déprimant un voilier désarmé et abandonné

Que c’est triste…non pas Venise mais un bateau…abandonné !
Mon voilier n’est pas abandonné, mais il est à terre de puis 29 mois, et auparavant au mouillage durant 10 mois, et à cette époque nous allions encore à bord pour y dormir.
Ce « canote », « Elle », comme disent les British fut ma joie, ma fierté. Il m’a conduit au-delà des mers et océans, je l’ai bichonné, y ai sacrifié tout ou presque (même à aller jusqu’au divorce).
Jamais, je n’imaginais m’en séparer, c’était ma maison, et lorsque je l’abandonnais pour quelques semaines, c’était pour mes convoyages qui me permettaient de vivre et de l’entretenir.
Bien sur, au début je l’ai acheté dans un chantier, au salon de Paris, lorsque j’ai vu son… sa sœur (sistership), ce fut le coup de foudre mais après la mise à l‘eau, et nos premières croisière, je dus bien constater que pour qu’il soit vraiment marin et adapté à notre programme je devais l’améliorer, le modifier, et bien m’en fut, à cette époque. Mes amis, vendeurs de bateaux me le déconseillèrent, j’allais diminuer sa valeur… Et, ils avaient raison mais c’est moi qui y vivait et qui naviguait au travers des Océans. Je ne voulais pas d’un bateau de salon mais un voilier Marin, fiable, simple et solide. Celui qui nous rassure dans les plus désagréables conditions. Et après une circumnavigation, je fus obligé de déposer le carré, rond, pour réparer et consolider toutes les varangues. De restratifier les cloisons, de stratifier la liaison interne pont/coque, de refaire le safran, de supprimer les sabords de coque. J’en profitais pour y ajouter une capote rigide, légère mais esthétique et tant qu’à faire rallongé d’un bimini, pour le confort et par pragmatisme. Renouveler et améliorer le gréement, y mettre un nouveau moteur, etc. presque, y investir, le prix d’un nouveau (petit) bateau. C’est comme les constructeurs amateurs ça n’arrête pas, et reviens plus cher !
Puis je repartis, en famille cette fois, mais les projets ont changés, tout comme les régions et pays que je retrouvais, les mentalités aussi. Ce qui n’avait pas changé, je devais toujours travailler pour remplir la caisse du bord, et comme mon expérience est grande, j’obtins des jobs plus intéressants, mieux rémunérés mais qui m’empêchaient de vivre et d’utiliser mon bateau.

Je décidais de vendre mon « Aimée » ! Les commerciaux se trouvant devant une unité singulière me demandèrent de faire expertiser la belle. Ce qui fut fait, et malgré son âge et les petits défauts le prix atteint 75000£ soit 90000 euros. C’était sans compter la crise. Je n’ai pas arrêté de descendre, et sortit le bateau du circuit, pour remettre en vente ailleurs et décider de le garder. Mais les enfants grandissent, sont scolarisés, madame préfère le confort d’une maison, moi, je navigue ailleurs et donc le voilier et désarmé et mis en cale sèche. Je le rejoins le plus souvent possible, mais il m’est impossible d’y vivre à bord à terre surtout dans nos pays au climat froid et humide. A chaque fois que j’y vais s’est pour faire sa toilette complète, car lorsqu’on n’y vit plus, on ne pleut plus le bichonner, et c’est désolant, ça déprime. J’en reviens à l’instant, avec le week-end de la fête des morts, c’est dans l’ambiance, démoralisant, d’autant plus que, puisque je dois baisser le prix, je revends aux puces nautiques, ce qui ne me sert et ne me servira plus. Les pros disent qu’après 4 ans l’électronique n’a plus de valeur, etc., etc. Je le remets donc en vente car c’est malheureux de voir dépérir son compagnon des bons jours et ne sachant plus quel prix demander et ne voulant pas le donner, je demande de faire une offre.
Oui, je le sais…. la conjoncture, et le nombre de voiliers sur le marché, la crise… Les riches n’ont pas besoins d’acheter une occase et les pauvres n’ont pas la tune, heureusement il reste ceux qui en on marre du pays, du climat, et qui rêve de la vie que j’ai menée pendant 22 ans autour du monde ! Si, je n’obtiens pas le minimum, il finira comme « Mobilhome, maison de vacance » dans un mouillage tranquille au Sud de de l’Europe, avec Ryainair ou Easyjet, c’est à 2 pas….
Cordialement à tous, Daniel

L'équipage
03 nov. 2014

je ne te fais malheureusement pas d'offre ayant déjà un bateau, mais je suis surpris par l'étroitesse du ber.
Cela tient debout par tempête ?

