Skipper expérimenté, marin confirmé... ça veut dire quoi exactement ?

On lit ces mots souvent en association avec le mot naufrage.

N'y a-t'il pas contradiction ?

Comment faire pour mériter le label skipper expérimenté ou marin confirmé ?

L'équipage
29 avr. 2013
29 avr. 2013

Ne pas faire naufrage :pouce:

29 avr. 2013

exactement le contraire : l'expérience, c'est faire naufrage, s'en tirer et en tirer tout son équipage !

29 avr. 2013

un skipper expérimentè ou un marin cofirmè,sont des gens qui savent gérer leurs navigations,et tout aussi bien leur naufrage.

29 avr. 2013

voici des notions bien relatives et subjectives ...

l'hummilité et la modestie de ceux qui naviguent beaucoup devraient d'ailleurs modérer ces prétentions ...

cela dit, chacun se vend comme il le peut ou le veut

29 avr. 2013

Est ce bien le moment de lancer ce genre de débat?

29 avr. 2013

C'est quand, le bon moment ?

29 avr. 201329 avr. 2013

salutatous
c'est sûr que c'est forcément relatif; on va dire qu'il a les compétences, la formation voire l'expérience pour affronter la navigation envisagée
mais pour ce qui concerne l'expérience, cela voudrait dire que l'on ne se lance jamais ?
on prête à tabarly la phrase "qui n'a jamais talonné, n'a pas vraiment navigué" ... sic
je dirai plutôt "malheur au vaincu"
si ça passe, tu es un bon; si tu te plantes, tu es un mauvais; et ce, quelque soit le niveau des difficultés envisagées
cordialités maritimes
larent le hareng

29 avr. 2013

On peut être mauvais et avoir de la Chance !

29 avr. 2013

Une fois, deux fois... sur le long terme, la chance n'existe pas !

29 avr. 2013

Naufrage ne semble pas antinomique avec experimenté:
Joyon et son tri disloqué (on ne peut pas dire qu'il soit inexperimenté !! de mon point de vue un des meilleur)
Kersauzon et son tri au fond de l'atlantique
Tabarly et ses dematages, echouements sans parler de sa fin
VDH et sa mise au plein
Autissier et ses naufrages
Moitessiers et ses naufrages
Les Bailey
Les Smeeton et leur Tzu Hang
Trismus 1 , Trismus 2
etc etc sans même parler des professionels , mais il y a une constante à toutes ces fortunes de mer : elles arrivent plutot à ceux qui navigue en mer plutot que sur le net
Quand à gerer un naufrage il est evident que c'est plus "facile" à gerer sous les tropiques par force 2 qu'en atlantique nord par force 11 ...

29 avr. 2013

Je n'ai jamais entendu un skipper se qualifier d'expérimenté ni un marin de confirmé. Ce sont leurs relations et les journalistes qui font usage de ces qualificatifs.
La question de départ me semble ainsi injustifiée et conflictuelle.

29 avr. 2013

Bien d'accord avec Cerigo. Ces qualificatifs ne peuvent être décernés à un skipper que par des personnes autres que l'intéressé (équipiers, membres du club de voile, concurrents en course, etc), intéressé qui ne peut pas se les attribuer lui-même.

29 avr. 2013

Mais foutez leur la paix à ces journalistes, bordel !!!
Je sais bien qu'ils font partie des professions les plus détestées avec les traders, les DRH, les patrons et les agents de pôle emploi, mais quand même.
Vous avez un besoin grandissant d'exutoire ? Et de constance ? :mdr:

Les mots expérimenté et confirmé sont utilisés par tous tous les jours,
journalistes ou pas.

Quand je cherche un plombier je le préfère expérimenté et confirmé.
C'est à dire qu'il a de l'expérience et qu'il est autonome.
Ce qui ne l'empêchera pas de faire des conneries de temps en temps.

PS je ne suis ni journaliste, ni plombier. :heu:

.

29 avr. 2013

Ils n'ont pas besoin de le dire puisque s'ils sont en vue du public, c'est justement eu égard à leur expérience.
Après que leur staff cherche à mieux le vendre ça me paraît légitime.

Tu ne mets pas jockey sur une selle pour le laisser dans l'ombre.
.

29 avr. 2013

Question conflictuelle certainement, mais pas injustifiée. :non:

Des gens confient leur vie à des skippers qui n'ont peut être pas les qualifications requises tous les jours.

Peut importe ce que disent ces skippers. Ce sont leurs actes qui comptent.

Les transats et TDM sont quasi-banalisés de nos jours. Or, ce sont toujours des navigations potentiellement dangereuses.

