Moitessier est-il un menteur ?

Attention, ce fil n'est pas polémique....
C'est un jeu.
Il s'agit seulement de relever toutes les conneries qui ont pu être imprimées au titre de nos chers héros : Slocum, Vito Dumas, Moitessier,...
Pas de jugement de valeur, seulement un petit exercice de lecture pour exercé notre esprit critique dans une démarche constructive (malgré le titre du fil dont je sais que vous le prendrez au nième degré comme vous savez si bien le faire d'habitude ;-) ).

Voilà un exemple, juste pour mieux comprendre les règles du jeu :
""Après plus de 30 jours et quelques milliers de milles, sans faire un seul point, on découvre le cap Lewin exactement là où s'y attend à l'instant où on s'y attend, à la distance où l'on s'y attend.""
Qu'est ce qu'on peut être amener à penser d'une telle assertion ?

Je suis bien certain qu'avec la neige des derniers jours vous avez eu le temps d'en découvrir bien d'autres :-). Alors allez-y :-D

L'équipage
03 jan. 2006

alors la tu fais fort !

avec le titre de ton fil! ;-)mais effectivement moi qui suis un lecteur assidus de nos grands anciens je trouve souvent des passages exageres ou des petits mensonges mais c'est pour la beauté du livre !

04 jan. 2006

C'est deja pas facile d'avoir une vie extraordinaire

alors savoir la raconter sans lourdeur ... ;-)
Bon, je releve le defi ! Je vais me replonger dans différents livres et t'en trouver une :-)

04 jan. 2006

AMHA!! bien sur

IL y a eu un fil sur les quantité d eau , de gazoil est autre emporté pour les transats!!moitessier lui(je crois l avoir lu) emporté plus de vin que d eau!! peut étre me trompége!!bon vent!!

04 jan. 2006

ca serait

pas plutot tabarly :-)

04 jan. 2006

en revanche

il est vrai, je l'avais remarqué que tous, tous, avant les années 90, ont raconté des bobards...
après comme y'avait plus de monde sur l'eau, si tu racontes trop de bobards, t'es vite catalogué comme mytho
il faut savoir replacer le texte ds son contexte :-)
non?

04 jan. 2006

Surprenant...

Moi j'avais plutôt entendu dire que sa boisson préferée était un grand verre d'eau avec une goutte de biere :-)

04 jan. 200616 juin 2020

tous des menteurs ?????

presque

ils se font tous dorer au soleil dans les alyzés...qu'ils écrivent.....
moi quand j'y étais, je navigais en ciré !!!!! ;-)

pourtant, dans mon jardin -(photo jointe)- là où j'ai débuté la voile, c'est plutot calme

04 jan. 2006

editeur

Beaucoup de marins, même les plus grands, sont incapables d'écrire un paragraphe correct sur leurs aventures. C'est là qu'intervient l'éditeur qui fait réécrire tout ça par un pas marin mais qui sait ce qui plait au public du moment. D'où certaines invraissemblances pour ceux qui connaissent un peu le domaine.

C'est-y pas une explication qu'elle est bonne ?

Ben

04 jan. 2006

oh ! même sans l'éditeur

Seul à travers l'Atlantique en est un bel exemple.
Certes Firecrest n'était surement pas le bateau rêvé pour faire ce que Gerbault a entrepris, mais il a forcé la dose sur les voiles qui se déchirent les unes après les autres.

Longtemps, forcer la furie des éléments a été le leitmotiv des marins-écrivains. P't'être bien qu'ils se faisaient une mauvaise idée de l'attente des lecteurs, mais comme dit Django, ils n'étaient pas nombreux, une poignée, et ne prenaient pas grand risque d'être contre-dits.

Mais bof, quelle importance quand c'est bien écrit et que çà fait rêver.

Aujourd'hui, dans nos revues nautiques où les journaleux ont pris le pas sur les marins, le paquet de conneries par page est bien pire.

04 jan. 2006

Accuserais-tu les Barrault ?

pour moitessier ? Tuut tuut... retouché certainement, relu et conseillé oui... qu'un pas marin ait réecrit Slocum ? en 1900 ? (là c'est sur, si réecrit c'était pas par un plaisancier ;-) )

Bon en plus, c'est qu'un jeu. Il ne s'agit pas de dire si oui ou non, pourquoi et dans quelles conditions la dérive a pris le pas sur le récit... mais simplement de relever ce qui semble abhérent, enjolivé, les erreurs de mémoire (pourquoi pas) et l'occasion de relire des grands classiques avec un oeil un peu plus ""admiratif"" :-)... un peu comme quand on relit une BD quoi
:litjournal:

04 jan. 2006

Si......

