De la mer en partage au partage de la mer

C'est le titre d'un article d'un géographe sérieux qui détaille dans le Monde diplomatique de ce mois ci ce qui se passe en mer Baltique aujourd'hui. Article passionnant qui donne la vision de l'évolution très rapide de l'exploitation plus ou moins domestiquée de notre univers marin.
On est loin de la pollution des océans par le plastique, sorte de "zakouski" destiné à détourner notre attention des vrais problèmes et à transformer Ségolène Royal en madone de la pub.
La Baltique est exemplaire : mer quasi fermée avec des pays riverains comme la Russie et la Pologne peu sensibles à la pollution qu'ils y rejettent. Son eau est devenue saumâtre. On ne sait plus où il faut y pêcher et s'il faut encore y pêcher, où faire passer les gazoducs sous-marins, où y implanter ses éoliennes, où y forer ses puits de pétrole, où faire passer les énormes porte-conteneurs. Par contre on connaît à peu près bien où se trouvent les sites d'immersion de munitions chimiques de la deuxième guerre mondiale, où sont coulés les sous-marins nucléaires russes …. j'en passe.
Demain la pression de l'humanité sera telle que les zones économiques exclusives (ZEE) de chacune des nations deviendront des arrière-pays avec les conflits potentiels que cela engendrera nécessairement (cf: la mer de chine). On voit déjà les changements géopolitiques majeurs qui se produisent au Moyen-Orient avec la découverte de gaz en méditerranée (Egypte et Israël).
Bref, la mer du troisième millénaire ne sera plus cet espace de liberté que nous avons connu.
Elle sera "zonée", "règlementée", "algorithmée" (Ce sont des algorithmes qui déterminent les lieux de champs d'éoliennes).
Bye, bye la grande bleue.

L'équipage
03 juil. 2016
03 juil. 2016

En complément, un papier sur le rapprochement surprenant de la Chine et de l'Islande pour l'ouverture de routes maritimes en Arctique (Le Monde Diplomatique n° 738, 09/2015), d'un autre sur l'enjeu géopolitique des droits maritimes et sur le partage de la Mer de Chine méridionale (les deux in Le Monde Diplomatique n° 747, 06/2016).

Les ZEE ne mobilisent pas les foules, ici.
On pourrait se réunir dans une cabine téléphonique pour en causer, on y serait très à l'aise.

03 juil. 2016

cela dépend de la taille de la cabine et des occupants....

04 juil. 2016

vous etes des pessimistes :comment fait-on pour nourrir 2 à 3 Millards de personnes en plus dans 20 ou 30 ans ,c'est à dire demain ???.

une solution : la castration organisée pour sauver nos espaces de "liberté" liberté d'ailleurs pour une infinie minorité de privilégiés

Une autre solution pourrait consister à rendre la liberté aux facteurs d'équilibre naturels :
- guerres
- épidémies
- aléas de l'existence
- etc.

Ca aurait le double avantage de réguler la population et de rétablir la sélection des plus solides indispensable à la préservation et à l'évolution d'une espèce animale.

C'est, malheureusement, pas demain la veille. :-( :litjournal:

04 juil. 2016

Comment peux-t'on écrire de tels imbécilités !?

Tu viens d'apporter en 7 mots la confirmation des causes profondes de la surpopulation humaine de notre planète.

C'est parce qu'il est "de bon ton" de considérer que les mécanismes de régulation naturels qui s'appliquent à l'intégralité des espèces animales deviennent des imbécilités lors qu'on les évoque au sujet de l'espèce humaine que ces même mécanismes ne peuvent plus être mis en œuvre.

Quelque soit l'espèce vivante, lorsque les mécanismes de régulation sont détériorés, il y a prolifération de la population et, in fine, des dommages induits sur l'écosystème dans son ensemble.

Ce qui est valable pour le ragondin ou la tortue de Californie l'est tout autant pour l'homo-sapiens, à la différence près que, contrairement à ces animaux, l'homo-sapiens est le propre créateur du dérèglement qui le concerne. :litjournal:

Content de t'avoir à fond derrière moi :pouce:

On n'est jamais trop aidé. :topla:

04 juil. 201604 juil. 2016

C'est peut-être pour ça que l'homo-sapiens a été supplanté par l'homo-sapiens-sapiens, qui sera lui même remplacé par l'homo-e-sapiens-sapiens, actuellement en version V2.1.3 qui est une version (gros) béta.
Le -e- correspond à énergivore.

Whaaa ! j'ai écris une connerie, c'est le sapiens sapiens qui à fusionné avec l'homo-néanderthalis pour devenir l'homo sapiens tout court... merci ki - merci oui ki.

fr.wikipedia.org[...]sapiens

04 juil. 2016

à fond derrière toi Nemo... en tout bien tout honneur :heu:
L'Homme est et restera à jamais un animal. Avec les pouces opposables, un cerveau développé dont il n'utilise pourtant qu'une petite partie de ses facultés et goût amer pour la domination des autres espèces, de son environnement et de ses propres congénères.

04 juil. 2016

Bon, en attendant les régulations cataclysmiques de l'espèce humaine, qu'est ce que l'on fait demain ? Déjà l'Europe a réussi à interdire le raclage systématique des fonds marins par les chaluts à 800 m et plus. Il n'y a aucune raison de désespérer.
Peut-être qu'un jour on arrivera de nouveau à entrer à Lesconil en faisant enlever le champ de mines qu'ils ont installé devant !

04 juil. 2016

La France organise la sur enchère de réglementation...a l étranger la liberté est bien plus présenté sur l eau si on sais choisir sa destination..
Liberté respectueuse de l environnement...notre annexe poussive perturbé peu les espèces et nous navigons le plus possible à la voile

04 juil. 2016

Les solutions sont au nombre de trois:
Décroissance, décroissance, décroissance.
Comme le dit si bien Pierre RABHI, la croissance, ce n'est pas la solution, c'est le problème.
Bon il appelle aussi à la mutualisation des consciences (responsabilité, engagement, éthique etc etc)
Bon, déjà si on peut faire décroitre la Ségolène dans les médias, ça serait un début.

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