Qui utilise les nerfs de chute ?

Pourquoi, à quel moment et comment ?

L'équipage
28 mai 2009
28 mai 2009
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Sur le génois,
par pétole, pour capturer et emprisonner le moindre souffle d'air. Ou par brise, pour couper le sifflet de la chute qui fasseye. Mais c'est totalement empirique !

28 mai 2009
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empirique mais c'est déjà ça...
et la GV?

28 mai 2009
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bah
c'est un peu la question que je me pose.
J'ai une GV avec lattes forcées et ... nerf de chute.
Je commence à l'utiliser mais je ne suis pas sûr de le faire quand il faut et correctement.
Ce que je peux dire (et c'est également empirique), c'est que ça a une incidence sur la tenue de la voile (fasseillement) malgré les lattes.
Mais la difficulté, à mon sens, c'est de régler la tension pour équilibrer pression et dépression qui s'exercent sur la voile.
Erendil, est-ce que le fait d'avoir une chute sans vibration suffit à dire que le nerf est bien réglé?

28 mai 2009
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Bah... Pareil
Plutôt empirique et pour stopper les "mauvais bruits"

Je reprends le nerf de chute, que ce soit la GV ou le Génois pour éviter que çà fasseye et que çà batte quand le vent monte.

28 mai 2009
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Y en a pas sur ma GV !
Ca craint ? De toute façon on peut pas fermer la chute à cause des lattes, si ?

28 mai 2009
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le nerf de chute
sert d'abord à empécher la chute de battre. Il doit dont être repris dès que la chute, que ce soit du génois ou de la GV (entre les lattes) se met à battre.

En pratique, tu le reprends au fur et à mesure que le vent monte, surtout si tu fais du prés.

Et moi, je recommande de le relacher quand le vent baisse, pour garder un profil plat de la chute. Surtout dans le tout petit temps.

Le nerf de chute est facile a régler, et il t'aide à préserver tes voiles. Une chute qui bat fatiguera trés vite le tissu.

Essaye, tu verras, et c'est tellement plus joli, une voile bien établie.

Jacques

28 mai 2009
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Le relacher ...
sur le génois lors de l'enroulement car la longueur de la chute serait diminuée et le recouvrement de la bande anti UV incorrect laissant apparaitre du tissus non protégé (c'est du moins ce que j'ai constaté sur mon batô !

Bon vent à tous.

28 mai 2009
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quand la voile chante
lorsque les flux d'air, a l'extrados et l'intrados, arrivent au bord de fuite de la voile (la chute)à la même vitesse, les filets recolent immédiatement (théoriquement) et cela fait vibrer cette zone. Le nerf de chute sert a supprimer cette vibration qui a pour effet d'user prématurément la zone. le fait de trop le reprendre ferme la chute vers l'intrados en forment un petit angle qui a pour effet d'augment la trainée. Les anciens disaient que la voile chante, synonyme de rendement maximum du réglage de la GV.

Bonne journée.

28 mai 2009
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Qualité de coupe et de tissu.
Théoriquement une voile bien coupée ne doit pas avoir la chute qui faseye.
Le principe veut qu'entre la têtière et le point d'amure, ou entre chaque latte, la chute suive une courbe incurvée vers le milieu de la voile ; cela lui évite de battre. Le nerf de chute est alors inutile.
Dans la pratique, un bon voilier mettra quand même un nerf de chute, dans le but de compenser l'élongation du tissu lors de son vieillissement.
Comme tous les autres réglages, le nerf de chute doit être détendu lorsque la voile est au repos.

28 mai 2009
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Mon humble expérence
Bonjour,
Sur un mat à enrouleur, ça sert beaucoup, surtout au prés (en tous ca sur mon bateau). Comme il ne peut pas y avoir de latte, la voile faseille si le nerf n'est réglé. Personnellement, je le tends simplement jusqu'a l'arrêt du faseille ment. Sur le génois, c'est la même chose, mais on peut facilement jouer sur d'autres paramètres (avancer la poulie d'écoute sur son rail pour avancer le point de tire par exemple) N'étant pas un voileux expert, je ne sais pas optimiser tous ces réglages. Je fais au 'pif'. Attention, il ne faut pas oublier de relâcher totalement le nerf de chute avant d'enrouler. Si on oublie, la voile n'étant pas plate, elle se roule avec des surpattages. Sur le génois, ce n'est pas grave bien que cela ne doit pas arranger la toile, mais dans le mât, c'est presque à coup sûr le coincement des surpattages dans la fente à la ressortie de la grand-voile, avec montée au mât en pleine mer pour tout débloquer comme conséquence... (J'ai donné deux fois avant de comprendre)

28 mai 2009
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l'essentiel a été dit ...
j'ajouterai que dans le petit temps il faut absolument relâcher le nerf de chute car la fermeture de la chute tue la propulsion de la voile.