Un skipper inexpérimenté qui se lance en solo n'engage que lui-même, mais celui qui embarque un équipage... c'est autre chose.

29 avr. 2013

c'est comme dans l'aviation : on a coutume de dire qu'il n'y a pas de "bons" pilotes , il n'y a que des vieux pilotes...

29 avr. 2013

journalistes...journalistes..en mer je ne reçois jamais les journaux. :litjournal:

29 avr. 2013

Ne sommes-nous pas tous "expérimentés" ?

"Expérimenté" = instruit par l'expérience
"Expérience" = connaissance acquise par la pratique

Donc, nous sommes tous plus ou moins expérimentés selon la pratique que nous avons derrière nous.

Un débutant a peu d'expérience, un "ancien" en a beaucoup. Un "skipper expérimenté" pour moi est un pléonasme puisque s'il n'avait pas d'expérience, il ne serait pas skipper.

"expérimenté" tout court ne veut rien dire.

Enfin amha...

Oui mais, l'expérience est plus riche de la compréhension des échecs que de la satisfaction des succès inexpliqués.

L'expérience s'acquiert par l'échec, pas par la pratique.

Non point.
Un échec peut intervenir après peu de pratique, comme après des lustres de pratique chanceuse.

Ce n'est donc pas l'évaluation de la dimension de la pratique qui est significative mais celle du nombre des échecs.

Certes, mais ce n'est pas elle qui génère l'expérience, c'est ce qu'il advient à son cours.
:-p :-p

29 avr. 201329 avr. 2013

Oui, toujours certes mais l'expérience dépend de la sommes des échecs mais non de la durée de la pratique.

Les succès n'apportent rien à l'expérience (comme d'habitude, tu n'as pas tout lu/compris...)

Un naufrage à la première sortie sera plus riche d'enseignements sur les naufrages que 10 ans de navigation sans naufrage.

Tu vas voir, fais encore un effort ... :mdr: :mdr: :mdr:

29 avr. 201329 avr. 2013

Non.

Affirmer cela revient à affirmer que tu connais tous les paramètres qui t'ont conduit au succès.

Or, c'est faux par essence puisque tu ne peux, en fait, que connaitre les paramètres dont tu peux avoir connaissance et pas ceux, par exemple, qui n'existaient pas encore le jour de ton
succès.

Cette démarche est assez typiquement celle des base de connaissance utilisées pour aider à la conception.

En pratique et en dehors des systèmes techniquement fermés elles sont totalement inefficaces.

Certes, mais, dans ce cas, ce sera l'échec suivant qui t'enseignera que ces paramètres existent.

Croire que l'expérience évite les échecs est abusif.

L'expérience, c'est à dire la compréhension des échecs passés, peut seulement permettre d'éviter leur reproduction mais elle laisse la place aux échecs à venir consécutifs à de nouvelles causes.
:mdr: :oups: :heu: :reflechi:

Mais murphy n'était (il est mort...) à mon sens ni un optimiste ni un pessimiste : c'était juste un réaliste. :heu:

29 avr. 201329 avr. 2013

c'est vrai "Longcours" ça marche aussi dans l'autre sens, j'adore les grandes lithanies de Monsieur "nemo1" mais il se fait des noeuds au cerveau et aprés il se prend les pieds dans le tapis..... mais qu"est ce qu'on se marre à le lire..... :-D :-D :-D

Intégralement d'accord :pouce:

29 avr. 2013

En tant qu'ancien pilote avion pro, je peux dire avoir encontré un type qui passait son temps à voler sur Microsoft Flight Simulator sur PC , et qui voulait me donner des conseils, de la hauteur de son EXPERIENCE !

Marrant, n'est-il pas ?

29 avr. 2013

"l'expérience s'acquiert par l'échec, pas par la pratique"
Mais alors si on ne pratique pas, comment peut t'on subir des échecs ?
n'y a t'il pas là contradiction ?
Serge

29 avr. 2013

Donc il y a bien eu tout de même de la pratique.....
:-p

29 avr. 2013

l'expérience est donc la somme des échecs et des succés survenus pendant la PRATIQUE. Dit comme ça c'est pas plus simple ? :pouce:

29 avr. 2013

Désolé de m'imiscer dans votre dialogue, mais je suis plutôt d'accord avec tedacsum.
Pourquoi ne pas prendre les succès en compte dans l'appréciation de l'expérience ? Tout succès permet, en reproduisant la technique qui a conduit à ce succès, à en connître un nouveau !

