L'homme et la mer par, Charles Baudelaire

Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais a plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, O frères implacables!

Charles Baudelaire

L'équipage
26 nov. 2008
26 nov. 2008

J'aime beaucoup aussi celui-ci:

III. — Élévation

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
— Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !

Les Fleurs du mal
SPLEEN ET IDÉAL

Il y a quelque dans ce poème que j'essaie d'atteindre.

26 nov. 2008

L'oubli

Il y a quelque chose dans ce poème que j'essaie d'atteindre.

26 nov. 2008

Bravo,

Réel moment de plaisir que de relire...que d évocation, pur moment d extase. Merci, cordialement

26 nov. 2008

Sympa...

un peu d'air dans ce monde de brutes...

27 nov. 2008

Wouais.

Mon Dieu que c'était gonflant a l'école !
Perso ça m'a dégouté a vie !

27 nov. 2008

Et du coup

tu serais devenu gonflant ?

Dis nous plutôt ce que tu aimes, cela serait tellement plus intéressant.

27 nov. 2008

Et bien mets nous un Texte de Charlélie Couture

et ce fil redeviendra ce qu'il se voulait être.
Un fil sur la poésie.

27 nov. 2008

L'Amiral

L'amiral Larima
Larima quoi
la rime à rien
l'amiral Larima
l'amiral Rien.

Prévert.Paroles.

27 nov. 2008

Je ne sais pas, Lorenzo,

si je suis devenu gonflant, mais apparement mon intervention l'est.
Je dis juste ça, ce que je dis
Le fil parle de Baudelaire et de sa poésie je donne mon avis, maintenant je peux aussi parler des textes et peintures de C.Couture, ou du taux de compression de mon moteur mais ça n'aura aucun rapport.

27 nov. 2008

Mieux je te laisse choisir.

www.charlelie.com[...]/

27 nov. 2008

une autre :

La mer qu'on voit danser
Le long des golfes clairs
A des reflets d'argent.
La mer des reflets changeants sous la pluie.
La mer au ciel d'été confond les blancs moutons
Avec les anges si purs.
La mer bergère d'azur infinie
Voyez près des étangs ces grands roseaux mouillés
Voyez ces oiseaux blancs et ces maisons rouillées

:jelaferme:

27 nov. 2008

Une des chansons de cette dame que j'aime bien...

Anne Sylvestre a écrit beaucoup de chansons avec des références marines. Elle avait commencé à gratter la guitare jeunette lors de ses stages aux Glénan ... avant de faire les cabarets parisiens et commencer sa carrière de chanteuse à textes. A cette époque, étant moins glamour que la Juliette Gréco, elle fut surnommée la Brassens en jupons.

Paroles et Musique: Anne Sylvestre (1962)

Maman, le vent me fait la cour
Le vent me trousse et m'éparpille
Le vent me souffle des discours
Pardi c'est ennuyeux ma fille
Ça l'est bien plus encor Maman
Car le grand vent est mon amant

Fille folle amante du vent
Boucle ton corset
Baisse bien la tête
Méfie-toi qui aime le vent
Engendre la tempête
Engendre la tempête.

Maman le vent partout me suit
Le vent me presse et me bouscule
Il pousse mes volets la nuit
Pardi tu seras ridicule
De quoi ma fille a-t-on bien l'air
En accouchant d'un courant d'air

Fille folle amante du vent
Boucle ton corset
Baisse bien la tête
Méfie-toi qui aime le vent
Engendre la tempête
Engendre la tempête.

Maman le vent m'aime si fort
Que je dois ouvrir les fenêtres
Il ne veut plus coucher dehors
Et je crois qu'un enfant va naître
Fille je m'en irai avant
D'être la grand-mère du vent

Fille folle amante du vent
Boucle ton corset
Baisse bien la tête
Méfie-toi qui aime le vent
Engendre la tempête
Engendre la tempête.

Maman mon fils est né ce soir
J'en suis restée toute meurtrie
N'ai pas eu le temps de le voir
Il m'a laissé à ma folie
Et le voici parti Maman
Aux trousses de son père le vent

Mes amours ne sont que du vent
Est-ce aussi le vent que j'ai dans la tête
Puisque tu me fuis mon enfant
Je suivrai la tempête
Je suivrai la tempête.

27 nov. 2008

tu chantes bien triheol

continues, et pas de :jelaferme: qui tienne ;-)

27 nov. 2008

Juste ça...

" It may be we shall touch the Happy Isles "

27 nov. 2008

Horizon chimérique

Je me suis embarqué sur un vaisseau qui danse
Et roule bord sur bord et tangue et se balance,
Mes pieds ont oublié la terre et ses chemins
Les vagues souples m'ont appris d'autres cadences
Plus belles que le rythme las des chants humains.

A vivre parmi vous, hélas!
Avais-je une âme?
Mes frères, j'ai souffert
Sur tous vos continents

Je ne veux que la mer je ne veux que le vent
Pour me bercer, comme un enfant, au creux des lames.
Hors du port qui n'est plus qu'une image effacée
Les larmes du départ ne brûlent plus mes yeux
Je ne me souviens pas de mes derniers adieux

O ma peine, ma peine où vous ai-je lassée?
Voilà je suis parti plus loin que les Antilles
Vers des pays nouveaux lumineux et subtils
Je n'emporte avec moi pour toute pacotille
Que mon coeur
Mais les sauvages en voudront-ils?

27 nov. 2008

Je n'en suis pas l'auteur...

... c'est Jean de la Ville de Mirmont

Phare du monde

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2022