Ratages mémorables, pires bourdes et manoeuvres scabreuses

Inspiré par une autre conversation… je vous propose de confesser vos anecdotes épiques, vos meilleures ou pires bourdes, vos vracs majestueux, vos ratages mémorables… Quand tout se déroule « exactement comme pas prévu » et qu’on en rigole longtemps après (moins sur le moment, en général).

Seuls critères :

  • pas de blessé, à part l’ego de l’équipier ou du skipper
  • On se critique pas trop, humour et autodérision de rigueur
L'équipage
1j
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Je commence avec une arrivée mouvementée en angleterre Sud.

Croisière estivale en rallye de club, programme de jumelage entre notre petit club « Français de base » avec un club britannique huppé. Traversée en flottille, cool sous spi et le vent est monté fort à l’arrivée dans le Solent. Resultat on eclate le spi, dechiré au tiers superieur qui reste en l’air. C’était un vieux spi couleurs arc en ciel des annees 80. Impossible de monter en mer pour affaler le haut.

On arrive rincés avec un « drapeau » arc en ciel immense en haut du mat, à l’image du rainbow gay friendly. Marée descendante et luminosité diminuante > le barreur rate une bouée et on se pose dans la vase en bordure du chenal, le morceau de spi toujours en haut.

Appel coast guards, arrivée remarquée devant les autres équipages, sous remorque et gyrophares 🚨, tous mouillés et penauds, avec l’arc en ciel battant fièrement en tête de mat. La grande classe 😎

On doit sortir toute la liste ? :D

Arf… les memorables !!

Ok pas memorable, mais je garde bien secret le nombre de fois ou -par petole- je me suis amarre au ponton ou j ai mouille pour decouvrir dans le minutes suivantes que j avais encore la GV hissee.

Joli !

Une autre avec mes plus beaux jurons : les objets non flottants passés par dessus bord…

  • brieffing de ma compagne qui decouvrait la voile : voilà comment fonctionne un winch. Faire attention etc. La manivelle a un cliquet sur le dessus pour verrouiller. Faire gaffe une manivelle c’est 150€ etc… beau temps, tout nickel, 2 h après plouf je passe une manivelle à l’eau (la seule perdue jusqu’alors) prise dans une ecoute de genois au virement…

  • des telephones : le samsung etanche continuant à fonctionner parfaitement écran allumé, descendant doucement dans l’eau au mouillage après la ronde du soir… c’est presque poétique

  • un seau de vaisselle : là c’est pas drole.

  • X casquettes non attachées (quelle idée de lever les yeux sur la girouette)

Hello,
En arrivant pour la Xieme fois dans un de mes mouillages favoris de Guadeloupe, à bord de mon ancien cata, je prends sans souci la passe, et me dirige droit, sous pilote et aux moteurs, vers le fond de la Baie.
Venant d'affaler la GV, je me dis que je vais faire une arrivée avec un bateau en ordre, et décide de la ranger proprement dans le lazy.
Allez, ni une ni deux, me voila à l'avant en train de m'atteler consciencieusement à ma tâche.
J'étais tellement à mon affaire, que je ne surveillais plus mon cap.
Et là, d'un coup, me voila échoué sur LE banc de sable du coin, pourtant tres bien délimité par de grands pieux.
Ne réussissant pas à en sortir, je finis par appeler le Cross et leur demande innocemment les horaires des marées, sans préciser, honteux, dans quelle situation je me trouvais.
Quelques heures de patience plus tard, je flottais à nouveau, et je filais cette fois ci sans encombre vers le mouillage.😁

Des " anecdotes épiques, des bourdes, des vracs, des ratages mémorables…"J'ai du en vivre des dizaines. Mais la mémoire étant ce qu'elle est, j'ai tendance à ne me souvenir que des bons souvenirs.

Parce que je l'avais écrit, j'ai quand même ce souvenir d'un distribil rare:

"Au coup de canon devant Cowes, le vent était établi à 40 nœuds. Cela « fumait ». Seuls, Bermudes, Cider & Roses, Oystercatcher et nous même envoyons le spi tribord amure, plein vent arrière..."

karibario.blogspot.com[...]ie.html

Des superbes photos dans le lien !.

Magnifique !
Au fond je suis sûr que tu aurais aimé avec la hardiesse de la jeunesse bien entraînée aller sur ce fastnet , non ?

