découverte de l'Antarctique par les Polynésiens

On a déjà évoqué les exploits des marins polynésiens dans le Pacifique. On vient de découvrir qu'ils avaient été les premiers à atteindre l'Antarctique.
France Culture : "Dans une étude à découvrir dans Journal of the Royal Society of New Zealand, les Européens ne sont peut-être pas les premiers à avoir découvert l’Antarctique. Des chercheurs néo-zélandais ont analysé et croisé des histoires traditionnelles maories avec ce qu’on appelle la grey literature, la littérature grise, de la documentation parallèle. Il se trouve que les activités polynésiennes et maories dans les eaux polaires se produisent depuis très longtemps, bien avant les Européens. Les premiers récits ethnographiques, mais aussi gravures, sculptures et tissages évoquent un navire - le Te Ivi o Atea - commandé par le navigateur maori Ūi Te Rangiora. Il serait arrivé en Antarctique au début du VIIe siècle, soit 1.200 ans avant les expéditions européennes, dans les années 1820. Selon les auteurs, Maoris et Polynésiens sont sous-représentés dans l’histoire de l’exploration de l’Antarctique. "
Geo : www.geo.fr[...]-205054

L'équipage
08 juin 2021
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08 juin 2021
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C'est inuit comme nouvelle, glacant.

08 juin 2021
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Il y a un peuple austronésien qui, partant d'Asie il y a environ 3000 ans, a occupé par vagues de migration successives, toutes les îles du Pacifique de NZ à Hawaï en passant par le Fenua, et quelques rivages de Méso et Sud Amérique, et maintenu des contacts épisodiques par la suite.
Les analyses ADN et la linguistique confirment les intuitions de Foster le savant de Cook et plus tard de Thor Heyerdahl : navigations dans les 2 sens selon les vents et courants dominants des latitudes.
Par contre j'ai peine à croire à leurs voyages en Antarctique, avec retours sains et saufs, pour 2 raisons simples :

Leurs bateaux non pontés et articulés par des liaisons végétales souples auraient résisté difficilement aux conditions de navigation extrêmes des 40 èmes et 50 èmes Sud. En outre, ils remontaient mal au vent.
Et il y a le froid : Les Maoris qui avaient du s'adapter aux températures d'Aotearoa plus froides que celles de leur région d'origine, probablement Raiatea et les ISLV actuelles, s'installaient sur la côte où le climat est de type océanique tempéré. Il n'y a pas eu de peuplement pérenne dans les montagnes enneigées.
Dès lors, leurs vêtements n'étaient pas adaptés pour les protéger des températures négatives.
Il n'y a que dans Tomb Raider 3 que Lara découvre en Antarctique les vestiges d'une civilisation océanienne avec des mutants. ;-)

09 juin 2021
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Un bon résumé des navigations anciennes et récentes. Je n'ai pas consulté les pilot charts mais on peut supposer qu'ils ont survécu à des vents contraires de temps en temps vu la durée de certains voyages?
www.monvr.pf[...]esiens/

09 juin 2021
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L'Antarctique je n'y crois pas non plus a priori. Mais sait-on jamais!
La question que je me pose c'est à la base : sur quoi reposait l'intuition des premiers pour envoyer des bateaux trouver une aigu-île dans une meule de flotte, parfois à très grande distance?

09 juin 2021
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Et dire qu'on a fait tout un foin du voyage d'Ulysse alors qu'il se faisait une petite croisière en méditerranée :)

09 juin 2021
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Sur le sujet je vous conseille vivement le livre
"Tupaia, le pilote polynésien du capitaine Cook", par Joan Druett.
Un personnage à l'histoire incroyable qui est tombé dans l'oubli de notre côté du monde, car Cook à toujours minimisé son rôle dans leurs découvertes.
À mettre en perspective avec les "Relations de voyages autour du monde" de James Cook (édition La Découverte).
Que du plaisir !

L'Antarctique... Effectivement ça paraît loin au sud pour ces populations, d'autant que dans le livre que je viens de citer ils semble que Tupaia était opposé aux exploration vers le Sud parce qu'il n'y avait rien à y trouver d'après lui.

Ceci dit, ça ne les empêche pas d'y être allé, simplement ils se sont vit rendu compte qu'il n'y avait rien à y faire !

