Transmission hydraulique

Notre belle cat-goélette (10,20 m et 3,5 t.)est propulsée (entre autre) par un hors bord 9,9 cv installé sur chaise au tableau arrière. Pas terrible, dès qu'il y a un peu de clapot l'hélice sort, et quand il y a des vraies vagues, comme samedi dernier au cap Sicié, il se fait submerger ! Il m'a fallu presqu'une heure pour le faire redémarrer. Je rêve du jour prochain où on pourra installer un "vrai" moteur, in bord bien sûr. Oui mais voilà, le bato n'est pas conçu pour, sa pièce de quille est bien belle, bien droite, et n'est pas renforcée pour un passage de ligne d'arbre. Un sail drive ? Il faudrait faire un trou plus gros encore.
Un voisin de ponton me dit que la solution idéale pour nous serait d'installer sous la coque, en avant du safran, un système d'hélice actionnée par transmission hydraulique, en lui faisant un joli carénage hydrodynamique. l'avantage qu'il disait, c'est qu'on fixe un moteur où on veut dans le bateau, et qu'il y aurait juste 2 petits trous à percer pour le passage des durites de la transmission hydraulique. Même pas besoin d'inverseur, il suffit avec une vanne d'inverser le flux pour faire marche arrière.
Quelqu'un pourrait il me fournir son avis éclairé concernant cette idée ?
S'il y a perte de puissance par rapport à une transmission par arbre, de quelle ordre de grandeur est-elle?
Où peut-on se procurér une telle hélice équipée de sa transmission hydraulique ? Un propulseur d'étrave dans son petit tunnel pourrait-il faire l'affaire ?
Par avance, merci.

L'équipage
01 juil. 2003
01 juil. 2003

Transmission hydraulique ...
Classique, c'est ce qu'il y a (eu ?) sur le Pen Duick VI. Inconvénient, on perd pas mal de puissance dans la transmission.
Je ne sais pas si cela se trouve pour des petites puisssances (10 à 30CV p.ex.). Autre inconvenient: il sera difficile de trouver un pro capable de faire l'installation et la maintenance dans le milieu nautique. Donc cela risque d'être cher.

Mais je ne comprends pas le fond du problème: si on sort une ligne d'arbre, cela ne fait pas un gros trou (environ 40 mm sur un bateau de cette taille). En plus, quand on a une quille longue (c'est bien ça ?) , on sort la ligne d'arbre, non pas dans la quille, mais sur le coté de la quille et on la stratifie sur le côté de la quille aussi. Ainsi on a un tube d'étambot qui couvre entièrement l'arbre, de sa sortie de la carène jusqu'à l'hélice, et pas de chaise classique. Beaucoup plus solide ! C'est du moins comme cela que cela est fait chez moi ! La petite disymétrie que cela induit est négligeable.
Si c'est une quille longue, il faut simplement prévoir une lumière pour permettre à l'hélice de tourner évidemment sans toucher la quille.

Robert.

02 juil. 2003

Perte de puissance
Bonjour,

J'ai visité, lors de ma recherche de la perle rare, un bateau équipé d'une transmission hydrolique, la perte de puissance avec des durites cortes (moins de 2 m), était de 10 à 12%.

Le moteur thermique entraine une pompe hydrolique et le moteur hydrolique l'hélice, mais la place n'est pas négligeable et la fixation du moteur d'hélice doit être fait très sérieusement.

Pas évident à faire, par contre mettre le moteur sur le coté de la quille fonctionne très bien, c'est par exemple le cas du célèbre Joshua de Moitessier, il est à au mmoin 20 cm de l'axe.

Bon courage et bonne nav
Nono

02 juil. 2003

Hélice
Tu as, si tu as des sous, l'hélice hubner-braun qui est rétractable et omnidirectionnelle.

