question general sur les chantiers.

Bonjour,

Depuis toujours, je suis surpris du nombre de chantier qui ferment puis reouvrent puis referment puis reouvrent... et ce toujours avec le meme patron !

pour donner un exemple, le Chantier Soubise qui est devenu alternativement:

Soubise, chantier soubise, soubise plaisance, et maintenant Tournier marine (je dois en oublier mais bon)

Je prends soubise en exemple car j'aime leur bateaux, mais il y en a d'autres

mes questions sont les suivantes, un chantier coule, cela entraine quoi chez:

-les fournisseurs
-les banques
- et bien sur chez le client qui est entrain de faire construire.

Merci.

L'équipage
02 oct. 2005
02 oct. 2005

c'est très simple
le chantier fait faillite:

  • les fournisseurs peuvent tapisser leurs chiottes avec leurs créances qui sont perdues

  • les clients peuvent tapisser leur chiottes avec leurs bons de commande et leurs reçus d'accompte qui sont perdus

  • les banquiers font jouer la garantie de caution solidaire des patrons imprévoyants et récupèrent ainsi leur perte

  • les patrons prévoyants préparent leur faillite et alors meme le banquier a des chiottes bien tapissés alors que le patron peut repartir sans pb sous un prête-nom ou de bien d'autres manières avec ce qu'il a mis de coté pendant son activité

en fait pour certains, la faillite est un moyen de gestion prévisionnelle juteux aux dépends des fournisseurs, clients et banquiers

amicalement

02 oct. 2005

bonne réponse jp
mais eux ce ne sont pas des "vilains" comme ces affreux syndicalistes ;-)

02 oct. 2005

ben alors
comment expliquer que les banquiers et les fournisseurs leur fassent encore confiance ?
Ils doivent y trouver leur compte ou il y a des garde-fous ?

02 oct. 2005

pas compliqué
tu changes de banque et de fournisseurs et c'est reparti pour un tour

amicalement

02 oct. 2005

Bon à savoir

JP a raison, mais il existe une parade pour le client qui fait
construire un bateau par un chantier:
Inclure une clause de propriété dans le contrat
et le faire enregister.

Il faut qu'il soit clairement stipulé que, dès lors que les premières
soudures ou la première stratifications auront été effectuées,
l'ébauche de coque est votre propriété exclusive, le chantier n'en
étant que le dépositaire.

La progression normale de la construction par la suite s'apparentant
à un travail d'amélioration sur un bateau déjà existant.

Naturellement, comme 3 précautions valent mieux qu'une ;-)
Consultez régulièrement societe.com pour connaître l'état de santé
de votre constructeur et, dès la moindre alerte (mise en règlement,
bien avant le jugement de liquidation) déménagez votre coque!
Car, certes, elle vous appartient bien, mais il serait fâcheux
qu'elle soit bloquée tout le temps de la procédure.

Vous perdrez, au pire, tout ou partie de la dernière avance.
C'est moins pire que d'être plumé jusqu'à l'os.

02 oct. 2005

exact , sauf que
quand tu te retrouves avec un tas de toles soudées, quel est le chantier qui va reprendre le boulot pour faire les finitions, les aménagements ou terminer la coque sans les plans, restés dans le chantier d'origine défaillant?

malheureusement, c'est pas gagné d'avance sachant que les chantiers souvents réputés merdeux sur ce site, genre jeanéteau sont vraiment à l'abri de tout soupçon à cet égard et procurent une garantie de bonne fin non négligeable

amicalement

02 oct. 2005

Des artisans

On en trouve...
J'ai connu pas mal d'amateurs qui surestimaient leurs compétences techniques et qui, à un moment ou à un autre se sont faits aider, ou même ont carrément soustraité à des pros ce qui les dépassait.

Le plus dur peut être le déménagement.
Si le patron a filé en fermant tout, il faut fracasser les grilles pour récupérer ton bien, et trouver un serrurier discret pour refermer après!

Et si le patron a revendu ton bien (ça s'est vu aussi!) il faut retrouver l'acheteur, faire un procès, et c'est pas gagné d'avance...

02 oct. 2005

Changer de nom n'inclu pas forcement
une faillite ...
je bosses dans l'informatique et ma boite a changer de nom .. hum.. 5 ou 6 fois en 10 ans, rachat, fusion, division, vente et des fois changement de statut, je ne sais pas pour Soubise que j'avais contacté l'année dernière (et d'ailleur ils m'avait offert 2 place pour le salon nautique de Paris...)mais un changement de nom n'inclu pas forcément une faillite (frauduleuse ou non ...)

02 oct. 2005

Pour soubise
si si, mais aussi pour Brazapi, Edel...

Je ne critique personne, c'est juste un constat et une petite inquietude de l'eventuel futur client que je suis.

En rapport avec les reponses au dessus:

changer de fournisseur, je veux bien mais en ce qui concerne la resine, tissu, airex... il n'y a pas des tonnes de fournisseur de qualité.

Quand aux banques, je pense que dans ce cas precis il doit exister un fichier "clients indesirables" entre les banques...

Vivement demain que j'ai le point de vu des pros !!!... pour me rassurer ou me demoraliser completement !!!!!!!!!!!!!!!!

