Quid d’une nouvelle isolation dans un bateau en alu

Nous sommes en Norvège avec notre bateau depuis environ deux mois, et à ces latitudes, l’hiver commence déjà à pointer le bout de son nez avec son lot de déconvenues.
C’est notre premier hiver au froid à bord, et nous sommes déjà confrontés à plusieurs problèmes liés à la condensation.

L’isolation actuelle est constituée de plaques de polystyrène de 30 mm recouvertes d’une couche de papier bulle. Cependant, cette isolation n’étant pas en contact direct avec la coque, elle laisse se former de la condensation entre le polystyrène et le métal.
De plus, les barrots ne sont pas isolés ; des tasseaux de bois y ont été collés afin d’y fixer les vaigrages.

Je pensais refaire l’isolation avec de l’ArmaFlex, mais je bloque encore sur la manière d’isoler correctement les barrots tout en permettant d’y fixer les vaigrages par la suite.
Je joins quelques photos pour illustrer la situation.

L'équipage
21h

voir les isolants multicouches de chez ACTIS


19h

Je crois que les chantiers appliquent de polyuréthane projeté


matelot@19001:Oui, en Allemagne et dans les pays nordiques ils projettent du PU et c'est très efficace. Mais ça ne doit pas être possible dans un bateau déjà aménagé.·le 02 nov. 00:29
Polmar:J’ai fait cela dans un camping car. C’est top (mais plus de zone de déformation en cas de choc). Beaucoup de ponçage pour avoir la surface et épaisseur souhaitées. Dessus, collage à la néoprène de bandes de contre-plaqué 5mm sur lesquelles j’avais vissé un vaigrage en lattes de bois vernies.·le 02 nov. 07:41
Captai_Njord:Est il possible d’enlever ces mousses PU s’il est nécessaire d’accéder à une gaine électrique par exemple ? ·le 02 nov. 08:27
Polmar:C’est posibl par destruction de la mousse collée.·le 02 nov. 12:52

Aération et chauffage asséchant : poêle a bois ou gasoil, si webasto qu’il soit à l’air pulsée plus aération…


Pourkoa:Le polystyrène est très bien du moment que la feuille aluminium est dirigé vers l’extérieur et qu’il n’y a pas de contact avec la paroi du bateau ( plus la distance est importante, meilleure sera l’isolation ) pour vos 30mm rajoutez 20mm d’espace. Minimum de points de contact du polystyrène avec la coque et assurez tou le long des entrées d’air basses et des sorties hautes , c’est cette circulation qui va assurer l’assèchement. Toute autre approche va retenir la condensation et votre but n’est pas de chauffer la coque pour faire fondre la neige.·le 02 nov. 08:12
Captai_Njord:Je n’ai malheureusement pas l’espace pour rajouter du vide entre coque et plaques de polystyrène. Mon plus grand problème c’est que le bateau est deja aménagé. ·le 02 nov. 08:41
Pourkoa:Pour les planchers flottants est vendu un isolant mince, polystyrène extrudé de 5 mm d’épaisseur avec une face aluminium . Si vous remplacez l’existant avec des plaques par trois cela vous fera 1,5 cm avec les trois couches d’aluminium toutes dirigées vers l’extérieur et il vous restera 1,5 de vide . Faites un remplacement partielle pour valider l’efficacité, si c’est bon vous continuez.·le 02 nov. 09:12
Pourkoa:Les paquets de trois vous les border avec de la bande aluminium adhésive : pour faciliter le montage et tenue sur place en évitant que de l’air humide pénètre entre et laisse ce developer de la moisissure.·le 02 nov. 09:29

Un hmain au repos dégage 500 g d’eau vapeur par heure. Sans ventilation point de salut, car l’eau va condenser sur tous (et surtout sur) les points froids (ponts thermiques).

Votre constat est bon.

Rappel: la ventilation c’est de l’extraction de l’air chaud et humide qui doit être remplacé par de l’air neuf. Plus il sera froid, plus il sera facile à chauffer et à assécher.
Cf. diagramme psychométrique de l’air humide.


Fabien83:12L par jour et à condition de rester au repos ! Tu es sûr du chiffre ? Ça paraît un peu élevé... 😁·le 02 nov. 08:10
Polmar:Merci pour la correction, un 0 de trop. Ce sont 500 g par nuit. Mais c’est déjà suffisant pour dégrader l’intérieur par condensation.·le 02 nov. 08:17
Pourkoa:A ma connaissance c’est 2,5 l par huit heures de sommeil par adulte, multiplié par deux adultes ça nous fait 5 litres, ajouter à cela e la cuisinière à gaz avec son four ( oui la combustion du gaz crée de l’humidité, pas celle du pétrole) et sans parler de l’humidité de l’air ambiant .. si tout ça n’est pas ventilé et assèche artificiellement rient ne pourra éviter la condensation et la prolifération de moisissures, champignons, lichen… ·le 02 nov. 08:47
Captai_Njord:Au port on utilise quotidiennement un déshumidificateur et je surveille aussi l’humidité relative qui ne dépasse que rarement 60%·le 02 nov. 09:00
FredericL:Pétrole = hydrocarbure, la combustion de l'hydrogène génère de l'eau. ·le 02 nov. 09:37
Pourkoa:Oui FredericL, mais en utilisation les feux de gaz créent de l’humidité et pour le temps de remplacer la bouteille vide on utilise un réchaud « Primus » multi combustible.. ; quand c’est du pétrole, l’air est assèche et chaud, quand c’est à la cartouche de gaz au contraire… je suppose que c’est la différence entre les deux modes de combustion qui fait que.·le 02 nov. 09:51
11h11h

Est-ce qu'un pare vapeur du bâtiment ne pourrait pas être efficace ?


