Quart de nuit

Bonjour comment faire le meilleur compromis pour assurer la veille d'un voilier en navigation
Certains ne la font pas , d'autres la confie à des humains , d'autres à des moyens électroniques .
Et vous ?

L'équipage
29 mai 2019
29 mai 2019
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Veille humaine obligatoire tant au regard de la réglementation que pour des raisons pratiques de non détection par les radars.

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Non :non:
Veille adaptée.
Une veille humaine sur un navire à moteur rapide serait, au mieux, con et, au pire, inutile.
En pratique, chaque équipage exerce la veille adaptée à ses moyens et à son navire.
En transat, c'est 3h45 de dodo pour 4h de quart pour un voilier.

29 mai 2019
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Zone côtière (enfin jusqu'à 60 milles...) en solo, coup d'oeil tous les quarts d'heure, petits sommes sinon.
Plus au large, toujours en solo, alarme AIS, émetteur AIS et dodo plus longs. Sous la capote.
Très au large, dodo d'1h30 encore mais dans la cabine...

En duo, ou plus, toujours une veille visuelle.

29 mai 2019
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Si à deux ou plus on ne peut pas confier la veille de base obligatoire à un volontaire désigné c'est qu'il doit y avoir un sérieux problème dans le groupe dès l'embarquement. Alors autant partir en solitaire. L'électronique, très utile, n'est qu'une aide.

29 mai 2019
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Pas d'électronique, veille visuelle et auditive exclusivement.

29 mai 2019
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@ Yéyette qui dit : "Veille humaine obligatoire"

Tous les solitaires (coureurs et autres) sont-il "hors la loi" quand ils font une traversée ?

29 mai 201929 mai 2019
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Oui. Règle 5 Tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée.

29 mai 2019
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S'endormir à la barre ne vous exonère pas de vos responsabilités en cas d'accident.

29 mai 2019
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en solo loin des cotes, nuit blanche quitte a dormir (après mis en panne ) le matin ! :oups:

29 mai 2019
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Donc sur une transat, tu veilles et avance la nuit, et tu dors à la cape de jour... Etrange, c'est moins dangereux de jour, que tu ne doives plus veiller?

:reflechi:

29 mai 2019
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Il n'empêche, nuit blanche puis dormir une partie de la journée n'est pas une pratique à conseiller.

Il faut rester en forme. Donc petits sommes quand le sommeil vient, de nuit comme de jour. Petits sommes qui permettent un tour d'horizon de veille régulier comme défini plus haut dans ce fil.

29 mai 2019
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ben nav maxi en temps 1 semaine et je ne dors pas toute la journée ;-) déja pas toute le matinée alors ... :-D de temps en temps je mange aussi ! ;-)

29 mai 2019
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A mon avis, la veille visuelle, surtout de nuit fatigué n'est pas suffisante.
Donc, pour de longues routes, AIS transpondeur et radar.

Il m'est arrivé de voir des navires sur le radar bien avant que mes yeux ne voient les feux du navire arrivant.

Et, en cas de route de collision, je m'écarte franchement de la route.

Le plus difficile étant un bateau rattrapant venant de l'arrière et ne modifiant pas sa route.

Hervé

.

29 mai 2019
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le quart visuel (obligatoire) n'empêche pas le surveillance aux instruments !!!

29 mai 201929 mai 2019
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la regle 5 dit "veille par tous les moyens disponibles", donc visuelle, auditive, si on a le radar il faut l'utiliser aussi, etc etc.
Pour ce qui est des regles, bien sur :alavotre:

29 mai 2019
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on s'habitue, nous sommes un couple qui s'offre des quarts de 3 ou 4 heures c'est selon. On s'habitue très vite à ce rythme.
Si on est en solitaire je ne sais pas ! Mais avec des instruments et un moral optimiste avec de la chance on peut tout tenter, on a un pote qui s'endort en traversant la baie de Quiberon au mois d'août. ET pourtant ! toujours vivant !