Aussi, j'ai vu récemment le dessin animé "VAIANA, la légende du bout du monde" de Disney, et je le conseille à ceux qui veulent passer un bon moment avec des enfants !
Évidemment ils prennent beaucoup de liberté avec la réalité, mais j'ai trouvé que la manière donc était décrit la navigation sur les pirogues assez juste, et notamment l'utilisation des "chemins d'étoiles" en guise de nav astronomique.

09 juin 2021
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Tupaia connaissait les îles déjà habitées et colonisées. Ça ne remet pas en cause sa science perdue cela dit.
Mais je me demande comment on pouvait imaginer qu'il y ait un bout de terre perdu... là-bas.

09 juin 2021
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La Nouvelle zelande n'est pas particulierement chaude et les Maoris s'y sont installés.
Quand, recemment, les thoniers défisc sont descendu du coté des 40 emes pour pêcher ,il y a eu quelques " résistances " de la part de l'équipage et ils sont remonté dare dare vers des latitudes plus chaudes.
Pas facile de tenir le coup au froid sans équipement dédié.
Le rameur de l'atlantique Sud s'en est bien rendu compte...

09 juin 202109 juin 2021
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J'ai trouvé un accès gratuit à l'article original (ce n'était pas le cas hier): www.tandfonline.com[...]1917633

09 juin 202109 juin 2021
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doublon

09 juin 2021
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@ SailCamille : Tupaïa n'était pas un cas unique, il y avait sur presque chaque île une école de mata rangi (regarde le ciel) où l'on faisait mémoriser chez les sujets les plus doués les étoiles permettant, selon la saison, de retrouver une île, et les constellations permettant de suivre une route.
Méthode qui ne fonctionne que dans la zone intertropicale car, plus on s'en éloigne, plus les azimuts (dans le sens plan vertical d'un astre par rapport au point d'observation) perdent en précision.

Dans les années 1970, alors que les Polynésiens acculturés avaient oublié la science des anciens, il restait encore en Micronésie sur des atolls à l'écart de la civilisation des matarangis, mais un seul Mau Piai Lug accepta de partager ses connaissances (sacrées !) avec les cousins Hawaïens de l'expédition Hukulé'a qui sillonna ensuite à l'ancienne, sur une réplique de pirogue double, tout le Pacifique.
Bien qu'on leur ait reproché d'avoir eu en secours des instruments modernes.

Les réticences et la mauvaise foi de Cook vis à vis de Tupaïa s'expliquent par l'humiliation des officiers anglais qui, avec leurs sextants et leurs tables de logarithmes, faisaient des points moins précis que ce "sauvage à demi nu".
Lequel pratiquait la géométrie dans l'espace et le calcul mental par successions d'algorithmes, des approches inaccessibles aux British d'alors, tandis que "le sauvage" avait compris les principes de la géométrie plane des cartes de l'amirauté sur lesquelles il reportait ses savoirs.

On imagine la perplexité des Anglais s'ils avaient connu les stick charts des îles Marshall : des cartes en 3 D formées de croisillons de baguettes de bois reliées par des petits coquillages avec éventuellement des perles de corail coulissantes.
Les coquillages représentaient des îles ou des axes d'étoiles et les bâtons, les courants dominants ou l’orientation des houles.
Mais si un navigateur aux étoiles les consultait pendant le voyage, il perdait tout son prestige !
detoursdesmondes.typepad.com[...]nd.html

09 juin 2021
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Sur okulea , les etoiles avaient été programmées . Neanmoins , le navigateur les avait mémorisée .
Déjà de trouver l'ile de Pâques au milieu de l'immensité du Pacifique c'est un mega exploit.
Je pense qu'il y a eu pas mal de.double pirogues qui se sont perdues .
Les polynesiens ont été des navigateurs étonnants.
Pour l'anecdote , j'avais lu qu'ils se trempaient les couilles dans l'eau pour apprécier les courants marins... peut être pas en Antartique ❄❄

10 juin 2021
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Il faut préciser que leurs voyages de migration étaient motivés moins pour étancher une soif d'aventures que pour des raisons de survie.
D'abord pour des causes démographiques, la nature avait beau être généreuse, arrivait un moment où il y avait trop de bouches à nourrir, surtout sur une petite île. Or la culture traditionnelle des Maoris reposait sur l'inati, une sorte de communisme archaïque où toutes les ressources devaient être mises en commun. Quand ce n'était plus possible, une partie des gens allait voir ailleurs.

