est pour faire du camping sauvage ?
pourquoi naviguer à grande vitesse en créant une pollution sonore et visuelle ?

Bien évidemment l'espèce invasive et destructrice est l'espèce humaine. Une réduction de ses activités les plus polluantes est du bon sens.

Ces mesures auraient du être prises il y a longtemps.

MichelR

24 fév. 2008

je compatis à votre émoi......

Pour nous, bientot, ce sera l'énorme terminal methanier à l'embouchure de la Gironde, j'ose même pas y penser......et ce n'est qu'une histoire de gros sous même pas français !

24 fév. 2008

trop de mal a répondre

sans risquer la censure. Que laisserons nous a nos enfants si on fait pas le quarantiéme mois de mai en beauté

24 fév. 2008

le camping sauvage

a ma connaissance est autoriser en France..., sauf règlementation local pour remplir le camping local payant et la marina trés chère.

24 fév. 2008

ce qui me choque ...

c'est de mettre cela sur le dos de l'Europe :-(

24 fév. 2008

Je ne comprends pas pourquoi

le mouillage de bateaux défigure ou détruit le banc d'arguin ou l'ile aux oiseaux. Quand aux eaux noires, si on se réfère à la puissance des courants qui vident le bassin à chaque marée, rien ne stagne. J'ai dû rater quelque chose car moi, je ne comprends pas. Mais il est vrai que ne suis jamais allé mouiller là-bas...

24 fév. 2008

pour le banc d'arguin

que l'on commence par enlever les installations (illégales? ) des ostréiculteurs

24 fév. 2008

A propos de légalité relative…

Les ostréiculteurs sont seulement concessionnaires du domaine public maritime. Lorsque leur concession vient à échéance et n'est pas reprise (décès, abandon, pas rentable, etc) ils ont l'obligation très claire (depuis au moins 1915) de remettre les lieux en leur état d'origine. Ils ne le font jamais, et l'administration qui devrait les mettre en demeure et les poursuivre ne le fait jamais non plus par démagogie et contraintes "politiques" diverses. Résultat : sur les parcs abandonnés continuent de proliférer des huîtres sauvages. Celles-ci naturellement se nourrissent, comme les huîtres domestiques, d'une biomasse qui n'est pas extensible; surtout dans un système écologique comme le bassin d'Arcachon. Comment se sont adaptés au fil du dernier siècle les ostréiculteurs ? En pratiquant le nomadisme. Laissant derrière eux peu à peu à l'abandon les fonds du bassin, ils ont d'abord développé leur activité vers le Cap Ferret puis vers le banc d'Arguin. La démarche a consisté à chaque fois à rapprocher les cultures de la mer, source de la biomasse nourricière; afin en somme de faire manger ses huîtres à soi en premier. Pendant ce temps les "crassats" montaient dans les fonds de bassin. Ces dernières années, les obligations privées n'ayant pas été respectées il a fallu que les puissances publiques (c'est-à-dire les contribuables…) investissent dans une vaste et coûteuse opération de nettoyage, toujours en cours, à grand renfort de chalands spéciaux et de personnels (www.huitres-arcachon-capferret.com[...]sin.htm ).
Pendant ce temps et suivant toujours la démarche, cet endroit somptueux qu'est le banc d'Arguin, où l'on a envie de s'agenouiller sur la sable vierge en accostant, comme pour remercier la nature de ce cadeau, s'est vu investir un beau jour de l'année 1982 ou 1983 par une"invicible armada" de plus d'une centaine d'embarcations ostréicoles qui venaient prendre possession de ces sols vierges pour y implanter des parcs nouveaux. En dépit du tollé général très médiatisé à l'époque, l'Etat mis devant le fait accompli a cédé et une zone ostréicole a été officiellement créée…On est aujourd'hui dans un statut de "réserve naturelle, qui autorise la présence d'ostréiculteurs sur le site (sur une surface maximale de 5 ha)" Décret de 1986. Le concept laisse rêveur…pourquoi pas des réserves naturelles qui autoriseraient la présence de plaisanciers…avec des quotas numériques et une sorte de "poinçonneur des Lilas" pour compter les bateaux…?
Tout ces rappels pour montrer la relativité de la rigueur législative et réglementaire selon la catégorie d'administrés ainsi que les fluctuations étranges dans les appréciations - plus ou moins approximatives et contestables - des impacts sur l'environnement. Selon les usagers, il s'agit tantôt de flatter et d'épargner (pour montrer qu'on est fin économiste et bon pour le peuple laborieux…) tantôt de contraindre et de taxer (pour montrer qu'on est un pouvoir fort et responsable…). Bien sur, il est plus commode d'être conciliant avec les forts et rigoureux envers les faibles…Dans ce combat du pot de terre et du pot de fer, les plaisanciers du fait de leur inorganisation en "lobby", ne sont pas les plus forts…

24 fév. 2008

"mouillage" ,

Mouillage, ça veut dire quoi ? Mettre une ancre ? Et si je me pose au banc d'Arguin à la marée descendante sur le sable , sans ancre ? Mon bateau sera t'il au mouillage ?
De toutes façons, je ne vais jamais au Banc d'Arguin , dés la fin du printemps, car trop de monde.. , j'y vais seulement quand il y a au maximum une dizaine de bateaux ... J'aime pas la foule !
Personnellement , je suis bien sur contre cette mesure, et surtout pour l'hiver , le printemps et l'automne...!
Donc, à la limite, j'accepterais à la rigueur cette réglementation , à condition qu'elle ne s'applique pas en dehors de juillet /aout, car le reste de l'année, le peu de bateaux que nous sommes au Banc d'Arguin et même à l'Ile aux Oiseaux, posés sur le sable le temps de la marée basse, ne doit pas perturber beaucoup les oiseaux...