Séb

03 oct. 2005

bien que pas concerné, je peux bien dire que tu as parfaitement raison
quand le patron est honnête et c'est la très grande majorité

mais avec un malhonnête, tu verras un super carnet de commandes, un très beau prévisionnel d'investissement, tout un tas de bonnes choses qui sont faites pour te donner confiance et qui sentent encore la pomme de terre et qui n'empêchent pas le dépot de bilan prévu longtemps à l'avance pour faire une arnaque (il est bien connu que pour etre un bon escroc, il ne faut surtout pas avoir une gueule d'escroc)

j'ai été fournisseur et victime de dépots de bilan par des gens chez qui j'étais la veille et qui m'ont sorti un état des commandes etc etc

le jeu payant pour le "déposeur de bilan" est d'inspirer la + grande confiance le + longtemps possible pour augmenter le volume de l'arnaque en incitant les fournisseurs à continuer de livrer malgré les impayés, et les clients à verser des acomptes

mais avec un grand chantier, le risque est exactement le meme car tu traites avec un concessionnaire qui n'est pas forcément + fiable que le petit chantier

enfin, il est certain que la visiste du chantier s'impose ce qui permet de voir l'activité du lieu, l'entrain des employés qui se relache quand la situation est mauvaise, le travail de bureau qui est aussi mofifié par les difficultés etc etc tout un tas d'indices qui permettent de limiter le risque enfin, en cours de construction artisanale à l'unité avec un bateau affecté, il me parait impératif de suivre effectivement et raisonnablement l'avancement des travaux

amicalement

03 oct. 2005

les pros
Ceci ne concerne ni JP et Grain2sel les visions restrictives des PB ne m'interessent pas.
Pour Tamata Il est évident que ce genre de situation existe, il y a des solutions pour s'en prémunir; mais pas celles ennoncées par certains moralistes. Le déplacement vers le chantier est indispensable et à partie de là, le bon sens fait le reste. Venez discuter avec nous, on vous parlera du carnet de commande, des projets d'investissement,du nouveau local que nous allons investir, des choses qui font que les entreprises sont aussi honnetes. Nous fonctionNons avec des clients et pour cela nous travaillons avec des hommes. Tous ces critéres sont plus importants que des avis obtus. Sinon il suffit d'ouvrir le catalogue Beneteau ou ... a la page N°...et tout un chacun trouve son bonheur. Il en faut pour tous les gouts. Les clients qui viennent vers nous ont un projet qui n'a rien de standard, c'est une qualite qui leur permet aussi d'avoir un bon sens, du discernement. Je dis toujours que les portes vous sont ouvertes.. Donc a trés bientot Eric JET-ALU

04 oct. 2005

la malhonnetete n'est pas forcement du cote qu'on croit
Pour Soubise, je ne crois pas qu'on puisse parler de fraude, et pense plutot que P. Tournier fut en l'occurence la victime et a du en payer cher les consequences.

Ses bateaux sont super et lui passionne; une visite peut aider a comprendre.

04 oct. 2005

Ca serait si simple la vie ...
... si cela se passait effectivement comme il a été dit plus haut ! En effet, le fournisseur l'a dans le c.. (ceci étant, le fournisseur pourra se venger un jour puisqu'il est aussi à ses heures un dirigeant véreux !), le client l'a dans le c.., mais la banque (peut être même complice ???) ne l'a pas du tout dans le c.. et récupère même toutes ses billes si patron imprévoyant, mais l'a dans le c.. si patron prévoyant , donc voyou !!!

Et bien très sincèrement, depuis 20 ans que je voie des dirigeants, des fournisseurs, des clients et des banquiers s'amuser tous ensemble, j'ai rarement vu, en cas de plantage d'une entreprise, les uns ou les autres s'en sortir sans y laisser des plumes. Ca doit bien exister, mais c'est probablement assez rare.

Quant au fantasme du type qui, façon phénix, enchaine dépôt de bilan sur dépôt de bilan, plante tout le monde allègrement et redémarre aussi sec dans la même activité, en récupérant des concours auprès de nouvelles banques et en s'apprêtant à plumer de nouveaux fournisseurs et clients ... après tout, pourquoi pas y croire, on vit tous plus ou moins de nos fantasmes !!!

Plus sérieusement, les gens qui font correctement leur boulot - qu'ils soient banquiers ou fournisseurs, utilisent quand même un minimum d'outils de renseignements et de couverture crédit. Encore faut-il qu'ils aient le choix de pouvoir faire leur boulot correctement (je pense surtout aux fournisseurs à carnet de commande vide).

De toutes façons, la surveillance sur une PME est assez illusoire; la situation de cessation des paiements pouvant arriver extrèmement vite sans signe avant coureur pour les tiers; quand la procédure collective est là, il est trop tard.
Comme le dit Christian Navis un peu plus haut, la meilleure garantie est effectivement d'inclure dans le contrat une clause stipulant que le bateau appartient au propriétaire aux différentes étapes d'avancement des travaux avec enregistrement et/ou apposition de plaques de propriété dés le début de la construction. Et avec une garantie de bonne fin en plus ... là on commence à pouvoir dormir sur ses deux oreilles.

Désolé d'avoir été si bavard. Tout ça pour conclure très humblement que tout n'est pas si simple, mais ça, tout le monde le sait déjà ...!

Ah au fait, que ma "prose" ne vous effraie surtout pas de faire construire un bateau dans des "petits" chantiers, il faut juste prendre les précautions minimum nécessaires. Faire construire son bateau sera toujours plus compliqué (mais tellement plus exitant !)que de l'acheter à la concession du coin du port.

Bonnes recherches et bonnes nav à tous
Christophe

30 nov. 2006

Cessez de tirer sur le pianiste.....
Vous est il toujours permis de raconter n'importe quoi ? quand on n'a pas de certitude on ne dit rien et surtout pas des bruits de pontons.
en ma qualité d'associé de Tournier Marine, je puis vous dire qu'il convient que vous remettiez vos pendules à l'heure.
Le chantier Soubise créé en 1975 a été racheté en 1995 et son acheteur est décédé - donc arrêt d'activité -
Soubise Plaisance créée en 1997 par un passionné de bateaux a été victime d'un escroc bien connu dans le monde du bateau hélas, donc son gérant a décidé d'arrêter son activité.
Quant à Tournier Marine, dont je suis un des associés, il n'a rien à voir avec les deux autres ci-dessus - son créateur est bien Philippe Tournier et cette fois ci il est seul maître à bord avec ces associés (tous dingues de bateaux) -
Vous évoquez les problèmes des fournisseurs, des banques, savez-vous qu'un gérant qui se porte caution se retrouve avec l'ensemble de ses biens personnels saisis et continue à payer bien longtemps même après la vente totale de ses biens.
Pour le reste ce sont souvent ceux qui ne prennent pas de risque qui critiquent....

30 nov. 2006

faut quand meme
vraiment aimer remuer la merde pour exhumer un fil bien polemique enterre depuis un an........