29 mai 201929 mai 2019
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normalement quart de 3H , a adapter suivant le nombre d'équipiers , toujours une veille visuelle en passerelle , pardon sur le pont ou la timonerie, une dérog pour les courses en solitaire, mais pour nous plaisancier la veille est obligatoire, plus on a d'équipiers , plus les quarts sont courts…. et/ou le même équipier est moins souvent de quart (donc moins de fatigue pour l'équipage), on peut allonger les quarts le jour, et les raccourcir la nuit…. j'ai déjà fait 72H de quart de suite, mais c'était un cas de force majeur , mon équipier idem, mais nous avions tellement de problèmes que notre état nerveux nous a même empêché de dormir les heures suivantes ….., puis 12H d'affilé….on prend rapidement le rythme des quarts de 2 à 4h , surtout si on a confiance dans l'équipage….dans la Royale, les quarts de 1h du mat a 4h du mat étaient attribués aux punis ….( jamais appliqué sur mon voilier…. :mdr: LECELTE

29 mai 2019
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il n y a aucune derogation pour les courses en solitaire, juste une assurance plus chere...

29 mai 2019
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une 'aide' pour les solitaires, programmer le bateau en donnant le nom "xxxx solo sailor", ce qui peut inciter les autres bateaux sur zone à renforcer l'attention

29 mai 201929 mai 2019
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J'ai eu des gros coups de fatigue la nuit, et après avoir essayé le rhum arrangé comme aide à la veille, - pas terrible en efficacité, mais bon pour le moral - la solution que j'ai mise le plus souvent mise en oeuvre, c'est la cape avec le feu de mouillage allumé pendant que je me faisais un pénéqué réparateur. Ou crapuleux selon les cas. Et comme je suis encore là pour le dire, c'est que ça marche à peu près bien.

29 mai 2019
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Feu de mouillage, c'est pour le mouillage. Mais bien Sur chacun fait comme il veut. Quand tu veilles en solo un peu fracass de fatigue par exemple et que tu vois ça, déja c'est interdit, confusant , dangeureux et innéficace; surtout, n 'apporte rien.
Pour les gros c'est le meilleur moyen , qu'ils te prennent pour une loupiote sans intêret, en tous cas qui ne veut rien dire.

29 mai 2019
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un officier de quart sur un cargo qui voit un feu blanc ,pense qu'il en rattrape un autre ..
mais s'il en voit deux l'un au dessus de l'autre il pense que c'est un navire qui vient dans sa direction et il attends de voir le rouge et le vert qui doivent apparaitre .
s'il ne voit rien il se pose des questions ,donc il regarde son radar
et il voit un écho ,respecter les feux du ripam et les officiers de quart
sauront au moins ce qu'ils ont devant eux .
alain

29 mai 2019
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(je n'ai pas lu les commentaires précédents)

Au vu du nombre de personnes qui ne font pas de veille sérieusement, ça me parait (pour ma part) plus qu'évident de faire des quarts très sérieusement.

Le façon de faire les quart dépend du nombre d'équipier, et dépend aussi s'il faut barrer (ou si c'est moteur et ligne droite), et des conditions météos.

Pour ma part, en règle générale (conditions météo classiques), nous sommes deux, et et si nous prévoyons une navigation non-stop de + de 12 heures nous faisons des quarts de 3 heures. Celui qui est de quart est 95% du temps en train de barrer : 5% il met le pilote en marche s'il doit aller en pied de mât (attaché à la ligne de vie lorsque l'autre dort) ou à l'avant du bateau (idem). C'est une veille active (à la barre + visuelle + auditive) qui permet de rester concentré.
Celui qui s'apprête à prendre le quart, avant de monter (pour remplacer l'autre à la barre) il a pour consigne d'écrire une ligne dans le journal de bord : ceci permet qu'il soit bien au courant d'où on se trouve, du trajet des 3 prochaines heures, des conditions météos prévues des 3 prochaines heures.

Si conditions météos sportives, alors quarts de 2 heures au lieu de 3.

J'ai envisagé à un moment de faire des "quarts de 4 heures le jour et 2 heures la nuit" ou d'alterner "un quart de 4, un quart de 2 heures, un quart de 4 heures, un quart de 2 heures", mais la théorie ne m'a pas convaincue.

Evidemment si on était 3 ou 4 personnes à bord, je verrai différemment la gestion des quarts.

Quand à l'électronique, c'est pour nous une AIDE pour prendre des décisions, aucunement ça ne remplace la veille humaine. Si on avait tout le toutim électronique (AIS Classe A (soyons fou)) + super radar (exemple Raymarine Quantum 2) + un réflecteur radar actif (exemple Echomax XS) .... on ferait les quarts de la même manière. C'est sincèrement pour nous une évidence.