02 juil. 2003

coque ancienne
quelques réponses ou idées:
La transmission hydraulique perd peu de puissance,vibre moins, n'a pas (ou moins) de problème d'alignement, et on met le moteur n'importe ou.Mais elle ne peut être bricolée sans surprises: le levier d'inversion par exemple doit être conçu pour la puissance et pour passer sans a-coups . Donc acheter un ensemble complet pro.
Je crois qu' il y avait une transmission hydro en option chez volvo? et chez Vetus?
Le moteur hydro lié a l'hélice est gros, environ comme le tiers du moteur, et demande des fixations aussi robustes que le moteur, normal puisqu'il encaisse toute la poussée. Et la pompe sur le moteur est grosse aussi (comme un inverseur méca)
Le tout est plus cher qu'un classique avec borg warner ou hurth (sinon tous les bateaux en seraient équipés)
En plus une dérivation vers un moteur hydro de guindeau, (et vers le treuil a relever le filet(:&gt), et c'est parfait.

Sur l'hélice latérale , j'ai vu un coquillier anglais centenaire équipé comme ça et il manoeuvrait ok (surtout en avant, car prendre le ponton en arriere entre les pieux, euh..)

En tous cas sur une coque bois "classique" non prévue pour un moteur, il faut vraiment un conseil de charpentier de marine
Personnellement je ferais une installation classique avec étambot dans l'axe, si un pro sait me percer et renforcer la piece de quille. Car de toute façons il faudra du travail de charpente pour faire le carlingage, et les renforts sous moteur,( sauf bien sûr si les aménagements ne le permettent pas)

qu'en pensent les vrais experts?

02 juil. 2003

Transmissions hydro
Merci pour vos réponses, voici quelques précisions supplémentaires.
notre bateau n'est pas ancien : plan Erik Lerouge, série "Lorcha", construction bois moulé 4 plis croisés tout acajou.
Robert, quand j'ai parlé de quille, c'est la pièce de charpente longitudinale qui va de l'étrave au tableau, et pas le lest, qui lui est court et en acier rempli de plomb. Il n'y aurait donc pas besoin d'une sortie de tube d'étambot décentrée pour faire une transmission classique.
Mais percer dans cette pièce de quille un trou de 40, c'est pas rigolo quand le bato est fini : il faut trouver une grosse mèche longue, coller sur la quille un massif pour attaquer le percement sur une surface verticale, plus un autre massif à la sortie sur carène, surveiller la percée sur deux axes et tout ça au fond, sous le cokpit, où on va en rampant !
pour Michel : Le conseil du charpentier de marine, je l'ai déjà, car je le suis (même si ce n'est pas mon métier actuel. Formation aux Ateliers de l'Enfer, salut les Douarnenistes !)
Mais effectivement, je vois en dernière page de couverture du Loisirs Nautiques de ce mois une pub de Vetus avec une belle image de propulseur d'étrave Hydraulique, avec son hélice en tunnel, et je me demandais si un modèle comme ça pouvait faire l'affaire en propulsion principale.
Qu'en pensez-vous ?

02 juil. 2003

faible
le propulseur d'étrave c'est un appoint pour diriger le bateau, de 1 ou2kw max, il te faut au moins 10 kw pour propulser en route

ok , je croyais que c'était un vénérable "old gaffer"! donc c'est plus facile avec une quille courte.

alors je conseillerait un petit sail drive de 12 cv par exemple pour 4T : pas d'étambot a percer. Mais une trappe carrée de 30cm, à renforcer par le carlingage du moteur, repris sans doute sur un metre en avant et en arriere pour compenser la rupture de la piece centrale. Mais eric lerouge a du avoir déjà la question, non??