Ou bien pas se sentir propre
ou alors, c'est un Troll

30 nov. 2006

maladroit de remonter un fil ancien
qui vous est défavorable. ;-)

sans aucune critique -je ne vous connais pas , ni le chantier en question, je me permettrai deux remarques.

1/les bruits de pontons sont en général le résultat d'un manque d'information , donc d'un manque de communication de la part de celui qui fait l'objet la rumeur.

2/Il faut être très mal conseillé pour avoir ses biens personnels saisis en cas de faillite.
une caution à une banque ne se donne que pour un montant donné et une durée déterminée. la caution générale est illégale.

A moins de comettre la bétise d'être gérant majoritaire d'une SARL , le cautionnement ne porte que sur des biens expressément désignés.

30 nov. 2006

Maladroit certainement de remonter un fil comme ça
mais a lire des conneries pareil, je vous comprend Mr En Colère, et en aurait fait autant a votre place.

Toute personne un peu sensé sait que :

Une boite qui ferme, cela ne se fait pas sur un claquement de doigt.
Le dossier est traité par un mandataire liquidateur dont le job est de s'occuper de la liquidation de l'entreprise ....et de verifier la gestion de la boite, ces procedures prennent plusieurs années...

Le gerant ou commerçant en nom propre, si il y a des defaillances dans sa gestion est condamné a une interdiction de gerer, voir d'exercer toutes activités commerciales.

De plus avec le systeme de fichage bancaire en place en France, il est "GRILLE" dès le prononcé de la liquidation, quel qu'en soit les causes.

Sa cotation perso banque de France en est affecté et TOUTES les banques ont accés a ce fichier, son
credit en sera d'autant entamé.
De même que tous fournisseurs travaillant avec une boite d'assurance credit aura ces informations ..

De tous coeurs avec vous Mr Encolere et bon courage.

30 nov. 2006

Oui
Entierement d'accord avec vous ( En colère et Zephyr ), j'avais lancé ce fil pour avoir des avis sur le pourquoi du comment de la difficulté de perenité des petits chantiers, n'ayant pas eu de réponse convaincante j'avais laissé enterré le fil.
Comme je le précise dès le départ du fil, ça ne vise personne en particulier, simplement effectivementt j'était en contact avec Soubise ( et j'espère bientôt rerentrer en contact pour un autre projet avec vous ) et donc c'est pour ça que j'ai pris ce chantier en exemple.

Séb

30 nov. 2006

juste une petite histoire personnelle

Un jour nous decidons de construire une maison.

L'on fait affaire avec un maitre d'oeuvre reputé ayant pignon sur rue.Nous donnons un acompte.Quel jours plus tard voilà les super bureaux qui demenagent dans une maison non finie ,bizarre.

Un coup de pot je rencontre un copain qui travaille dans une banque , banque de mon maitre d'oeuvre et m'averti que ça sens le rousi.

J'annule ma commande et evidement perd mon acompte.Quelque temps plus tard , faillite mais frauduleuse , article dans la presse etc....je crois bien m^me prison avec sursie.

Et bien quelque temps apres ce monsieur est redevenu pavillonneur sans probleme ,il a juste changé sons enseigne , l'entreprise étant au nom de sa femme qui n'y n'etait jamais les pieds.

josé

30 nov. 2006

SARL
Donc à responsabilités (très ) limitées et Anonymes.

donc
1 faillite
2 SARL 2, ou N+1
3 l'argent rentre
4 faillite

Comme disait le juke box de mon lycée "same player shoot again".

telle est la solution retenue par certains, d'où réouvertures (et fermetures) à répétition sur le même site, ou plus loin.

Pride of free enterprise, comme disait l'encart publicitaire devant Dunkerque

:reflechi:

30 nov. 2006

autre histoire

Dans la navale cette fois ci.

L'un de mes anciens patron avaient un chantier de construction navale transmis de pere en fils.

Mauvaise passe le chantier degringole et bien ,bien avant il a passé tout son patrimoine au nom de sa femme ...et ils ont divorcé ...
mais ils vivent toujours sous le m^me toit...celà fait dejà pret de 20 ans.

josé

30 nov. 2006

Non, en colère n'aurait pas du se mettre en colère
D'abord parceque des chantiers qui plantent leurs clients et des clients qui plantent des chantiers, ça existe et il est normal de se poser des questions.

Ensuite Tamata n'a rien dit de mal, il s'est simplement posé des questions légitimes.

Egalement parce que la discussion portait sur les faillites de chantier en général (qui comme chacun sait n'arrivent jamais !), mais pas Soubise en particulier.

Un patron de chantier qui s'irrite lorsqu'on lui pose ce genre de question ne me donnerait pas confiance.

Enfin j'aurais plus confiance dans un patron de chantier qui soit au moins autant passionné de gestion avant d'être passionné de bateau.

Un trou de trésorerie, un banquier qui ne veut pas suivre, l'URSSAF qui met en redressement, et les clients du coup qui fuient, ça peut arriver en 3 à 6 mois, moins de temps que de construire un bateau.

Il y a quelques chantiers, plutôt réputés et de taille plutôt moyenne, qui sont sur une corde très raide en ce moment (et je leur souhaite de meilleurs jours le plus vite possible)

Et si la présentation de Zephyr est vrai, il n'empêche pas moins qu'il y a quelques phoenix, heureusement très peu nombreux, dans la profession - comme dans les autres - (tu mets ta femme à la tête de la boite et zou, c'est reparti pour un tour .... !)

30 nov. 2006

Freja,
Je pense que j'ai été maladroit de citer Soubise tout simplement, j'aurais du rester plus vague.
Mais je pense que Mr En Colère c'est mis en colère pas seulement pour ce fil, en effet j'ai eu un petit problème déjà avec Mr Tournier sur un autre fil où il n'a pas compris mon humour qui effectivement n'était peut etre pas très malin, mais je m'en suis excusé et je peux difficilement faire mieux.
Je vais essayer d'appeler Mr Tournier demain pour m'expliquer.