29 mai 201929 mai 2019
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C'est pas non plus le bagne , on est pas au point de se demander si on regarde par terre 3 minutes, ou dort 15 mn en solo, s'il y a péril. Sinon on fait du macramé,.Moteur ou ligne droite ne changent rien à l attention a porter . Elle se doit surtout adaptée au conditions météo et réguliére. Les instruments apportent du confort, un gain de repos, et donc aussi en plus de leur éfficacité, une certaine sécurité, mais ne sont pas a considérer comme une absolue solution.Quand au pilote c'est selon nos choix. Chez moi c'est la base.

29 mai 2019
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@loupeis : j'ai remarqué que certaines personnes ont tendance à piquer du nez la dernière heure de leur quart, et que lorsqu'ils ont le pilote automatique enclenché (en mode vent ou en mode compas) c'est l'assoupissement assuré. Dans ces circonstances, barrer motive à garder sa concentration ;-) . Testé et vérifié.

De là à barrer tout du long du quart, ça dépend de chacun et des conditions. Pas de règle absolue en effet (si ce n'est que le pilote auto consomme de l'électricité et qu'il faut faire en sorte de ne pas se retrouver à court).

29 mai 2019
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Adaptée au conditions météo réguliére et surtout fonction du traffic; estimé , connu, constaté ou présumé.

29 mai 2019
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:heu: c'est ballot de ne pas lire les interventions précédentes... surtout quand la sienne est la plus longue de toutes.

En équipage avec des quarts de 2 ou 3 heures, suivant le nombre, l'équipier de quart à interdiction formelle de sortir du cockpit s'il est tout seul, même attaché à la ligne de vie, il aura belle mine pendu à sa longe dans la flotte avec le bateau qui file à 5 ou 6 Nds.
S'il y a urgence (?) à faire un changement de voilure, il appelle le quart "montant", mais comme le cap'tain est prévoyant il n'y a pas d'urgence et il attend le quart montant.

S'il est sûr de devoir faire une changement de cap pour éviter une éventuelle collision, il le fait, et reprend le cap quand le "danger (?) est paré. S'il a des doutes il appelle le cap'tain.

Et après de nombreuses traversées Baléares, Corse, Sardaigne Sicile Tunisie Grèce et 5 de l'Atlantique, et n'ayant jamais eu une seule fois le besoin d'éviter une éventuelle collision, lors de ma dernière traversée Antilles Açores en solo en 17 jours, je dormais de 21 h à minuit et de minuit à 6 h... l'AIS allumé me réveillait parfois pour me dire qu'un cargo était à 10 ou 20 milles, je sortais quand même, mais je ne le voyais pas...

30 mai 201930 mai 2019
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@ Phil o zob
"S'il est sûr de devoir faire une changement de cap pour éviter une éventuelle collision, il le fait, et reprend le cap quand le danger (?) est paré. S'il a des doutes il appelle le cap'tain", as-tu écris.

lequel cap'tain Phil o zob se réveil lorsque l'équipier titre sur le "Phil", méthode très efficace pour réveiller le cap'tain ! :tesur:

30 mai 2019
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@ BMW
Désolé, je ne comprends pas tout, peut-être quelques fautes ?
:litjournal: "lequel cap'tain Phil o zob se réveil lorsque l'équipier titre sur le "Phil"

"zof" avec un F pour rester poli, se "réveille" et peut-être par de T au milieu de "titre"

29 mai 2019
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Maintenant que nous naviguons à deux, nous prenons toujours les quarts mon épouse et moi, tandis que Georges (le pilote automatique) barre le bateau (sauf par gros temps).
L'AIS, permet de surveiller les gros, qui transitent dans le secteur.

Mais je me souviens de ma première traversée (Baléares AR avec le Love-Love) sans aucun instrument, à part le loch et le compas, au cours de laquelle j'avais barré 29 h de rang...Mais c'était en 1978 !

29 mai 2019
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Bonsoir z'a tous. Comme depuis toujours, je navigue solo et jusqu'à présent malgré le trafic en Manche, je veille, et j'ai les rails à couper. Le seul truc qui m'aide un peu, c'est la cloche d'opencpn(ding ding). Deux jours pour faire les deux cent milles jusq'au Scilly alors, je zyeute.
Départ dans très peu de jours en attente d'une meilleur météo pour ma condition physique/santé.