29 avr. 2013

Oui mais :

Affirmer cela revient à affirmer que tu connais tous les paramètres qui t'ont conduit à l'échec

Or, c'est faux par essence puisque tu ne peux, en fait, que connaitre les paramètres dont tu peux avoir connaissance et pas ceux, par exemple, qui n'existaient pas encore le jour de ton
échec .... :reflechi: :heu: :oups: :mdr:

29 avr. 2013

@nemo1

"L'expérience laisse la place aux échecs à venir consécutifs à de nouvelles causes."

Ce principe rendait Murphy très optimiste. :reflechi:

.

30 avr. 2013

heureusement que nemo 1 est là !!au moins il nous fait rire ,c'est pas une mauvaise chose

29 avr. 2013

Les succès sont le résultat de l'expérience constituée par les échecs (et même par un peu de pratique) !

29 avr. 2013

je suis skipper te mon propre bateau et de celui que je loue de temps en temps .
mai s je me considere pas comme un pros ,avec mes naves modestes.
par contre je me sent skipper car c est à moi seul qui prend les décisions quand je navigue avec d autres personnes ,pour moi un skipper doit savoir être à l ecoute des gens avec qui il navigue et savoir rester au port quand il faut et savoir ses limite ,je parle biensur de plaisancier que nous sommes!!!APrès question du naufrage je ne sais quel réaction je pourrais avoir et franchement je ne veux même
pas connaître ça!!!! et on sera toujours un expert de quelqu un qui ne connait rien à la voile et une bouse pour un professionnel !!!!

29 avr. 2013

"on sera toujours une bouse pour un pro"

QUOI ???????

M'enfin !!! Tu penses que tous les pros prennent les "amateurs" pour de la merde ???? C'est quoi ça ???

J'espère bien que non !!! Tu es un peu insultant pour la profession, cher ami !

29 avr. 2013

je voulais juste dire que pour un pros on pouvais passer pour un debutant expérimenté.

29 avr. 2013

c'est assez facile

moi je suis
- skipper confirmé
- marin hors pair
- amant remarquable
- mari idéal
etc etc

29 avr. 2013

Bienvenu au club :pouce: :bravo: :alavotre: :topla:

Ah ? Quoi ? comment ?
Ma femme semble me contester l'accés à ce club , je ne sais pas pour quelle(s!?) condition (s!?)que d'aprés elle je ne rempli pas :lavache: :oups: :tesur: :heu: :jelaferme: :non: :acheval:

29 avr. 201329 avr. 2013

surtout si, elle, elle est au repaire...

29 avr. 2013

"marin hors paire", bien sûr ! Elle s'est sentie exclue !

:jelaferme:

29 avr. 2013

Supaire !

29 avr. 2013

Je fait de la navigation côtière par intermittence depuis plus de 50 ans, mais je n'ai jamais fait de transat, sans parler de TDM. Je ne suis donc pas skipper confirmé quand il s'agirait de faire une grande traversée hauturière.

Il y a beaucoup de néophytes qui parlent de transat ou TDM sur ce forum et ils trouvent souvent beaucoup d'encouragement par les autres marins qui contribuent à leur fil de discussion. C'est une idée très romantique, quand on ne sait pas ce que ça veut dire d'être pris par le très gros temps ou de percuter un OFNI au milieu de la nuit.

Il est vrai qu'on ne devient expérimenté qu'en faisant des expériences. Mais pourquoi ne pas commencer comme équipier avec un skipper pro en grande traversée d'abord, avant de vouloir faire "son" transat ou TDM ?

29 avr. 2013

J'ose imaginer, que celui qui se lance dans une transat a un minimum "d'expérience" / savoir-faire... D'autres, beaucoup plus qualifiés que moi, expliquent que la "transat" (aller) n'est pas forcement le plus compliqué; en tout cas beaucoup moins compliqué que naviguer au milieu des cailloux en Bretagne, par exemple.

29 avr. 2013

Le monde maritime est si vaste et si varié qu'il est difficile de parler d'une "expérience" universelle :

Etant assez bon navigateur, par exemple, j'admire tous ces pêcheurs de bar de ligne qui fréquentent le Raz de Sein ; la plupart ne sont jamais allés à plus de 50 nautiques d'Audierne, et pourtant, quelle expérience de la mer !

29 avr. 2013

Je me suis souvent posé cette question.

Expérience de ces lieux acrobatiques, c'est sûr.
Expérience de la mer, ou plutôt de la haute mer ???
Je n'en suis pas si sûr.

.