C’est pas vieux ça date de cette année : nous allions à Gernesey, nous naviguions sous spi à 10 nœuds (12 dans les descentes), une envie de pisser me pousse à donner la barre à mon ami qui n’avait pas trop l’habitude de barrer dans ces conditions… pas le temps de pisser… le bateau part au lof et je n’ai pas tout compris mais on se retrouve avec le spi en cocotier et complètement enroulé à mi-hauteur autour du génois. Je n’arrive pas à le remettre correctement et impossible de le redescendre, j’arrive à étouffer la partie inférieure en l’enroulant autour du génois, mais la partie supérieure continue à prendre le vent de façon anarchique. Nous étions presque arrivés et nous continuons tant bien que mal notre route et arrivons à Gernesey et là, ça ce complique : comment entrer au port ?, je décide le nous amarrer sur un ponton d’attente à l’entrée du port, mais pas facile avec un vent de plus de 20 nœuds et un tiers de spi qui fait la bamboula en tête de mat. J’avoue que je n’en menais pas large, on y arrive sans rien casser, mais ce n’est pas fini pour autant : le spi s’amuse toujours là-haut… et franchement je me demandais comment j’allais pouvoir y arriver.
Après avoir repris mes esprits et cogiter sur la marche à suivre, je libère la partie du spi que j’avais enroulée autour du génois, je grimpe au mat, libère le point de drisse et fini par rotations successives à enlever le cocotier, mon équipier a récupéré le spi, il est intact, même pas mouillé…
Nous rejoignons penaud les pontons visiteurs… et là… des applaudissements de plusieurs équipages… on avait bien fait le spectacle…

14h

Je décide de changer mon joint de saildrive comme un grand, démontage/nettoyage de tout le bouzin,
portées nickel et tout, remontage, le moteur rentre tout seul, serrage le tout au couple, nickel chrome, comme à la nasa.
Je remonte l’hélice, dans ma caisse de pièce, il me reste une douille cannelée qui me regarde avec un air narquois: et moi, je vais ou ?
Putain la douille de liaison saildrive/moteur 😢

14h

Pas un ratage en nav (il y en a eu je vous rassure), mais plutôt ce qu'on appelle un moment de solitude.

Préparatifs pour partir en vacances, on fini de mettre tout dans la voiture, comme souvent on traine ... au bout d'un moment, je m'impatiente, "bon aller, on va pas attendre la nuit pour partir, on y va!" et je recommence une ou deux fois à demander à la petite troupe de se dépêcher.
On fini par partir, on arrive au port, on décharge tout et sur le quai ... la clef du bateau? heu ... elle est ou? "oh p'tain ... " "Elle est à la maison ... " Pas un mot ... "bon, j'y retourne attendez moi ..." J'en menais pas large
Curieusement je n'ai pas eu trop de reproches, juste des regards qui en disaient suffisamment 🤪😁

13h13h

C'est la grande époque du COVID.
Le confinement est mis en place. On n'a plus le droit de faire du bateau.

Erendil hiverne a flot aux Embiez.
Bon, comme tout le monde, le printemps arrivant je regrette de ne pas naviguer. Mais c'est comme ça.

Mais arrive la fin du mois d'avril, on est toujours confiné et mon contrat d'hivernage prend fin. Le tarif va passer plein pot.

Normalement je devrais retourner à ma bouée dans la baie de Bandol, a 3 milles des Embiez.

J'en parle a une connaissance gradée aux Affaires Maritimes, qui me dit qu'il comprend bien le problème et qu'il va voir ce qu'il peut faire.

Et je reçois un mail qui m'autorise a rapatrier Erendil a sa bouée. Je contacte le port des Embiez qui me disent qu'ils avaient pensé à moi et me proposent le maintien des tarifs d'hivernage.

Je leur réponds que c'est vraiment sympa, mais que j'ai l'autorisation de retourner à ma bouée.

Ils comprennent, et règlent le problème de l'accès à l'île, la navette étant, durant le confinement, strictement réservée aux habitants de l'île.

Je me présente le jour dit a la navette avec mon gamin. Je suis accueilli comme un ministre, on traverse sans billet.
La classe.

Retrouvailles avec Erendil et on sort du port. Toute la capitainerie est sur le quai pour nous voir sortir.

Il fait grand beau. La mer est évidemment déserte.

