Température potentielle

Bonjour,

La dernière mouture du logiciel ZyGrib affiche la température et la température potentielle de l'air.

Wikipédia dit que :
La température potentielle d'un fluide est celle qu'il aurait si on compressait/décompressait celui-ci adiabatiquement vers un niveau de pression standard. Cette notion est surtout utilisée en météorologie et en océanographie. Dans le cas de l'atmosphère, on effectue le calcul pour trouver la température qu'aurait la parcelle d'air à la pression de 1000 hPa, pression près de la normale à la surface de la Terre. Dans le cas de l'eau, on effectue le calcul pour trouver trouver la température qu'aurait le volume d'eau à la surface.

Question :
Quel est l'intérêt pour nous de connaitre la température potentielle ?

L'équipage
26 fév. 2009
26 fév. 2009

ça occupe
!

26 fév. 2009

pour nous ?
aucun à mon avis

mais pour les pêcheurs certainement, positionnement de certains plancton pouvant positionner des baleines des thons, ou autre

à première lecture c'est ce que je pense,

et bien sur pour les scientifiques et la météo, car la température de surface de l'eau peut alimenter plus ou moins un cyclone et donc moduler ça force

27 fév. 2009

En fait c'est simple:

gershwin.ens.fr[...]18.html

demain je viens lire les commentaires... pour l'instant je vais me coucher,

bonne nuit!

27 fév. 2009

analyse isentropique
la temperature potentielle est essentiellement utilisée dans ce qu'on appelle analyse isentropique: pour faire court, on fait l'hypothèse qu'une particule d'air bouge en restant sur une surface où la temperature potentielle est constante

avec les cartes de temperatures potent.constantes on peut mieux identifier les régions où l'air a des mouvements ascendants, ceux qui généralement contribuent au dévéloppement des dépressions

le problème est que les hypothèse à la base de cette analyse sont "fortes" (pas de convection, atmosphère sèche, pas de rechauffement au sol, etc) et pas souvent présentes, surtout en mer, donc amtha un intérêt assez limité

27 fév. 2009

Quelques souvenirs de jeunesse
Bonjour,

Rassemblant mes vieux souvenirs des cours de météo d’il y a presque 40 ans, et sous contrôle des spécialistes, je me permets ces quelques précisions, peut être un peu simplistes.

Température potentielle
On prend une quantité d’air sec et on la ramène adiabatiquement (sans échange de chaleur avec l’extérieur) par le calcul ou par les abaques, à la pression de 1000 hpa Cela nous donne une température qui est une caractéristique de cette masse d’air.
Température pseudo-potentielle : on fait la même chose, mais on tient compte de la condensation liée l’humidité de l’air

Ces notions utilisées pour comparer les caractéristiques des « tranches » d’air n’ont d’intérêt qu’associés aux courbes de mesures que sont les émagrammes . Amha elles n’ont pas d’intérêt particulier pour le navigateur plaisancier qui n’en disposera pas.