Et si on arrive à la voile , sans moteur ? On génera les oiseaux ?

Qui peut me renseigner ce que veut dire exactement pour un voilier : Etre au mouillage ?
A l'ancre, ou simplement posé sur le sable ?

24 fév. 2008

Si on réfléchi,

pour unr fois, ce n'est peut être pas une si mauvaise idée de la part de nos très chers hé-cons-logistes... :reflechi:

Car d'ici à ce que les cons-testataires coutumiers soient équipés, nous retrouverons peut-être pour un temps quelques mouillages agréables et cons-viviaux... :jelaferme:

Pour les installations illégales, je serais d'avis de les laisser, ça permet de s'approvisionner sans se fatiguer... :bravo:

pfffzzzz

25 fév. 2008

heu!!

tu n'as pas du t'approcher d'un parc à huitre et essayer de manger seulement 1 huitre même si elle est en dehors du parc. Sont pas fins dans le pays...
Autant je comprend qu'ils défendent leurs biens autant j'ai pas compris que certains soient autorisés à installer des parcs au banc d'Arguin
(je passais mes vacances scolaires il y a longtemps dans les parcs à relever les huitres ensablées alors j'ai connu avant et je dirais pas CMA mais CPM )

25 fév. 2008

C'est toujours un plaisir

que de recevoir quelques amis pour un petit entrainement... :mdr:
Mais pour être honnêtes, ils ne risquent pas grand-chose avec moi, je n'ai jamais été un grand aficionado du bestiau...

La cobrette par contre... et devinez qui doit les ouvrir :alavotre:

pfffzzzz

25 fév. 2008

Hélas ...

....ça devais arriver un jour ! La multiplications des embarcations rapides utilisées en dépit du bon sens ( marin ) et un "pillage " des parc à huitres par certains plaisanciers ' autrefois ( jadis? ) ;-) les gens se contentaient de ramasser les huitres qui poussaient en dehors des parcs ou tout au moins en dehors des "pochons " dans lesquels elles sont élevées , mais je vois de plus en plus de personnes éventrer carrément les dits pochons se servir et abandonner le pochon éventré et délesté d'un bonne partie de son contenu...certains échouent même le bateau cul au parc pour ne pas avoir à marcher trop !!!!
Je suppose que l'interdiction du mouillage ds le chenal du Courbey vient de la proximité des parcs .
Mais bien sûr , comme d'habitude , l'évolution de la règlementation va pénaliser bon nombre ( la majorité) de plaisanciers , dont je suis , qui se comportent correctement !
En plus l'interdiction de mouiller + de 12h va pénaliser les voiliers qui mettent entre 2 et3h pour se rendre à Arguin , qui y passaient un jour ou deux et rentraient tranquillement sans emmerder personne . Par contre cela ne va pas empêcher les bateaux rapides qui foncent à tombeau ouvert entre 11h et 13h mouillent ou s'échouent le temps du rapas , et reour à la même vitesse après la baignde ou la récolte de coquillages ( faut bien amortir le carburant ) vers 17 où 18h pour ne pas rater le film ! l'été dernier j'en ai même vu un qui est parti plein pot ( mais pas loin ) sans avoir relevé le mouillage ! et là , l'été au mois d'aout c'est 200 à 300 bateaux en 2 heures . bonjours les gaz d'échappement dissous dans l'eau ...vous avez dit pollution ? et je ne parle pas du de l'état de surface du plan d'eau .Les habitués du bassin comprendront ;-) et tous ces gens ont le permis bien sûr ;-) , Le trafic VHF est aussi très savoureux au mois d'aout , bien que l'utilisation du portable nous épargne qqs vacations inutiles .
A ce sujet j'admire la patience du gar du sémaphore qui donne sans état d'âme la météo 10 ou 15 fois par heure à la demande de ceux qui frémissent dès que le thermique pousse un petit 4/5 Beaufort et si un nuage se pointe alors là !!
Bon on pourrait en raconter des tas :jelaferme:

Phil.

01 mars 2008

et les pecheurs....

interdiction de faire caca dans le bassin,mais autorisation a nos amis les pecheurs de balancer toutes leurs merdes dans le port et de laisser s ecouler des tonnes de gas oil dans l eau du port au point de ne plus pouvoir respirer lorsque l on est sur son bateau......mais eux ils ont tous les droits...