On est tellement content qu'on sort en même temps notre tel pour faire une photo pour frimer devant nos copains.

Personne a la barre.
Dans le chenal.

Évidemment, on tape une bouée. Qui se coince sous le trampo.
Devant toute la capitainerie...

J'entends encore un gars goguenard qui nous crie "vous avez besoin d'aide monsieur ?".

Bon, on s'en est sorti à grand coup de moteur et on a filé a notre bouée.

12h12h

Je suis plutôt habile à manœuvrer dans des espaces restreints (ce qui me comble d'aise), mais j'ai bien sûr mon lot de magnifiques ratages.
Comme j'aime bien faire des photos, voici en photo l'un de ceux qui auraient pu faire un trou dans la coque.

Un chenal étroit qui mène à un mouillage d'échouage juste à l'ouest de Ploumanac'h. On est en vive-eau à mi jusant, donc ça baisse très vite.
Mais il reste plus d'un mètre sous la quille, donc un petit quart d'heure.

Pour une raison qui m'échappe, je décide de faire demi tour plutôt que d'avancer et de poser tranquillement la quille sur le sable. C'est pourtant ce qui était prévu. Béquilles ou non, le bateau pose très bien sur son flanc (pour l'après midi).

Sauf que le courant de plus de deux noeuds et la dérive relevée font que le bateau ne pivote pas lors de ma tentative de demi tour mais il se met en travers, dérape et va s'encastrer sur un plateau de cailloux sans que j'ai le temps de faire marche arrière.

A la vitesse à laquelle ça baisse, le temps que je fasse le tour du pont pour évaluer, le bateau se dandine travers au courant et il est trop tard pour espérer me dégager.
Donc, je saute à l'eau habillé et je plonge sous l'arrière du bateau et voir comment ça se présente pour l'hélice et le safran.

Je concède que cette situation s'est reproduite avec trois bateaux différents, avec la même issue : à la baille habillé dans les 30 secondes.

ET là, je constate que le safran et l'hélice ne craignent rien mais que le risque de percer la coque de mon bateau de 8 tonnes en charge est réel, s'il bascule à tribord sur la pointe de roche d'â côté, ou pire à bâbord en contrebas.

La fois précédente, j'ai sauvé le bouchain de mon dériveur en contreplaqué avec une marche de descente en bois plein, qui s'est écrasée sur la roche mais a sauvé le bordé. Là, je n'ai rien de significatif à part les pare battages et les coussins du carré. Les panneaux en CP sous les couchettes sont montés sur charnière, et il faudrait les arracher. C'est possible en dernier recours...

Je trouve plus simple de fixer la béquille du côté tribord où c'est encore possible (elles étaient prête sur le pont, tirants déjà réglés). Mais c'est le grand vide sous la béquille bâbord.
Si le bateau tombe de ce côté une fois qu'il n'y a plus d'eau (donc d'ici quelques minutes), c'en est foutu du bordé en sandwich.

Alors, mouillé pour mouillé, je porte le mouillage arrière à 20 mètres du bateau à tribord, et je frappe le câblot sur une drisse (photo ).

Pour me tranquilliser l'esprit, j'ai ensuite construit un petit kern sous la béquille bâbord (photo 2).
C'était inutile : le mouillage repris à la drisse imprimait une forte pression sur la béquille tribord.

Bonjour à Tous

Le dernier en date juillet 2025 et bien sur pas de touristes 🤪😉
Dans le port de Fjallbacka (Suede) en voulant attraper l'anneau de la bouée pour prendre la pendille un peu trop loin ou les bras trop court, magnifique plongeons dans le port, par chance je n'ai pas perdu mes lunettes et 10mn avant l'événement pose du téléphone sur la table à carte, seul un ongle perdu dans la bataille.
Il doit certainement existé une vidéo vu le nombre de chinois me filmant.
Le public très avenant pour me sortir de l'eau et de plus pas froide.
Les mauvaises langues pensent que ma femmes m' a poussé ????? 🤪😉

Le Moko

Ben oui, elle me l’a dit...

