l'injoncteur paradoxal a encore frappé

ce soir même, alors que jupiter trainaille en savates dans les plateaux de la balance, l'injonction a fait disjoncté l'injoncté.

Que dire de plus ?

La pression est forte, la presse s'emmèle, les "nice peoples" rèvant d'errance obstruent les artères de mon sentimental métronome.

Mais l'injoncteur paradoxal...

Certains s'ouvrent à moi, aveux palpitants de démons existentiels, d'autres m'offrent abri en cas de recherche policières. De tout le pays, une rumeur enflamme l'air : "la capucine" "la capucine".

Mais l'injoncteur paradoxal...

Des femmes belles et graves m'offrent leurs derniers soupirs. Les enfants me tendent en pleurant leurs ballons et leurs lacets de chaussures. Je mouche leurs petits nez morveux.

Mais l'injoncteur paradoxal...

Partout on me salue, les gargotiers se poussent du coude, les rombières ébahies lacèrent leurs poitrines repentantes. Les lettres de délation s'immolent par le feu.

Mais l'injoncteur paradoxal ...

Le ciel est en fête, papillons et cobras valsent, frénétiques. Les hirondelles nouvelles nées pepient à mon pas reconnu.

Mais l'injoncteur paradoxal...

Crasse de meule ! Buraliste !

Reculer ?

Ma morale etique ne peut jouer aux dangereux jeux politiques. Il me faut rester pur, il me faut pouvoir défier les dieux que mon regard gris translucide de Céladon les noie dans leurs barbares offuscades.

Chers concitoyens, l'heure est grave, mais je dois abandonner la tache que vous vouliez me confier.

Je ne peux plus participer au concours photos. Je retire ma candidature.

Je sais, vos espoirs s'étiolent, mais reprenez confiance, je reviendrai et nous gagnerons !

Le doute nauséabond habilement étalé par certains faux personnages de romans américains ne redressera pas sa tête haineuse. Nous l'écraserons sans faute et émergerons, la tête haute.

Vive la France, Vive la République.