29 avr. 2013

c'est pourtant simple,savoir faire une nav,connaitre son bateau en cas de prob + un millier de petites choses et surtout ne jamais paniquer.

les deux qualités d'un marin confirmé:humilité et chance ;-)

29 avr. 2013

et aussi : "une manoeuvre reussie est une catastrophe évité de justesse

ou encore au sujet de "l'experience" à moins que cela soit plutot la "selection naturelle" :

il ya des capitaines imprudents, il y a de vieux capitaines , mais il n'y a pas de vieux capitaines imprudents

29 avr. 201329 avr. 2013

Moi quand j'étais petit, le curé m'a confirmé ! :heu:

Alors j'ai bon ? :tesur:

Mais je ne sais pas si c'était une confirmation générale, comme quoi je serai bon à tout, ou s'il a confirmé que je serai bon à rien !
:mdr:

29 avr. 2013

kako : confirmé, c'est confirmé, voilà tout ! :litjournal:

29 avr. 2013

Comme toujours tout est relatif. L'expérience se juge par rapport au voilier, à la zone de navigation, au type de navigation, à l'équipage.
Il est évident qu'un vieux skipper áu long cours sur un déplacement lourd et équipage réduit dans les eaux tropicales n'aura pas la même expérience qu'un jeune bouffeur d'écoute en équipage course de la Manche.
Il y a des constantes en mer mais je n'échangerais pas l'un pour l'autre au pied levé.
Comme dit plus haut: l'expérience c'est savoir qu'on peut faillir et savoir s'organiser pour en minimiser les effets.

29 avr. 2013

Ben pour couper les cheveux en 16, bravo.

"skipper confirmé" = il n'y a à priori pas de défaut de compétence lié à l'évènement relaté... Y'a pas à chercher autre chose !

29 avr. 2013

Bien heureusement, un grand nombre de gens qui naviguent loin, longtemps, etc... dans des zones plus ou moins faciles ne font et ne feront probablement jamais naufrage : doit-on dire qu'ils sont inexpérimentés ?
:mdr:

Non.
On peut juste dire qu'ils n'ont aucune expérience du naufrage.
:mdr:

Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Je dis qu'il faut avoir fait naufrage pour avoir une expérience du naufrage. :litjournal:

29 avr. 2013

Si il faut avoir une experience du naufrage pour etre experimenté , forcément ca limite un peu , et heureusement !!
Je prefere rester inexperimenté le plus longtemps possible ! :lavache: :lavache:
Je croise les doigts , touche du bois , de la peau de singe et une patte de l ...NON surtout pas ca ! :-( :non:

29 avr. 2013

:pouce:

29 avr. 2013

Je vais être un peu moins sérieux, tout en tentant de rester correct dans mes propos :

cette question d'expérience et du fait de retenir ou non les échecs ou les incidents me fait penser à tous les types, qui, dans leur vie, ont tenté de séduire des filles

Et bien, au soir de leur vie, ils ne se souviennent plus très bien de leurs succès ; mais les échecs ou les rateaux, OUI, ils s'en souviennent.

C'est l'EXPERIENCE

Moralité : quand tout va bien, on ne sait pas vraiment pourquoi ; mais quand tout va mal, on s'en souvient !

29 avr. 2013

Ah que non!!!!
La science a prouvé que le cerveau efface les mauvais souvenirs.
Plus exactement il effectue un tri en rangeant le plus mauvais tout au fond.
C'est pour cela que certains traumatismes affectifs graves peuvent être (presque) complètement oublié par l'être humain.
C'est un des mécanismes de la préservation de l'espèce.

"Lorsque certains souvenirs indésirables remontent à la surface de la mémoire, nous sommes capables, dans une certaine mesure, de les chasser de notre esprit. L'oubli n'est donc pas seulement un mécanisme passif mais également un processus actif sur lequel il est possible d'exercer un certain contrôle. Ce qui se passe lorsque nous effaçons naturellement des souvenirs de notre mémoire intéresse beaucoup les neuroscientifiques car cela pourrait permettre de développer de nouvelles prise en charge après un traumatisme grave : agression, catastrophe, etc.

Effacement ou substitution

Roland Benoit et Michael Anderson, deux chercheurs du MRC Cognition and Brain Sciences Unit de Cambridge ont voulut en avoir le cœur net. Ils ont fait réaliser des exercices de répression de souvenirs à 40 volontaires tout en observant ce qui se passait dans leur cerveau grâce à des appareils d'IRM fonctionnelle"

Cerveau anglais, cerveau anglais...ce n'est pas un lapsus ,ça?

