un calage sur ber défectueux

Pour un hivernage nous avions choisi le chantier La Cale de Neptune à Foleux. Nous avons été informé que le bateau s'était couché dans la nuit du16 au 17 octobre 2012. Le chantier nous a transmis la photo ci jointe. A première vue rien de particulier, cependant si vous regardez bien les contre forts, vous verrez qu'ils ont été rajoutés pour faire croire que le bateau était correctement calé, ce qui n'était pas le cas . On voit en effet que les positions des contre- forts ne peuvent pas être celles qu'elles auraient du être après la chute. Les deux experts maritimes ont fait valoir un mauvais calage d'origine et ont reconnu la responsabilité du chantier. Mais que faut il penser d'un chantier qui en arrive à dissimuler la preuve en faisant cette mise en scène ? C'est de la malversation ou de la c...? A vous de juger ! Si toutefois vous ne décryptez pas les incohérences sur la photo je peux vous les expliciter.

L'équipage
16 mars 2014
16 mars 2014

Le bateau va etre pret pour la saison ? Cette histoire est maintenant du ressort des assurances, j'espères qu'elles ne vont pas trainer et que vous pourrez en profiter.

16 mars 201416 mars 2014

Bien entendu, c'est du ressort de votre assurance, qui elle-même va mettre en cause l'assurance RC du chantier ; il vous appartient de les pousser dans les reins pour obtenir la disponibilité du bateau dans un délai compatible avec l'usage que vous comptiez en faire.

A cet égard, un courrier recommandé à l'assurance RC du chantier, attirant leur attention sur le fait que, passé une certaine date pour la remise à disposition, réparation faite (délai correct et réaliste), vous vous réservez le droit à des dommages et intérêts pour trouble de jouissance ; indiquez dans ce cas le montant réclamé (*) par jour de retard ; copie de cette lettre au chantier, qui ne l'oubliez pas, est le premier en ligne sur cette question.

L'assurance, dans ce cas, mettra la pression sur le chantier.

(*) : pour la justice, quand on réclame quelque chose, il faut toujours que cela soit chiffré en bonne monnaie ; sinon, c'est considéré comme des menaces en l'air.

16 mars 2014

concernant la question ,je ne voie rien d'incoherent

16 mars 201416 juin 2020

j'espère qu'ils n'ont pas facturé la location du "ber" car ça ressemble plus à un truc bricolé, ça ne devrait pas se tordre comme ça si les sections étaient bonnes et avec des renforts AV/AR que je ne vois pas (du moins on dirait que l'avant babord à un renfort AV mais pas AR d'où le pliage?)
en plus tu avais des étais, ça n'aurait pas du bouger? moi sans étai je me suis permis de baisser un patin pour faire la résine et la peinture, ça doit tenir juste avec trois.
tu devrais peut être être présent quand ils vont le relever si ce n'est déjà fait histoire qu'ils n’aggravent pas la situation.
j'espère pas trop de dégâts, bon courage! :topla:

16 mars 2014

Au contraire : il faut qu'ils aient facturé la location du ber et le calage du bateau pour être bien considérés à 100 % responsables ; cette notion juridique vous échappe ?
Vous reagissez avec empathie pour YAKI , alors qu'il s'agit d'une question juridique dans laquelle les sentiments n'ont pas leur place

16 mars 2014

Sur la photo on voit bien que les supports sont plutôt limite,le voilier de gauche aussi.

16 mars 2014

La taille du ber est très vraisemblablement sous-dimensionnée !
Comme déjà dit plus haut, ça ne fait pas très pro...
Manque de sérieux évident.
Je ne confierais pas mon bateau à un calage aussi médiocre, surtout avec les hivers tempétueux que nous avons en Bretagne.

16 mars 2014

Youplaboum a raison. C'est un calage de bonne sœur avec du matériel largement sous dimensionné et inadapté. Pas sérieux tout ça !

16 mars 2014

juste une supposition

à bd il semble qu'il n'y avait pas de bequilles tenu au bateau au niveau du pont comme à td ..

il y avant deux chandeliers à bd independant au milieu plus 1 à l'avant

on peux supposer qu'avec la force du vent le bateau se soit une fraction de seconde soulagé ,levé un peu et les chandeliers libres à td n'étaient plus serré sur la coque et sont tombé

16 mars 2014

Vous voulez, à distance, et à l'aide d'une ou deux photos, refaire le travail de l'expert...