30 mai 2019
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Bon voyage nossi . 27 p' . Profite bien et méfi.
Je prévois la mise en route de l'auto pilote à vent je ne sais pas quand, car totalement overbouqué ;-) mat pas encore à poste, en tout cas ça reste dans le carton en première page.

30 mai 2019
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mmmouais, en equipage, toute cette organisation des quarts de forte derivation militaire, h+3 j-2 t+4 15min avant et UTC apres, si je suis responsable on n en parle meme pas.
Au coucher de soleil, tous la, on discute cinq minutes: quelle duree vous voulez 2-3-4 heures? qui commence, qui fait le quart dur, qui a besoin de recuperer, qui se sent en forme, etc etc, jamais mis plus de cinq minutes pour que tout le monde se mette d accord, etc etc.
Avantage collateral, si chacun choisit il n y a pas d excuse pour rester dans la couchette ou se plaindre des autres.
Mieux avoir des volontaires que des conscrits. :-)

30 mai 2019
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Oui Roberto, mais pour ceux qui n'ont jamais fait de nave de nuit, qui ne connaissent pas la musique, un "chef d'orchestre" pourra dire à chacun à quel moment il devra jouer.

Pourquoi voir une "dérive militaire" dès qu'il s'agit d'organisation ?

J'ai fait ma première transat (comme équipier) avec un chef (?) de bord qui avait assez bien organisé les quarts (pas de pilote...), 2 par 2, nous étions 6 à bord, 3 H et 3 F, 1 homme avec 1 femme, 1 heure et demi avec l'une et 1 h et demi avec l'autre.

Mais pour la bouffe et le reste (vaisselle, rangement, etc...) il a dit :
"Chacun fera ce qu'il voudra quand il voudra..."
:heu: l'évier était souvent bien plein de vaisselle sale au petit matin, et au bout de 2 semaines chacun se débrouillait pour trouver la bonne boite de conserve dont les étiquettes s'étaient décollées, le chef (?) de bord ayant omis de dire qu'il fallait écrire sur le couvercle ce qu'il y a dans la boite... mais c'est un autre problème d'organisation...

30 mai 2019
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Moi la question que je me pose : quand après plus d'une semaine on n'a pas aperçu la moindre silhouette de bateau, où va t-on puiser la force mentale et le sentiment héroïque du devoir nécessaire pour continuer à scruter sans cesse la ligne d'horizon ?
Au fait avez-vous regardé le reportage sur VDH ( France3, autre fil ) ? Il raconte comment il fait lui-même ...

30 mai 2019
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tout à fait matelot@19001 !
je crois que dans tous les sujets dont le sujet "veille / quarts", les façons de naviguer sont très différentes dépendant principalement du lieu de navigation, du nombre de navigants, de la durée de navigation et accessoirement du type de bateau.

+ option VDH :-D (super reportage)
il parait donc assez aléatoire d'ouvrir un fil dont le sujet est "quart de nuit" sans renseigner au moins ces 4 points afin de ne pas courir le risque de dériver en discussion stérile.

d'ou question à Macadok : quart de nuit ... mais dans quelles conditions ???

30 mai 2019
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En solo la nuit dans le cockpit petits sommes surtout dans les rails Ouessant et autre ,un bon bouquin ,musique .Sortie des rails plusieurs siestes dans la journée sous pilote En couple quart de nuit de 3 h pour moi 2 h pour ma coéquipière , sieste obligatoire dans la journée

30 mai 2019
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Ah, le sujet qui fait des misères aux diptères est de retour !
Il suffit pourtant de lire le texte : "Tout navire doit en permanence assurer une veille visuelle et auditive appropriée". Cela n'implique pas forcément quelqu'un debout sur le roof 24 h/24 h, en train de tourner sur lui-même en scrutant l'horizon. Il faut donc s'informer, par tous les moyens disponibles, à intervalles suffisants pour éviter tout risque de collision. La veille "appropriée" ne sera bien sûr pas la même dans le rail d'Ouessant qu'au milieu de l'Atlantique. Cela ne rend pas hors la loi les navigateurs solitaires dès lors qu'il sont capables d'assurer cette veille appropriée. Bien sûr, si on est en équipage, on s'organise au mieux pour augmenter la marge de sécurité et le confort, à chacun ses pratiques…

30 mai 2019
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Nous avons passer plusieurs dizaines de nuit en nav en méditerranée. Au large je dors dans la cockpit . Radar, AIS avec sirène. Voilure réduite. Quand on fait 30 à 60 heures de nav d'affilé il faut dormir.
Alarme Radar 4nM, AIS CPA = 0.2nM, TCPA = 12 minutes cela me donne le temps d'emmerger.
Par nuit ca sonne 3 à 4 fois sauf 1 fois Ajaccio -Porquerolles en partant à 21H pas un seul écho!!
Le pire est un voilier allant à la même allure à la limite de l'alarme radar.