29 avr. 2013

Ah bon ! les cerveaux anglais effacent les mauvais souvenirs !

C'est pour ça qu'on se comprend mal !

29 avr. 2013

Et pour la montée progressive en puissance ?

N'est-ce pas possible de le faire ne évitant le talonnage ou le naufrage, mais tout de même en devenant très expérimenté et très compétent ?

Le naufrage peut être une expérience extrême. Mais ça peut également être relativement banal si les conditions de sauvetage ne sont pas trop difficiles (bateau qui coule à 500m d'une belle plage ensablée...)

François Gabart, a-t'il déjà fait naufrage ? Est-il un skipper confirmé, un marin expérimenté ?

29 avr. 201329 avr. 2013

Je pense que tu fais ici allusion au sportif.

Il me semble que ces gaillards se mettent lors de leur instruction puis lors de leurs entrainements dans des situations les plus extrêmes possibles afin de dépasser les limites de leurs navires jusqu'à casser, ce qui leur permet de réellement connaitre les limites (et non de les imaginer comme beaucoup...).

C'est le fait de casser, l'échec, qui est formateur.

Tout ce que l'on peut apprendre avant de casser, c'est que c'est encore possible d'aller plus loin.
Mais impossible de savoir si c'est juste un peu plus loin ou beaucoup plus loin avant d'y avoir été confronté.

Il me semble me souvenir qu'une vidéo d'un de ses entrainement avait trainé ici (un superbe plantage sous spi).

29 avr. 2013

C'est vrai. Bien dit. Effectivement, ils poussent leur bateau jusqu'à la limite. Il ne doit plus avoir beaucoup de choses qui leur font peur après.

La regate nous permet également de découvrir les limites du bateau et de l'équipage.

Mais on peut également monter en puissance en sortant régulièrement, dans les conditions de plus en plus musclées et de plus en plus loin... On finit par avoir des expériences aussi, mais sans nécessairement frôler le catastrophe.

Comme le jeune garçon qui soulevait le petit taureau tous les jours. Quand le taureau a atteint la taille adulte il pouvait encore le soulever.

29 avr. 2013

Dans tous les Métiers quelqu'ils soient, l'expérience est essentielle car au fur et à mesure de sa vie on apprend même à 60 ans et plus , le plus important est d'ouvrir ses yeux et ses oreilles et lire ainsi on bénéficie de l'expérience des autres. Et la mer comme la montagne c'est l'expérience. Je vais te donner un exemple, uvées les années 1990 je naviguai entre Belle île et en route pour aller à Port Manech en laissant Groix sur tribord, navigation de nuit force 6/7 mer formée et en plus pluie dans le nez avec des lunettes ce n'est pas pratique, le mauvais temps a fait que je ne voyais même pas le phare de Groix en étant à 8 milles environ, ayant aperçu une bouée et pensant que c'était une au large de Lorient, j'ai viré de bord pour remonter vers le N mais en même temps je me disais tu as fait une bêtise de virer de bord, allant à l'avant , j'ai la surprise de voir autour du bateau une bande de Dauphins qui ont commencés à me couper la route venant de Bâbord ils n'y sont tous mis, heureusement pour moi j'avais lu un des livres de Chichester qui avait vécu cette Expérience, je m'en suis souvenu, et la j'ai gueulé au barreur demi tour cap Sud pendant 1h.
Le dos à la pluie j'ai pu apercevoir les brisants dans mon dos ils étaient à environ 400m! Nous l'avions échappé belle, c'était les brisants des Chats.
Tabarly a raconté dans un de ses livres la même anecdote au même endroit.
J'ai bénéficié de l'expérience de quelqu'un.

29 avr. 2013

perso j'aime bien l'approche plus pragmatique des anglais: un skipper expérimenté est quelqu'un à qui on confierait en toute tranquillité ses enfants pour une sortie en mer, plus ou moins longue

un terme plus adapté serait peut-être "skipper de confiance", ce que je trouve beaucoup plus restrictif que skipper expérimenté, cela implique une impression personnelle qui finalement rélativise un peu les milles parcourues et les accidents eus ou pas eus

:scie:

Définition dangereuse.
Après certains WE d'hiver le skipper a qui je confierais les enfants serait certainement celui qui me garantirait la tranquillité mais peut-être serait-il un peu trop casse cou pour mériter le qualificatif d'expérimenté...

29 avr. 2013

J'en profite pour remettre un peu de sagesse dans le post :
Confucius disait "L'expérience est une lanterne qui éclaire le chemin parcouru et non celui à parcourir..."
:acheval:

29 avr. 2013

"...que l'on as dans le dos..." la lanterne !