ça n'a aucun sens !

16 mars 2014

A l'observation de la photo,il semble que le bateau était aussi béquillé.... est-il possible de le confirmer?

16 mars 2014

merci pour vos réactions je voudrais apporter une précision pour ceux qui ont ouvert l'image jointe. Si vous regardezla positions des contre forts ils ont été mis en place pour la photo, ils n'étaient pas présents lors de la chute, c'est le chantier qui les a rajouté après !!! pour ne pas être mis en cause au niveau du calage ....et cela se voit tant sur le côté bâbord où il est impossible que le contre fort soit décalé d'autant et sur le côté tribord l'étai avant vert se trouve sous le contre fort , ce qui est impossible dans la logique de la chute. Le chantier a répondu qu'il ne se rappelait plus si les contre forts étaient en place au moment du sinistre !!! ben voyons! Sinon comme vous ne l'avez peut être pas noté ces évènements se sont passés en novembre 2012 ,et depuis la remise en état a été faite. aux tords du chantier puisque les 2 experts ont conclu à un calage défectueux mais ce qui me gène le plus c'est la mauvaise foi du chantier et surtout qu'ils aient falsifiés les preuves du sinistre. A mon avis il ne faut pas toujours croire ce que l'on veut bien nous dire., au départ c'était soi disant la faute du vent.....pas que!!!!

16 mars 2014

Ben voyons, la faute du vent ... pourquoi pas celle du diable ?

A propos, à quelle adresse on lui envoie une assignation, au vent ?
a-t'il une assurance RC, le vent ?

Tout ça, c'est des paroles pour les gogos.

16 mars 2014

les conditions de vent dans les 6 heures qui ont précédées la chute du bateau sont un élément important .

les poussée et dépression sur une coque et son mat dans un vent de 100km/h sont importantes.

pour empêcher absolument un bateau de bouger, il faudrait que son ber soit fixé au sol, et que le bateau soit fixé sur le ber.

les bers plient suite à déplacement du bateau (déséquilibre des appuis) ou à une retombée du bateau en déséquilibre sur l'un des patins

sur les sols durs , le calage est plus vulnérable que sur les sols souples;

je contesterais les conclusions des experts en présence de relevés météo (passage de front très actif , vent supérieur à 90 km/h (50 noeuds);

quel est le rôle du calage et du ber ? maintenir le bateau en équilibre certes mais l'empêcher de bouger, est-ce possible?

16 mars 201416 juin 2020

Voilà un calage bien fait, chez Axemer à Argelès; mais malheureusement le chantier a fermé.

16 mars 2014

ah oui là c'est clair qu'ils ne prennent pas de risque, mais y'a peut être des raisons à ça, par contre on voit trop souvent des pseudos "chantiers" qui font du bricolage et pour ma part je préfère être présent lors des manoeuvres, du calage, et c'est moi qui valide, ou pas... après tout, c'est moi qui paye, et si ça tourne mal, c'est moi qui pleure... :blabla:

16 mars 201416 mars 2014

Quel est le problème?
Si le choix du ber et le calage pour l'hivernage ont effectivement été confiés au chantier sans autre intermédiaire, quelle importance pour le propriétaire du bateau?
Que le chantier maquille la situation, c'est un autre problème (pour être sûr que son assureur garantisse plutôt que malversation ou c...?)
L'essentiel est que les experts sont ok pour l'indemnisation!
"A mon avis il ne faut pas toujours croire ce que l'on veut bien nous dire" ah bon?

16 mars 2014

Les assurances, et les tribunaux en cas de procès, ne se basent que sur les dires d'expert ; tout le reste, c'est du verbiage inutile !

16 mars 2014

est-ce vraiment maquillé, ou est-ce rajouté pour éviter une aggravation de la situation, sans pour autant bouger l'ensemble afin que les experts puissent travailler? Dans une telle situation il serait normal qu'ils empêche que cela empire, c'est tout de même un équilibre précaire et les bateaux voisins pourraient éventuellement être impactés par une aggravation.
On peut donc imaginer qu'ils ont mesuré leur connerie (c'est le minimum) et que desormais ils prennent les mesures adéquates.
Ensuite, leur discours, leur défense verbale/écrite, c'est autre chose, mais les expert/assureurs ne sont visiblement pas dupes (a ce que tu dis)

16 mars 2014

Ce qui m'interpelle, Pourquoi poster ce genre de fil ? l'affaire remonte à prés d'un an 1/2. Les experts ont du rendre leurs conclusions, le bateau doit être réparé. Le chantier a peut être fait une connerie (les experts ont statué) mais à part déniger le chantier (un peu tardivement), je m'interroge ???