11h11h

Hello,
Arrivé fièrement de nuit à Porto Santo, après ma première nav solo, le chef de port très sympa me propose de changer de place en me demandant au préalable si je maitrisais bien les manoeuvres avec mon petit cata, car ça soufflait assez fort.
L'ayant rassuré sur mes connaissances sur le sujet, je me lance sans etats d'âme particuliers.
En arrivant face au ponton, une rafale plein cul me propulse violemment sur le quai, le marinero hurle"le bateau le bateau!!!" en même temps que je crie "le ponton le ponton!!!"
Le choc avait été violent, à tel point que l'étrave bâbord de mon tank avait déformé ce pauvre ponton!
Le cata n'avait rien, bien sûr.
J'avais laissé une belle trace de mon passage...🙄😁

Derniers jours de transat vers Salvador, je casse le cable de transmission de l inverseur moteur. Je peux juste regler les tours, comme il y a un petit hublot entre le coffre moteur et le cockpit, je montre a ma femme le levier de l inverseur et je lui dis ''je vais te dire quand le mettre en vertical/point mort, puis arriere pour la marche arriere''.
Moteur en marche avant je fais des ronds devant le port, je les appelle pour dire ''je n ai pas de marche arriere, pouvez vous venir aider a l approche du ponton''; legal tres gentiment trois hommes biens costauds se positionnent devant une place vide et m indiquent d y aller. Il y a un peu de vent il me faut quand meme tenir un bout de vitesse pour maneuvrer, arrive a bonne distance deux trois longueurs je dis a ma femme en bas ''point mort, point mort! en vertical!'' ''comment? qu est ce que tu dis?'' ... je coupe le moteur en catastrophe le bateau avance sur son erre, les trois geants font de leur mieux pour le ralentir, mon premier contact avec le Nouveau Monde laisse quelques morceaux de gelcoat sur le ponton pendant que l etrave y monte gentiment dessus avec un bonnnnk sourd. Effectivement j ai verifie apres, de l interieur du bateau, tete a cote du moteur en route, il est impossible d entendre quoi que ce soit de l exterieur.
On dit que pour qu une maneuvre soit reussie s il y a des dommages ils doivent etre uniquement pour l amour propre du skipper, on y etait presque.

10h

Arrivée a Hoedic en muscadet par vent d'ONO 15 nds ou mon loueur (qui est maintenant un pote) nous attend pour aller à la trinquette, tout content, je prépare le bateau, ferle la GV bien comme il faut pour faire tout propre // Pile à l'entrée du port, le moteur cale, le temps de tirer deux fois sur le lanceur, nous étions échoués sur la rocaille en face de la digue ... je passe a l'eau avec mon équipier pour maintenir le bateau entre deux rochers le temps que le gars de la capitainerie arrive avec une remorque... Les dégâts était légers, mon pote nous a facturé les réparations comptant.

Depuis, je suis toujours prêt à envoyer de la GV dans mes manœuvre de port ....

La tournée était pour moi !

Bonjour,
j'avais acheté à l'époque un GibSea 26 avec un moteur HB Evinrude 6cv sur chaise coulissante.
Bien sûr, ce moteur casse quelques mois après.
Je rachète un Mercury 9.9 arbre long neuf avec une hélice de traction et un module de charge pour la batterie.
Sur ce nouveau moteur, pas de levier de changement de marche comme sur l'ancien, il faut juste tourner la poignée de gaz dans l'autre sens pour passer la marche arrière.
Ce jour là, nous rentrons au port après une journée de voile bien sympa dont on a voulu profiter au maximum. Du coup, on est un peu à la bourre.
Je suis debout sur le roof pour ranger la GV, d'abord lâcher les ris puis ferler la toile pendant que mon copain est à la barre et son épouse à l'avant.
Il n'a pas l'habitude du moteur, et il cherche le levier de changement de marche tout en s'approchant du ponton. Bien sûr, il ne le trouve pas. Je lui explique tout en continuant à ranger la voile, et pendant ce temps le bateau dépasse son emplacement.
Et là, il se plante et accélère à fond pour arrêter le bateau, mais en marche avant, réalise son erreur et le temps qu'il rentre la marche arrière et que l'hélice accroche, on se prend de plein fer le vieux bateau en bois d'un autre copain qui habite Grenoble.
Le davier rentre dans le bordé et arrache deux bons mètres de planche en bois juste à la jonction coque pont.
Le bordé est ouvert, et le pont un peu soulevé.
J'ai dû rentrer à la maison, ramener du polyane et une agrafeuse pour bâcher l'endroit abîmé afin que la pluie prévue pour le lendemain ne rentre pas à l'intérieur du bateau.
Je téléphone au propriétaire, pas trop fier, en lui proposant de me mettre en rapport avec son assureur afin de lui donner les coordonnées de ma propre assurance et de lui envoyer un rapport de mer relatant l'accident.
Le gars me répond: pas la peine, je descends dans la semaine avec le semi-remorque ( il a une entreprise de transport ) pour remonter le bateau chez moi, je vais le rénover entièrement. Alors un peu plus un peu moins....
Il n'a pas voulu faire intervenir les assurances, alors que personnellement ça ne me posait aucun problème. Mais bon, c'était son choix.
Du coup, je n'ai plus jamais laissé la barre à un équipier pendant une manoeuvre d'accostage...
VdB

