en "vacances"

Tout a commencé par un plat raté :
Purée de vrai pomme de terre mélangée avec de la purée Canadienne en sachet et des bouts de jambon en conserve.. En plus de ne pas être appétissant, le goût n’était vraiment pas terrible.
Mais là ou tout à vraiment commencé c’est quand le Lancieuti nous a dit :
« Au moins, si nous avons un coup de vent, çà va nous tenir au corps… »
Je lui est bien fait remarqué de ne pas dire ce genre de chose, mais la Dame Arielle de RFI ne nous a pas annoncé de coup de vent ou d’avis de tempête sur notre zone alors, encore des trucs de superstition.
Depuis notre départ de St Pierre et Miquelon, nous étions toujours dans le froid et le brouillard.
Le vent ne montait pas à plus de 20 nd, au portant tranquille pour Atacapoum avec sa dérive relevée..Nous avions passé le banc de terre neuve et contourné par le sud les Iceberg qui étaient sur notre route directe.
A peine la rustine mis au bide, le vent a commencé à monter tranquillement, la mer à gonfler, à prendre de la hauteur. Adieu pilote, régulateur, rien ne marche à cette allure, génois seul, nous marchons parfois à 8 nd de moyenne, une sorte de record pour Atacapoum. Cà reste facile, mais çà n’en reste pas là, le vent continue à forcir, et ho, Arielle, elle est ou ta météo, vient donc faire un tour ici…
La nuit commence à tomber, nous naviguions déjà depuis quelques jours dans de la brume épaisse, à ne voir qu’à quelques mètres. La lune inexistante à cette époque nous nous était d’aucun secours. Tout semblait mouillé, le carré, les couchettes, les vêtements,
Rien n’était épargné par le froid et l’humidité. Peut-être le seul endroit sec était le frigo. ???
La nuit tombant, une heure de barre par personne semblait déjà un effort considérable étant donné que bien sure le vent avait continué à forcir jusque 40 nd mais toujours dans le cul.
Manger des « Bolinos » au dessus de l’évier, ce fut notre repas pour ce premier soir. Je ne vous recommande pas ceux que nous avons trouvé à Gaspé et en particuliers celui au Cheddar. Beurk !!!
1 heure de barre les muscles qui tirent, s’étirent, s’allongent, se contractent, çà fait mal. 1 heure c’est long et je me demande comment fait Véro pour tenir comme nous les hommes…mais la femme est certainement plus douce, plus réactive et anticipe beaucoup plus rapidement que nous, mais chapeau bas quand même Madame…
La nuit ne nous a pas donné de répits, au contraire, le vent reprend de plus belle et est rarement en dessous des 40 nd.
La mer maintenant est démontée, toujours portante mais la crête des vagues depuis lontemps blanchie, se trouve empotée par le vent, la mer n’est plus qu’écume et de ses couleurs bleues tuquoise lorsqu’elles explosent près de nous. Nous tirons un peu de bien être de cette couleur vive qui nous change du gris..
Le bruit, le bruit, l’enfer du bruit qui ne s’arrête jamais, le vent qui souffle dans les haubans, leurs cris aigu qui vous fait savoir si le vent monte ou pas, le bruit des vagues qui déferlent derrière nous, qui viennent s’abattre. Le bruit, toujours le bruit, l’enfer du bruit.
Le bruit, toujours à l’intérieur, adouci par l’épaisseur de la coque, mais c’est d’autres bruits, le bois qui craque, la vaisselle qui s’entrechoque. On sent l’allure du bateau qui nous parle. On s’attend toujours à en prendre une (vague) , dehors certaines viennent s’inviter dans le cockpit sans avoir reçu de bristol. Elle est froide.
Dans ces conditions, un seul remède, la bonne humeur !!!
Les plus grosses vagues, 8-10 mètres ( c’est pas facile de donné une mesure mais les plus grosses étaient au niveau des deuxième barre de flèche.)
Donc les plus grosses on les a surnommées des BOUDIOU !
C’est venu du fait que lorsqu’on prenait notre quart s’était le moment ou l’on pouvait voir la grandeur des vagues qui nous rattrapaient d’où l’exclamation.
Oh BOUDIOU !!! pour les plus impressionnante.
Surtout faire attention à la barre, ne pas se mettre de travers. Le cul soulevé en haut des vagues nous donne l’impression d’être deux étages plus haut que l’avant. Mais jamais Atacapoum n’a enfourné. Et c’est mieux comme çà.
2 jours et demi comme cela avant que çà commence enfin à mollir
Le « record » de vent a été de 52 nœuds et la vitesse d’Atacapoum a été relevé à 14 nœuds dans un surf mémorable.
Voili voila, je vous avais promis un petit mot qui est peut-être un brin longué….
a+
Pierr

L'équipage
10 août 2007
10 août 2007

pas trop long!!

Moi j'en veux plus sans problème! Quid des beaux levés de soleil, des cétacés, des oiseaux, du plaisir des longues navs?

Au plaisir de vous lire ...

Michel

10 août 2007

C'est jamais assez long

Quel plaisir de lire des histoires !

On attend la suite avec impatience.
merci

10 août 2007

Super récit!

Merci pour ce super récit qui reflète bien l'ambiance! ;-)

J'en redemande aussi!!! :-)

Cordialement

10 août 2007

Petit, petit

"Voili voila, je vous avais promis un petit mot qui est peut-être un brin longué…."

T'as promis un petit mot et ça c'est un tout petit petit mot !

Alors on attend la suite...

10 août 2007

bien content

Bien content que çà vous plaise mais il est très difficile de transcrire tous les sentiments passés...
Si je devais insister sur quelque chose de très difficile à expliquer, c'es le bruit, toujours le bruit ect ect.
Pour la suite et l'avant, il faudra attendre qu'on ait un nouvel ordinateur pour mettre notre site à jour. Ce week-end, c'est grand netoyage, des fonds jusqu'au en tête de mat ou il faut qu'on aille faire un tour. l'enrouleur déconne...
Sinon aucun soucis pour Atacapoum.
a+

Pierr

10 août 2007

Bruit

Ca me rappelle tout a fait le bruit de "machine à laver" continuel lors de ma transat en novembre 2001! C'était à bord d'un Via 36, voilier en aluminium... autant dire que la caisse de résonnance était à la hauteur du "concerto ^pour creux de 7m"! ;-)

T'inquiète pas Pierr ton récit sent le vécu et c'est un plaisir à lire! :-)

Cordialement

10 août 2007

merci

pour ce récit très agréable à lire, bien calé au chaud devant son micro, à l'heure de l'apéro et sans craindre de bolino dans les 48h...

12 août 200716 juin 2020

Il est bon le pierre !!

Excellent ton récit !
Evidemment on en veut encore .
Bravo et chapeau bas à Véro ,d'avoir assuré comme les grands et gros (euh,pardon! et forts )que nous sommes.
Bisous ensoleillés à vous trois.

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

Phare du monde

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Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

2022