REGATE : un cas d'école

I protest!!!

il ne faut pas comparer le virement de bord d'un bateau de régate récent avec celui d'un vieux gréement.
La bouée à virer est sous le vent, avec ce genre de voilier il faut abattre pour reprendre de la vitesse, rajouter la dérive liée au vent, les 2/10 de courant et on comprend pourquoi il n'a pas viré sur la route du voilier sous son vent, déjà lancé.

Frablo: Il s'avère que j'ai été tacticien sur des voiliers classiques et en particulier sur "Véronique"...Effectivement, "Véronique" pouvait abattre derrière "Rose Joan" au risque de ne plus "faire" la bouée. C'est surement ce que j'aurais choisi. Mais je pense qu'ils ont pensé que "Rose Joan" virerait une à deux longueurs plus tôt.

LA règle de base, c'est quand même Tribord amure...
Cependant il doit faire sa route au plus court, c'est quand même bizarre cette trajectoire aussi haute !

Manoeuvrer ne signifie pas tenir un cap, ça un cargo de 200 000 tonnes peut le faire. J'ai barré de vieux gréements avec des barres à palan, et effectivement le cap se tient bien. Par contre, hors de question de virer à l'improviste, sans risquer de se rester planté sur place, ou au pire de casser.
Dans le cas présent, je pense que le plus gros n'a pas voulu abattre pour ne pas laisser passer le poursuivant à la bouée. Résultat, il n'a pas abattu mais viré à contre, perdant plusieurs dizaines de secondes.
Je régatouille avec un voilier à quille longue peu manœuvrant, et avec l'âge et l'expérience, j'ai remarqué qu'il vaut mieux perdre quelques secondes et s'écartant de la bouée, plutôt que de serrer les fesses dans le merdier, se faire loffer ou couvrir, voir virer en catastrophe.
je ne comprends donc pas le comportement du skipper d'un tel voilier, au prix inestimable, et qui nécessite une main d'ouvre peu disponible pour les réparations.

Frablo; Absolument pas. Le barreur "place" un voilier de 20 ou 30 m là ou il le souhaite. La grosse différence est l'anticipation. Dans le cas de la vidéo , "Véronique" pouvait passer derrière le voilier tribord mais à condition de le décider 8 à 10 longueurs à l'avance.

Aux Vles de St Tropez, sur les classiques, il est rare qu'il y ait des situations chaudes. Les bouées sont souvent enroulées à 20 m ou plus, J'ai même vu le propriétaire d'un voilier tribord amure laissé passer un babordais parce qu'il était plus gros...

Je ne comprends pas la logique de "Véronique", en abattant un peu elle pouvait passer aux fesses du bateau tribord amure, il n y a pas de bateau sous son vent, GBR est encore loin, ou autre solution, on choque pour ralentir le bateau si on veut garder sa ligne et on laisse passer le tribord amure. Dans les deux cas on perd moins de temps qu un virement non voulu.

bjr,
à moins d'être sur un plan d'eau fermé :genre américa cup
que ce soit en régate ou pas les règles de route doivent être appliquées .
c'est à celui qui ne court pas de savoir ce qu'il doit faire pour ne pas géner surtout s'il est là en spectateur par politesse ,mais si les deux voiliers étaient en course sur le même parcours et pas dans la même catégorie ,les règles devraient être respectées .
alain

J'ai déjà été témoin de cela mais derrière protest d'un autre concurrent témoin de la courtoisie :-(

Gil.

On avait eu exactement la même situation en 2011 sur Running Tide face à Moonbeam à Marseille (Voiles du Vieux Port).
RT était tribord amure et il avait été décidé en amont de ne pas mettre MB en difficulté.
On ne courait pas dans la même classe.
La revanche s'est jouée le soir même "à la cantine".
A Marseille comme à St Tropez, l'esprit régate peut rapidement afficher ses limites réglementaires pour laisser place à la courtoisie.

Même en 1985, la réclamation était obligatoire en cas de collision.