D'où l'utilité des annales. :mdr: :oups:

29 avr. 2013

D'ac évidemment, l'aristo !

29 avr. 2013

Et quand on la confond avec une vessie...

Bonsoir,
Cela veut dire avec de l'expérience.
Je pense que la sagesse en termes maritimes, plutôt que de nous porter à dire ce que l'on sait faire, ce qui n'est jamais garanti, conduit à dire ce que l'on a fait, ce qui est garanti.

29 avr. 2013

?????????????????

29 avr. 2013

En ce qui me concerne, la sagesse consiste à dire ce que je n'ai pas fait comme si je l'avais fait,plutôt que l'inverse ; rien n'est garanti, mais ça entretient mieux la conversation.

29 avr. 2013

Mais si je dis que ce que j'ai fait cela me conduiras à énumerer une liste de conne...
Et ou les erreurs c'est ma specialite
notre blog ne commence t il pas d'ailleur par : "Passagemaker cherchez l'erreur ?" :reflechi: :lavache: :oups: :oups:

29 avr. 2013

Sauf a avoir une haute opinion de soi-même, cela ne veut rien dire!

C'est tout le contraire

29 avr. 2013

?????????????????????????????

29 avr. 2013

Dans tous les domaines, on devient expérimenté quand on commence à prendre la mesure de tout ce que l'on ne sait pas.

30 avr. 2013

Donc, en gros il faut avoir talonné, fait plusieurs naufrages et se rendre compte qu'on sait presque rien pour commencer à savoir quelque chose :reflechi: :reflechi: :reflechi:

Mais si j'ai fait naufrage 3 fois, comment savoir si c'est assez ou si je dois encore faire 2 ou 3 pour être vraiment au top ?

:goodbye: :goodbye: :goodbye:

30 avr. 201330 avr. 2013

Non :
il faut avoir talonné, fait plusieurs naufrages et se rendre compte qu'on sait presque rien pour commencer à être expérimenté en naufrages.

Si tu as fait naufrage 3 fois, tu sauras comment recommencer une quatrième à coup sûr.

:mdr:

30 avr. 2013

une constellation anonyme !

30 avr. 2013

... ça coule de source...

:doc:

30 avr. 2013

Sur terre il y a ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent rien (les inexpérimentés), il y a ceux qui savent qu'ils ne savent rien (les expérimentés) et il y a les marins (ceux qui naviguent sans savoir que sur terre il y a ceux qui ne savent pas qu'ils ne savent rien (les inexpérimentés), il y a ceux qui savent qu'ils ne savent rien (les expérimentés) et il y a les marins (ceux qui ...)....

30 avr. 201316 juin 2020

L'expérience est égale à la somme des conneries faite depuis l'aube de l'humanité.

La sagesse, éviter de lès réitérer...

La réalité, sans commentaire. :alavotre:

pfffzzzz

30 avr. 2013

Ma Bien Aimée sans laquelle je n'aurais pas ce beau bateau c'est le plus beau bien sûr prend la barre et vais dormir sur mes quatre oreilles.
C'est un marin EXPERIMENTE Dans la brise elle a barré 4 heures d'affilée en se régalant pas d'erreur pas d'embardée.
L 'expérience ne se décréte pas elle se vit, c'est un truc personnel qui vous touche ou pas.

11 fév. 2021

Il faut faire naufrage...

11 fév. 202111 fév. 2021

C'est une très bonne question qui reste sans réponse pour la plaisance: comment quantifier, ou contrôler un niveau de compétence suffisant ?
De ce que j'ai compris les dernières évolutions de la législation internationale sur les diplômes professionnels des métiers de marins ont fait que les Yachtmaster deviennent des certifications pour une pratique "recreational" donc valables pour les plaisanciers mais formés en suivant une instruction pour anglophone. Donc pour nous autres francophones, il n'existe rien du tout.
Une solution possible serait de se qualifier pour une course hauturière sans forcément participer à la course ensuite, mais l'accomplissement du parcours de qualification vaudrait comme certification de compétences.
La dernière solution consiste à faire tamponner son livre de bord et de les conserver, quand on arrive à un total conséquent (5000, 10000 MN...), on devient de facto un skipper expérimenté avec un vécu remplis de pleins de conneries en tout genre...

