Trimaran, question de flotteurs.

Un trimaran c’est bien sûr une coque centrale et deux flotteurs. Etroits ou volumineux, munis d’étraves droites ou bien fortement bananés, courts ou longs, angulés ou non, parfois asymétriques, ou bien encore dépassant la coque centrale…Bref, les Dick Newick (Echo 36.5), Malcom Tennant (Flying Circus), Philippe Rivière (Santal), Robin Dorval et Hugues Farcy (Krysalid 42), Erick Lerouge (Pulsar), pour n’en retenir que quelques uns, ne semblent pas s’accorder sur le dessin de leurs flotteurs. Qui croire ? Quels sont les avantages ou inconvénients en terme de performance, équilibre, passage dans la mer formée, sécurité, etc.

Merci d’avance pour vos contributions.

L'équipage
02 déc. 2006
02 déc. 2006
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Bon
Sans competence particuliere, je pense que des flotteur au maximaum de la longueur me rassureraient pour la puissance, suffisamment volumineux sur l'avant pour diminuer le plus possible les risque d'enfournement du flotteur sous le vent.
Je n'aime pas l'idee des formes bananes, peut etre a tord mais elles ne me donnent pas confiance justement lors de vents forts et vitesses elevees au debride. De plus, cela doit accentuer l'effet rocking chair.
Des bras profiles et bien hauts, si possible angules vers l'avant, me semblent egalement bons.

02 déc. 2006
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Plusieurs styles d'archi pour diverses facons de naviguer
Les floteurs fins et étroits avec des formes en V comme les farrier ou Newick passent mieux dans les vagues, ils ont de mouvements assez doux. Les newick ont réputation d'être trés agréables en mer, mais pas inretournables. Les floteurs plus volumineux avec des sections circulaires comme les Pulsar, Santal ont plus de volume, ils donnent plus de puissance au bateau et moins de risque d'enfourner.
Ce sont des bateaux au comportement différent et qui nécéssitent des facons de naviguer différement. En osmose avec le bateau est la mer dans le premier cas, la possiblité d'allumé avec le deusiéme mais peut être aussi de se faire secouer.
Les sections circulaires supportent mieux la charge aussi.
Il n'y a pas (je pense) une meilleur facon de faire qu'une autre, mais un style de bateau pour un style de navigation (ou marin). C'est pourquoi, on trouve beaucoup de formes différentes avec à chacune des fervents défensseurs.
Les floteurs insubmersibles ne sont plus d'actualités, mais certains ne jurent que par eux...

Je ne suis pas spécialistes en architecture, mais voilà les infos que j'ai pu entendre ou remarquer.

02 déc. 2006
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Pas inretournable.
A CAPELLA s'est retournée pour la secode fois.

Il s'agit d'un ancien plan de Dick Newick ou Walter Green dont les flotteurs on été modifiés par Niguel Irens pour leur donner plus de volume donc plus de puissance. En la matière il y a deux écoles : celle des pionniers du trimaran (Newick et Green) et celle qui s'inspire des flotteurs volumineux des 60 pieds. Les flotteurs des premiers, souvent fortement bananés, offrent l'avantage de prévenir le risque de retournement en s'enfonçant graduellement ; tandis que les seconds permettent de porter de la toile plus longtemps jusqu'à lever la coque centrale. Il est possible que les courbes de stabilité soient pourtant favorables aux trimarans issus de la seconde école ; mais, prévenant moins, le skipper à tendance à garder d'avantage de toile, au risque d'un retournement soudain. Bien entendu je ne m’hasarderai pas à conclure que l'accident ne serait pas arrivé si A Capelle avait conservé ses flotteurs d'origine.

Il y a des plans Newick et Green qui naviguent à travers tous les océans, dont certains ont été construits récemment(www.sail-online.fr[...]dex.php ). Outre la majesté de leur ligne de grand albatros, je croyais qu'ils étaient considérés comme des bateaux marins et sûrs. Avez-vous entendu parler de fortunes de mer sur ce type de bateaux.

04 déc. 2006
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problème structurel
à l'époque ou le charbon coutait cher, il était préférable de faire des flotteurs submersibles, réputé travailler en souplesse mais cela induisait des bateaux peu voilé

à cette même époque, il n'était pas rare de voir aussi des flotteurs (au vent!!!) casser juste devant le bras AV car ces flotteurs en V offraient une grosse surface latérale aux chocs des vagues

depuis la démocratisation (!!!) des fibres exotiques,on sait construire des tri hyper-raides et pas lourds et le dessins des flotteurs a naturellement évolué vers des formes volumineuses (à 200 % )permettant 1)de monter sur un flotteur(gain en cap), 2) de porter beaucoup de toile.

donc en régatte, on ne verra plus que des gros flotteurs (encore qu'avec l'arrivée des dérives/foils.....)
l'inconvéniant de ces formes et volumes est que ces bateaux tapent et secouent pas mal (presque comme un cata :-D :-D :-D :-D)

pour la croisière, je pense qu'une solution mixte doit exister ( flotteurs à 150 %) et voilure raisonnable

05 déc. 200616 juin 2020
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NEWICK contre LEROUGE ...
Merci pour ces précisions. Mon interrogation concerne en fait surtout les trimarans de croisières rapides du type Echo 36.5, Santal, Crysalid 42 ou Pulsar, où lever la coque centrale est exclus. A même taille y a-t-il une différence notable de vitesse entre un dessin moderne de NEWICK et un trimaran de LEROUGE par exemple ? Il me semble que les derniers flotteurs de NEWICK (voir la photo)s'ils sont toujours très bananés, ont pris davantage de volume et que leur étrave est plus ronde (voir également le polynésie de Ph. RIVIERE).