Séb

30 nov. 2006

Je ne vais pas rentrer
dans un long débat inutile

Mais simplement apporter quelques précisions sur ce qui a put être dit précédemment :

1) verser un acompte sur une transaction d’importance sans avoir au préalable prit les renseignements nécessaire sur son contractant ets une imprudence.
2) Aujourd’hui une banque ne peut pas débloquer un prêt immobilier sans contrat de construction. Avec ce contrat tu as la preuve que le constructeur est assuré et que la construction ira à son terme même en cas de défaillance de ce dernier.
L’assureur prend le relais et finance les surcoûts occasionnés par la mise en place d’entreprises de substitutions.
3) Le fait d’administrer une entreprise en sous marins est ce que l’on appel être un dirigeant de fait. Etre dirigeant de fait alors que l’on est sous une interdiction de gérer est une faute pénale.
4) Le détournement d’actif est requalifiable en banqueroute, ce qui est passible de 5 ans de prison.
5) Le mandataire, pourra revenir sur les actes effectués durant la période dite suspecte soit 18 mois avant l’ouverture de la procédure, le transfert des biens a l’épouse pourrait au bon vouloir du tribunal être annulé de plein droit.

Des escrots il y en a partout, des gens qui perdent un acompte suite a la fermeture d'une entreprise en difficultés, il y en a egalement,

Mais soyons sérieux,

dans le domaine du nautisme, il y a plus de type qui font un boulot par passion, se décarcassent et ont du mal a joindre les deux bouts, que de voyous qui feraient des dépots de bilan magouilleux au fin de s'enrichir.

Tomber dans ce genre de risque volontairement, me semble relever de la débilité, maintenant chacun pense ce qu’il veut.

Pour un voyou, il y a plus a gagner pour des sanctions a peine plus lourde en bricolant avec de la drogue…

30 nov. 2006

des coûts de production mal maitrisé
Bonsoir à tous,
très intéressant comme sujet et pour un banquier je dois dire que le fil est passionnant.
Pas grand chose à rajouter l'essentiel étant très bien décrit.
pour autant j'ai vécu de près l'expérience d'un petit chantier qui fabriquait un joli bateau en bois et qui à fait le saut.
Non pas que le dirigeant était malhonnête, bien au contraire mais mauvaise maîtrise du délai de production, des coûts, des difficultés de tous ordres qui en définitif conduisent à faire exploser le budget et comme bien souvent le prix du bateau est défini avec le devis, le chantier ne s'y retrouve pas.
Voilà qui va vous permettre de rebondir qu'en pensez-vous

Bonne soirée

30 nov. 2006

Lifou, tu es plein de bon sens ..

Les ecarts de prix entre un chantier amateur eclairé et un chantier dont la production est industrialisé ne sont pas delirant.

Il est evident que c'est impossible pour le petit de s'y retrouver..

En fait c'est la mort des petits constructeurs qui est annoncée.

Regardez dans l'automobile, les petits constructeurs quedale, nada, yaplus, tousmorts, même les gros se regroupent.
Pourtant dans l'automobile il y a une cinquantaine d'années des petits constructeurs il y en avaient plein....

comment voulez vous faire cohabiter des elephants et des fourmis ?

30 nov. 2006

je me suis fait plumé
heureusement que les plumes repoussent et que mes rèves de voyager en voilier sont toujours intacts car j'ai eu le bonheur de naviguer ; toujours sur mes propres voiliers . Hier soir , je regardais UShuaia et bien, l'ile de Pâques , robinson crusoë , iles Australes avec ses baleines j'y étais et y étais heureux sur mon propre voilier . je ne suis pas le seul à avoir survecu aux chantiers navals tueur de rèves et de comptes en banque. Et pourtant , je n'ai jamais possedé de voilier "de série" ; l'image que je me fais d'un joli canote ; ce cera toujours " custom ". si j'ai réagis face au mot soubise c'est qu'il déjà très longtemps je les ai rencontré : Ayant été déjà plumé par un autre chantier indélicat du bassin d'arcachon ,j'avais entreposé mat , bome chez phelippon à la Rochelle et ce ,gracieusement ( merci encore ). Quelques mois après , ils n'y sont plus , mais , un des membres du chantier de soubise a été vu les embarquer. Aussi sec , j'ai couru à leur chantier. Il n'y a pas eu de menace à leur bureau , pourtant le lendemaim mon équipement était revenu à sa place d'origine . ..

30 nov. 2006

Et
bien finalement je suis heureux que le fil soit remonté, ça devient interessant !

Séb

30 nov. 2006

experience recente
ayant suivi de tres pres la construction de mon bébé, j'ai été étonné par le boulot que ça represente :
dans le cas du cp / epoxy , c'est impossible que le chantier s'y "retrouve" vraiment... ou alors c'est de la magie !
si tu paies les heures ....aïe :-(

pour confirmer ce que dit zeph, c'est plus une histoire de pasion que de gros sous... et oui ça peut merder rapidement

30 nov. 2006

Un chantier qui a fait faillite
J'ai participé (en argent et en temps) à la reprise d'un chantier qui avait fait faillite. Un de mes amis s'est lancé dans l'aventure, je l'ai épaulé et ai même accepté la responsabilité d'être administrateur.

L'expérience a duré un an a peu près. Puis il a fallu tirer le rideau. 2 causes principales à l'échec :
1)une sous estimation des couts : le chantier était supposé construire son modèle phare en 900 heures. Le premier exemplaire construit après le reprise l'a été en 1300 heures.
2)le repreneur, mon ami, était trop pris par la technique et du coup ne pouvait pas mener une action commerciale suffisante.

Le plus dur a été de le convaincre de s'arrêter : il avait toujours l'espoir d'une arrivée de chiffre d'affaire qui permettrait de poursuivre.

La faillite a été propre : il n'y avait pas de dette fournisseur ou client. Seules existaient des dettes vis à vis des organismes sociaux. Mon ami y a tout de même englouti toutes ses économies. Il en est sorti avec une moto ancienne, pas de logement et des dettes.

