matériel de sécurité et nouvelles habitudes de navigation

j'ouvre ce fil afin de ne pas polluer plus qu'il ne l'est le fil sur le drame qui s'est produit au large de Groix ces jours-ci.
nous avons aujourd'hui des systèmes performants en terme de sécurité, mais sont-ils aussi efficaces que nous le pensons ? et surtout aussi fiables ?
une balise epirb par exemple est elle en mesure de résister de plein fouet à une gazinière projetée à travers le carré dans un knock-down ? (si un rm 69 est en mesure de se decrocher et de traverser un carré avec son utilisateur en adriatique sud, situation vécue par un ami, pourquoi pas une gazinière....)
quelle est l'efficacité réelle d'une vhf asn portable lors d'un gros temps d'hiver dans le Gascogne forcement peu fréquenté ?
j'ai l'impression qu'aujourd'hui nous comptons de plus en plus sur la technologie et en oublions d'appliquer des mesures de simple "bon sens" qui ont longtemps prévalues.
merci de vos avis et de la future bonne tenue de ce fil

L'équipage
10 jan. 2020
Cette discussion est en mode Débat. Les règles principales de participation :
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10 jan. 2020

Une petite PLB dans le gilet est une solution à l’encrassement de l’epirb par la gaziniere...
Une fixation sérieuse de la gaziniere en est une autre... et en plus cela évite d’arracher le flexible de gaz.

Ensuite, un iPad 4g avec inavx en back up + vhf portable asn + gps avec des cartes papiers (routier + quelques cartes de détail.

Le gros problème est d’être capable d’utiliser ça quand il y a 30cm de flotte dans le bateau après un démâtage et un 360 + un membre de l’équipage out et 60 nds dehors!

Bonsoir,
Outre cet énième drame vécu à notre porte, la discussion sur la sécurité de nos bateau est un sujet récurrent.
La légèreté des équipements des embarcations modernes laisse à penser que ce n’est pas fait pour le vrai gros temps.
Après, un drame est quasi systématiquement la finalité d’une succession d’avaries d’ordre mineures mais qui deviennent majeures mises bout à bout.
La fatigue, un équipier blessé gravement, un bateau ballotté par une mer en furie peut atteindre gravement la réflexion d’un skipper. On le serait à moins.
Ceci dit, je suis partisan d’un équipement différencié. Les combis n’ont pas ma préférence.
J’ai à bord, dans un bidon étanche, un GPS de base, des piles. Les cartes papier plastifié de la zone de navigation, une règle CRAS, un crayon de papier 2B . C’est simple, peu coûteux et cela peut me sortir d’un mauvais pas.
Par ailleurs, je fais régulièrement des exercices pour faire un point manuel et tracer une route. Purs exercices d’entraînement...
Ma VHF portable est étanche, d’une marque réputé.
Tout cela pour dire que je me suis équipé au cas où.
Bonne soirée,
Patrice

10 jan. 2020

Bonsoir,

hormis le problème du choix du matériel de navigation/positionnement, je pense que le pourcentage de voiliers réellement préparé à faire un 360 doit être inférieur à 1/10000.

C' est sûr que les chances (ou plutôt les risques) de se retourner sont très limitées, mais le jour où çà arrive, c' est presque tout-le-temps la cata.

Le coup de la cuisinière "qui se décroche" n' est pas exceptionnel. J' avais eu l' occasion de croiser à La corogne le skipper d' un Mélody qui avait fait deux 360 dans le canal du Mozambique et qui avait vu son équipier bien blessé à la tête par le vol de son réchaud-four (il y avait eu un article dans V&V des années 90). C' était pourtant un bateau ayant sillonné les mer du Sud.

Le problème, c' est que quasiment aucun bateau de série n' a été envisagé pour, et que c' est souvent très difficile de faire les modifications.

Sur certains bateaux, çà se fait mieux que sur d' autres: J' avais préparé mon Armagnac pour çà (condition siné-qua-non pour que les Aff-Mar acceptent de me délivrer une dérogation en 1ère cat pour voyage au Groenland): étanchéité à 100 % même à l' envers, tous les coffres et planchers verrouillés, tout matériel sanglé, gréement archi-renforcé, sûr que rien ne bougerait quelle que soit la vitesse d 'un éventuel retournement.
A côté de çà, je réfléchi à faire pareil avec mon Brise de Mer 31, mais la conception même de la descente et des coffres de cockpit fait que çà va être sacrément problématique pour l' étanchéité.
Çà me turlupine depuis déjà pas mal de temps, mais j' espère bien y arriver.

Après, c' est sûr que quelque soit le bateau et sa préparation, un retournement sur le plateau des Chats ne laisse aucune chance au gréement.