Sur dériveurs légers affutés, parfois on essaie même par petit temps d' ouvrir nettement le haut de la voile pour éviter le blocage des filets d'air anémiques : en reculant le point de tire de la voile d'avant et en soulageant la bôme de la GV.

28 mai 2009
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Dont acte...
Moi je fermais par pétole en me disant que ça lui donnait un peu une forme de spi... J'avais tout faux !

28 mai 2009
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Mais par pétole
c'est plus dur à estimer, because de l'écoulement, y en a pas des masses !:pecheur:

28 mai 2009
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sur les voiles lattées
il semblerait qu'il faille disposer ces brins de laine ou penons à la hauteur des lattes.

uniqua.free.fr[...]ons.pdf

28 mai 2009
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spi ...
oui, mais un spi ne fonctionne pas au près serré et l'écoulement de l'air dans un spi n'est pas laminaire.

Quand l'écoulement dans un spi devient laminaire, c'est qu'on est proche du vent (au travers) et là on sent bien que la portance du spi augmente vertigineusement et qu'on se fait facilement peur !

Le passage "écoulement turbulent" vers "écoulement laminaire" ne passe pas inaperçu dans la propulsion de la voile :oups:

Donc en fermant la chute par petit temps, tu fais l'inverse : ton génois passe du laminaire au turbulent, patatras pour la propulsion !

28 mai 2009
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c'est pour cela
que l'on met des rubans sur la chute.

Cela peut s'ajouter facilement s'il n'y en a pas, avec des chutes de tissu à spi coupées en bandes de 2 cm de large et 30 cm de long.

Le ruban doit flotter droit, sans se rabattre derrière la voile.

Jacques

28 mai 2009
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brins de laine
Si tu veux estimer l'écoulement laminaire par pétole, tu fixe 4 ou 5 brins de laine de couleur vive (laine fine !) de 20 cm le long du bord d'attaque et du bord de chute.

Quand les brins du bord de chute décollent de la voile c'est turbulent, idem quand les brins de la chute faseillent.

28 mai 2009
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Pierre Gutelle
dans son livre "Voiles et Greement"

"Nerf de Chute:
Il sert à retendre la chute des GV et des genois lorsque celle-ci a tendence à fasseyer ou a tomber sous le vent.il peut permettre également de refermer la chute mais son réglage est tres precis et doit etre soigneusement controlé.
Sur les voiles lattées il a pour role de forcer le cintrage des lattes"

Pour ma part : par vent faible je creuse mes voiles en tirant sur le nerf ,par vent un peu plus fort je relache pour que les voiles soient plus plates.

josé

28 mai 2009
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spi laminaire
&gt'écoulement de l'air dans un spi n'est pas &gtlaminaire.
Bien sur que si l'écoulement du spi peut etre laminaire.

Il suffit de brasser correctement le tangon ET/OU avoir suffisamment de vitesse pour que le vent apparent refuse suffisamment pour que l'angle vent apparent - spi permettent le laminaire.

A partir d'un certains angles ou pour les petites vitesses (par rapport au vent) le spi passent en turbulent ... cela se sent bien la bateau se met "à plat" d'un coup.

Sur les bateaux rapides on reste à la limite du laminaire sur le spi en loffant franchement dès qu'on perd de la vitesse puis en abattant doucement en gardant la vitesse et la gîte.

28 mai 2009
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spi laminaire ...
Comment à 160-170° du vent apparent avec le tangon presque dans les haubans le spi peut-il être laminaire ? :reflechi:

Si je me souviens bien:

Une voile (donc le spi aussi) peut-être laminaire quand la direction du vent apparent est tangente à son bord d'attaque.

Comme il est aussi nécessaire que le bord de fuite d'une voile soit à l'arrière du bord d'attaque, et que le tangon ne dépasse pas beaucoup de l'étai avant, il en découle qu'un spi bien réglé est laminaire quand le tangon est assez proche de l'étai avant, donc à des angles de vent apparent de l'ordre de 90° (vent de travers) parfois moins si le spi est très plat, et si le bateau et l'équipage sont bien affutés.

28 mai 2009
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j'oubliais ...
Une condition supplémentaire pour qu'une voile fonctionne en laminaire est que sa courbure soit plus faible au bord de fuite qu'au bord d'attaque.

Pour un spi symétrique, par définition ce n'est pas le cas aux allures très portante (puisqu'il est symétrique) et ce ne sera réalisé (pas très bien d'ailleurs) qu'à des allures autant que possible proches du vent apparent.

C'est ce problème qui a entre autre amené à créer les spi asymétriques et autres voiles ultra légères d'avant pour les bateaux rapides et les catamarans de sport.

