Sauvetage difficile d'un couple au large de Tahiti.

d'autres, sans mat arrivent à bon port sans aide
voiliercoccinelle.blogspot.fr[...]/

Perdre son mât fait partie, depuis toujours des possibilités en grande navigation et on doit prévoir les moyens de monter un grèment de fortune . Si le bateau n'est pas menacé de couler il n'y a pas de raison de se faire récupérer. La possibilité d'appeler à l'aide peut réduire parfois sensiblement les capacités de lutte des gens en difficulté (et mème conduire à un désastre qui aurait pu ètre évité).

Utiliser sa voiture est souvent une nécessité, traverser le Pacifique à la voile non.

J'espère que je saurai m'arrêter avant de mettre la vie d'éventuels sauveteurs en danger et je me contenterai de ronds dans l'eau quand je ne me sentirai plus capable de monter au mât (en entretenant bien mon moteur bien sûr...)

@ Outremer, Bonjour,

Même si tu fais dans la provocation et sans doute dans l'humour, je suis grandement de ton avis.
Mais ce couple âgé attendait sans doute ce genre d'avertissement pour rentrer définitivement à la maison.

J'ai déjà écrit sur ce forum au sujet de mes navigations solitaires:
"Il y a aussi la quasi certitude par expérience, de pouvoir faire face aux événements (seule question: jusqu'à quand?) Et le jour où les éléments m'imposeront de regarder la vérité en face -la sanction en somme-, je jetterai l'ancre définitivement sans espérer ni souhaiter une aide quelconque pour naviguer encore..."

"Si un jour, vous apprenez qu'un Gladiateur a été retrouvé vide, ça ne sera que la perte sans importance d’un vieil homme inconscient… libre."

Je sais que j'attendrai le dernier moment pour retrouver mes charentaises. Nul n'a le droit de me le reprocher. à 76.
:acheval:

quand j'étais charge de famille et d'employés je restreignait mes activités extra professionnelles
maintenant que de ce coté là je suis enfin libéré .
je pratique l'ULM la voile en solo , le snorkleling
la plongée en scaphandre j'en ai fait le tour plusieurs fois
j'ai une très bonne assurance vie pour ma moitié qui ne veut plus bouger de son enterrement de 1ère classe (sa maison)
donc quand je sors de mon caveau je vis mais pas comme un zombie ,
pourtant à 17 ans je ne me sens pas vieux l'année prochaine c'est 27
alain

j espère plus cool mi octobre car je passe par la . le pacifique n est pas aussi cool que son nom

4 m en océan et 4 m en Méditerranée sont bien différents pour l'équipage et le bateau...

4m au moment du sauvetage, mais avant surement plus et le voilier ne fait que 11m, c'est pas un 50 pieds...

Oui mais là il n'avaient plus besoin de monter au mat puisque le mât est venu à eux, donc si on suit le raisonnement de Moitessier ils pouvaient continuer. :langue2: :mdr:

Les échanges sur ce forum toujours intéressant n'ont pas pour but de donner des leçons, ce qui serait sans intérèts mais de fournir des infos ou d'exprimer des points de vue utiles ou de discuter des cas ou des situations maritimes, en fonction des infos du moment, pour en tirer eventuellement pour chacun des conduites à tenir dans des situations voisines, quite à modifier l'analyse s'il y a de nouvelles infos. De remarquables navigateurs solitaires dans des circonstances a priori encore plus difficiles et sans aucun espoir d'ètre secouru, ont survécu et ont pû rejoindre un port (je pense à Kalita, à Jean du Sud, etc...). Il vaut mieux quand on navigue loin de tout, retenir ces exemples positifs. Et a contrario se souvenir aussi des drames qui ont suivi l'abandon de bateaux encore en étât de flotter.

cf ALLEWIND : "Moitessier avait dit "quand je ne pourrais plus monter au mat j’arrêterais de naviguer.""

Si il n'y avait que des gens qui savent grimper a leur mat qui naviguaient...sans meme de rapport avec l'age :jelaferme:

Ne parlons pas d'un "plus jeune" qui laisse partir son bateau à la dérive par panne de gasoil....Les avis des internautes sur son cas ont été plus cléments......( je ne juge pas, je constate ). :non:

@pierre2, ils ont raison de naviguer, mais pour ma part, je me trouverais imprudent de faire un tel voyage à cet sachant ma condition physique très limitée. Je ne juge pas, je parle pour moi... Si je suis encore capable de naviguer à cet âge, je le ferais en côtier car je maîtrise mieux la météo, et normalement, je ne devrais pas perdre mon mat.

Perdre son mât n'a rien à voir avec l'âge mais il faut tout de même une certaine force physique pour régler le problème, non ? S'assurer qu'il ne perce pas la coque, installer un gréement de fortune, etc...

il y a sans doute des exceptions mais quand je regarde autour de moi je constate que la résistance à la fatigue et au stress n'augmente pas avec l'âge (faut se résigner !).

Sur LN vers sa fin on présentait l'histoire d'un ancien chef d'entreprise qui avait décidé de faire à la retraite un TDM. Il l'a fait et à peine rentré il est mort! Il avait réalisé son rève. Comme tout le monde meurt le problème n'est pas de mourir mais de ne SURTOUT pas pourrir la vie de ceux qui restent. En haute mer loin de tout s'il en reste un il faudra qu'il balance l'autre par dessus bord (penser à lester le corps et à noter sur le livre de bord l'immersion) et qu'il sache tout seul regagner un port. En avion une épouse qui ne savait pas piloter mais qui avait accepté quelques heures d'un minimum d'entrainement a posé correctement l'avion, son mari mort à côté d'elle, aidée au sol par un moniteur pédagogue. Mon obsession au vu de la longue expérience de la mort en tant que médecin et de mes très pénibles vécus familiaux: Partir sur la pointe des pieds!!!!!!
Les autres ont le droit de vivre!!!!

Voilà un fil qui n'a que trop duré. Laissez-les vivre à leur guise et foutez-leur la paix !!!