Au début je ne somnoler jamais pendant mon quart, maintenant à un peu d'expérience j'en profite et suis en forme la journée.

30 mai 2019
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@Brice13 : lorsque tu fais cela, es-tu à cap (relativement) constant et vitesse (relativement) constante ?

30 mai 2019
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Oui cap, vitesse et pilote auto.

30 mai 2019
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A propos de quart et de changement de quart, chez nos amis anglais, il est d'usage que le quart montant attende au moins un quart d'heure avant de modifier le réglage des voiles ou le cap, ceci pour ne pas vexer le quart descendant.

30 mai 2019
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Et, en prime, le quart descendant se doit de préparer un bon café chaud..

Hervé

30 mai 2019
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Ils vont les border aussi ? ;-)

30 mai 2019
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@ Loupeis,
bien sûr que le feu de mouillage quand tu dérives pendant que tu dors n'est pas la solution la plus conforme à la réglementation, mais au moins, on te voit, et l'on sait ( même les officiers de quart ) que tu es, sinon au mouillage, du moins pratiquement statique. Maintenant, on pourrait aussi contraindre les voiliers à montrer les feux de navire non maître de sa manoeuvre... qui seraient plus adaptés quand il n'y a personne pour manoeuvrer. J'entends déjà les hurlements au vu des devis.

30 mai 2019
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Pas de hurlements à avoir :-) : on discute convenablement entre gens civilisés :-)

Que fait la personne de quart ? (supposons qu'elle sache tout faire)

Entre entre autres elle évite les gros petits et gros navires (et les OFNI, et suivre la route idéale, et ajuster/réduire les voiles en conséquence.. etc.. mais ceci est une autre histoire).

La personne qui décide de ne pas faire sérieusement son quart ACCEPTE de facto que le gars dans le bateau d'en face (gros ou petit) ait le même niveau de non-sérieux dans sa tenue de quart.

C'est une simple logique.

On peut aussi dialoguer sur la défaillance de l'électronique (panne ou autre).

Certains vont penser aux probabilités, d'autres vont préférer croire à leur dieu préféré.

Pour ma part, et pour ma zone de navigation (et dans mes conditions de navigation), tant que je saurai qu'il y a des types en face qui ne font pas des quarts sérieusement, je redoublerai de vigilance dans mes quarts. (oui j'admets qu'il y a une note humoristique dans ma phrase ;-) )

Ceci dit, sans pour autant excuser, je comprends que certains se laissent aller dans la tenue de leur quart (en Méditerranée occidentale) : s'ils ont un bateau bien lourdeau et qu'il font leur route en ligne droite (cap constant), c'est tentant de se laisser aller à mettre le pilote + moteur et sortir la tête une fois tous les quart d'heure (voire +). Ces même personnes auraient un comportement tout à fait différent si leur pilote automatique était en panne, ou si leur compas électronique tombait en panne, ou si leur moteur tombait en panne, ou si simplement s'ils étaient sur un voilier vif/léger/sportif.

Il y a quelques semaines j'étais sur un voilier de 14m et 16 tonnes, qui ne possède pas d'écoute de GV (un rail simple dont on déplace le chariot à la main), tous les trajets se faisaient à cap constant (ligne droite) et très majoritairement au moteur (et 95% au pilote). Lorsque j'étais de quart ça m'était TRES tentant d'être laxiste dans ces conditions où on sent qu'il ne pourrait pas se passer grand chose. En discutant avec le Chef de Bord (et propriétaire) , il me dit «oula je ne pourrais pas naviguer sur ton voilier, c'est trop fatiguant, je suis trop vieux pour ça : barrer la majorité du temps, et pas en ligne droite, quelle folie !».

Ce sont des philosophies différentes.