16 mars 2014

exact, j'avais pas vu la date !! :non:

16 mars 2014

Ce fil a de l'intérêt parce qu'il pose indirectement la question de l'usage du ber:

tenir le bateau en équilibre c'est sûr

l'empêcher de bouger c'est moins sur

l'empêcher de s'envoler, c'est encore moins moins sûr!

La tenue du calage d'un bateau ne tient qu'à l'immobilité de celui-ci. C'est le poids qui assoit le bateau.

le ber doit supporter ce poids dans la situation d'équilibre du bateau,

Le ber doit-il aussi supporter la retombée dynamique du bateau qui s'est soulève sous l'action du vent et compenser les diverses forces et vibrations qui sollicite le bateau calé en équilibre ?

Je rappelle qu'un ber ne plie que si le bateau bouge et retombe en déséquilibre sur ce ber.

le ber ne peut plier quand le bateau calé en équilibre repose dessus

17 mars 2014

ok mais il y a ber et ber...là c'est pas un ber, mais un bidouillage avec des manques graves (la preuve)

16 mars 2014

Ah oui !!!! la date!
Alors Yaki, tu devrais plutôt nous raconter comment cela s'est dénoué... ce serait bien plus interressant!

16 mars 2014

, il est clairement indiqué sur Météociel .fr que dans la nuit du 16 au 17 octobre 2012, le front d'une dépression est passée dans la nuit, 1000mb vers 3 h du mat le 17 , avec des grains, ça se voit sur les relevés baro,, un vent de
sud-est passant sud et sud- ouest, avec des rafales de 100km/h à la pointe du Talut

le port de Foleux sur la Vilaine, encaissé rive droite, n'est pas spécialement protégé des vents de secteur sud.

Dire que c'est à cause du vent que le bateau est tombé n'est pas totalement ridicule quoiqu'en dise et pense certains. Il a été secoué par le vent, les cales ont bougées, le déséquilibre s'est produit le bateau s'est déplacé et a sollicité outre mesure le ber. la position du ber plié vers l'arrière indique une rotation du bateau sur sa droite ....

16 mars 2014

la question n'est pas le pourquoi du vent et sa force ; la question est purement juridique : quand vous remettez quelque chose en garde à quelqu'un ( à fortiori à un professionnel qui vous a facturé le service ), il en devient responsable ; c'est le Code Civil et ça ne souffre aucune discussion.

Si le professionnel en question veut se prémunir de la tempête, il lui appartient de prendre toutes dispositions appropriées ; ne pas les prendre pourraient d'ailleurs l'amener au pénal pour faute lourde et négligence, en sus de la responsabilité civile.

Après l'accident (la chute du bateau) , le "gardien" a le devoir de faire cesser tout danger ou toute circonstance pouvant conduire à une aggravation des dommage ; c'est aussi le Code Civil ; d'où peut-être, incidemment pour ce cas particulier, le replacement de béquilles ou d'étais de consolidation après la chute.

17 mars 2014

Je ne suis ni juriste, ni magistrat. Mais les "conditions exeptionnelles" pourraient s'envisager si TOUS les bateaux etaient tombés. Vu qu'il n'y en a qu'un et que les autres autours ne sont pas tombés, cela me parait tiré par les cheveux.
je me trompe?

17 mars 2014

Ok, je veux bien. Encore une fois ce n'est vraiment pas mon domaine de compétances. Mais aurais tu l’amabilité de me faire comprendre le pourquoi de mon erreur (mon coté pédagogue que je m'auto-inflige)
Merci.

17 mars 201417 mars 2014

D'accord. Merci. Donc si je comprends bien ce n'etait pas totalement idiot.
Dans le cas qui sert d'exemple, le fait que ce soit le seul a avoir bougé est un élément à charge pour le chantier, tendant a prouver soit la faute de calage sur ce bateau, soit le défaut de matériel du bers, soit les deux, puisque les autres autours n'ont subit aucun dégâts, malgré une situation météo qui ont été subite par tous, notamment les deux qui encadrent celui tombé a terre.
Cela ecarte "l'excuse" (possible) des "conditions exeptionelles"
C'est bien ce que je peux comprendre?
(C'est juste pour savoir si juridiquement le raisonnement se tiens)

17 mars 2014

Daniellouis, tu es bien affirmatif. Tu es magistrat ?