05 déc. 2006
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stabilité à plat
C'est un problème qui a nécessairement une influence sur la forme et la position des flotteurs.

Sur un tri de croisière, pour que le bateau ne se dandine pas au mouillage d'un flotteur sur l'autre, il faut que les deux flotteurs aient un volume immergé suffisant en même temps.

Du coup, si on veut que les bras ne soient pas au ras de l'eau, ça donne un franc bord de flotteur important.

Dans ce cas, j'imagine que la forme des flotteurs de 60 pieds n'est pas très adaptée. Le fond presque plat, clapoterait sur l'eau et surtout, on obtiendrait des mouvements un rien brutaux avec du clapot au mouillage.

Les sections en V arrondi, comme les dessine Farrier semblent assez bien convenir à l'exercice.

Le volume immergé au repos à l'air égal au déplacement du flotteur et la pointe du V doit permettre un enfoncement progressif pour le confort au mouillage et un passage plus doux dans les vagues que des flotteurs de section plus rectangulaire.

Quelqu'un aurait'il des courbes de volume de flotteur en fonction du pourcentage d'enfoncement ?
Je pense qu'à volume égal, la comparaison de ces courbes de différentes sections de flotteurs doit être intéressante.

05 déc. 2006
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Pulsar si si tu peux lever la coque centrale
... il y a d'ailleurs un safran par flotteurs pour pouvoir encore piloter la bete lorsqu'elle leve la patte.

Cela est possible grace a un fort volume des flotteurs (200%). Cela permet de garder de la puissance dans les voiles et allumé facilement ... par contre comme on ne peut pas tout avoir, le flotteur au vent tape pas mal et sans aller a dire que c'est inconfortable (ca dépend de la vitesse), ca rend ce genre de bateau tres humide :-)

05 déc. 2006
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une solution
pour pas dandiner au mouillage....balaster les flotteurs ;-)

05 déc. 2006
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mais je savais
ce que je disais :-D :-D :-D :-D :-D

je construis et pratique un peu le tri ;-)

07 déc. 2006
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plutot en pro
plans Gaudry, Lombard, Nivelt....

08 déc. 2006
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juste chef d'atelier
premier tri construit....Royale I sur plans Graal, ça ne me rejeuni pas :-D :-D :-D :-D :-D

dernier construit (en partie...juste les flotteurs)...Trilogic sur plans Joubert/Nivelt

les plus (en petite serie) ...chalenge 30

05 déc. 2006
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exact ballaster les flotteurs
Tu ne crois pas si bien dire.

Sur le mien, par mouillage clapoteux, je place l'annexe et les jerrycan d'eau sur un des flotteurs. Cela n'elimine pas completement le probleme mais l'amorti beaucoup

06 déc. 2006
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dis nous tout
Tu construits en amateur, en pro ? sur quels plans ?

07 déc. 2006
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plutot ???
Qu'est-ce à dire "plutot" ??? As-tu un chantier ? tu construits des series ou des tris à l'unité ? As-tu des photos ?

06 déc. 2006
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Je suis passé au salon hier
J'ai pu feuilleter le nouveau guide des multicoques (vagnon) qui semble pas mal. Il parle justement des formes de floteurs dedans, les différences de formes ... je peux pas en dire plus, je ne l'ai aps, mais je l'ai commandé au pére noël, j'espére juste avoir était assez sage.

04 août 2015
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L'architecture navale a prouvé depuis longtemps qu'il y avait autant de possibilités que d'architectes. C'est de moins en moins vrai pour des bateaux "pointus" qui recherchent des performances très élevées. Les lois de la physique passant dans la moulinette des ordis produit des choses très comparables.
Par contre, pour des dessins plus anciens, du temps de la planche à dessin et du flair, pour de la croisière rapide mais confortable et sécurisante, il a des tas de paramètres interdépendants les uns des autres + la "patte" de l'architecte qui peuvent aboutir à des "équilibres" géniaux ou moins..., pouvant varier suivant l'ordre des critères privilégiés. (C'est tout pareil pour les monocoques)
Je crois bien que le "bon bateau" est une notion essentiellement subjective.
J'adhére en tous cas à l'idée que plus un tri est puissant et peu porter de toile, plus le "décrochage" sera soudain et violent.
Je ne sais pas si on peut extrapoler le fait que les coques bananées et en V de mon Hobie 16 sont une merveille aux allures portantes dans la mer formée avec un passage dans la vague extraordinaire, une douceur de mouvements exemplaires. Du coup je me suis beaucoup amusé avec dans les rouleaux, les barres d'estuaire sans stress. Est ce que ce genre de flotteurs pourraient être excellents dans du gros temps sur un tri habitable (?)
Cordialement
Yves

05 août 201516 juin 2020
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Bonjour,
je n'ai pas l'expérience du gros temps sur ce bateau, mais ça fait quelques mois que je navigue chaque semaine sur un Freely Europe = tri habitable avec flotteurs bananés dessiné par Gilles GAHINET. Je peux te garantir que par temps médium, le passage dans le clapot (et encore plus dans la houle) est d'une douceur surprenante, il ne mouille pas, un vrai bonheur. Le comportement en rocking chair se fait parfois sentir quand le vent devient trop faible dans une houle residuelle marquée , mais je pense qu'un tri avec flotteurs "droits" ne serait pas tellement plus à l'aise.

2012-08-20 - Floro (Norvège)

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