Gorlann

10 jan. 2020

Merci Diaoulig d'ouvrir le sujet.
Je ne veux pas parler du drame dont on ne connait pas les tenants ni les aboutissants.
Mais, merci Diaulig, je me sens moins seul, moins "martien" de faire l'impasse sur l'electronique à outrance...peu d'electricité à bord, une nav traditionnelle avec un point sur la carte toutes les 3 heures en hauturier, et une nav à vue par alignements, points par segments capables, ou relévements, utilisation de la sonde...ou pas de points du tout si je suis entre St Malo et La Rochelle, mon terrain de jeu quotidien.
Quand j'ai commencé mes premières nav en plaisance (hors deriveur) et au début de ma carrière 'marmar' le gps n'existait pas et le sat nav donnait une posit toutes les 3 heures.
Mes voisins de pontons disposent (ou semblent disposer) d'energie à foison, ont de l'AIS, des instruments en wifi ou connectés entre eux (oui oui, ça existe !) Mais restent au port en cas d'avarie électrique et seraient bien en peine de naviguer sans gps (traceur bien sur, parce-que "la règle Cras c'est pas pratique"...).
Bref, le sur-équipent moderne, je trouve ça super (même si je n'en veux pas), mais il ne faudrait pas que ça donne trop de confiance en soi...le gros mauvais temps en mer c'est terrible et quand les batteries se baladent au plafond, que les antennes sont parties se balader avec le mât on regrette surement de ne pas préférer le jardinage.
Le minimum comme l'ecrit Ar-Men, c'est un bidon bien arrimé avec GPS à pile, carte et crayon, VHF portable chargée et pourquoi pas un vieux smartphone ou une tablette pas chère avec 2 ou 3 batteries chargées et Navionics installé, une combinaison de survie est un plus.

10 jan. 2020

Ceinture et bretelles, ce n’est pas Breton? Nous avons GPS et cartes papier. VHF portable et fixe (avec récepteur AIS), batteries liées en place, et fermetures sur tous les cloisons y inclus celui du moteur. La mer trouve la moindre faiblesse, et une succession de petites avaries, comme dit Ar-men, peuvent vite devenir majeures. On a avancé un peu depuis Assurancetourix, par Toutatis, mais on fait toujours son mieux que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.

11 jan. 2020

La plupart des commentaires sur le drame de Groix renvoient aux solutions techniques de sécurité. Or aucune de ces solutions ne peut être correctement mises en oeuvre si l'équipage dans son ensemble mais principalement le chef de bord a perdu ses capacités de discernement. Nul ne sait, s'il ne l'a jamais vécu comment il aurait réagi dans ce violent coup de vent d'hiver dans le golfe de Gascogne. Il est probablement plus facile d'y faire face seul qu'avec un équipage où des tensions lîées à l'angoisse se sont progressivement développées. Des conflits d'autorités apparaissent. Un bateau qui aurait eu les moyens de "s'en tirer" peut devenir ingouvernable au sens propre et au sens figuré.
La première des causes de vulnérabilité à bord de nos bateaux en cours de croisière est la dégradation rapide des relations dans l'équipage. Ces causes sont rarement élucidées a posteriori, elles peuvent être mortifères.

11 jan. 2020

merci gradlon de ta réponse.
elle met en exergue un aspect auquel je n'avais pas pensé et pourtant à cause de certains souvenirs de mer j'aurais forcément dû : ce bon dieu de facteur humain.
c'est un axe de réflexion intéressant.
un autre est dans mon post de départ. j'y évoque l'idée que ces technologies nouvelles pourraient nous pousser à avoir des comportements, notamment en approche de côte, plus "audacieux" que par le passé vraie ou fausse impression ?

11 jan. 2020

Il n'y a rien de plus facile que de traverser le golfe de Gascogne en toute sécurité aujourd'hui grâce à la qualité des prévisions météo. Il y a 20 ans le risque était beaucoup plus grand. Le skipper savait sans doute ce qui l'attendait. Peut-être s'est-il donné lui même la contrainte ou est-elle venue de l'équipage : "Il faut absolument ramener le bateau avant telle date". Je crois que cela nous est arrivé à tous de se dire "ça va passer quand même". Je ne lui jette pas la pierre. Ensuite vient l'avarie (pour un voilier le black out électrique n'est pas une avarie majeure) puis c'est parti... On prend de mauvaises décisions, le climat à bord devient excécrable, les problèmes, s'ajoutent aux problèmes et on perd le contrôle.
En résumé, par rapport au passé on navigue objectivement beaucoup plus en sécurité aujourd'hui dès lors que l'on ne cherche pas à affronter la mer coûte que coûte. Le seul point sur lequel on a fait peu de progrés c'est l'aptitude à maintenir une certaine sérénité dans les équipages dans les gros coups durs.