10h10h

Ca me rappelle une manœuvre ratée mémorable dans l'écluse du bassin Vauban à Saint-Malo.
Certains ici se rappelleront de cet accident singulier.

C'était dans les années 1980, très probablement un retour de long weekend du mois de mai. J'étais présent sur un Cognac, et il y a des photos, mais elles ne sont pas avec moi. Je ne peux pas vérifier la date.

C'était la cohue dans l'écluse les retours de weekend à cette époque. Il y avait du monde à naviguer. Aujourd'hui, cette marina est un sinistre dortoir, mais c'est une autre histoire...

Je me souviens que cette dernière écluse du dimanche soir était quasiment pleine, ce qui fait un grand nombre de bateaux. Les derniers rentrés étaient donc assez proches des portes avales et notre petit Cognac en contreplaqué en faisait partie. Une fois tout le monde plus ou moins amarré, l'éclusier engage la fermeture des deux grandes portes au nez d'un Gin Fizz Jeanneau, dont le skipper forçait les gaz pour arriver à temps.

Le skipper décide de poursuivre malgré la fermeture en cours et passe les portes... à 7 noeuds. Que c'est-il passé ensuite ? Je ne sais plus si la commande a cassé ou si le skipper à mis à fond en marche avant en essayant de battre en arrière. En tout cas il est clair qu'il ne devait pas avoir conscience que l'écluse était pleine, car même gaz à fond en arrière, il n'avait pas assez de place pour s'arrêter une fois les portes franchies.

Interpelé, comme tous les plaisanciers qui s'étaient retournés en arrière en raison des cris poussés par les gens sur le quai, j'ai vu cet énorme bateau (pour l'époque) surgir d'entre les portes, et monter sur le voilier en alu juste à côté de nous.

Fort heureusement, nous-nous étions placés côté bâbord de l'écluse et nous n'étions pas dans l'axe.
Ce splendide voilier en alu amarré côté tribord, si...

Ca aurait pu faire des morts, car le bryon du Gin Fizz étant assez arrondit, il est monté dans le cockpit du bateau alu, jusqu'à la descente. Je revois parfaitement cette scène. J'étais médusé, et certainement pas le seul.

La coque du Gin Fizz a fait une profonde entaille dans le cockpit et le tableau arrière du voilier alu, puis il est redescendu plus doucement.

Mais l'inertie de l'ensemble a provoqué beaucoup de casse sur les bateaux qui étaient devant (des safrans, des moteurs hors bord et des régulateurs d'allure à l'époque).

Le voilier en alu a été réparé.
Si ca avait été nous, notre Cognac en contreplaqué aurait certainement coulé, avec des morts à la clé, car nous étions quatre dans le cockpit.

Trois photos de l'écluse à cette époque (prises par mon père). Ca donne une idée. C'était le bordel, mais quelle ambiance !!

A l'arrivée de la dernière étape du triangle gauloise, nous n'avions pas de moteur (nous n'en avions pas non plus au départ). Le zodiac de la capitainerie des Bas Sablons est venu nous chercher pour nous amener au ponton. Le quai était rempli de monde et c'est devant tous ces gens qui étaient gentiment venus nous accueillir que, grâce à l'élan donné par le zodiac, nous sommes montés jusqu'à la quille sur le ponton 😀
Il faut que je retrouve la photo du bateau monté sur le ponton dans Ouest-France où le journaliste a ecrit: ils sont arrivés...et bien arrivés.

Au Frioul par 35 noeuds de travers.
On pose bien les amarres arrière, le propulseur à fond à tribord, et la pendille de bâbord passe dans le prop…
Palmes masque tuba couteau , pas eu d’autre choix que de couper.