Tu oublie une notion. Elle est pourtant essentielle.

C'est la force majeure.

Elle exonére de responsabilité le chantier.

D'où la pertinence du post de pier2lune, signalant des conditions exceptionnelle.

Jacques

17 mars 2014

Pour résumer l'appréciation de la force majeure, il faut en général :
- un événement le plus souvent extérieur
- d'une gravité ou d'une puissance exceptionnelle (selon les endroits et l'objet du litige, ce sera 100 km/h de vent ... ou 140 km/h...). Il est en effet exceptionnel d'avoir 100 km/h de vent dans les rues parisiennes alors qu'à Ouessant, ce n'est qu'un bon coup de vent banal. Bref une tempête sur la côte en hiver n'a rien d'un événement d'une "puissance exceptionnelle".
- événement qui soit objectivement irrésistible eu égard aux circonstances de la cause. Ici, on revient souvent au critère de l'homme NORMALEMENT prudent et diligent. On aura aussi égard aux autres sinistres concommittents (ex : Y-a-t-il d'autres bateaux tombés ce jour là dans la même zone) On peut évidemment construire quelque chose qui résiste à tout sauf à l'explosion de la planète mais cela n'a rien de raisonnable. Ici, il s'agit de l'utilisation de techniques assez basiques, bien maîtrisées relativement peu coûteuses, dans un environnement connu.
- présentant une certaine forme d'imprévisibilité. Cela ne veut pas dire que ça ne soit jamais arrivé par le passé. On a souvent égard à la récurrence du phénomène (est-ce tous les ans, tous les 20 ans, tous les siècles ou plus). En fonction de cela, le Juge du fond appréciera en fait si l'événement était imprévisible. En l'espèce, une tempête hivernale comme il en survient tous les ans sur la façade maritime n'a rien d'imprévisible.

17 mars 2014

Oui Oliv, tu te trompes.

Jacques

17 mars 2014

L'erreur dans ton poste précédent est d'avoir écrit : Il ne faut pas que TOUS les bateaux soient tombés.
Il est par contre évident qu'entre un seul bateau et tous les bateaux il y a une marge d'appréciation.
Comme je l'écrivais, les éléments de la force majeure (puissance exceptionnelle et irrésistibilité) s'apprécient notamment mais pas uniquement en fonction des autres sinistres concommittents. Ce n'est pas le seul critère mais ce critère joue énormément dans la mesure où il est facilement compréhensible par les "non-techniciens" que sont les juristes.

17 mars 2014

Tu as bien compris. C'est un élément qui tend à écarter la force majeure invoquée par le chantier pour s'exonérer de sa responsabilité.
Pour être parfaitement exact, en droit, la force majeure est une "exception" invoquée par celui à qui on reproche un manquement (contractuel ou extra-contractuel).
Ce vocabulaire a une certaine importance car :
- "Celui qui réclame l'exécution d'une obligation, doit la prouver.
Réciproquement, celui qui se prétend libéré, doit justifier le payement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation."
- Dans le cas présent, le client soutient contrat en mains) que le chantier à une obligation de procéder adéquatement au calage du bateau avec des moyens appropriés et a l'obligation de lui restituer le bateau dans le même état à la fin du contrat. Le client prouve donc (via le contrat) que le chantier a une obligation.
- Il est évident que le bateau n'est pas dans le même état que lors de sa prise en charge (J'évite volontairement le terme 'dépôts'qui implique un type de contrat particulier) .
- Pour s'exonérer de son obligation contractuelle, le chantier invoque l'exception de force majeure. Etant 'demandeur sur exception', c'est à lui qu'il appartient de prouver que tous les éléments de la force majeure sont réunis (il ne suffit pas de le prétende, il doit le prouver')
.
L'explication est-elle plus claire comme cela ?

17 mars 2014

oui, on ne doit pas dire "tiré par les cheveux" mais "capillotracté" !