11 jan. 2020

comme disait entre autres Hubert Reeves, le PFH (Putain de Facteur Humain) est ce qui fait tout foirer quand le matériel et la technique tiennent tout sous contrôle.
je rejoins donc les avis ci-dessus : le plus sur en mer est de naviguer seul, avec son chat, voire laisser son chat naviguer seul et rester à terre.
quant au sujet de ce fil soit la bonne gestion de sa sécurité ... désolé diaoulig mais je crois qu'il n'y a pas de règle, à part la règle de mettre son bateau à terre ... et de se faire écraser par le travel lift ... inch'allah

11 jan. 2020

Je suis un vieux qui a gardé des habitudes d'une époque révolue. Mais, je suis le premier à user de cette fée électronique avec "mon" bateau qui navigue sur l'écran de l'ordi. Du coup c'est rigolo de slalomer entre les cailloux... et à posteriori je me dis que j'ai fait ce que j'aurais gravement critiqué chez les autres...!
La sophistication est tentante. L'image des coureurs (médiatisés) devant leur table à carte ressemblant à un pose de pilotage de jet ne peut qu'attiser la confusion.
L'industrie de la plaisance a tout fait pour donner à cette pratique une allure de confort et de facilité. Heureusement que 90 % des bateaux ne sortent que par beau temps et pour faire un rond dans l'eau. Je ne critique pas. Le tout mis bout à bout ne peut pas conduire à l'acquisition d'un "sens marin raisonnable". Cette facilité apparente n'est pas spécifique au nautisme.
Je plussois à tous les conseils que je lis ici. Quand on envisage la navigation hauturière, traversée du Golfe de Gascogne, traversée Bretagne Irlande, etc... en gros plus d'une nuit en mer et plus d'une journée d'un abri, (compter en miles ne convient pas) une bonne idée directrice est de prévoir le pire du pire.
Plusieurs conseils cité dans ce fil sont de cet ordre : fixer la gazinière, sac étanche avec matos de secours, étanchéité de la descente, verrouillage des coffres, bidon survie, etc... la liste peut être longue.
La météo n'est pas une science exacte, chaque année des tas de cas improbables sont relevé après coup. La Méditerrannée est une mer dangereuse qui fait pourtant les yeux doux... la plupart du temps mais peut devenir une horreur en très peu de temps.
Un voilier de "haute mer" devrait pouvoir se débrouiller seul dans n'importe quel temps. Ceux qui naviguent en solitaire le savent et le pratiquent. N'importe quel skipper devrait donc, en prévoyant le pire, se dire qu'un jour son bateau devra se débrouiller tout seul et/ou comme s'il était seul à bord. Le facteur humain évoqué plus haut est peut être le moins cité mais le plus accidentogène. J'ai eu des gens paniqués à bord, ça devient très vite très grave (et contagieux) J'ai eu aussi des équipiers HS (mal de mer, ultra fatigue)
Les accidents sont bien tristes pour les familles.
.
Mais ils servent au moins à nous rappeler que la mer est un milieux hostile à l'homme et qu'y aller "la fleur au fusil" peut être grave de conséquences. Ils sont l'occasion d'échanges où on peut glaner des tas d'idées utiles et rafraîchir nos neurones sécuritaires.
Cdt
Yves

11 jan. 2020

quizas
mon propos n'est pas la bonne ou mauvaise gestion de la sécurité.
mon questionnement tient plus à l'évolution de nos comportements en mer avec le confort et la sécurité que le matériel moderne peut apporter et aux limites de ce même matériel.
pour l'avoir testé moi-même j'ai aujourd'hui plus tendance à passer dans des endroits où je ne me serais probablement pas risqué avant d'avoir l'ordi et open cpn sur la table à carte.
de même je me demande si gps et carto sur écran ne poussent pas à tenter de rejoindre le port dans des conditions qui nous auraient fait attendre au large que cela redevienne praticable.
en résumé prenons-nous plus de "risques" aujourd'hui qu'hier en nous fiant à un matériel pouvant faire défaut au pire moment ?

11 jan. 2020

Effectivement, je pense comme Diaoulig que ces "aides" nous incite à aller "plus loin".

J' ai longtemps "résisté". J' ai acheté mon premier bateau équipé d' un GPS (portable) en 2012, mais ne l' allumais guère qu' une fois ou deux par an, pour vérifier qu' il fonctionnait.