Donc spi laminaire "oui parfois" , mais pas pour tout les bateaux (les "batolents" ;-) ) et pas dans n'importe quelles conditions d'allure.

28 mai 2009
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Ah ?
Faut bien lire diomeda : je disais la même chose avec d'autres mots, notamment en parlant de l'angle par rapport au vent :heu:

28 mai 2009
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Mais oui c'est laminaire
le spi il faut le laisser respirer, choquer l'écoute jusqu'au basculement de "l'oreille" et ne pas la lâcher de l'oeil ;-) ;-)

A+

28 mai 2009
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J'aime bien ta derniere ligne
Le spi on l'établit déjà a 90 du vent et on le garde jusqu'a 60, la , je l'avoue c'est limite ...mais on le tient.
A+

28 mai 2009
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Non....
... je n'utilise pas le nerf de chute. Plutôt le nerf de boeuf...
Mais c'est pour l'équipage!

:mdr:

28 mai 2009
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t'as raison
ça fait passer l'équipage du stade de "turbulent" à celui de "laminerf".

28 mai 2009
-1

divers points de vue
Voir mon post qui s'est croisé avec le tien.

Ce que tu exprimes, c'est point de vue du régatier, spécialement sur les bateaux rapides léger. Je me souviens bien de ces séances de brassage et d'accélération au moment du passage en laminaire qui se terminaient parfois au tapis.

Mais nous sommes loin de l'usage dont parle "Hi" et des spi de croisière habituels, symétriques à fort creux, qui ne fonctionnent en laminaire que dans des conditions assez étroites d'allure et d'habileté d'équipage :oups:

www.voilesnews.fr[...]75.html

" ... Le spinnaker symétrique fonctionnant pratiquement toujours en écoulement turbulent (le bord d'attaque étant aussi rond que le bord de fuite), Yves LODAY a cherché une voile qui respecte l'écoulement laminaire correspondant mieux aux possibilités de navigation des catamarans. ..."

28 mai 2009
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d'accord
Je suis d'accord avec toi sur ce point aussi :

"... ce n'est pas parce que la voile est coupée symétriquement que les bords sont symétriques en navigation car le spi n'est pas réglé symétriquement (d'un coté le tangon de l'autre coté le barber et l'écoute, on ne donne pas la meme tension dans le guidant que dans la chute)."

C'est bien ce qui arrive souvent sur un forum : à faire des messages courts, on s'aperçoit après un moment qu'on est d'accord mais qu'on ne parlait pas de la même chose au départ :alavotre:

28 mai 2009
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Spi laminaire
&gtComment à 160-170° du vent apparent avec
&gtle tangon presque dans les haubans le spi
&gtpeut-il être laminaire ?

La tu prends un cas un peu extreme :-D

Si tu prends un angle un peu inférieur et que tu brasses bcp ton tangon en relanchant correctement l'écoute ton tangon va se retrouver plus ou moins perpendiculaire au vent apparent, ce qui permettra au spi d'etre en laminaire si tu a bien relaché l'écoute correctement.

Tu peux donc etre en laminaire sur le spi même eloigné du travers vent apparent.

en plus sur les bateaux rapides au portant, le vent apparent est rarement a 160° il est bcp plus proche du travers. Ce qui permet au bateaux vraiment rapide de se passer de tangon et de n'avoir qu'un bout dehors, et de se retrouver dans la configuration que tu décrit (tangon proche de l'étai). C'est pour cela qu'un bout dehors sur un bateau lent type croisiere est une aberration coté performance (même si c'est bien pratique). l'idéal sont les bouts dehors orientable type mini 6.50.

28 mai 2009
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d'accord
En fait on dit la meme chose.

Sur les bateaux rapides, et surtout avec tangon qu'on peut brasser, on peut facilement (mais c'est dur physiquement) rester laminaire tout le temps.

Sur les bateaux lents avec spi symétrique et surtout juste avec un bout dehors (et donc spi asymetrique) le spi travaille tout le temps en turbulent sauf proche du travers où il ne sert a rien a part faire giter et dériver le bateau.

Le seul point où je ne suis pas d'accord, ce n'est pas parce que la voile est coupée symétriquement que les bords sont symétriques en navigation car le spi n'est pas réglé symétriquement (d'un coté le tangon de l'autre coté le barber et l'écoute, on ne donne pas la meme tension dans le guidant que dans la chute).

la raison des spis asymétriques sur les catas (et autres engin rapide) c'est qu'au portant réel on navigue souvent au travers vent apparent, voir limite près vent apparent et il faut dans ce cas la des spi bcp plus plat et une forme qui permet de les border facilement tout en ayant un controle sur la tension de chute (bordure courte)... cela va les faire ressembler a des "solent" très creux et de grande surface.

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