02 juil. 2003

ça reste valable ...
Chimel, le principe de percer -à côté- de la quille reste d'actualité, ça évitera de percer cette pièce structurelle. Si tu est charpentier, je pense qu'il te sera facile de rapporter à l'intérieur du bateau conte le bordé du fond et latéralement à la quille un bloc de bois prépercé pour y passer le tube d'étambot. Une sorte de fausse quille de quelques dizaines de cm de long, qui peut même être en deux parties dans le sens longitudinal: ce qui te permet de ne pas avoir de longue mèche pour percer ! tu fais à la toupie une gorge en demi-cylindre dans chaque pièce, les deux collées ensemble font le tube :-)

Comme de toute façon l'arbre d'hélice n'est pas dans l'axe du bateau, (il faut le décaler latéralement de 2 ou 3 degrés d'angle pour compenser le sens de rotation de l'hélice), si tu choisis bien ton coté, ton hélice sera au centre, avec le trou qui ne l'est pas !

Robert.

02 juil. 2003

tais toi, ca reste valable
svp, quand on ne sait pas il faut se taire, plutôt que de balancer n'importe quelle ânerie que les navigateurs amateurs d'ici prendront pour argent comptant.
Ce genre de forum est entrain de faire autant de dégats, que en leurs temps les livres des Damiens ou Moitessiers en ont fait sur les candidats aux voyages qui n'avaient que leurs rêves comme experience.
Les auteurs naviguaient eux!

03 juil. 2003

j'ai pas compris
qu'est-ce que tu propose jeff??

03 juil. 2003

Moi non plus je comprends pas
Qui c'est qui doit se taire selon toi, Jeff ? Et en quoi ton intervention alimente mon problème ? En plus, dans les livres des Damiens et du Saint Bernard, j'ai rien vu sur l'hydraulique :&gt)
Pour Michel du Sunfizz : tu recommandes au moins 10 kw pour propulser en route, et je lis dans le certificat d'approbation de mon navire : puissance maximale autorisée 7.36 kw. Etrange étrange... A propos, quel est le rapport entre kilowatt et chevaux ? Et entre kilowatt et filoforce ? Parceque dans la pub Vetus citée plus haut, je vois des puissances qui vont de 90 à 550 Kgf.
Tapez pas, je sais que j'ai tj été nul en physique...

03 juil. 2003

Unités de mesure :-)
Chimel: 1 CV = 736 wats = 0.736 kW

Donc ton bateau est certifié pour un moteur de 10 CV!

Pour un propulseur d'étrave, le problème est bien différent que pour une propulsion de route.

Dans le premier cas il faut développer une grande force à l'arrêt pour contrer en vent latéral par exemple. On décrit donc le moteur+hélice par sa capacité à déveloper une force en kgf, et l'hélice est taillée pour donner un max de poussée bateau à l'arret, mais ne transmet que peu d'énergie au bateau qui reste à l'arret (énergie = force fois distance parcourue).

Dans le second cas il faut une force adaptée à une vitesse donnée du bateau, qui est en général assez faible tant qu'on est loin en dessous de la vitesse limite de la carène, et l'énergie est le bon paramètre car le bateau se déplace. La force que pourra développer l'hélice à l'arret du bateau permettra simplement une accélération plus ou moins grande pour arriver à la vitesse de croisière. L'hélice sera donc taillée pour transmettre l'énergie adaptée à la carène du bateau à la vitesse de croisière. (p.ex. un super tanker a un moteur relativement ridicule en force développée, puisqu'il lui faut des dizaines de milles pour arriver à sa vitesse de croisière)

Ces deux cas conduisent à des moteurs et des hélices conçus différemment. Et on ne peut pas utiliser celui conçu pour un des cas dans l'autre cas. Entre autre, un moteur d'étrave n'est pas fait pour tourner plus de quelques minutes sans dommage.

Robert.

P.S. on a un spécialiste de la chose sur le forum, il se reconnaitra, mais je ne vais pas le dénocer :-)

03 juil. 2003

c'est roberto!
le spécialiste des hélices!

Je conseillais 12cv car je crois qu'il n'y a pas plus petit en saildrive..
Mon conseil de discuter avc l'architecte reste valable, car le problème doit être connu de lui..(là je fais plaisir a jeff)

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