Les pélagiques interdits de peche au bar en manche

(le Télégramme)

Enfin !

L'équipage
16 jan. 2015
16 jan. 2015

Un lien peut-être ?

16 jan. 2015

J'ai lu ça aujourd'hui sur l' appli ipad du télégramme.

16 jan. 2015

Les ligneurs vont être contents!

16 jan. 2015

Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer comment fonctionnent en pratique ces interdictions sélectives?
Je peux voir par exemple les coquilles st jacques, ok ils ne vont pas aller racler le fond de la mer, mais "interditcion de pêcher le bar"? quand ils remontent les filets il y a de tout dedans, non? Cela veut dire qu'ils doivent remettre à la mer les bars pechés un par un ?

16 jan. 201516 jan. 2015

C'est le problème majeur des quotas et des espèces protégées et interdites de pêche. Le poisson est rejeté à la mer. Mort la plupart du temps car abimés par le filet ou asphyxié car le tri est souvent effectué en cale après la pêche; peu de gens le savent et les écolos sont totalement muets. Seule l'Islande a trouvé une solution intelligente à ce problème en effectuant une répartition des quotas entre ses bateaux. La répartition des quotas se fait à terre de bateau à bateau. Le quota atteint, le bateau dédié ne pêche plus.

16 jan. 2015

En fait, les Lorientais viennent en Manche à la saison du frai, quand les bars se rassemblent pour se reproduire, et ils tapent dans le tas. De bar.

Ca fait du poisson en grande quantité, de mauvaise qualité car amaigri par le frai.

On le voyait, à la même saison, en quantités chez les poissonniers des marchés, à une dizaine d'euros le kilo....

D'ailleurs, il est arrivé que personne ne l'achète et qu'il finisse à la benne..... en touchant le prix de retrait de la CEE, bien sûr !

Les irlandais, moins bêtes que nous, ont interdit la pêche professionnelle du bar dans leurs eaux.

Calcul simple : un bar pêché par un amateur apporte dix fois plus à l'économie locale qu'un bar exterminé par un professionnel.

17 jan. 2015

+1 Fanchino

@Roberto :
Il faut distinguer les flottilles (dans l'ordre d'importance des prises décroissante) : le chalut pélagique, le chalut de fond, les lignes, le filet et, dans une moindre mesure pour le bar, la senne danoise et la bolinche.

Il y a des flottilles qui ciblent tout particulièrement cette espèce.

C'est le cas des chalutiers pélagiques (bateaux de 18 à 24m, 4 ou 5 marins par bateau). ils ciblent le bar en hiver sur les zones de frayères quand le poisson est regroupé.
Comme le précise Fanchino, ce sont des débarquements importants à prix faible (7€ en moyenne en 2013).
Ces flottilles sont économiquement dépendantes à 50% de cette pêche.

Les chaluts de fond, sont plus de 800 à capturer de novembre à mars mais sans le viser précisément et dépendent peu de cette pêche d'un point de vue éco.

Les ligneurs (et palangriers) : 300 (sur 400) ciblent le bar. Pêche d'avril à novembre. Prix élevé (17€ en 2013). Dépendants de cette pêche à 50%.

Les fileyeurs. 600 bateaux qui ciblent les frayères en hiver.

La senne danoise dont les prises augmentent et accroît donc sa dépendance économique.

On peut donc réduire la pêche en ciblant les flottilles les plus prédatrices, la saison de pêche et les lieux géographiques de prises.

D'un point de vue technique de pêche, de nombreux dispositifs existent déjà : réduction du diamètre de fil, utilisation de grands maillages qui favorise la sélectivité tout en réduisant la traînée du chalut dans l'eau, gréement allégé à l'avant (panneaux, bourrelets, chaînes), nappe séparatrice placée à l'horizontale dans le chalut, la boule dispersive qui perturbe le flux de poissons orienté vers le cul du chalut (les petits s'échappent), les palangriers améliorent leurs appâts ou les systèmes de filage, pour les spécialistes (j'y connais rien) on m'a parlé de la maille en T90 tournée à 90°, du cylindre à maille carrée ou de la grille pour la lotte par exemple.

Et l'Ifremer travaille activement sur le sujet.

17 jan. 201517 jan. 2015

merci beaucoup Yves lordM et Fanchino, c'est très intéressant :-)

29 jan. 2015

En complément, l'Ifremer fait appel aux connaissances empiriques des pêcheurs pro qui connaissent parfaitement "les milieux et les espèces qu'ils exploitent pour les aider à positionner les zones de frayère, les "nourriceries" et les zones d'engraissement du bar".

29 jan. 2015

Bel exemple de cogestion. Mais vu les "réticences" des pro aux mesures annoncées on pourrait avoir quelques doutes sur la qualité de la coopération. :heu:

29 jan. 2015

C'est une bonne initiative.
Si comme le dit fanchino ce serait une pêche au moment du fraie il n'y aurait pas besoin d'interdiction un bon pêcheur ne pêcherait pas, c'est comme si un paysan vendait ses semences et après se plaindrait.
jj

2015-08-02 - Entre Canna  et Tobermory (Ecosse)

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