Il y a quelques années, je voulais renouveler mon jeu de cartes papiers des Iles Britanniques hors d' âge, mais n' en trouvais pas d' occase, jusqu' à ce que quelqu' un me propose pour le prix de quelques cartes un ordi Toughbook avec OpenCpn et la carto mondiale déjà installée. Je l' ai acheté, mais l' allumais rarement la première année.

L' année passée, je suis monté en Écosse en solo, j' avais toujours la carte papier ouverte sur la TàC, mais par économie de fatigue, je faisais la nav avec l' ordi, en remplissant toujours le journal de bord.

Mais, je suis de nombreuses fois rentré dans des mouillages que je ne voyais même pas sur les cartes de détail papier et où il fallait zoomer au max pour voire le passage. Par contre, conscient de la possible panne, j' étais toujours prêt à mouiller ou faire demi-tour.

Pour moi, le plus important est de résister à la tentation de la facilité du "tout électronique", parce que je pense que çà fait malheureusement perdre très vite le sens marin.

Gorlann

11 jan. 2020

Je n'ai rien lu de vos contributions, mais je voudrais juste rappeler que suite au naufrage d'un cata, en Med, le BEA avait émis le conseil d'intégrer une banette, bateau retourné, afin que l'on puisse y dormir et aussi le conseil d'avoir une vhf portable mais fixé. Quels sont les fabricants et particuliers à avoir suivi ces recommandations ??

12 jan. 2020

Compte tenu de ce qui est arrivé à Groix, pour moi ce sera:
1/ navigation tout électronique pour profiter au maximum du plaisir de naviguer sous voiles
2/ en cas de panne électrique: mon compas de route + un GPS portable à piles avec quelques piles d'avance pour continuer à avoir les infos position / cap réel / vitesse (avec carto tant qu'à faire, ça ne doit pas couter beaucoup plus cher). Mon téléphone et son appli de navigation peuvent servir, mais ça se décharge un peu trop vite à mon goût ces engins là, et puis ça manque d'étanchéité.
3/ en dernier recours compas de route + règle CRAS, compas de relèvement et cartes papier (grande échelle ça devrait suffire).

Il me reste donc à trouver le GPS portable que je rangerai avec es équipements de sécurité (EPIRB, ...) dans un rangement fermé.

12 jan. 2020

Merci à toi, tout a fait d’accord.
J’ajouterais pour ceux qui ont un transpondeur AIS, j’ai opté pour deux antennes interchangeables AIS, une en tête de mât, une sur l’arrière.
Mais je suis très sécu, sécu.
Au lieu des fusées qui ne sont plus maintenant obligatoires, j’ai un pistolet à fusées US, obligatoire là bas, mais non homologué en France.
Un feu de nav à aimant posé sur le HB de l’annexe par exemple.
Etc..

Hervé

12 jan. 2020

Lire antenne VHF, pas antenne AIS. Merci

Hervé

12 jan. 2020

Une VHF en tête de mât, une AIS sur l’arrière.
Décidément, quand ça veut pas, ça veut pas.

Hervé

12 jan. 2020

Une couchette à l envers, pour un cata mais pour un monocoque ?

12 jan. 2020

Au fait j ai retiré la pince coupe boulons du bateau hier, je ne crois pas que ce soit encore obligatoire, utile encore moins, plusieurs témoignages ont mis en avant que seule la scie à métaux était efficace

12 jan. 2020

Bonjour,

à propos de la "couchette de retournement", un truc léger et pas cher peut être un simple hamac, qui "marchera" aussi bien sur un multi qu' un mono.

Un mono bien large et parfaitement étanche retourné peut aussi rester un bon moment la tête en bas, et cette solution serait probablement un sacré plus en attendant la grosse vague qui redressera le canote.

Gorlann

12 jan. 2020

Le gros souci c'est la tête (par sa fragilité) et surtout ce qu'il y a dedans !! Relire le retournement du Pogo 8.50 pendant la Transquadra, par exemple ou les rapports du BEA. C'est rarement le matos par lui-même qui est mis en cause, mais plutôt des petites erreurs, qui misent bout à bout finissent en drame.

12 jan. 2020

J avais sûrement moins bien fait que gorlann mais dans ma préparation j vais mis des targettes à tous les planchers, des charnières et des targettes aux couvercles de coffres, rien de lourd ou de dangereux n était “en liberté “ , pour le greement juste des fausses bastaques , pour le reste vu que c du 7 sauf pour le bas etai en 5 ...