11 fév. 2021

j'ai fait tamponner mon livre de bord perso par tous les loueurs, et par tous les ports que j'ai fréquentés. Je ne le fis plus depuis que je suis propriétaire de mon voilier

11 fév. 2021

Oui, l'éternelle question du contrôle des compétences ou des aptitudes (exemple de ce qui est dans les tuyaux : le contrôle des compétences des conducteurs âgés pour la prolongation du permis de conduire)
Pour la plaisance, j'ai aujourd'hui 76 ans et j'ai raccroché après 50 ans de navigation, avec naufrage, échouages involontaires, croisière près des roches, nav jusqu'en Ecosse et aux Feroe, etc... Et je n'ai eu besoin de passer mon permis mer qu'assez récemment suite à l'usage d'une vedette à moteur.
Etais-je pour autant expérimenté ? Je n'en avais pas l'impression ; pour autant, ayant commencé comme équipier à une époque où la plaisance était balbutiante, et sans autre aide que le radiocompas et le LORAN, les anecdotes que je racontais à mes coéquipiers des années 2000 les scotchaient sur place, et faisaient de moi un seigneur de la mer ( que je n'étais pas, bien entendu )
Alors les brevets et autres examens, c'est bien ; c'est comme le permis de conduire : ça donne tout juste le droit d'en apprendre un peu plus...

11 fév. 2021

Je suis d'accord, la question est que certains plaisanciers (dont je fais partie) non issus d'une famille de marin et enfant n'ayant jamais navigué, souhaitent pratiquer cette activité et recherchent à acquérir la compétence nécessaire afin d'être autonome (gage de la liberté soit dit en passant).
Par quels moyen externe à eux-mêmes peuvent-ils mesurer leur niveau de compétence dans le sujet ?
C'est ainsi que des certificats de compétences peuvent avoir une utilité, et par ailleurs cela n'a aucun rapport avec le fait que ce soit obligatoire ou libre. Car certains caractères et personnalités n'ont pas besoin d'une évaluation externe, leur propre ressenti leur suffit. Il n'y a pas, amha, de comparaison de valeur entre les 2 approches, je pense que les 2 sont valables. Pour le permis de conduire des voitures, comme le niveau de danger due à la vitesse est tel que les accidents seront souvent graves, le permis obligatoire fut la seule possibilité. En voilier cela n'aurait pas de sens de l'imposer, mais cela aurait du sens d'instaurer une bonne filière de formation libre.

11 fév. 2021

Des expérimentés, il y en a plein les pontons !

12 fév. 2021

Avec le recul d'une quarantaine d'années sur la plaisance, j'ai constaté une évolution lente mais constante.

Voici quelques décennies, la voile se pratiquait essentiellement entre passionnés. À bord de bateaux modestes la plupart du temps ; la situation sociale entrant peu en ligne de compte.

Insensiblement, le bateau (voile ou moteur d'ailleurs) est devenu un signe extérieur de richesse.

Une troisième phase est arrivée. Celle où il ne s'agit plus d'étaler ses moyens, mais penser que ceux-ci permettent quasi-automatiquement des projets ambitieux sans l'expérience ni les compétences nécessaires.

Le nombre de fils sur ce sujet est édifiant, portant sur des questions basiques pour des programmes hauturiers. Celles sur l'électronique notamment dénotent une confiance dans les instruments d'assistance à la navigation, de mon sens inversement proportionnelle à l'expérience précédemment acquise.

"Avant d'être capitaine, il faut être matelot".
Et ça, ça ne dépend pas de l'épaisseur du porte-feuille.

12 fév. 2021

Dans ta 3e phase il faut mettre en relief l'arrivée du traceur/GPS, qui désinhibe complètement les débutants... ils suivent leur nav sur un écran, tout comme leurs déplacements en voiture.

12 fév. 2021

Sur les instruments de navigation :

Je suis un ancien pilote d'avion pro, c'est à dire ayant volé beaucoup, sinon exclusivement, aux instruments. La base que l'on apprend dans ces qualifications, c'est de faire abstraction totale de ses sensations physiques, et d'accorder une confiance absolue aux instruments (bien entendu, divers instruments aux indications redondantes)

En navigation côtière ou hauturière, il devrait en être de même, à deux conditions :
1/ avoir des instruments de bonne qualité, fiables et bien installés
2/ savoir bien s'en servir, c'est dire en connaître toutes les fonctions, et pratiquer souvent

Mais force est de reconnaître que ces deux conditions sont rarement réunies ; fort de mon expérience de pilote, j'ai quelquefois donné des cours de navigation maritime aux instruments, notamment nav entre les cailloux, de nuit, par visibilité 0 ; et j'ai constaté que bon nombre de plaisanciers non seulement connaissaient mal leurs équipements, mais plus grave n'avaient pas la capacité intellectuelle pour les opérer.