....je navigue avec d'autres du site (on doit pouvoir dire en escadre) a l'arrivée nos récits seront différents et poutant surement sincéres!

Je crois que je peux vous raconter la fois ou je me suis retrouvé dans une tempéte terrible et ou d'autre on vu du clapot.....aprés y a les mythos les malhonnétes....mais bon c'est autre chose......

04 jan. 2006

entre les lignes

En dehors des invraissemblances, il faut savoir lire entre les lignes pour bien comprendre l'auteur.

Dans tous les livres dont on parle il n'y a pratiquement jamais d'évocation de la peur et encore moins de panique. Avec l'habitude de la navigation et de la lecture de ce genre de littérature on commence à comprendre certaines choses cachées derrière le récit d'une tempête évacué en 3 lignes (et où on nous dit seulement que cela a été très dur).

Pudeur ou reste de machisme ? Les auteurs récents me semble t-il se "lachent" plus.

Ben

05 jan. 2006

bien d'accord avec toi

j'ajouterai qu'à 55 ans, je suis certainement de la seule génération de tous les temps à n'avoir jamais connu de guerre sur le territoire métropolitain

quand tu as subi toutes les horreurs d'une guerre tous les 20 ans, la notion du danger, de la vie et du confort ne doit pas etre exactement la méme

je persiste à croire que celui qui a fait Verdun ou un séjour dans les locaux de la gestap est peut etre moins "craintif" en mer que d'autres, mais peut etre me gourre-je

amicalement

04 jan. 2006

Et si, en realité, c'etait l inverse ...

Pour l extrait cité, EvenBunny, imagines que tu navigues tous les jours depuis des années, des tas de nav, et une fois, (sur 100 cas similaires), par une visi de 10mmiles, tu te dis que demain matin, tu verra le Cap droit devant.
Et top, à 7h, pile devant (forcement!), pile à 10miles (forcement, c est la visibilité !), pile à l heure, "Après plus de 30 jours et quelques milliers de milles, sans faire un seul point" !
CQFD.

Amha, quand on a une vie extraordinaire, on est plutot obligé d en dire moins que plus, idem quand on ecrit un livre. Sinon, on passe pour un mytho aupres de ceux dont l horizon est limité.

Exemple concret : dernierement, un Baraccuda de 2metres est venu me coller à 30cms et ne me lachait pas (j'ai du rentrer en bateau stop), et bien je ne le raconte qu'a ceux qui savent (les plongeurs pro du coin, les pecheurs ...), les autres, à part qq amis proches, ils ne peuvent pas le croire ...

04 jan. 2006

et bin dis donc ce GOTO il

en a une vie extraordinaire .Moi il me fait envie .Pas vous ??????:mdr:

05 jan. 2006

cette grande

humilité des vrais marins m'étonnera toujours..

( ou humidité, je ne sais plus)

05 jan. 2006

le premier menteur

c'est Ulysse!
vous n'allez quand même pas gober ses histoires de sirenes, de cyclope, de magicienne ...

et Colomb, qui a fait croire qu'il avait atteint les Indes!

05 jan. 2006

Pas le premier

Avant Ulysse on en a un bien affabulateur : Noé. Au niveau du nombre de couchettes il bat tous les Bénéteau et Cie. Question navigation pas contre c'est pas bien excitant.

06 jan. 2006

Moïse

Pas vraiment un marin, même plutôt l'inverse. Dans les textes il n'a pas traversé la mer rouge mais la mer des joncs (problème de traduction ? ), en fait c'est Charlton Heston qui a traversé la mer rouge.

On peut continuer à naviguer et à plonger par là-bas sans crainte.

05 jan. 2006

Ulysse et noé

ce pauvre Odysséus, fallait bien qu'il justifie son retard auprès de bobonne qui n'en pouvait plus de faire tapisserie.

et puis les histoires de marins le soir au comptoir...

Noé : le roi des mers . à croire qu'il l'avait loué , son arche : il s'est payé le seul caillou qui émergeait sur toute la surface du globe.

quand à Colomb, il me plait bien : il a raté l'amérique! vu les longueurs relatives des cotes des iles et des continents , faut le faire.

question subsidiaire : que vaut la règle des douzièmes lorsque moise passe dans le coin?