12 jan. 2020

Ref. pince coupe câble, cela coupe très bien, du moins s'il s'agit d'une pince un minimum sérieuse et pas un minitruc pour couper les ongles. J'ai testé la mienne sur mon ancien gréement, le 8mm vient comme du beurre, pas essayé le 10mm mais en faisant les proportions de l'effort requis cela doit venir sans problème particulier.
C'est bien un pince coupe câble (les deux mâchoires en demi lunes) et pas une coupe boulon avec les mâchoires plates.
bv r

12 jan. 2020

Dans les "nouvelles habitudes de navigation", ce qui m'agace le plus, c'est le manque de bon sens et le non-respect des saisons.

12 jan. 2020

Electronique, bien sûr, mais cartes papier routières et de détail.
Epirb avec GPS,
tél portable dans pochette étanche, avec carte SIM à 2 €, toujours éteint, mais mise en route rapide sans protection par code, touche 196 (envoie message détresse et position) en page d'accueil
Avant toute traversée un peu importante (Manche Ouest, Golfe de Gascogne), j'informe les Cross ou MRCC locaux de mon départ, type de bateau, nombre de personnes à bord, ports envisagés pour l'arrivée.)
Pas question de partir si tout n'est pas OK sur le bateau.
Et bien entendu, une dernière météo, si pas favorable, rien ne justifie de partir (facile à dire pour un retraité!)

12 jan. 2020

bonjour
nouvelles habitudes de navigation ; je dirais aussi nouveau agencement sur le pont ,et sous le pont , ce qui change surement en condition difficile le comportement du bateau .

salut

12 jan. 202013 jan. 2020

Je crois que les équipements modernes ne sont pas pour grand chose dans tout ça.
C'est plus la négligence/manque d'expérience/Manque de bon sens/manque de pot/ect (rayer les mentions inutiles) du skipper et la mauvaise connaissance de ces équipements et de leurs limites qui peuvent poser problème.

On ne va pas se passer d'outils qui facilitent la vie et même apporte un plus en sécurité dans 99% des cas pour juste 1% qui posent soucis et qui reste à la charge du skipper à qui on n'empêche pas de garder un peu de bon sens et d'être conscient de ces limites non?

PS : Flora, peux tu préciser ce que tu veux dire par " le non-respect des saisons" je ne comprends pas le sens de cette affirmation dans ce contexte? tu veux dire ne pas adapter sa façon de naviguer à la saison? ou?

[Edit] Vu ta réponse Flora, merci et je suis bien d'accord avec toi!

12 jan. 2020

On sait bien que certaines zones sont plus délicates que d'autres, la traversée du golfe de Gascogne en est une. Faire ce convoyage en plein hiver, par exemple, fait prendre beaucoup plus de risques que quelques mois plus tard.

C'est pas une question d'équipement ou de prévision météo. C'est un état d'esprit.
Aujourd'hui on veut tout immédiatement, tout le temps.
Autrefois, on aurait attendu la belle saison pour faire ce convoyage, sans même se poser la question.

C'est un peu comme vouloir manger des tomates en janvier.
;-)

13 jan. 2020

Outre les équipements necessaires,je suis également complètement d'accord sur l'importance du facteur humain.
L'idéal lors des navigations un peu longues est de connaitre son ou ses (co)équipiers et leurs compétences nautiques,de les former avant le départ si necessaire aux équipements du bord de manière à ce qu'ils puissent agir si nous sommes bloqués à la barre ou ailleurs.
Et se donner le temps de préparer la navigation;d'autant plus si les zones traversées nous sont inconnues.
Bref etre très équipé est bien sur une bonne chose mais la bonne maitrise du matériel par l'ensemble de l'équipage est aussi très importante.

13 jan. 2020

bonsoir
je parlais plus a l'exterieur de ce qui ajoute du fardage et decentre les poids .
le f 51 ( de la video de vente ) dans de mauvaise condition ne pouvais pas avoir le comportement standart d'un f 51

salut

13 jan. 2020

Flora, je ne suis pas d'accord avec toi, il ne s'agit pas de saison mais de condition météo. Quand je conseille la traversée du Golfe de Gascogne, je dis toujours qu'il faut une bonne météo et que l'été les jours sont longs et qu'il fait chaud à l'inverse de l'hiver, c'est tout. L'avant dernière traversée du Golfe de Gascogne, en solo, j'ai attendu 3 semaines!! Mais j'ai eu un temps de demoiselle(ce que je voulais) et accessoirement j'ai croisé les gars(et rare filles) de la mini-transat.
L'équipement est un trompe l'œil/moral, on le voit bien sur ce forum, moins on sait naviguer ou on a confiance en soi et plus le bateau a d'équipement.
Souvent les navigateurs (en annonce ou en garantie de leur expérience)annoncent un nombre de milles avec plein de zéro. Moi, j'en serais bien incapable, j'ai rarement eu de loch!!