Dans la série ^je plonge^ dans je sais plus quel golfe sud est de Corse …
L’ancre est prise dans un cordage au fond (15 mètres) le vent se lève et on dérive vers un moteur 15 ou 20 mètres…

Je mets la bouteille et le temps de descendre l’ancre décroche toute seule :(
La panique à bord, je me retrouve à l’échelle sans pouvoir remonter le temps que mon équipière coupe les gaz…
Mémorable celle là. À l’horizontale accroché à l’échelle sur 1 mn à lui dire stop stop stop

Convoyage entre le Havre et Marseille, 4 à bords, nous sommes en escale à Cadix. Après un repas du soir copieusement arrosé, nous jouons aux cartes en attendant le vent, non sans continuer de s'abreuver. Je perds au carte, et la meilleure revanche que je trouve et de décréter que le vent est là (ce qui est évidemment faux) et que nous appareillons. Manœuvre OK, envoie de toute la toile dès la sortie du port et là un énorme coup de corne d'un bateau de pêcheur qui rentrait, caché par le génois sous lequel personne n'a pensé à regarder...

Fin de week-end en amoureux à Belle ile, le premier avec notre nouveau voilier, nous partons de nuit du mouillage de Ster-Vraz en direction de Lorient. Je veux contourner la marque des Poulains et je m'étonne de ne pas la voir. Tant pis, je règle le pilote sur son azimut et m'occupe des voiles. Quelque temps plus tard, alors que nous bavardons tranquillement sur le pont sous la nuit étoilée, nous passons à 3 mètres de la marque qui n'est pas éclairée...

En voyage avec ma compagne en ma fille, en route vers la Tunisie, nous décidons de faire escale à Syracuse. Nous n'avons pas de carte de détail, mais nous disposons depuis peu de cartes sur l'ordinateur. Zoom et dézoom, compare avec les observation sur le pont, et allez : barre à tribord la baie est là. En s'approchant ça nous semble bizarrement différent de ce que nous imaginions, mais je m'obstine et nous talonnons. Nous avons confondu un tout petit coin équipé d'un ponton pourri avec l'immense baie de Syracuse...

Après un hiver entier consacrer à préparer notre voilier pour un voyage de plusieurs années, c'est enfin le grand jour. Tout a été vérifié, optimisé : des couches lavables de notre fille jusqu'au système d'inclinaison du panneau solaire en passant par le contrôle radiographique des tirants de cadènes. Nous larguons les amarres de notre petit port du fond de l'étang de Berre, cap sur l'aventure, pilote enclenché. Mais le bateau part dans toutes les directions. Ni une ni deux, je démonte le boitier, débranche et vérifie tout ce que je peux, mais je ne trouve rien. Tant pis nous n'irons pas en mer ce soir et nous mouillons dans l'étang. Au moment de coucher notre fille, nous cherchons son jouet électrique. Tiens donc, il était rangé juste à côté du compas du pilote...

l’été dernier, nous faisons escale a ste Marine, nous y passons tous les ans, on adore ce petit port.
D'habitude je me débrouille pour arriver a l’étale, mais la, nous arrivons avec trois heures de marée, coef 90, il y a du jus! La charmante hôtesse me hèle en me disant "il y a beaucoup de courant traversier, attention"...oui, oui, elle me prend pour un lapin de six semaines....
Pan j'emplafonne le catway! :-)

off: il parait qu'on fait du bar ou de la dorade dans l'Odet, rien! nada! que pouic! pas une touche en cinq jours...

celà date ;un dimanche matin au printemps je m'apprete a faire un petit tour en mer ..deux copains arrivent et je les embarque...sous Dinard je m'echoue lamentable sur le banc de sable des Pourceaux qui c'est bien sur deplacé durant l'hiver ...mer descendante bien evidement ...pas de telephone portable à cette époque ...
Cette petite mésaventure ne serait qu'un désagrément sauf qu'un copain avait rdv avec sa femme au resto pour fêter l'anniversaire de leur mariage ...on a debarqué à 15h....je ne vous raconte pas la suite ...

Content que ce fil prenne.
Il y a du niveau ! :-)

Années 2000
Sur un malentendu, on parvient à se faire payer un we voile en entreprise sur un pont de mai (classique).