Lorsque je lis tous ces témoignages de personnes qui sont laxistes (et je le comprends encore une fois) et qui disent n'avoir jamais rencontré de problèmes , je ne peux m'empêcher de repenser au nombre de voiliers que j'ai évité de nuit : c'est facile de dire qu'on n'a jamais eu de problème lorsque ce sont les autres en face qui ont justement évité les problèmes à leur place. Mais j'ai conscience que mon témoignage ne fera que renforcer cet état d'esprit de ces autres personnes («ah beh tu vois qu'il y a des gens qui m'évitent, c'est cool, je peux continuer à dormir tranquille et/ou faire peu sérieusement mes quarts»).

Je pense qu'un tel topic n'est pas vraiment utile : de part et d'autres, chacun ne voudra pas changer sa manière de faire.

30 mai 2019
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Il y a donc "les laxistes" d'un côté, et de l'autre toi et tous ceux qui font exactement comme toi.

Mais encore une fois, tu vas nous dire ensuite que ce ne sont pas les gens que tu catégorises, hein?

Comme dirait un de mes amis informaticien, il y a 10 sortes de gens : ceux qui comprennent le binaire, et les autres.

30 mai 2019
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Aucune haine, juste un peu d'amusement.
Je te suggère de cesser de penser à la place des autres et de croire que tu les "comprends".

30 mai 2019
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@Persil pas fané : je crois sentir de la haine ou de la colère dans tes mots (je me trompe peut-être). Tes mots ne sont que ta propre interprétation.

Je dis simplement que celui qui ne regarde pas ne sait pas ce qu'il n'a pas vu (c'est une Lapalissade).
Il y a 5 jours, entre continent et corse, j'ai évité un bateau de 12m. Je ne prétends pas que c'est "souvent", mais ça m'est arrivé pas mal de fois. Je pense fortement qu'à ce jour le type ne sais toujours pas qu'il m'a croisé, pourtant nous sommes passés à moins de 20m l'un de l'autre.

Et je comprends ce qu'il se dit ce bon gars que j'ai évité : «de toutes façons il y en a qui font attention et qui m'évitent» OU «ah non, mois je n'ai jamais eu de problème».

Quant à "ma" façon de faire, je ne prétends pas du tout que c'est la bonne. Je suis sûr qu'il y a plein de choses à améliorer (et chaque année j'en améliore, je pense que ce n'est pas prêt de cesser). Par contre je peux prétendre que sur la zone Porquerolles/Nice/Gênes/Corse/îles Toscane/Sardaigne, 100% de ce qui est passé à proximité de mon voilier a été vu soit par moi-même soit par ma co-équipière. Je ne prétends rien de + .

30 mai 2019
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Je suis d'accord avec toi. Pour l'instant 3 abordages évités. Dont un avec un porte container, je l'ai appelé à la VHF portable pour lui dire que je changeais de route car 1000 pieds contre 36, même si j'étais devant lui de plus il passe à moins de 300 mètres : j'ai tord.
Nos condition des nav, la nuit c'est <= 4 beaufort moteur et voile ligne droite, pilote; musique et pas de rhum exceptionnellement.
Sommes deux, ensemble jusqu'à 23h, madame jusqu'à 2 - 3 heures puis, moi. La philosophie serait toute autre s'il y avait 7 ou 8 beaufort ou en régate.

Etant Informaticien et électronicien, j'ai confiance dans mon électronique et dès qu'il y a le moindre soucis, je change pour du neuf. Nos vies n'ont pas de prix.

30 mai 2019
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En fait je vous ai pas tout dit . Quand je remonte ou pars pour 48h , des la sortie du port je vais me coucher. Boule quies , temesta , pilote. Et j'ouvre oeil quand les éclats du Titan me réveillent. Pour l'instant ça fonctionne, aucune raison de changer. :-Mes voiles se r?glent et se réduisent toute seules, un vrai bonheur

30 mai 2019
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Tiens, sur les autres qui évitent, cela me rappelle le sketch de Coluche:
L'ACCIDENT DE VOITURE ("ON A PAS EU D'BOL")
je vous en fait un petit extrait :
"Bon alors on roulait, peinards, quand on est rentrés dans l'autre con là !
Enfin je dis l'autre con, on peut pas l'accabler non plus hein !
Lui, il roulait pas vite.
Il roulait à droite hein...
Bon et puis il est mort !
Et merde ! Les autres nous avaient bien évités jusque-là alors !
On s'habitue aussi.
Les gens le savent qu'on roule bourrés quand même !"