J'en suis sorti avec l'idée que lorsqu'une boite perd de l'argent il faut savoir l'arrêter à temps et que c'est très difficile. Que les gros passifs qui plombent client et fournisseur doivent être bien souvent dus à une tentative désespérée de retarder l'inéluctable ou à un refus de voir en face la réalité.

MichelR

30 nov. 2006

un retraité ruiné

Voici un chantier qui ferme son departement polyester .Le commercial decide de se lancer et ouvre avec l'un de ses collegue un chantier navale plaisance grande croisiere.

Grandes references , catalogue papier glacé,le commercial connaissait son boulot.Un client se presente, reve de tour du monde,il vend sa maison pour ce construire le bateau de ses reves,il vient de prendre sa retraite.

La construction se passe tranquillement ,grand jour le bateau est mis à l'eau ,toutes les autorités locale sont invité ,ils ont en parti financé l'implantation du chantier m^me le ministre du coin est convié.

La grue descend le bateau dans son element. Le retraité fou de joie monte à bord descend dans la cabine et reaparait hagard :le bateau coule.....

Deux jours apres le chantier depose son bilan et le retraité à perdu toute ses economies.

Et conclusion extraordinaire, le patron est embauché à la chambre de commerce comme conseillé aupres des jeunes entreprenneurs :-D

josé

30 nov. 2006

Le retraité est un con !!!
L'assurance RC du chantier doit couvrir et elle est obligatoire !!!

si il n'a pas prit soin de verifier ce "detail" c'est un con !!

01 déc. 2006

d'autant plus que
1) assurance RC obligatoire ? tu confonds avec d'autres genres de chantiers
2) il n'y a pas d'assurance contre les malfaçons (ce serait trop facile)
3) si le chantier a "oublié" de payer les primes (cas fréquent), l'assureur va bien rire .

01 déc. 2006

OK, alors definissons des regles de prudence de base
Que verifier,

Un professionel a obligation d'avoir au minimum une assurance RC (responsabilité civil) - il doit pourvoir presenter une attestation a jour.

Prendre des renseignements financier avant signature d'un contrat, via infogrefe ou autre, eventuellement son banquier.

Bien reflechir a l'echeancier proposé : est ce que le chantier me facture a l'avancement réel ou me demande de lui apporter de la tresorerie.

Que se passe t-il en cas de clash, le padron du chantier decede bêtement dans un accident de voiture en cours de travaux, que devient mon bateau en cours de fabrication ?

Liste non exhaustives tous complements est bienvenu

L'ensemble pourrait eventuellement être synthetisé dans un article ?

01 déc. 2006

La RC
est obligatoire au sens propre, par la loi pour un certains nombres de profession.

Pour un chantier naval, au sens de la loi, selon le type de structure et le montage elle ne le sera peut etre pas forcement (j'ai pas cherché).

Maintenant

Toute entreprise ou artisan est civilement responsable des domages qu'il ou ces salariés causent a autruis, par erreur, faute, mauvaise conception, negligence, .....

Le risque est infini.

Une resine mal dosé, une sangle qui casse, un joint defectueu , un tissus de delaminage oublié (on ne rigole pas un tres gros bateau a perdu une etrave comme ça), une erreur de calcul, une mauvaise interpretation de plan, un client qui tombe lors d'une visite du chantier, .........

Il faudait etre fou pour travailler sans RC !!!

De maniere generale elle est bien souvent rendu necessaire par les clients, faisant figurer une obligation de justificatif d'assurance dans l'appel d'offre.

01 déc. 2006

Merci de bien vouloir
remplacer "con" par

lapin de 3 semaines
credule
imprudent
......

dans ma contrib. presécédente.

On sait tous que des problemes peuvent arriver, maintenant pour quelqu'un de prudent les risques sont beaucoup plus mesurés.
Cette accumulation d'exemple m'a quelques peu excédé ... j'ai appuyé sur Ok un peu trop vite.

01 déc. 2006

Alien
point 1) va voir dessous

point 2) Responsabilité civile professionnelle :
Avec la RCP, responsables d'entreprise déchargez vous des conséquences pécuniaires que votre responsabilité civile peut vous incomber en raison des accidents corporels et matériels causés et / ou aux tiers par des produits livrés dont l'origine serait imputable à une faute professionnelle, une malfaçon technique une erreur ou une omission.

point 3) si le chantier, n'a pas payé sa prime il n'a pas d'attestaion a jour !

01 déc. 2006

Tu y vas fort, Zéphyr

Le commun des mortels a son propre métier, qui lui prend son esprit, sa journée, et plus si transport, et plus si enfants à la maison à élever.

Et son "petit" métier il le fait le plus honnètement possible. Il lui est donc difficile d'imaginer que d'autres ont pour métier de plumer, ou sont spécialement formés pour tromper. Je ne vais pas citer ces derniers métiers, ils sont de plus en plus nombreux.

Il lui est difficile (au petit) de lui demander une fois rentré de son travail de devenir juriste, fiscaliste.

Il est donc le pigeon rêvé à plumer, que ce soit par des entreprises indélicates, ou même par l'état. Oui, par l'état aussi, qui pour ses besoins de recettes infinis, va jouer sur la peur d'aller au tribunal pour le contribuable moyen.

01 déc. 2006

RC obligatoire....
ou as tu vu un texte disant que la RC est obligatoire?

Dom

01 déc. 2006

amha

Ce que j'ai pu observé dans ma carriere en construction navale est le schemat suivant.

Un chantier s'ouvre soit une reprise ou une création.durant les 4 ou 5 premieres années tout va bien .Forcement il y a les aides diverses ,l'ancien stock s'il s'agit d'une reprise, les machines etc...et surtout les ouvriers qui connaissent .Puis comme tout va bien grosse commande ,nous sommes les meilleurs du monde mais apres livraison les resultats sont tres loin de ceux esperé.Donc l'on reajuste les marges et.....l'on coule.

Ensuite , recapitilisation,un nouveau associé ou depot de bilan et ça recommence....tout baigne durant les premieres années.

Un chantier se transforme qu'une maniere ou d'une autre tous les 10 ans.