02 mars 2008

La mayonnaise monte !

Au bout de ce lien un article de Sud-Ouest Dimanche.
clinkemaillie.free.fr[...]evolte/

Aujourd'hui Arcachon demain chez vous...

02 mars 2008

Beaucoup de bruit pour quoi ?

St Ex avait raison, la démographie galopante est source de difficultés et il nous faut bien apprendre à vivre avec pour laisser quelque chose à nos enfants.
Ce n'est pas un poncif, mais une réalité.
En lisant l'article, on constate que nombreux sont ceux qui sont allés hurler avec les loups en ne sachant pas exactement contre quoi ils s'élevaient et ça, c'est navrant.

Raisonner la pratique nautique dans un site classé n'est pas interdire la navigation. Les usagers du Golfe du Morbihan y sont habitués aussi. On peut profiter pleinement d'un site même sans aller mouiller à proximité de réserve ornithologique, et en naviguant à vitesse réduite.

De là à parler de dictature, il ne faut peut-être pas trop exagérer. D'ailleurs, si un arrêté a été pris, n'est-ce pas la réponse à des abus ? Dont personne ne parle non plus...

02 mars 2008

Mouais...

tous ces règlements "écolos" sont souvent bizarrement à géométrie variable...
Par exemple puisque tu cites le golfe du Morbihan, je crois savoir que les jet-skis y sont à nouveau autorisés cette année...

03 mars 2008

Bof

le jet ski à moins de 5 noeuds, cela ne doit attirer les foules...

04 mars 2008

De mauvaises réponses à de vraies questions, c'est ça le problème de cet arrêté

Les vraies questions, c'est ce qu'on peut constater comme surpopulation nautique, comme envahissement de certains mouillages, comme champs de corps morts qui encombrent les chenaux, comme bateaux-ventouse dans les rares ports, comme couche de déchets au fond des ports (de moins en moins cependant), comme excès de vitesse, comme trafic aux heures de pointe autours de la pointe de Bernet et le long du Teychan... Et aussi avec la foule, l'incivilité, l'inconscience du milieu et de l'environnement, la vulgarité et tous les dégâts que peuvent commettre ces irresponsables.
Dégâts sur le cadre de vie - tous les vrais amoureux du bassin s'en rendent bien compte - dégâts sur les sites envahis, pollution, déchets etc.

Et un nouveau dégât, pas des moindres, maintenant : la prohibition aveugle et massive de tout ce qui fait les petits plaisirs du plaisancier :

  • passer un WE au banc d'arguin, ou exceptionnellement 3 ou 4 jours, au terme d'une navigation de 1 heure et demie en venant du Ferret comme de 5 ou 6 heures (selon conditions), si on vient d'Arès ou de Biganos, traverser le banc en long jusqu'au bout du sud et en large jusqu'à la passe et se baigner dans le ressac en regardant rentrer les fileyeurs dans la houle, profiter du silence quand la plupart des autres bateaux sont enfin partis, saluer le phoque qui se roule dans le sable à côté de son bateau le matin au soleil levant derrière la dune...

  • bivouaquer à l'estey d'Afrique, remonter Pelourdey (en ramassant quelques... palourdes), faire le tours de l'île à pied par la plage (et un peu au travers des villages, les pieds chaussés pour ne pas se blesser, aller jusqu'au port de l'île regarder Arcachon, au loin dans la brume d'été, au travers des tamaris et des pins rachitiques, ramasser quelques fleurs sèches...

  • aller planter son étrave sur le Bancot, à la sortie du Courbey, le temps d'une baignade et en attendant que la marée remonte (ah, j'avais oublié, la cale à JetSkis à la Vigne en face... :-(

  • venir lécher les plages et les côtes, au travers, ou tirer des bords jusqu'à l'extrême limite, pour profiter du faible courant ou pour, tout simplement, voir le bord de plus près ; évidemment, au milieu des champs de corps morts...

Bien sûr il y a d'autres destination, d'autres circuits, d'autres mouillages. Mais ces 4 là sont tellement somptueux qu'on a du mal à les imaginer interdits.

Surtout quand on est respectueux des sites, en phase avec leur équilibre.

C'est ça, c'est la mauvaise réponse : ne pas s'occuper des causes et clôturer (symboliquement) et sanctionner non pas le crime, ni le délit, ni la contravention, mais la simple présence. Simple.

Voilà pourquoi j'étais à Arcachon, samedi 1er mars.
J'y suis allé à la voile. Il n'y avait pas plus de 2 bateaux visibles le matin à 10:00 et l'après-midi, les sportifs, mais pas de plaisanciers.
Je n'ai pas signé la pétition qui circule parce que je ne me reconnais pas dans le semi-rigide beaché.
J'ai trouvé certains amalgames douteux.

Mais oui, je suis inquiet pour ce que le Bassin deviendrait sous cette réglementation.

Si vous voulez, vous pouvez contribuer à la discussion aussi sur mon blog Chroniques de l'Iboga : www.fxbodin.com[...]e-2-521

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