13 jan. 2020

Mais si, tu es d'accord avec moi sur le fond... on dit la même chose !

(binette yeux au ciel)

13 jan. 2020

Moi je remarque que certains indiquent comme un élément de sécurité la redondance de matériel électronique genre tablette ou smartphone...

Matériels non étanches, qui ont une très faible autonomie, et qui munis d'une pochette étanche fonctionnent très, très mal voir pas du tout, et je n'ose en imaginer l'utilisation un plein coup de vent !

Ces instruments électroniques fonctionnent peut être bien au salon, au chaud et au sec, mais pour moi n'ont rien à faire sur un bateau !!!
C'est le genre de conseils que l'on trouve à foison sur le net, des conseils plus que dangereux et que l'on ne devrai pas trouver sur Hisse et oh de la part de plaisanciers/navigateurs !

13 jan. 202013 jan. 2020

"Matériels non étanches, qui ont une très faible autonomie, et qui munis d'une pochette étanche fonctionnent très, très mal voir pas du tout,..."

En bon français, je suis à la fois d'accord et pas d'accord.

Les défauts mentionnés sont réels, et je ne parle pas de l'utilisation avec des gants.

Mais c'est un peu comme l’utilisation des fusées dans l'accident récent. Je suis persuadé qu'une balise est plus efficace.

MAIS, il y a un mais. Quand c'est tout ce qui reste opérationnel à bord pour une raison ou une autre, il vaut mieux des fusées (en espérant que quelqu'un les voie et ne dise pas oh le joli feu d'artifice) et un téléphone portable avec appli nav que RIEN.

Donc un téléphone/tablette en utilisation primaire pour la navigation : NON. Mais si c'est pour mettre son téléphone dans le sac d'affaires sèches quand on fait du bateau, autant qu'il soit chargé, et qu'il y ait une appli de nav installée.

Après, le problème du matériel de secours et redondance, c'est jusque ou il faut aller, avec quels niveau d'exigence. La, je n'ai pas de réponse.

13 jan. 2020

Je pense que les équipements à batterie rechargeable sont totalement incompatibles avec une utilisation en matériel de dépannage en cas de problème sur tes équipements de navigation habituels. Ce matériel rechargeable dans un sac de secours, tu vas t'astreindre au début à le charger avant de partir, mais au bout de quelque temps, tu en auras marre de le charger alors que tu ne t'en es pas servi, ou tu n'y penseras même plus.
Matériel de secours = matériel à piles avec 1 ou 2 blister de piles de rechange ou matériel qui n'a pas besoin d'alimentation.

13 jan. 2020

Débat bien intéressant...

Le problème des plans B, C etc c'est qu'ils existent que si on les pratique de temps à autres histoires de se maintenir un minimum entrainé. Certains vont me dire que la Règle Cras c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas... mais si il faut s'y remettre dans un coup de baston avec un équipage qui part en vrille, pour se sortir d'une situation critique, ce sera un peu tard pour redevenir un maestro dans le domaine navigation papier.

Comme on doit (devrait ?) s'exercer de temps à autres à une manoeuvre d'homme à la mer, on devrait se forcer à couper (ou à n'utiliser que comme outils de validation) les moyens de navigations modernes au moins une fois en début de chaque saison, histoire de se remettre à jour et d'avoir confiance dans les plans A et B et pouvoir les mettre en oeuvre rapidement.

Le bateau sur lequel je navigue régulièrement, de part sa taille et son type de navigation est plutôt dépouillé niveau électronique (un sondeur/loch/girouette/anémo) et un GPS portable qui fait déjà partie du plan B et ne sert qu'occasionnellement. Après mon job de consultant en informatique me fait déjà passer trop de temps les yeux sur un écran et l'utilisation d'une carte papier est un plaisir et presque un jeu.
Je cherche un sextant d'occasion, sans en avoir le moins du monde l'usage mais juste pour le défi d'essayer d'apprendre à l'utiliser.

J'ai un jour croisé un type qui louait fréquemment des bateaux au départ de la Côté d'Azur, cap sur la Corse et qui jugeait inutile de savoir lire une carte papier, et ignorait jusqu'au nom de Cras (et pas plus le Rapporteur Breton ou autres :D) ceux-là se mettent sur le fil du rasoir dès la sortie du port, jusqu'au jour où... et là il reste à espérer qu'ils se plantent tous seuls.

13 jan. 2020

Ce débat va bientôt se refermer car les cartes papier vont tout simplement disparaitre. C'est déjà la cas aux Etats-Unis dès cette année-ci et les autres pays suivront plus ou moins rapidement. Quant aux compétences pour les utiliser, elles suivront le même chemin. Se positionner sur une carte papier tiendra du hobby en lui-même, comme c'est déjà le cas pour l'utilisation du sextant.