A chaque fois qu'il y a eu un passage avec un carnet de commande super garnis soit en nombre ou en qualité j'ai constaté ensuite toujours une descente au enfer.

Non pour faire de la navale il faut etre fou ou passionné c'est d'ailleurs un peu la m^me chose.Mais ne pas esperé faire fortune.

Et maintenant ceux qui veulent survivre la seule solution c'est de faire faire ses coques dans les pays de l'EST et faire ses finitions.

josé

01 déc. 2006

analyse ?

&ltA chaque fois qu'il y a eu un passage avec un carnet de commande super garnis soit en nombre ou en qualité j'ai constaté ensuite toujours une descente au enfer.&gt

Ce passage de votre contribution m'interroge (y parle bien...) Comment expliquez-vous cela ?

01 déc. 2006

oui c'est sur

Il y a la raison invoqué par zephy mais souvent il y en a une autre plus simpliste.Le chantier prend beaucoup de commande parce qu'il est tout simplement moins cher que la concurence qui elle est souvent au juste prix.Et au bout du compte perd de l'argent tout simplement parce qu'il s'est planté dans ses prix.

Et celà tres souvent sur des unités plus "pertigieuse" plus compliqué en tout cas qui sort du standard habituel du chantier qui veut ainsi gripper d'une marche ce qui est legitime.Il grimpe oui mais la descente est douleureuse.

Et j'en ai des exemples ça a toujours été la cause de la fermeture des boites ou je travaillais. :-D

josé

01 déc. 2006

Croissance importante = besoin de tresorerie
La periode la plus dangereuse dans une entreprise est une croissance importante.

Croissance importante entraine besoin de tresorerie important ...
et modification de l'organisation interne, moyenn de productions, .....

Les banquiers sont très farouches dans ce cas.

01 déc. 2006

Ne généralisons pas
à partir d'exemples individuels.

Zeph, une demande amicale : évite les insultes et les affirmations à l'emporte-pièce, c'est trop facile et ça n'apporte rien.

Ma situation est encore très proche de ce que décrit Michelr, si ce n'est que je m'en sort en produisant autre chose que des bateaux. Je n'ai pas sous évalué mes coûts de fabrication, et à leur juste prix, mes bateaux ne se vendent pas.

Dans ce métier, il n'y a plus de place pour les très petits :
Les investissements de départ sont très importants notamment l'investissement commercial.
Les prix de revient sont élevés, parce que l'on achète pas aux mêmes prix que les gros.
On travaille sur des marchés de niches, et ce n'est pas facile de trouver les bonnes. Les bateaux que j'aime, ou qu'un architecte aime ne sont pas forcément du goût du public.
On ne présente pas aux clients l'image rassurante d'un gros chantier économiquement stable.
Les gros chantiers détiennent le pouvoir dans les instances professionnelles (Fédération des Industries Nautiques) et ont un peu tendances à les mettre à leur service.
Par leurs budgets publicitaires, ils financent une partie de la presse nautique et l'asservissent quelque peu.

Alors oui, même en faisant les meilleurs bateaux du monde, c'est pas facile de survivre.

Daniel.

01 déc. 2006

C'est vrai Récidive

"Les bateaux que j'aime, ou qu'un architecte aime ne sont pas forcément du goût du public."

J'ai lu cela dans un vieux Bateau de 1980. Le public se fait une certaine idée du bateau de plaisance et ne pas le savoir conduit à des déconvenues

01 déc. 2006

De nouveaux modèles économiques
L'inconvénient du modèle de chantier traditionnel, c'est qu'il mobilise des investissements en capitaux énormes, une trésorerie très importante, et au moindre aléa tout se casse la figure.

Certains chantiers ont choisi aujourd'hui une nouvelle approche: ne pas créer de chantier (!) mais construire un pole de compétences. Le chantier est en fait un bureau d'étude qui détermine un concept répondant à une demande du marché. Puis ce concept est construit par differents artisans ou entreprises ayant d'autres activités qui leur permettent de vivre, mais par contre un grand savoir faire et une grande maitrise de leur activité (chaudronerie ou plasturgie, agencements, ...... Ainsi la part de risque est beaucoup moins importante, et surtout le risque n'est pas supporté par une seule entreprise mais divisé auprès de 3 ou 4 entreprises. Les devis de cout sont définis plus précisement car chaque entreprise ayant d'autres activités, elles n'ont pas envie de se lancer dans une commande non rentable. Le besoin en trésorerie est moins important car divisé au sein du pole de compétence. S'il n'y a pas de commande, seul le bureau d'étude trinque, et non pas l'ensemble des intervenants du chantier.

J'ai beaucoup aimé discuter avec les gens du chantier Allure par exemple, qui ont choisi cette approche avec un bateau de grande qualité et des couts très serrés, et il semble qu'ils ont visé juste le nombre d'unités produite semblant pas mal décoller. Je leur souhaite aussi bonne chance.

Et petit point au passage, on parle beaucoup dans ce sujet de train qui partent en retard, mais il ne faut pas oublier qu'il y a aussi de petits chantiers qui sont rentables et construisent de petites série (voire à l'unité) pour des marchés très particuliers sur lesquelles ils ont acquis une grande maitrise.

01 déc. 2006

Passion sans doute...Gestion avisée, certainement !
La construction navale est confrontée aux mêmes difficultés que tout secteur industriel.
Elle implique de lourds investissements dans l' outil de construction, la mise en oeuvre de matières premières couteuses et surtout d' une main-d'oeuvre qualifiée.
A cela s' ajoutent des coûts commerciaux très importants. J' essaie d' imaginer la présence d' un petit chantier sur 2 ou 3 salons majeurs!!...
Lors de l' acquisition d' un navire, un délai d' un an est fréquent entre la signature de la commande et la livraison
Les acomptes sollicités par votre fournisseur peuvent être couverts par une "caution de restitution d' acompte" que votre chantier pourra vous fournir, grâce à son banquier.
J' ai croisé plus de banquiers rétifs (et je les comprend) que de patrons voyous. cette dernière appellation caricaturale ne concerne qu' une infîme minorité d' entrepreneurs.
La difficulté provient plus surement de l' extraordinaire complexité de la gestion d' une entreprise aujourd'hui et du financement de sa croissance.
N'oublions pas que nos banques sont majoritairement des établissements de dépôts généralistes.
Avec 30 ans de recul, je trouve consternant le décalage entre le discours et les actes de nos politiques trop souvent incompétents en économie.
Notre beau pays est capable d' imaginer des usines à gaz pour financer le temps libre, sans être capable de favoriser la création de richesse.
Le résultat est à nos pieds.