Direction la bretagne, 3 jolis first sont loués à Lorient, de memoire deux 40.7 et j’herite d’un 36.7 « course » avec 2m40 de quille. Etape à Benodet très sympa, direction Belle ile le lendemain matin avec un peu de brise annoncée. Il faut que je me « refasse » sur les 40 pieds qu’on a du mal à suivre, car forcément c’est bon enfant mais…chacun essaye d’aller plus vite que les autres. On rigole à terre mais sur l’eau c’est la guerre !!

Mais on part en derniers… GV hissée direct à peine le ponton quitté et hop Yanmar à 3000 tours pour descendre le bout de rivière vent arrière, à 7 bons noeuds environ. La mer est basse il ne faut pas traîner pour sortir vite du lit de l’odet.

On est dans le chenal vent arrière GV + moteur mais je suis limite fausse panne, alors, gros idiot que je suis, je coupe un peu un virage du chenal en allant d’une bouée rouge à une autre en ligne droite pour ne pas empanner. Le sondeur deconne car je suis dans le chenal un peu au bord mais il indique d’un coup pas beaucoup d’eau (ça doit etre un poisson ??). 1/2 seconde se passe… PAF on s’enplaffone 2 ou 3 rochers bien comme il faut, j’ai senti le bateau monter dessus…
Branle bas de combat, vhf, ouverture des planchers, affalage et je mouille à la sortie. On inspecte tout, pas de fuite. Pas de grosse fissure. J’envoie un equipier motivé plonger : pas de decollement de la quille à l’avant, un petit enfoncement leger à l’arrière.

On repart mollo mollo pour belle ile… je checke les fonds tous les quarts d’heure puis toutes les heures. La confiance revient.

Caution out’. rapport pour l’assureur. et rapport pour mon patron schémas à l’appui (c’est bon il prend tous les frais - ouf ! Merci patron).
Depuis je me dis :
- Les first ne sont pas si fragiles que ce qu’on raconte parfois
- Il faut bien prendre les chenaux DANS L’AXE
- Rien ne sert de courir…

Celle de ce printemps: mi-mai, je prends un bout dans l'hélice quand j'entame ma marche arrière dans le port de plaisance d'Agadir.
Le temps de comprendre pourquoi le moteur cale, on se saisit de la gaffe et du couteau pour couper ce put... de bout et on termine "discrètement" la manœuvre à la rame, sur l'élan, en espérant que personne - à part les marineros - ne nous a vus.

Perdu: les caméras de surveillance des voisins étaient enclenchées, on a droit dès le lendemain à nos 2 minutes 16" de célébrité sur Ioutiub¨...

Comme les mêmes voisins ont eu la gentillesse de me prêter leur narguilé le lendemain, je ne peux pas trop leur en vouloir.
Deux semaines après cet épisode, en posant le voilier pour l'été au port à sec de Madère, on découvrait encore des morceaux de ficelle et on décidait de changer le joint spi de l'axe d'hélice.

Celle de cet automne: ma girouette de tête de mat n'aura pas supporté la traversée entre Agadir et Madère. Je trouve miraculeusement la dernière Windex 15 chez un ship local, évidemment au double du tarif "continental", soit trois fois plus cher que sur internet.
Au ponton à Quinta do Lorde, par une journée moins venteuse que les autres, je décide qu'il est temps de la changer. J'étais déjà monté deux fois la saison dernière au 2e étage de barres de flèches pour réparer les lazzys en utilisant les drisses de spis.

Gréement fractionné oblige, cette fois je dois monter tout en haut, donc avec la drisse de GV. Un compatriote propose son aide pour m'assurer avec une des drisses de spi, même si elle ne monte pas jusqu'en haut.
Ma femme gère la montée avec la drisse de GV sur le winch - électrique -, ça monte tout seul.

Je passe 10 bonne minutes là haut à démonter l'ancien support de girouette et à installer la nouvelle, l'espace entre l'axe qui tient le pataras permet tout juste de passer une clé anglaise et les flancs à la sortie des réas n'autorisent guère que des mouvement d'un dixième de tour.
Il est temps de redescendre. Enfin: j'aimerais redescendre. Ma femme fait comme les fois précédentes, elle ouvre le bloqueur sur le roof et sort la drisse du self-tailing.
Et je ne descends pas. Elle prend le risque de ne laisser que trois tours sur le winch, ça ne veut toujours pas descendre. J'ai les yeux à 15 centimètres du réa de tête de mat, je vois bien qu'il n'est pas fendu et que la drisse chemine normalement.
C'est finalement Pascal qui percute: "tu n'as pas un bloqueur le long du mat pour ta drisse de GV"?
Heu.. si... Mais avec la petite bâche en place sur la voile, personne ne le voyait.