Je suis d'accord que c'est regrettable car il arrivera ce qui arrive avec les GPS routiers: une erreur d'encodage et on se retrouve où on ne voulait pas être, sans plus contrôler l'environnement, y compris chez les pros (france3-regions.francetvinfo.fr[...]73.html ). Ca pose un problème général de positionnement et orientation dans l'espace, fort utile sur le réseau routier terrestre et indispensable en mer.

Pour la question de la redondance, elle était la même pour une carte papier. Le papier, ça brûle, ça s'envole, ça se tache...

Je ne fais que de courtes navigations. J'ai comme plan B toutes les applis de nav et cartes sur mon smartphone ainsi qu'une batterie externe (pour recharger indépendamment le smartphone voire la tablette si elle fonctionne encore). Ma batterie externe n'est pas étanche mais on en trouve des étanches à moins de 100 euros (IP68). De plus en plus de smartphone haut de gamme le sont. C'est le cas de tous les samsung de la gamme S à partir du S7 (IP68 aussi). Ils apprécient moyennement l'eau salée sur le long terme mais on peut les rincer pour éviter ce problème.

Il faut dans tous les cas penser à ne pas laisser la batterie descendre trop bas au cas où. Et il est alors possible de l'épargner en désactivant des services inutiles au besoin.

13 jan. 2020

*Et si votre GPS vous faisait perdre le sens de l’orientation ?
*

sante.lefigaro.fr[...]tation-

Se faire guider par un assistant de navigation personnel mettrait en veille la partie du cerveau responsable de l’orientation. Avec le risque à terme d’avoir une moins bonne capacité à trouver son chemin.

Si vous avez des problèmes d’orientation, utiliser un GPS n’arrangera peut-être rien sur le long-terme: l’’usage de cet appareil électronique mettrait en veille la zone du cerveau responsable de l’orientation. C’est la conclusion de chercheurs anglais qui ont publié leurs résultats dans la revue Nature Communication.

Dans le cerveau humain, deux zones sont principalement sollicitées lorsqu’un individu cherche son chemin: l’hippocampe et le cortex préfrontal. Le premier est impliqué dans le mécanisme de la mémoire et de la navigation, et le second dans la prise de décision et la planification. Ces deux zones cérébrales constituent ce qu’on appelle le «GPS cérébral». Ce mécanisme a été découvert par trois chercheurs, un Américain et deux Norvégiens, qui ont tous les trois reçus le prix Nobel pour cette découverte en 2014.

Pour mener à bien leur expérience, les chercheurs anglais ont recruté 24 participants (dont 11 femmes). Face à des écrans, ils devaient faire des choix entre les différentes routes du quartier de Soho (Londres) qui leur étaient présentées pendant que leur activité cérébrale était mesurée par une IRM fonctionnelle. Au total dix exercices de simulation leur étaient proposés: dans les cinq premiers, ils devaient rejoindre un point donné sans aide, tandis que dans les cinq autres simulations, un GPS les guidait.

Les chercheurs ont observé une activité cérébrale plus élevée lorsque les individus devaient retrouver eux-mêmes leur chemin, que lorsqu’ils suivaient le navigateur.

«Notre cerveau a éteint son intérêt pour les rues qui nous entourent.»
«Nos résultats confirment que l’hippocampe imagine les différents chemins que nous nous apprêtons à prendre, tandis que le cortex préfrontal nous aide à choisir celui qui nous permettra de rejoindre notre destination», explique le Dr Hugo Spiers, directeur de recherche à l’unité University Collegue London Experimental Psychology de Londres. «Lorsque la technologie nous indique la voie à suivre, ces parties du cerveau réagissent moins. En ce sens, notre cerveau a éteint son intérêt pour les rues qui nous entourent.»

L’équipe émet l’hypothèse que l’utilisation de ces navigateurs électronique auraient aussi un effet à plus long terme. À force de ne pas entraîner leur système de guidage cérébral, les utilisateurs réguliers de GPS pourraient être moins à l’aise lorsqu’ils se déplacent sans outil de navigation.

13 jan. 202013 jan. 2020

Estran
je pense tout le monde a experimente le fait que si on se trouve un chemin tous seuls, par exemple dans une ville inconnue avec un plan a la main, on se fait une idee (ok peut etre tres vague) de la spatialite, des localisations des elements qu'on croise; si par contre on a un ami qui connait les lieux qui nous conduit, la on tend a se laisser aller et on n assimile aucun repere du chemin qu on a fait.