16 mars 2014

il serait intéressant d'avoir le type de contrat signé entre le propriétaire et le chantier, le chantier est-il gardien ou prestataire? Sur quel terrain était le bateau?
sur le parking du port, sur un terrain loué par le chantier?

Le chantier avait-il les clés du bateau?
Les experts s'appuient sur des faits, ont-ils été cherché les conditions météo particulières de la nuit du 16 au 17 octobre 2012?

le type de bateau est aussi important, il semblerait que la quille ne repose plus sur les cales....

si le ber s'était affaissé sous le poids du bateau, la quille ne se serait déplacé....

Que le bateau n'ait pas été calé pour résister aux conditions météo avérées, c'est un fait. mais la responsabilité du chantier n'est pas systématique..., c'est peut être celle du port... ou du fabricant de ber....

16 mars 2014

... ou du fameux "cas de force majeure", que l'assurance du mis en cause ne peut manquer d'invoquer.

17 mars 2014

...ou pourquoi pas celle du fabricant de l'acier du ber?... :blabla:

16 mars 2014

1/ le chantier est toujours le gardien au sens juridique du terme.

2/ "" Que le bateau n'ait pas été calé pour résister aux conditions météo avérées, c'est un fait. mais la responsabilité du chantier n'est pas systématique... ""

et bien si, puisqu'il a facturé une prestation ; et puisqu'il a facturé, il a une obligation de résultat (et non une obligation de moyens) : la responsabilité du fabricant de ber, par exemple, ne peut être invoquée, dans la mesure où le client n'a eu aucune influence sur la qualité du ber et son achat.

Je rappelle qu'aux Antilles, avec les cyclones, les contrats de gardiennage comportent une limite de vent maxi, au-delà de laquelle la responsabilité du gardien est dégagée ; c'est au propriétaire, alors , de prendre ses dispositions : amarrage, départ, etc..;

16 mars 2014

Le "cas de force majeur" nous a été opposé lors du sinistre de heraff. (Voilier 11,3m 9tonnes)
Rappel: fin 2012, bateau solidement amarré pour passer l'hiver, cul à presque 2m du quai, 4 amarres croisées et 2 pendilles à l'avant, lors d'un coup de mistral le bateau a encaissé plus de 140km/y de vent de face, les manilles entre les chaînes filles et la chaîne mère ont cédée, le bateau est monté sur le quai: jupe chantier détruite, support de régulateur d'allure HS, échelle de bain HS , safran HS, mèche de safran HS, aileron du safran défoncé, coque défoncé (le bateau à rebondi sur une bite d'amarrage du quai en béton...), côté quai la borne béton eau/électricité HS et bite d'amarrage HS...

Expertise avec les experts des deux assurances et le capitaine du port: chacun est ok sur la responsabilité du port

Travaux: pas loin de 20ke tout compris...

Et quelques mois après avoir demandé le remboursement de la franchise l'on nous annonce que la partie adverse invoque ce motif de cas de force majeures: vents exceptionnels et imprévisibles... Franchise pour nous donc!

Qu'en pensez vous? C'est la faute du vent ou quoi?

17 mars 2014

La faute du vent, peut-être ; mais le cas est tout à fait différent : il ne semble pas que l'amarrage ait été exécuté par un professionnel qui aurait facturé une prestation, et qui, de ce fait, aurait pris à sa charge une part des responsabilités.

On est purement dans le cas d'une "fausse manoeuvre" (même si le terme fausse est très exagéré) privée, ayant entraîné des dommages.

16 mars 2014

daniellouis
1/ le chantier est toujours le gardien au sens juridique du terme.
2/ "" Que le bateau n'ait pas été calé pour résister aux conditions météo avérées, c'est un fait. mais la responsabilité du chantier n'est pas systématique... ""
et bien si, puisqu'il a facturé une prestation ;


Mister Daniellouis; peut être devriez vous être un peu moins catégorique !
Mais plus interessant serait de connaitre le devenu de cette histoire raconté par l'homme à qui c'est arrivé parait il depuis plus d'1 an et demi non? Pourquoi reste t il dans le silence le plus complet ???

17 mars 2014

il a déjà répondu bien plus haut dans le fil... :heu:

17 mars 2014

Z'avais pas vu !!! ben pardon !

17 mars 2014

toujours aucune réaction sur "à quoi sert un ber ou un calage"?