01 déc. 2006

cent fois d accord
a lire le fil je trouve que l ocas. est moins risquer .de plus tous les petits chantiers ne produisent que les marches niche alors que la gde cavalarie est absorber par les 3 4chantiers europeen patron escroc non mais patron passionner et non gestionnaire OUI

02 déc. 2006

Chantiers
J'ai lu avec intérêt tout ce qui s'est dit... Je m'étonne de certaines naïvetées. Un gérant qui cautionne sur ses bien propres est bien mal conseillé. Vous connaissez une banque qui ne l'exige pas ? Sauf pour les entreprises très importantes, c'est toujours le cas. C'est même un des critères importants pour le banquier qui mesure ainsi la confiance que vous avez dans votre netreprise. Pour ma part, après avoir eu une entreprise industrielle que j'ai très bien revendue à un grand groupe, je me suis lancé dans l'aventure du chantier naval. Je pense aujourd'hui que c'est sans doute le moyen le plus rapide, le plus efficace pour se ruiner. J'ai arrêté à temps (et j'approuve totalement celui qui écrit que c'est très dur à décider car on veut y croire jusqu'au bout...). Les petits chantiers sont peu ou prou condamnés par la grande série. Comment voulez vous vendre un DI alu de grande qualité (je parle bien entendu de mes bateaux !! ;-)au prix de son homologue d'Alubat, par exemple ? Temps de fabrication 1/3 supérieurs, finitions à la demande, échantillonages bien plus conséquents, amménagements démontables, double isolation systématique des coques, etc... On n'est pas dans le même monde mais le plaisancier moyen soit ne sait pas faire la différence, soit ne peut la payer. Sur un bateau, on ne peut guère facturer plus de 80% des heures réellement passées dans une fabrication à l'unité. Tous les chantiers en sont là.
La fermeture ne se fait pas sur un claquement de doigts... Oui et non. Si, parce que dès que le redressement judiciaire est décrèté (en 15 jours, maxi; pour moi 3 jours !, les banques bloquent tout, les fournisseurs idem, les "chers confrères" le font savoir, les clients vous quittent... Je l'ai vécu. En 1 semaine, je n'avais plus d'appels au chantier. Comment voulez-vous poursuivre alors ? Non, effectivement le liquidataire judiciaire doit faire son travail mais pour les petites entreprise, sauf s'il tombe sur un voyou (pas si fréquant, heureusement) il ne s'embête pas et sa secrétaire solde le dossier en 6 mois, 1 an... et vous n'y pouvez rien. Et je ne parle pas de l'immonde braderie-pillage légal organisée par le commissaire priseur... Révoltant la combinazzione... Après vous devez rembourser les banques (vente de ma maison en cours), et même certains clients (en cours encore pendant quelque années, eh oui) et fournisseurs si vous êtes aussi bêtement honnête que je l'ai été (et au moins je peux me regarder dans la glace et ne pas me couper quand je me rase) bien que vous n'y soyez pas tenu pour ces derniers. Mais je vous rassure, s'il reste quelque chose, c'est l'Etat qui se sert en premier quitte à laisser couler vos éventuels fournisseurs (et on repart pour un tour de dépôt de bilan).
Mais après, plusieurs mois et pas mal de miles salvateurs après quand même, vous vous dites que vous avez beaucoup appris sur nos chers bateaux et que maintenant vous allez pouvoir partir naviguer loin... ce que je vais faire.
Bonne soirée.
PS/ Entièrement d'accord avec Tamata (qui a peut-être été maladroit, il le dit lui même), pour souligner l'excellence des catas de Tournier Plaisance. Outre la qualité des plans (merci Lerouge), ses bateaux sont remarquablement bien construits et fiables. Je me suis quand même permis de naviguer souvent sur une coque en course avec mon azuli qui n'est pas fait pour çà. Le bateau a un peu fatigué mais est toujours vaillant et va m'emmener autour du monde sauf à ce que lui fasse une infidélité pour son grand frère le Freydis (cherche occas' pas trop chère, si çà existe). Ce chantier s'est fait planter par un salopard hélas trop connu,(appelons les gens par le nom qu'ils méritent) et c'est tout à l'honneur de Philippe et de sa famille d'avoir redémarré. Croyez moi, pour être passé par un dépôt de bilan, je sais que ce n'est pas facile et il faut beaucoup de courage pour repartir. De toutes façons, être chef d'entreprise en 2006, en France... Faut être maso ! Moi, c'est fini, 20 ans patron, çà m'a suffit. Maintenant je navigue !
A+

03 déc. 2006

Chantiers
Pour répondre sommairement, je dirai que je me suis résigné à ne pas aller trop loin. J'ai donc pu préserver des revenus. En +, je donne à nouveau quelques cours et conférences en fac à l'étranger (chimie des pétroles et traitement des pollutions industrielles dans les nappes phréatiques, passionnant), quelques expertises ou audits (je suis expert pollution ONU et CEE) et çà me laisse du temps libre. Pas SDF donc, encore que je vais le devenir puisque je vais vivre à mon bord ! ;-) Et ... plaie d'argent n'est point mortelle. Même si c'est désagréable.
A+