30 mai 2019
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Nouveau monde: Il y a peu, sur une grand route dégagée, une patrouille de police US a été étonnée qu'une voiture suive longtemps méticuleusement un camion. La Tesla était en mode automatique et le conducteur dormait profondément ! La voiture de patrouille est venue en avant pour freiner le véhicule mais alors l'automate a engagé un dégagement d'urgence. Finalement le conducteur a été réveillé à coups de sirène. On lui a retiré immédiatement son permis de conduire.

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Pourquoi '' à terme''?
Il y belle burette qu' il ne fait aucun doute qu'un dispositif automatique est infiniment plus sûr qu'un dispositif à commande humaine.
Pour donner un ordre d'idée, on évalue généralement le taux d'erreur d'une opération industrielle humaine à 2%.(l'operateur qui répète une opération va la rater 2 fois sur cent).
les informations dont je disposais à l'époque me donnaient 1 chance sur 1000000 de rencontrer une erreur sur 10 ans pour les opérations strictement numériques et de l'ordre de 1/40.000 pour des opérations techniques à commandes automatisées.

Le seul point qui entrave (et qui risque d'entraver un bon bout de temps) le développement de la conduite automatique, c'est juste le point du choix du mort.

31 mai 2019
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A terme, ce sont ceux qui rouleront sans le mode automatique qui seront les dangereux...

30 mai 2019
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Personne n’est parfait et tout dépend du bateau et des conditions de nav.

Quelques expériences :
le client qui veut absolument avaler ses 100 milles dans la nuit pour ne pas perdre une journée de location. Bon prince et parce que j’ai l’habitude, j’accepte.
Et il me dit : Hervé, on ne te laissera pas seul.
Ouais, cause toujours. .. L’un après l’autre, ils tombent les uns après les autres et je fais ma nuit seul.
Sans compter, avec le décalage horaire et la fatigue du voyage, ceux qui sont malades et n’ont même plus la force de rejoindre leur cabine, affalés là où ils sont tombés par terre sur le plancher du carré.
J’ai la chance de pouvoir dormir par tranches de 15 mn et de me réveiller en pleine forme. Dans le cas ci-dessus, j’ai encore un peu de pitié et vers 3 ou 4 heures du matin, je me rapproche d’une côte et prends une bouée seul par nuit noire jusque 6 ou 7 heures du matin. Et on repart dès poltron minet, et ils sont en pleine forme.
Il ne sert à rien de forcer le destin pour des gens qui sont en vacances et veulent en profiter.
Bien qu’ils en aient bavé, ils en gardent un excellent souvenir.
Et, miracle de l’accoutumance, au retour, ils sont dehors et mangent dans le cockpit de fort bon appétit dans des conditions de mer bien plus difficiles.

Mais c’est vrai que l’air est à 28 ou 29 degrés...

Hervé

30 mai 2019
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Le problème du "croisement" avec les gros navires, quand on est sur un voilier, est que l'on ne voit pas bien quand l'officier de passerelle à mis 2 ou 3° dans son cap pour passer "large".

C'est ce que m'avait dit il y a longtemps un ancien de la marchande, et qu'il valait mieux que le voilier garde son cap.

Et maintenant, grâce à l'AIS, on peut constater que les cargos se dévient légèrement (mais largement suffisamment) de leur route pour nous éviter. Bien sûr on est sous voile.

30 mai 2019
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Comment les capitaines anglosaxons appellent les voiliers qui changent de cap devant eux a la derniere minute, soi disant pour "laisser passer le gros"?
WAFI, Wind Assisted Fu..ng Idiot :mdr:

30 mai 2019
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Quand un navire croise à moins de 300 mètres, je préfère l'appeler, au moins je suis sûr qu'il ne roupille pas. Certain sont sympa et on discute un peu, d'autres répondent méchamment qu'il n'y a pas abordage.

30 mai 2019
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Bonsoir, pour notre part, quart de deux heures à tour de rôle. C’est fatiguant mais pour ma part indispensable. Aude de l’électronique avec ais en émission et réception.
Le cauchemar c’est les bouées mal ou pas visible.
Thierry.