Et une PA, plutôt que de raconter ta vie, certes intéressante, mais comme argument de vente, à par faire le buz.

03 nov. 2014

Pas cool. :tesur:

03 nov. 2014

un lien vers une annonce ?
une annonce sur HéO ?

03 nov. 201403 nov. 2014

Sans vouloir être brutal, ton message et la photo du canot sont assez désespérants et n'incitent à vouloir l'acheter.

Si tu ne veux pas que ton voilier finisse sur un terre plein, vend le pas cher ou donne le à des jeunes fauchés qui veulent naviguer loin. Tu fais un deal dans lequel ils s'engagent à le réarmer et à te le laisser à disposition quelques semaines par an pour quelques années. Tu fera des heureux et tu pourra encore profiter de ta "bien aimée".

le tableau inversé n'est pas d'origine ? c'est quel type exact de bateau ?carré rond je pensais a un voyage de jeanneau :-)

03 nov. 2014

effectivement, c'est le voyage 12M50

03 nov. 201403 nov. 2014

oui, je crois que c'est un voyage 12.50 à l'arrière allongé.
je l'ai vu en annonce l'année dernière ou l'année précédente.
Vendre un bateau de grande série modifié, c'est pas évident.
.
Le voici sur une annoncé désactivée
www.inautia.fr[...]55.html

03 nov. 2014

l'erreur est de modifier un voilier de série, je le savais mais souhaitais le garder surtout après transformation. Aujourd'hui, je navigue toujours soit comme pro ou ...j'ai construit un petit tri transportable pour un autre programme et surtout pour que les enfants apprécient la voile
Avec ce type de voilier on s'éclate autrement Il y a un temps pour tout et un bateau adequoi à chaque programme les compromis, ça ne le fait pas!

03 nov. 2014

il est pas beau !

03 nov. 2014

Si il est beau.

Il y en a , non modifiés , à vendre entre 30 et 50M €.

03 nov. 2014

Daniel,
comme le dit Zhuhai, ton message à un côté poignant mais si tu as changé de vie et que tu veux récupérer un peu de ton investissement il serait bon que tu en dises un peu plus sur ton canot et surtout que tu revois le prix. Je n'ai pas l'impression que c'est un voyage 12.50 mais si c'est le cas, son prix actuel serait d'environ 40 à 50.000 roros.
Jean-Bernard

04 nov. 2014

Sur les annonces, je demande de faire offre, avec comme plus bas prix 30000,00
donc je devrais y arriver, mais à l'origine de mon"état d'âme" c'est le côté, je ne peux m'en occuper et je le vois déperrir. après quelques heures de "scrobbage", je me sens déjà mieux, après restera les peintures (puisque le ponçage est déjà fait), etc. mais d'ici que je reviens, faudra refaire le scrobbage! Merci pour vos réponses

Weo, tu n'es pas le seul, en ce moment un 38 annoncé à 52900 euros, en ce moment à 20 000 euros, une proposition à 5000 euros. Donc même à 30 000 euros ça se trouve tu es trop cher, va savoir!!!

06 nov. 2014

Oui, tu as probablement raison, mais je n'ai pas absolument, besoin de le vendre, et à ces prix, je le garde, il me servira de mobilhome au soleil. D'autant plus que je vend, ai vendu et vendrai encore du mathos qui devient inutile quand on navigue pas, peu, ou près des côtes. Les puces nautiques ça marche et donc électronique, spi, panneaux solaires, éolienne, même les cartes papiers ont déjà eu du succès, et j'ai récupèrai plus que les 5000. Je te remercie de m'avoir avertit des prix du jour, je laisse l'annonce jusqu'en mai prochain puisque le port est payé et puis la retraite au Sud s'il reste invendu. Je devrai m'y faire à garder un bateau sale mais il dénote pas trop par rapport aux autres vu le climat!

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (193)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022