Ensuite, après des guerres tribales comme ces Marquisiens qui abandonnèrent leurs vallées fertiles pour se replier aux Tuamotu, ou ces Tongiens qui abandonnèrent leurs îles après un cyclone et finirent par atteindre Rapa Nui avec des escales intermédiaires où ils furent mal accueillis comme rapporte la saga de Atu Matua, et plus récemment à la fin du XIX ème ces Ma'ohis de Raïatea et Tahaa, guerriers de Teraupoo vaincus par les Français, qui refirent la route de leurs ancêtres vers Aotearoa pour échapper à la soumission, au déshonneur et à la déportation.

Enfin plus rarement, la motivation était économique : c'est ainsi que des voyages réputés "faciles" par vents de travers eurent lieu plusieurs fois entre Hawaï et les Marquises où les cousins du Nord venaient probablement faire des échanges sur Hatuta'a et sa voisine Eiao, aujourd'hui désertes, payés en coquillages et en éléments de ulu maïka, un jeu typiquement hawaïen dont on a retrouvé des artefacts.
www.cairn.info[...]117.htm

10 juin 2021
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Sympa toutes ces infos.
Quelque part ces migrations me font penser aux sagas des vikings ( Erick le rouge ).
Il y avait eu un symposium sur les navigations ancestrales a Rarontonga avec david Lewis et bien sûr notre vaillant teiki Pambrun qui représentait la Polynésie à bord d'un trimaran de sa conception.

10 juin 2021
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Dommage que sur le Kon Tiki ils n'aient pas utilisé ces moyens ancestraux de navigation.
Je me suis du coup plongé dans les voyages de Heyerdahl,c'est passionnant ...

www.kon-tiki.no[...]itions/

10 juin 2021
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Un livre très intéressant
L'Antartique des origines - reflexion sur les origines des peuples (Richmond Edition)
D'où viennent les Polynésiens?
L'auteur Robert Argot , un grand marin au savoir encyclopedique sur les mythes et légendes des peuples
et une réflexion sur les grandes migrations maritime ...

11 juin 2021
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Après recherche, il y a donc un bout de légende où un guerrier mythique compare l'eau qu'ils trouvèrent dans les hautes latitudes à la poudre de marande où arrow-root. Les éléments archéologiques ne descendent pas plus au Sud que les îles Macquarie et Enderby soit 54°S.

La chercheuse Mme Wehi.

_Scientist Dr Priscilla Wehi studied for her PhD at the University of Waikato’s School of Māori and Pacific Development because it was the faculty that best met her needs, not just as a scientist but as a mother with three young children.

And while she now lives and works in Dunedin, Priscilla has retained her links with what’s now called Te Pua Wānanga ki te Ao - Faculty of Māori and Indigenous studies. She’s teamed up with Professor Tom Roa and Dr Hēmi Whaanga from Waikato to research ecological knowledge embedded in whakataukī, and Indigenous perspectives on the protection of the living world.

The relationship between Western science and matāuranga (Māori knowledge) is often the key focus area of Priscilla’s research as she investigates a variety of issues.
_

Le reste de l'article parle surtout des contributions contemporaines des maoris aux expéditions occidentales modernes.
Bien que son intention de réhabiliter l'apport des maoris soit moralement louable, d'un point de vue scientifique ça introduit un biais et bâtit une hypothèse sur des faits inexistants et un indice "gris" plutôt maigre à mon avis.

D'où ma question précédente. Sur quoi se basaient les premières expéditions hauturières... Pur hasard? Conjectures et intuitions par rapport à des vents, des pluies et variations climatiques saisonnières, des trajets migratoires d'oiseaux et de poissons? Connexion au cosmos, interventions divines ou extraterrestres non exclues!
Mais dans tous les cas tout devait leur indiquer qu'ils n'avaient rien de spécial à trouver sur la banquise. Une erreur ou des vents forts ont pu en revanche les pousser au Sud et voir des icebergs en mode survie?

12 juin 2021
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Un lien pour la thèse de claude Teriierooiterai sur la navigation traditionnelle polynésienne.
tel.archives-ouvertes.fr[...]ocument

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

Phare du monde

  • 4.5 (179)

Ibiza, un phare englouti...par l'urbanisation !

2022