Polmar:Sus réserve d’être parfaitement continu, il permettra a l’airhumide de e pas condenser contre la tôle. Ce sera donc ailleurs🥹.·le 02 nov. 08:19
Pourkoa:En bâtiment les isolants ( laine de roche, laine de verre… ) si il ce font pénétrer par l’humidité perdent toute caractéristique isolante pour cette raison est rajouté le film en papier craft pour faire barrière qui retient cette humidité . Ce n’est pas applicable sur un bateau, camping-car, caravane…·le 02 nov. 08:37

Holà,

N'ayant pas de soucis avec le poids rajouté j'ai collé direct sous le pont du liège de bâtiment.
C'est un bateau en cp époxy.
Le liège est compressé, j'ai mis du 30mm sous les parties horizontales et du 20 mm sur les bords du roof.
Ensuite vaigrages avec du Dibond qui a aussi un pouvoir isolant léger.

Pour la coque j'ai mis dans tous les placards ou endroits fermés (qui sont quand même percés pour la ventilation) du styrodur en 20 mm jusqu'à un peu au dessus de la flottaison.

Travaillé aussi la ventilation,cabine avant via la soute à voile qui fait boîte dorade pour la poussière,deux manches à air dans le carré avec boîte dorade et extracteur solaire à l'arrière,si on néglige ce poste on n'a pas d'élimination de la condensation.
J'ai aussi mis des doublantes en plexi ordinaire de 5 mm pour tous les panneaux,plus de goutes sur les cadres alu ...
Résultat énorme inertie de la chaleur ou de la fraîcheur intérieure,facile à chauffer et jamais chaud dedans ...même avec plus de 35 degrés dehors,deux ventilateurs en permanence (carré et cab avant), un grand taud de mouillage pour l'ombre et il fait un peu plus de 25 degrés dedans


Salut à tous

Quelqu'un a-t-il un retour sur les produits ARMAFLEX ?
C'est autocollant, et ça s'achète en bande, de tout un tas d'épaisseur.
C'est très utilisé pour les fourgons et camping car à priori.

Le suis les vidéos du voilier Florence, qui est parti dans le grand Nord en posant ça. C'est un voilier Polyester.
Ca semble assez simple à poser.


Question subsidiaire, peut-on comparer objectivement un bateau avec un camping-car ou caravane par rapport : le milieu dans lequel ils évoluent, les matériaux de construction employés, les modes de ventilation, le temps passé dedans….


8h8h

En fait, le chauffage, l'aération, la ventilation et l'isolation, c'est un tout. Si l'un des composants est déficient, c'est peu performant.
Ce qu'on a c'est chauffage central hydronic au fuel avec des radiateurs, et un poêle à bois. Ça permet de bien chauffer et surtout, on laisse le cockpit fermé par des toiles plus ou moins ouvert pour assurer une ventilation. Les manches à air sont nombreuses. Pour l'isolation, ce sont des feuilles multicouches.
Ces feuilles sont très performantes, mais j'ai fait la bêtise de ne pas en mettre partout, notamment dans la coursive qui mène à notre cabine arrière et cette coursive est froide.
Nos fonds sont profonds, et si c'était à refaire, plutôt que de passer mes tuyaux d'eau chaude sur un côté en les isolant, je les aurais fait courir sous le plancher sans les isoler pour faire une sorte de plancher chauffant.
Pourtant, nous avons eu de la condensation sur les hublots (entourages alus). Sur les conseils de copains, en attendant de trouver mieux, on y a mis du film étirable, ce qui a énormément amélioré les choses. Du coup, cette année, on y a mis une feuille de polycarbonate très fine et parfaitement transparente, qui tient avec du sotch double face.


James :Entièrement d'accord.Je suis en train de me demander si je ne vais pas isoler le dessous des planchers, j'ai de la moquette au sol,mais ça n'est pas tout à fait suffisant quand ça approche de zéro en extérieur Je rajoute que le liège est un formidable isolant acoustique,quand le vent se déchaîne au port à sec tout est ouaté dedans on entend très peu...·le 02 nov. 11:22

Sur notre bateau, nous avons également plusieurs dorades d’aération, et nous essayons d’aérer complètement deux fois par jour. Nous avons aussi posé un film plastique sur les hublots, qui a fait des merveilles.
Je vous joins un dessin en coupe montrant la construction du bateau : la coque en aluminium est représentée en brun, l’isolant en bleu, et en orange fluo, ce sont les lattes de bois fixées sur les renforts de pont, sur lesquelles sont vissés les vaigrages en contreplaqué (vis dessinées en noir).
Les ponts thermiques se forment principalement le long des renforts de coque, et il arrive régulièrement que de la condensation goutte depuis les vis à l’intérieur du bateau.


Il est important d'éviter les ponts thermiques donc isoler les lisses et membrures au maximum.
Pas d'isolation sous la flottaison pour avoir un contrôle visuel des fonds.
Mais une isolation sous les planches du plancher est bienvenue.
Le plus important est malgré tout une bonne aération.
Les seuls endroits qui condensaient étaient le tour aluminium des hublots, problème rapidement résolu en collant du papier bulle dessus.


Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

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Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022