07 déc. 2006

Chantiers
En complément,je précise que j'atends d'avoir finalisé ma vent de de ma maison pour terminer de rembourser le seul débiteur qui me reste, un client des DOM TOM... qui sera sans doute agréablement surpris de recevoir un chèque qu'il n'attend pas. A l'époque je me suis fait avoir (moi aussi) ayant commandé et payé à un sous-taitant une grosse pièce d'alu découpée laser. Ce dernier a coulé et alors que tout était prêt pour monter la dérive commandée (découpes du mécano puzzle qu'est une dérive lestée), je n'ai pas reçu cette pièce essentielle qu'était la tête de dérive. Et, en simultané, j'ai fermé le chantier (malgré moi, faut-il le préciser car certains m'ont insulté, me disant qu'un patron ferme ... pour mieux gagner de l'argent ! Faudra m'expliquer comment, là je n'ai pas tout compris !!). Typique d'un dépôt de bilan où on se retrouve parfois à faire une crasse involontaire à un type honnête qui vous a confié son argent...Donc , pour l'instant j'ai mis tout çà en stand by, devant attendre d'avoir les sous de ma maison sur mon compte avant de pouvoir blanchir définitivement ma conscience. Mais je me sentirai mieux quand ce sera fini...
A+

02 déc. 2006

quand un chantier renaît de ses cendres.
J'ai connu des déboires avec un chantier au bord de la déconfiture [desarmant-chantier.monsite.wanadoo.fr[...]/.. .]

Je ne reviendrai pas sur tout ce qui a été dit en ce qui concerne les précautions à prendre si vous ne voulez pas que votre bateau soit compris dans les actifs de l'entreprise en faillite.

Les fournisseur comme les banques n'ont plus qu'à déclarer leur créance sans espoir aucun (on liquide aujourd'hui le plus souvent des coquilles vides). Bon, pour les banques le coût des intérêts comprend ce genre de risque (disons pour simplifier, que pour un prêt à X% un fraction de X sert à la banque pour acheter l'argent sur les marchés, une autre partie comprend les bénéfices de la banque, et enfin la troisième partie sert à garantir les risques contre les mauvais payeurs - il y a donc une sorte de mutualisation du risque ce qui explique que certains types de prêts aient un taux plus élevés). Les fournisseurs quant à eux tâcheront de recourir le plus souvent à une clause de réserve de propriété jusqu'au paiement intégral du prix (cette clause ne pourra cependant permettre que de revendiquer les fournitures qui n'auraient pas encore été transformées ou incorporées).

Ce qui est parfois choquant en matière de liquidation, c’est la situation du chantier qui, bien que mort après avoir mis dans l'embarra souvent plus d'un client, les fournisseurs et la banque, renaît de ses cendres...à la même place avec les mêmes gérants (ou pas) et une enseigne quasi identique.

La pratique est évidemment trompeuse (et peut être même risquée pour celui qui s’y prête indûment) : c'est une manière un peu facile de repartir à "0" ou d'être crédité de la réputation des précédentes constructions d'un chantier qui n'est plus sans à en assumer le passif...

Donc prudence, renseignez-vous, questionnez, interrogez les fournisseurs. Il y a des petits chantiers qui font, fort heureusement, un travail formidable.

03 déc. 2006

petits et gros
ont les m^me problèmes! souvenez vous de dufour, et de la reprise récente de Catana..
Pour Catana, comme c'est à coté , on en a pas mal parlé en Roussillon: ils ont plongé suite à une grosse commande annulée alors qu'ils avaient investi pour y répondre, je crois..

03 déc. 2006

oui
Jeantot avait eu les memes problemes pour les memes raisons il y a une quinzaine d'annees

07 déc. 2006

sauf erreur de ma part,
Catana vivait très bien et travaillait sur ses fonds propres jusqu'à ce qu'ils se fassent planter par un client étranger (donc les recours...)qui les a payés avec un chèque en bois.

il suffit souvent de très peu de choses pour planter une PME

12 déc. 2006

petit / gros
les gros sont beaucoup plus à l'abri d'un problème de finance ! à moins qu'un très gros loueur ne plante un chantier (vraiment improbable), il n'y a aucun risque à ce niveau-là pour un gros chantier, alors qu'un petit chantier peut être à la merci d'un souci de paiement émanant d'un seul de ses clients
quand aux 20% de benef, c'est loin d'être assuré pour un petit chantier, surtout s'il débute : c'est la marge réelle des très gros chantiers bien installés

12 déc. 2006

C'est quoi le benef ?
En marge brute bien sur qu'il degage plus que ça,

maintenant en marge net, une boite qui a un bilan beneficiaire ne serait ce que de 5 % a deja des resultats corrects.

Tu te faits shooter de 20 % tu es a - 15 % en réel

12 déc. 2006

Pour essayer de faire un résumé
Aucun chantier n'est à l'habrit d'un probleme de finance, les petits comme les gros, les nouveaux comme les anciens.
Mais les petits ont plus de chance de déposer le bilan car ils ont les reins moins solide et plutots de petits actionnaires que des gros.

Maintenant il y a un truc qui me turlupine, l'échéancier lors de la construction est là pour protéger et le futur propriétaire et le chantier, alors j'ai du mal à comprendre comment un chantier peu déposer le bilan en raison d'un chèque en bois, car le dernier versement est en general pas si important que ça, autour de 20 %, bon ok c'est une somme, mais si un chantier ne dégage pas 20 % de benef sur un boat c'est quand meme surprenant non?

Séb

12 déc. 2006

trop forte anticipation
J'ai cru comprendre que Catana s'était aussi planté en anticipant trop des ventes d'enfer. Ils ont coulé (euh, c'est pas le terme) des coques en grand nombre histoire d'être prêt à vendre dès que la reprise ...
Malheureusementle dollar a continué à plonger et les acheteurs US ont retardé leur commande, espérant une reprise (augmentation du $). Logntemps après ils ont fait leur deuil de la hausse du $, et ils se remettent à commander (dixit Poncin au salon)

J'en veut pour "preuve" le nombre impressionant de coque de 582 et 471 juste sorties du moule qui trainaient autour du chantier l'été 2003, au moins 8 coques. Un beau paquet de sous en terme de baril de plastique.

Y a bien sur le méchant dédit, n'y a-t-il que ça ?
Michel, qu'en penses-tu ? C'est vrai que ça avait choqué dans le coin.

Des langues mal intentionnées parlait d'entreprise qui marchait sur la tête.

phare des Baleines, ile de ré

Phare du monde

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