17 mars 201417 mars 2014

le safran s'est planté, le bateau a basculé sur l'arrière gauche, cela laisse à penser qu'il s'est soulevé de l'avant

17 mars 201416 juin 2020

Personnellement je n'ai jamais eu trop confiance a ces Ber.
c'est pour cela que je n'hiverne plus le bateau hors de l'eau .
Je le sort tous les deux ans une semaine pour carénage.
malgré tout les ber utiliser dans mon port on l'air convenable.

17 mars 2014

Le problème de la responsabilité éventuelle des ports de plaisance ou des chantiers est un sujet complexe ayant donné lieu à une jurisprudence aussi variée que les cas jugés. Ce qui semble avéré, c'est qu'il vaut mieux éviter d'être trop catégorique dans ce domaine...!

Pour ceux qui ne sont pas rebutés par la "chose" juridique, voici un lien vers une analyse assez complète qui met bien en évidence la différence entre les notions de "garde" et de "surveillance" et l'incidence d'un contrat de location d'emplacement ou d'un contrat d'hivernage à terre sur ces notions:

avocats.fr[...]A80A0E6

17 mars 2014

Merci Steredenn pour ce lien très instructif j'avoue avoir été surpris sur le cas 17 ou le le tribunal a était amené à considère qu'une violente tempête n'est pas un évènement de force majeure. Pour l’arrêt de la cour appel de Poitier du 20 septembre 1978 (30) me semble tombé sous le sens à defaut du sol pour le cas qui nous interresse.

Cordialement

17 mars 2014

Un petit détail : la plupart des raisonnements évoqués dans ce fil se fonde sur le droit commun.
Or, nous sommes ici dans des relations purement contractuelles. Il faut donc lire le contrat conclu avec le chantier. Ce contrat peut notamment aménager la question de savoir qui est gardien de la chose (et si oui, à partir de quand et jusqu'à quand).
Il peut également intégrer des limitations et exclusions de responsabilité (dans les limites des dispositions impératives de la Loi).
.
J'ai pu me pencher sur la question récemment. Mon bateau est retourné pour l'hiver chez le concessionnaire où il est stocké sous hangar. Par contrat, le concessionnaire n'assume aucune garde de la chose et ne supporte pas les risques (sauf en cas de faute lourde ou intentionnelle dont il ne peut évidemment s'exonérer). Bref, je supporte le risque ; risque que le même contrat m'oblige à assurer. Et mon assurance couvre le risque lié aux accidents de stockage à terre même en cas d'exonération de responsabilité du prestataire.
.
Certains diront que cela n'est pas juste. C'est vrai et faux. Ce n'est qu'une répartition contractuelle des risques d'une opération et donc de savoir qui supporte le coût du risque (et donc les primes d'assurances). On peut évidemment imaginer le système inverse mais alors la prestation sera d'autant plus chère puisqu'elle intégrera le coût des primes d'assurances.

17 mars 2014

Tout ça est une belle construction intellectuelle, dans laquelle on décèle déjà quelques défauts.

Mais qu'en serait-il, en cas de sinistre, devant un Tribunal ; dans ce cas les avocats ne manquent pas de souligner les incohérences éventuelles du contrat pour le mettre à mal.

Regardez donc (et comparez avec les conditions d'usage stipulées) la jurisprudence concernant la garde sur les parkings automobiles... c'est assez significatif.

17 mars 2014

ça n'a rien à voir.
Quand tu rentres dans un parking, tu as peut-être des conditions générales, souvent illisibles, tu n'as pas l'occasion de discuter du contrat et tu es extrêmement "contraint".
Pour l'hivernage d'un bateau à terre, il y a un contrat écrit et "négocié" avec le prestataire de ton choix. Tu es parfaitement libre d'accepter ou de refuser.
Il n'y a pas d'incohérence dans les contrats qui restreignent ou excluent la responsabilité d'une partie. Il n'y a que deux limites à cela : 1. Les exceptions prévues par les lois impératives; 2. ces clauses ne doivent pas aboutir à vider complètement leur contrat de ses éléments substantiels.

17 mars 2014

Tiens, Comment peut on comparer les ports à des parkings!!!!

C'est toutefois une remarque réaliste ..... qui reniela notion de port, lieu de vie et d'échange entre ce qui est sur terre et ceux qui vont sur mer....

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

Phare du monde

  • 4.5 (180)

Les Eclaireurs près d'Ushuaia, Argentine.

2022