Les vagues sont-elles une source d'inspiration ?

Nous les marins nous sommes de grands spécialistes des vagues, moi je suis un petit marin alors je me pose plein de questions à leur sujet : qu'est-ce qu'une vague ? à partir de quels critères définit-on qu'une vaguelette devient une vague ? faut-il surfer sur la vague ou passer dessous ? faut-il se réjouir de l'absence de vagues ? faut-il la craindre au contraire ? le vent n'est-il pas le plus grand des agitateurs finalement ? que penser de l'injonction :"surtout pas de vagues !" ? quand peut-on dire qu'une vague devient scélérate ?
J'ai une vague idée des réponses possibles mais j'aimerais avoir vos avis :-))

L'équipage
03 nov. 2020
Cette discussion est en mode Débat. Les règles principales de participation :
  • Seules les réponses au sujet principal sont autorisées. Interdisant ainsi les échanges entre intervenant et favorisant les contributions.
  • Vous ne pouvez publier que 3 contributions (3 réponses au sujet principal).
  • Vous pouvez corriger et compléter vos réponse et contributions.
  • Un nouvel utilisateur ne peut participer au débat (Ceci afin d'éviter les Trolls).
L'objectif étant de favoriser l'argumentations de fond, la synthèse des idées et éviter les dérives. Bon débat a tous !
03 nov. 2020

Déjà, l'essentiel est de ne pas avoir de vague à l'âme :-)

03 nov. 2020

mais quand les "vagues abondent" elles vont un peu n'importe où ...

03 nov. 2020

mais quand les "vagues abondent" elles vont un peu n'importe où ...

03 nov. 2020

J'ai du vague à l'âme...

03 nov. 202003 nov. 2020

ce n'est pas parce que nous sommes sur un site maritime qu'il faut parler sur un ton vague !!!
houle allah
Alain

03 nov. 2020

Les vagues sont une illusion. On pense voir une grande masse d'eau qui avance, alors que seule l'energie qui les anime se déplace.
Bien sur ça mousse, ça secoue, la matiere est en mouvement, mais les molécule qui la compose ne parcourent pas autant distance qu'elle le laissent croire. C'est un truc à la Garcimore.

03 nov. 2020

Si le bateau bouge pas, ce sont des vaguelettes.
Si le bateau bouge, ce sont des vagues.
Si le bateau bouge à un rythme lent et régulier, c'est la houle.
Si on est au près et que les vagues sont rapprochées, c'est du clapot.
Si le bateau fait des tonneaux, c'est une vague scélérate.

Après, tout dépends du bateau :D
La vaguelette de l'un est la vague scélérate d'un autre :)

03 nov. 2020

Il y a aussi la vaguelette scélérate, celle qui arrive pile dans le col de la veste de quart !

03 nov. 2020

un avatar comme source d'inspiration :)

03 nov. 2020

Excellent l'idée de vaguelette scélérate .+1.
Il y a aussi la vaguasse, qui te sort d'un coup presque de nul part et te tombe sur la tronche alors que tu étais tout joyeux et tout sec.

03 nov. 2020

Ne me parlez surtout pas de troisième vague 😭

03 nov. 2020

Et la Nouvelle Vague ?

03 nov. 202003 nov. 2020

N'avez-vous pas parfois rencontré cette vague qui semble indépendante de toutes les autres, comme si elle vivait sa vie à part, elle déboule comme ça à l'improviste.
Elle m'avait inspiré ce petit écrit lors d'une transat solo ( là où parfois on s'égare dans ses pensées à certains moments:

L’étrange solitaire
J’ai commencé à la remarquer lors de grandes traversées
dans les moments de mer plus ou moins forte. Et à chaque
fois qu’elle survient il me semble la reconnaître, je me dis
que c’est bien elle, il m’est arrivé même de la saluer, de lui
dire « tiens te voilà toi » mais elle est toujours aussi
fugitive, aussi pressée. Elle m’a toujours interpellé, puis
fasciné, aussi.
Elle semble surgir de nulle part, et traverse bruyamment
et rapidement devant le bateau, dans son habituel fracas,
comme animée de sa propre vie indépendante de toute
la multitude des autres plus ou moins ordonnées de ses
consœurs.
Elle me fait parfois penser à une espèce de gros camion
qui traverserait un carrefour à toutes berzingues en
gueulant de cette corne comme en ont les gros camions.
Et je la vois à chaque fois fuir au loin, par mon travers,
continuer sa route improbable en s’éloignant vers un je-
ne-sais-où.
Sa route est d’autant plus étonnante que même avec une
grosse houle plein cul, elle va comme à son habitude me
traverser devant le nez de manière imprévisible, comme
pour parader, me montrer qu’elle existe.
Mais c’est bien elle que je retrouve de temps en temps au
gré des houles, je la reconnais, avec sa chevelure d’écume,
et sa façon de débouler nerveusement en toute
indépendance, mue par je ne sais quel esprit et vers je ne
sais quel objectif.
C’est ma vague, ma solitaire, qui vit au milieu des océans
et vient à ma rencontre parfois, toujours aussi belle et
étonnante.
Comme une vieille amie un peu bizarre.