05 jan. 2006

c'est vrai, pour les sirènes ?

putain, dire que ça fait 25 ans que je cherche, tu aurais pu le dire plus tôt ! :-( :-(

05 jan. 2006

Pour Ulysse et Noe

Nous n'avons pas pu encore découvrir les récits authentiques et ne sommes en présence que des articles de journaux (f)relatés quelques centaines, voir milliers d'années plus tard. Je leur laisse donc le bénéfice du doute (après tout l'éditeur a certainement pris de grandes libertés comme Ben pourrait le confirmer) :-D .

Quant à Vito Dumas et son cap Lewin, pour sa première et grande navigation... qu'il ne se soit pas rappelé les heures d'angoisse à se demander où il allait et pourquoi la dépression qui le suivait durait depuis plus d'un mois en lui cachant étoiles et soleil, on peut encore admettre que, vu son age canénonichou, Al lebon zeimer est partie prenante dans cette histoire et qu'après tout, on va pas écrire des choses désagréables sinon on sera pas publié de peur de déplaire.... mais Ben a déjà mis le doigt dessus (ça fait mal ? :-) ).

Par contre, il y a bien d'ôtrezistoares où je me demande à partir de quand l'allégorie devient dangereuse. Je ne parle pas du pilote de la pinta ou de la grand-mère dans la baille à mouillage...

A de magnifiques exceptions près - qui sont d'ailleurs rarement des récits de navigation mais plus d'aventure (shakelton,...)- tous ces récits sont par évidence très egocentré (le solitaire s'interresserait-il avant tout à lui-même ? ;-) ) et l'unique satisfaction de se présenter uniquement comme on aimerait être semble, quelques fois, être la motivation de tel ou tel chapître.
Réaction humaine, si ce n'est normale. Encore faut-il que le lecteur en soit conscient et sache découvrir (avec délice et humour) la partie allégorique du récit. Ce qui ne fait aucun doute dans Homère semble parfois euthanasié pour les récits plus récents.
Je ne crois pas que la(es) peur(s) de vivre ai(en)t changé depuis que le monde est monde et les angoisses du marin sont souvent bien plus freudienne que bien ou mal fondées. Non, ce qui a changé, c'est bien la façon de les décrire, car autrefois l'auteur ne parlait pas de lui-même mais d'un héros. Aujourd'hui, la croyance de devoir (bien) vendre une image attendue modifie considérablement le récit.
Ne serait-ce qu'une histoire de gros sous ? :-( :-( :-( .

05 jan. 2006

Ne pas faire de "moyenne" ni de generalités ...

Certains livres sont de purs produits commerciaux, d'autres sont vraiment sinceres.
La meme personne peut d ailleur un jour faire qq chose de commerciale, et plus tard une oeuvre d art (idem dans le cinéma : Lelouche, Besson ...)

Il n y a pas que les sous en jeu, meme de la part des pires maitres chanteurs :
www.aidh.org[...]que.htm
Sat Nam.

06 jan. 2006

pour les bobards....

n'oubliez pas "Howard Crowhurst" il en a dit des carabistouilles!!!

méchante odyssé au pays des mensonge et du délire

06 jan. 2006

oui

Mais il a payé ses erreurs en y laissant sa vie.

Didier

06 jan. 2006

à propos de la peur

Il y a une très belle interprétation de la peur de Jean-François Deniau, entendue un jour sur les ondes : Celui qui n'a jamais eu peur est un menteur, ou un inconscient, mais avec l'expérience, on fait ce qu'il faut pour dominer sa peur.

Perso j'ai eut peur plusieurs fois, mais quand on a confiance en son bateau et que l'on ne tente pas le diable en allant où il ne faut pas quand il ne faut pas, que l'on réduit avant que çà se gâte vraiment, que, que que, que, même avec toujours une certaine appréhension, on sait intérieurement que l'on passera. L'expérience montre aussi (Fasnet 79) que pour couler un bateau, il en faut beaucoup.

Et dès lors, le raconter n'est pas l'objectif de la plupart des auteurs. Il faut le vivre pour savoir ce que c'est.

06 jan. 2006

Donald...

... Crowhurst. Et il s'est payé tout seul.

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