Bonjour
2024..debut avril .. Très beau temps et pas une ride dans le port..
C'est le moment de démonter les winchs
Ni une ni deux je commence par celui sous la capote qui elle n'est pas encore remontée.. Et que je pose consciencieusement la poupée sur le cookpit. ..manque un outil et je descend le chercher au moment où un bateau sortant crée une vague.. Le bateau tangue et je ne peux que regarder la poupée roulée et faire un beau plouf. .☺️ Ouf les roulements n'étaient pas encore enlevés
Le lendemain je plonge et elle m'attendait sagement dans la vase
On ne m'y reprendra pas
Jean

Première grosse balade avec notre Galopin acheté l'année d'avant. Départ pour le tour de l'atlantique prévu l'année suivante, mais là on va se faire une petite tournée des îles histoires de s'entraîner un peu...

Arrivée au petit port d'Arz en Ré. Nous passons l'écluse, et là nous découvrons un phénomène particulier à notre bateau : pour les marineros, un bateau de douze mètre, ben ç'est en plastique, ça pèse pas lourd et ça se manœuvre facilement. Et comme notre esquif a une coque en forme, il n'a pas de bouchains pour les détromper et masque très bien ses QUATORZE tonnes d'acier... à vide. Le tout, en dériveur histoire de se marrer un peu plus, et dans le cas qui nous intéresse avec la dérive relevée à moitié pour passer les bancs de sable...

Et donc, le marineros nous dit de faire des tours dans le (très petit) avant-port, le temps que le bateau qui nous précédait, plus long donc plus difficile à manœuvrer dans l'esprit de l'employé de port, finisse de prendre sa place.

Je suis assez fier de dire que je suis parvenu à faire deux tours avant que notre tank ne parte, comme on dit, en sucette. J'ai alors signalé aux équipiers de se tenir pendant que je visait le ponton d’accueil, sur lequel l'étrave de Galopin est venu mourir sur son erre. Bon, "Mourir sur son erre", je rappelle qu'on parle de quelques tonnes de bonne ferraille, quand même... Il doit y encore avoir la marque de notre étrave sur le ponton ! (Je vous rassure, l'étrave n'a rien eue...)

Et pendant ce temps, le bateau qui nous suivait, encore dans l'écluse, a dû battre arrière en catastrophe et s'est retrouvé en travers de ladite écluse...

Port de Palais il y a 40 ans, le port était un peu encombré, je me glisse entre deux bateaux, passe une amarre sur le quai à l'avant et je vais mettre un mouillage à l'arrière pour être autonome vis à vis de mes voisins, mon annexe était du type Fina, je glisse au moment de mettre la petite Britanny à l'eau et je perce les deux boudins concentriques, en coulant l'annexe se ferme sur moi comme un huitre,, un peu comme l'image des capitaine coulant avec leur navire, bien vertical !!
Le drame était qu'à l'époque j'étais ship et que parmis les bateaux présents y y avait quelques clients, je suis revenu à la nage sous les applaudissements.

Une petite dernière sinon me concernant j'ai de la réserve

A l'époque mon bateau était un 7,20, tirant d'eau 1,20.
J'étais à couple d'un Maldive près de la plage, la mer baissait et, plutôt que de m'éloigner pour éviter l'echouage je me dis que le Maldive qui avait un tirant d'eau un peu plus élevé ferait un excellent quai pour m'appuyer, dommage je me suis échoué avant lui ,car son tirant d'eau maximum etait très en arrière, bref...mon bateau se couche en poussant le Maldive, ma tête de mat rentre au milieu de son guignol, mes chandeliers appuient sur sa coque, les deux bateaux échoués présentent un spectacle amusant, pas de dégâts, mais quand la marée est remontée en fin de nuit quel bordel pour démêler les gréements, foutu pour la grasse matinée, bien évidemment comme moi le copain était ship et les clients à l'affût.

Le Stromboli: « phare de la Méditerranée » 😀

Phare du monde

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2022