03 nov. 2020

Pour moi une vague vraiment scelerate te bloque a la maison un mois ou deux...

03 nov. 2020

ah, "les vagues"!
quand je déménage, il y a quelques bouquins usés que j'emmène. Et "les vagues" en font partie.
si je devais aller vivre sur un bateau, je le prendrais encore : c'est du poids utile à bord.

03 nov. 2020

Mis à part les aspects techniques purs,la vague c'est ce qui rend la mer "vivante" pour moi,bien plus que le vent.On aimerait qu'elle soit un peu moins vivante quelquefois lorsque c'est trop gros.
Désolé je n'ai absolument pas le talent poétique de certains,que je prends plaisir à lire :)

03 nov. 202003 nov. 2020

Ici comme ailleurs les vagues sont un son, un bruit, entre leur champ, une entrée en mélée parfois, plus souvent comme un troupeau qui déballe. On peut les écouter, principalement les balladeuses régulières qui rythment les trains, au portant car elles ont une signature sonore pour l'ouie du marin, qui aide et nous fait rappeler qu'on a des supers oreilles.

04 nov. 2020

une mer sans vagues serait stérile ,ce sont elles qui la brasse ,melange les eaux .
en fait un monde qui nous fascine ,en apnée regarder le soleil qui traverse la surface en jouant avec les vagues ,c'est magnifique ...
alain

04 nov. 202004 nov. 2020

Vagues

Les vagues vocalisent un bonheur maritime
Et le bateau se glisse dans les pages du monde
Je me tiens prêt à vivre ces instants sublimes
Où des risées soudaines viennent friser les ondes
Et les oiseaux du large plongent dans les abîmes
Où les chants de la houle ont des gorges profondes

Sous l’étrave qui luit il y a comme une danse
Qui entraîne avec elle dans une course folle
Les blanches mousselines de ballerines en transe
Et fuyant de la jupe l’écume caracole
Pendant que les haubans étirent avec aisance
Les archets du soleil sous les ordres d’Eole

Les alizés en cœur entonnent un chant de gloire
Quand le prince du monde renverse l’horizon
Et met le feu au ciel dans les rougeurs du soir
Les étoiles soudain répètent à l’unisson
Le cantique des vents comme une messe noire
Le voilier chante alors aux flots son oraison.

A chaque quart de nuit comme une éternité
Pendant que le bateau s’amuse avec la houle
Je goûte au fin plaisir de ce temps arrêté
Où loin de nos cités, des fumées et des foules
Il n’est que l’océan qui puisse m’attirer
Et me faire chanter sous la vague qui roule

Et quand le dieu soleil remet tout à l’endroit
Dans les pâles lueurs d’un matin sublimé
L’étrave danse encore dans le jour encore froid
Et les écumes blanches continuent de glisser
Je vais saluer un monde dont je me sens le roi
Et je bénis le ciel d’un bonheur achevé.

Dom

04 nov. 2020

Superbe, DomNomade, quel talent !

04 nov. 2020

Un sage disait un jour

" Les femmes sont comme les vagues de l'Océan, ce sont toutes les mêmes, et pourtant il n'y en a jamais deux pareilles "

ça pourrait peut expliquer la longueur de ce fil ...

04 nov. 2020

Je crois que la vague la plus célèbre a été peinte par un Japonais devant le mont Fuji...
De là à dire qu'il a été inspiré ?
;-)

05 nov. 2020

Pensées écrites au milieu du Pacifique :
Simple déformation de la surface, une vague ne déplace l’eau que de bas en haut et de haut en bas, comme un pli sur un drap qu’on pousse à travers le lit sans que le tissu n’avance. Symbole visuel d’un monde où la matière et l’énergie ne font qu’un. Ma vie s’imbrique ici parfaitement dans le profil de la vague : calme ou chaotique, organisée ou désordonnée, coléreuse ou simple ondulation à peine perceptible, obstinée ou lascive, grise, bleue ou argentée. Présente mais virtuelle, sa réalité n’est fonction que de l’échelle du temps avec laquelle on l’observe, aussi immatérielle que celle qui vient pourtant de soulever le bateau, elle s’estompera un jour sans laisser aucune empreinte. Je m’y retrouve bien.

05 nov. 2020

Les vagues sont même sur terre ne dit on pas "terrain vague" ?

Plus sérieusement le vent dans les blés m'a toujours fait penser aux vagues cela me faisait rêver l'ete quand enfant, je me trouvais en vacances à la campagne et non en bord de mer...

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

Phare du monde

  • 4.5 (150)

Phare de Saint Mathieu Plougonvelin Finistère

2022