13 jan. 2020

Il faut avoir le matériel adapté à sa navigation.
Il m'est arrivé d'entrer de nuit (noire) à Niewpoort, port que je ne connaissais pas, c'est mon téléphone portable (tenu d'une main, l'autre à la barre) avec Navionics qui m'a permis de rejoindre la place où un ami m'attendait, sans me payer un des nombreux ducs d'albe qui ne sont pas éclairés; la carte papier est restée à l'intérieur.

13 jan. 2020

Je trouve, d'après ce que j'ai compris, que l'estime était plutôt bonne 20 milles d'écart à l'arrivée depuis les 3050 milles de finisterre, c'est bien. Après effectivement, sans électronique, il faut différencier Goulfar sur Belle ile de celui de Groix (oups, j'ai mangé son nom) les grands phares atterrissage de Bretagne sud. Perso, je me serai posé à la Corogne pour un point météo et énergie à bord avant la traversée, surtout hivernale du golfe.

14 jan. 2020

J'ai fait de nombreuses traversées du Golfe de Gascogne depuis au moins trente ans. Jamais l'hiver. Je pense comme dit plus haut que j'aurais fait un stop à la Corogne bien que le first 51 soit taillé pour le gros temps. Là, avant de me lancer en route directe sur Belle-Île. J'aurais fait tourner mon logiciel de routage jusqu'à trouver la bonne option. J'ai remarqué que de plus en plus nombreux sont ceux qui font cela. Les gars qui s'apprêtent à remonter depuis un port espagnol se retrouvent dans les capitaineries autour de la wifi pour télécharger les gribs. C'est une pratique assez récente (3/4 ans environ) c'est aussi un grand progrès pour l'aide à la décision. Pour le first 51 en attendant le bon moment il faut de l'ordre de 2 jours pour remonter. A cet horizon la météo est fiable.

14 jan. 2020

depuis qu'on m'a dit que le sextant et les cartes papiers n'étaient plus obligatoires dans les cockpits d'avion, je ne prend plus l'avion et Greta non plus, ça la fait trop flipper !

15 jan. 2020

depuis qu'on m'a dit que le sextant et les cartes papiers n'étaient plus obligatoires dans les cockpits d'avion, je ne prend plus l'avion et Greta non plus, ça la fait trop flipper !

Ah la la........le pire, c'est un avion sans carte papier? Ou au départ de Téhéran ?
Sans carte papier, ou avec un co-pilote taré qui crashe son avion dans les alpes du sud de la France ?

Pour revenir au sujet, la navigation est la même pour tous, et je ne vois pas personnellement pourquoi l'utilisation d'un voilier n'est pas soumise à minima aux mêmes permis que les bateaux à moteur. Ou pourquoi les bateaux à moteur ne seraient pas aux mêmes conditions actuelles que les voiliers, ça dépend si on veut niveler vers le bas ou vers le haut, selon le sens dans lequel on le regarde.

Moi même, plaisancier à moteur, je me verrai mal prendre la mer avec un voilier de 12 mètres. Pourtant, j'en ai le droit en côtier comme en hauturier
Faut quand même se poser les bonnes questions.

Donc la navigation est la même pour tous.
Or *la méthode *de navigation est plus compliquée pour un voilier comparée à un bateau à moteur.

15 jan. 2020

moi je garde mon casque de moto, au cas ou je dois m'enfermer à l'intérieur en attendant la culbute :) veste rembourré et gants de moto m'ont bien protégé aussi lors de gamelle dans le carrée :)

15 jan. 202015 jan. 2020

Je dois être un vieux. Et je suis souvent étonné de lire qu'en cas de besoin le secours est à la carte, à la pointe sèche et au crayon. Dans mes habitudes de nav, le papier est mon ami. A l'approche de visu des amer, mon compas de relèvement est mon meilleur allié. C'est le seul moyen de reporter avec l'automatisme des corrections nécessaires, les points sur la carte. Et cela fait partie du plaisir de naviguer et c'est un putain de plaisir, même à vitesse très élevée. L'électronique passe en second lieu, lorsque le crayon n'a plus de mine !
Ne plus écouter Marie Pierre Planchon me rendait déjà triste.

Il n'y a qu'en course où l'électron apparait à bord.

16 jan. 2020

Je suis un vieux moi aussi et je considère tout ces trucs de sécurité un peu comme des gadjets qui rendent heureux les fabricants et l'état. Ca n'empêche pas ces machins de fonctionner mais je ne compte pas sur eux ! seulement quand tout le reste a échoué, jusqu'ici jamais en plus de 60 ans de navigation. Pourvu que ça dure !

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

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2022