Associées à d’autres données comme les courbes de températures observées en fonction de l’altitude, elles donnent des indications sur leur potentiel de stabilité ou d’instabilité. Le principe théorique est simple : si une molécule d’air monte un peu, sa pression diminue donc elle se refroidie par détente (détente adiabatique) si sa température une fois refroidie est inférieure à celle de ses voisines, sa densité sera supérieure donc elle redescendra à son niveau initial. Si, par contre, bien que refroidie, elle reste plus chaude que ses voisines, elle sera moins dense donc elle va continuer à monter : l’air est instable. Là ou cela se complique, (et ou les gros cumulonimbus se forment), c’est quant il y a un peu trop d’humidité dans l’air. La quantité d’eau sous forme de vapeur dépend de la température de l’air et de sa pression. Plus il fait froid, moins il peut y avoir d’eau sous forme de vapeur. Si le taux d’humidité de l’air est suffisant, l’abaissement de température de notre molécule qui a monté provoque la condensation d’une partie de la vapeur d’eau (c’est le nuage) Mais en se condensant l’eau restitue de l’énergie (chaleur latente de vaporisation) ce qui fait que la température de notre molécule d’air est plus élevée que ce qu’elle aurait été avec de l’air sec : l’instabilité est amplifiée par l’humidité de l’air.
Prenons un petit volume d’air moyennement humide. Admettons qu’il monte donc se refroidit. Son humidité relative va augmenter, mais tant qu’elle n’est pas de 100%, il n’y a pas condensation donc pas de nuages et un refroidissement maximum par détente ce qui favorise plutot la stabilité. Si on continue de monter notre volume d’air, on finit par atteindre 100% d’humidité et la, les choses changent : condensation, donc apparition de nuage et surtout réchauffement de notre air par restitution de la chaleur de vaporisation. Alors qu’il était stable tant qu’on ne l’avait pas monté suffisamment haut, notre air peut devenir instable. On parle d’instabilité convective sélective. C’est le phénomène de déclenchement des orages du soir en été quand l’air réchauffé par la température du sol crée des courants ascendant suffisamment puissants pour franchir cette barre de stabilité initiale. C’est ce qui se passe dans les orages associées au front froids ou la masse d’air chaude et humide éventuellement stable se trouve « chapeautée » par de l’air froid donc plus dense.

Cordialement

27 fév. 2009

Cela reste compliqué
mais je comprends un peu.

En tout cas merci pour votre réponse qui a le mérite d'être simple et sans prétentention.

Evidemment, pour aller de St Malo aux Chosey ou pour faire un aller et retour dans la Rance je ne suis pas près d'utiliser cette information.

Cordialement

Gilletarom

P.S.: J'avais posé une question semblable, restée sans réponse dans le forum de Zygrib. Je vais me permettre d'y mettre un lien vers votre message.

27 fév. 2009

ah!!
...parce qu'il y a des ++++ spécialistes??????? moi, je te crois sur parole!..pppfffuutttt (comme dirait l'autre! :) )
j'ai mis un certain temps et relut un certain nombre de fois, mais c'est bien...ce que je pensais!
:-D :-D :-D :-D :-D :-D :-D
merci, c'est clair et simple...pas simpliste!

27 fév. 2009

admiration ....
pour cette explication. Si je peux abuser, et pour continuer sur ces histoires d'instabilité, une question me taraude depuis quelques années :
pourquoi les masses d'air deviennnent-elles subitement instable dans le pot au noir ?

27 fév. 2009

oui
ça à l'air en tout cas de devenir brusquement instable dans le sens ou tu passes d'un ciel à 3/8 de cumulus à un ciel plombé, orageux (sans pour autant qu'ils éclatent) en quelques heures de nav.

J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi on est sur une zone à forte décroissance des températures avec l'altitude justement à cet endroit là ...

27 fév. 2009

Merci ..
mais ce ne sont que de vieux souvenirs et la météo n'était pas mon métier. Je suis donc resté prudent.

27 fév. 2009

Peux pas dire ...
si elles deviennent brusquement instables : je n’y suis jamais allé en bateau. Par contre, le pot au noir est situé dans la zone de convergence intertropicale (frontière de la masse d’air équatoriale et de la masse d’air tropicale) Dans ces conditions, sachant que l’air équatorial est particulièrement chaud et humide et que nous sommes sur un front, il semble normal qu’il y ai de l’instabilité et donc des grains, même si le front intertropical lui-même est quasiment stable (ça c’est de la faute de Coriolis faiblard aux petites latitudes)
Cordialement

27 fév. 2009

Gradiant de température
Je n'en sais rien.
Par contre, à la relecture, je relève une inexactitude, voire un contre-vérité dans ce que j'ai écrit plus haut : dans les fronts froids, l'air chaud n'est pas chapeauté par de l'air plus foid, il est plûtot repoussé en altitude par l'avance du front.
Comme quoi même en faisant attention on arrive à écrire des bétises.

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