31 mai 2019
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De nuit avec une visibilité réduite pluie brouillard on a beau écarquiller les yeux on voit plus rien. Seul solution radar + ais cela m’a plus d’une fois sauvé la mise dans les endroits fréquentés en solo ou pas. C’est à mon avis le sens de la veille adaptée avec les moyens appropriés. Cela me permet de veiller détendu et en sécurité en dormant par tranches de 15 20 mn en solo. Je dors dans le cockpit télécommande du pilote et VHF à portée de main, et réveil de cuisine. Quand mon épouse m’accompagne pour les traversées je vais me coucher vers 22 h et je lui laisse le premier quart jusqu’à 2 h puis je prends le second jusqu’au petit-déjeuner que l’on prend vers 8h. Ensuite une petite sieste l’apm et rebelote pour la nuit suivante.

31 mai 2019
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Je partage ton point de vue. Avec ces équipements, radar et ais, la veille s'en trouve bien plus éfficace car documentée. Surtout dans le cas précis que tu décris, ou l 'on pourrait presque dire que ces aides sont indispensables, vs la petite corne de brume rouge en plastique..
En aparté, pour l'Ais; aurait on une idée en pourcentage, parmi la flotte de navire de plaisance, de combien sont équipés d'un transpondeur en rapport de ceux qui ne possédent qu'un émetteur.
Ceci afin d'affiner l'éfficacité envisageable d'un récepteur quant aux repérage de cette flotte précise.

31 mai 2019
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au niveau "stats" il serait aussi intéressant de savoir combien de navigateurs se sont explosés sur les récifs parce que incapables de se réveiller après 8 jours de nav en dormant par tranches de 20 minutes par rapport aux navigateurs faisant leurs nuits et arrivant frais dispos rasés au LIDL du Marin sans louper l'entrée du parking :-D

31 mai 2019
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En Méditerranée c’est rarement plus de deux nuits et il y a du monde sur l’eau; en grande traversée je crois que je ferai ma nuit en deux ou trois fois.

31 mai 2019
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Je vais me coucher et le lendemain je vois où je suis. Si je vois la Corse, je mets mon maillot de bain, si je vois Barcelone, je me dis que ça va être l'heure des tapas.

01 juin 2019
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Pour mémoire Alex Thomson sur Hugo Boss à la dernière route du Rhum se fracassant sur la Vigie au nord de la Guadeloupe.
Et j’ai deux expériences personnelles :
ayant une chambre donnant sur les rochers à l’hôtel Breakers à Palm Beach, au petit matin, il y avait un solitaire ayant traversé l’Atlantique fracassé sur les rochers, il était tombé de fatigue en arrivant sur l’Amérique,
sans donner de nom, un de mes amis, oh combien marin aguerri, faisant une traversée Martinique Bretagne, pilote auto pris par les sargasses, a explosé son magnifique mono sur Petite Terre, lui dormant et son équipier de quart, malade, s’étant endormi.

Tout ceci ne fait pas une statistique, mais cela arrive plus souvent qu’on ne le pense.

Hervé

01 juin 201901 juin 2019
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suite intervention de CataHorus :
oui tout à fait et c'est bien pourquoi en mode humour mais pas tant que ça je rappelais le danger de mal gérer sa condition physique et sa résistance à la fatigue en sacrifiant ses heures de sommeil à veiller sur des routes sur lesquelles il n'est pas vraiment nécessaire de le faire surtout en étant assisté par des moyens de veilles électroniques assez fiables.

en théorie il est possible de dormir par tranches de 15 à 20 minutes mais en pratique à plus de 24 à 48h c'est complètement utopique pour la plupart d'entre nous .
revoir le dernier docu de VDH dans lequel il insiste sur l'importance de sa condition physique en respectant d'importantes périodes de repos/sommeil, (il a beau être super pro il peut se prendre un cargo comme tout le monde et sur le Golden Globe pas d'alarmes; donc si il fait le choix de dormir par tranche de 1 à 2h voir plus c'est qu'il n'a pas le choix ...)

+++: en tant qu'ancien convoyeur j'ai rencontré pas mal de pros s'étant mis sur les récifs à l'arrivée suite à une mauvaise gestion de leur temps de récupération !
donc en solo à plus de 24h on ferait bien d'oublier ou de réaménager les règles théoriques de veille et à 2 ... faut voir !

mauvaises expériences perso à cause d'une mauvaise gestion de mes temps de repos :

à 2 : passé 2 fois le rail cargo du Rio de la Plata en dormant (équivaut à traverser l'A7 les yeux bandés :-D)
solo : entré en dormant dans la bahia de Salvador en remontant de Rio, c'est un gentil pêchou qui m'a réveillé en tapant sur la coque !

Phare du monde

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2022