Dès lors il ne faut pas s'étonner des incidents et accidents dont souffre ce milieu, car l'investissement n'est pas garant de la sécurité ; car au contraire de l'aéronautique, la plaisance ne dispose pas de simulateurs sur lesquels on est obligé de s'exercer jusqu'à ce que tout soit opérationnel.

12 fév. 2021

"nav [aux instruments] entre les cailloux, de nuit, par visibilité 0"

Je suis intrigué: a-t-on des instruments d'une précision suffisante pour ça?

12 fév. 2021

Excellente réflexion, parfaitement en accord avec ce que je pense : l'immense majorité des gens n'a jamais appris à se servir des instruments...
Cela donne, chez ceux aux neurones fatigués une opposition viscérale à tout ce qui est nouveau, et chez les autres un sentiment de fausse sécurité.

"Mais c'était quand même achement mieux avant, quand il n'y avait aucun instrument dans les aéronefs !!!"

12 fév. 2021

complétement à coté du carton ,justement un bon skypper doit savoir naviguer avec un compas et une carte
un loch et encore au contraire d'un avion il a le temps de réfléchir,et il ne risque pas de tomber de haut .
c'est surtout ce qui manque le plus aux nouveaux navigateurs ,heureusement certains reviennent aux valeurs fondamentales .
alain

12 fév. 2021

OUI, il faut simplement y mettre le prix

J'avais testé une cartographie électronique avec GPS de précision, simplement en appelant la position du bateau dans un port ; non seulement il donnait bien la position du bateau au long du ponton, mais le côté du ponton où il était amarré en agrandissant la vue.
De sorte qu'on pouvait appréhender la position à 1 - 2 m près ; ça donne une certaine confiance pour aller mouiller de nuit dans des coins mal pavés

12 fév. 2021

Un petit correctif :

C'est valable en Europe, où l'on a une cartographie numérique fiable et bien testée ; ailleurs, méfiance ....

12 fév. 2021

Êtant navigateur , mais aussi pilote planeur, ulm 3axes,parapente j'ai appris le planeur sur des bois et toile avec une finesse nulle, le ski sur des ski en bois, le bateau sur un vaurien, safran non relevable (départ de plage sans safran ni dérive. j'ai vu et vécu l'évolution avec les plastiques qui sont plus faciles et plus performants, le ski avec des carve qui tournent tout seuls la facilité bref.
Je constate que c'est une perte de connaissance due à la facilité.
Faire entièrement confiance aux instruments, est une idiotie, les derniers crash d'avion le prouve.
Celui qui a posé son avion était un vrai pilote (le film SULLY), l'avion tombé pour cause de sonde pitot gelée prouve que ce n'était pas des pilotes mais des soit disant gestionnaires d'électroniques pour preuves les accidents de boeing .
Avant de faire de l'IFR, il faut maitriser le VFR parfaitement. en bateau c'est pareil
Pour le matériel électronique, j'ai un pc 10 pouces depuis 10 ans, gps usb, opencpn et diverses lots de cartes, précision sensiblement....5m, pour un cout de 100€, et le pc est d'accasion.

12 fév. 202112 fév. 2021

Vous pouvez avoir la technique la plus évoluée de navigation et de sécurité vous avez toujours aux bout des manettes l'humain avec sa piètre efficience cérébrale, physique et son ego démesuré...

12 fév. 2021

@ric56

Pas d'accord : en aeronautique, les instruments sont maintenant si précis qu'ils peuvent poser un avion seuls, sans aucun pilote, par visi 0 et plafond 0 ; j'ai assisté à cela et cela ne date pas d'aujourd'hui car c'était à bord d'une Caravelle dans les années 60. Depuis, on a fait beaucoup de progrès

Alors les instruments sont plus fiables que les humains ; ils ne font jamais d'erreur

Quant aux crashs récent : il y avait 2 pilotes aux commandes !

12 fév. 2021

Et les boeings???fiables??

13 fév. 202113 fév. 2021

Daniellouis, si tu as assisté à un atterrissage de Caravelle sans pilote dans les années 60, c'est que déjà, tu devais fumer pas mal de moquette...
Même la navette US doit être pilotée quand elle revient sur terre.
Je suis titulaire d'un PPLH, et crois moi, je ne fais qu'une confiance limitée aux instruments, et si ce n'est pas moi qui pose mon hélico, personne ne le fera à ma place.

13 fév. 2021

a cette époque , on avait droit de fumer en avions , et les hotesses....

Cap Horn, Chili

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