Propulseur d'étrave sur tunnel acier

Bonjour tout le monde,
Je suis à PSL, et je sollicite vos conseils, voire même un coup de main pourquoi pas..

Parmi les "petits" travaux qu'il nous reste à faire, nous devons nous occuper du propulseur d'étrave.
Au début je pensais tout simplement le virer, y voyant essentiellement une source d'ennui (voie d'eau, problèmes électriques, pannes, risques d'incendie). Mais on m'a plus ou moins convaincu de le laisser, que ça me serait bien utile parfois.
Il s'agit d'un "bow thruster CT600 12V" de chez volvo. Je soupçonne qu'il soit déjà un peu juste pour mes 14m et 18 tonnes. Fera-t-il encore le job dans du vent de travers, c'est à dire quand j'en aurai vraiment besoin ? Pas sûr.

L'ancien propriétaire, qui n'était pas manchot, l'avait installé, mais avait rencontré des problèmes. Notamment une petite voie d'eau qui a finit par faire rouiller en partie le tunnel, en surface seulement. Il s'agit d'un tunnel en acier (je sais, en inox ça aurait été mieux..) Il avait badigeonner généreusement toute la platine avec du sica. Sans doute pour isoler les deux matériaux tunnel/platine ? En tous cas, le manuel d'installation ne dit pas qu'il faut badigeonner la platine mais seulement le contour du trou où passe le "bras", ainsi que les écrous de fixation (voir manuel en pièce jointe).

Pour le moment, j'en suis à la difficile étape d'essayer de décoller la platine, en coupant le sica. Je galère comme un chien. On m'a prêté un morceau de fil à pare-brise qui devrait m'aider, mais je ne m'attends pas à un miracle non plus. D'autant que le propulseur est fixé à l'horizontale du tunnel, et non au-dessus. Du coup, c'est très contraint comme espace de travail. Bref, déjà à ce niveau là, je suis preneur de conseils pour arriver à le décoller.

Ensuite je vais tout nettoyer bien propre, traiter la rouille au mieux (je suis en train de m'entrainer pour maîtriser le process acide/peintures, etc.), puis remonter.

Un copain m'a dit que, pour cette partie sensible, je ferais mieux de demander à un professionnel. Au début l'idée m'a séduite. Mais finalement, est-ce que je vais trouver un professionnel à PSL qui mettra le soin nécessaire surtout au traitement de l'acier afin que la rouille ne revienne pas (ou pas trop vite..) ? Pas sûr. (si vous connaissez quelqu'un vraiement de confiance sur PSL, je suis preneur de contact éventuellement).

Du coup, ensuite, je suis preneur de tous conseils pour remonter ce propulseur pour que ce soit le plus pérenne possible (éviter toute voie d'eau, et retarder tout retour de rouille).
Un élément que j'ai en tête déjà c'est la pose du sika en deux temps : une couche avant serrage qui garantit l'épaisseur, puis une seconde pour coller.
Est-il vraiment nécessaire de badigeonner toute la platine avec du sika (ce qui rend le montage très difficilement démontable) ?

Il semblerait que, pour une raison qui m'échappe, le rayon de courbure de la platine soit un peu plus grand que celui du tunnel..

Merci à tous pour vos conseils.

L'équipage

30 nov. 2021
30 nov. 2021

Bonjour, je vous confirme que ce propulseur est un peu sous dimensionné avec son tunnel de 160mm. Je n'ai trouvé aucune indication concernant la poussée théorique qu'il exerce.
Comme c'est un entrainement par courroie, il serait peut-être prudent de la changer dans la foulée de vos travaux.


tdm2023:La courroie est quasi neuve. Bon gré mal gré, le bateau a très peu navigué..A ton avis, "un peu sous-dimensionné" ça veut dire : 1) qu'il sera complètement inutile ou 2) qu'il montrera vite ses limites dans des conditions exigeantes ?·le 30 nov. 2021 09:58
crescent76:Oui à la question 2, Précaution au remontage si la forme de la platine n'épouse pas le tube, c'et le réglage des fixations qui centrera l'hélice dans le tube.·le 30 nov. 2021 09:50
30 nov. 202130 nov. 2021

Concernant le dimensionnement, sur la , on peut lire : The CT600 suits boats from 27 to 39 feet long.
Sachant que mon boat fait déjà 46 pieds, en plus avec une coque plutôt profonde (pas planante), ça risque d'être léger. Mais ça doit pouvoir aider un peu quand même non ? Pas trop envie de me prendre la tête à remettre en place quelque chose qui ne sera pas utile parce que sous-dimensionné.

Technical data
Model CT600
Engine power 4 kW
Tunnel diameter 160 mm
Operating voltage 12 or 24 volts
Boat size 27 to 39 feet
Thrust 60 kg/ 590 N

L'alternative serait de le virer définitivement : notre budget prévisionnel ne prévoit pas de réinvestir dans un prop neuf plus gros.


crescent76:Ca aidera toujours un peu. La taille du bateau souvent préconisée ne prend pas en compte le type de quille pour les voiliers. Un quillard aura tendance à pivoter autour de sa quille, un quille longue autour de son étambot. Pour le premier un coup de fouet facilitera la manœuvre·le 30 nov. 2021 10:52
tdm2023:Dans notre cas, c'est un DI. La dérive doit faire environ 1m de large, et descend à 2m80. Quand le tirant d'eau le permet, ça doit pivoter pas trop mal. Merci d'avoir attiré mon attention sur ce paramêtre qui plaide en faveur de garder le prop.·le 30 nov. 2021 11:01
26m20m

To bow or not to bow (thruster), that is the question.

Voilà-t-il pas qu'il refuit...
Entre temps, en Tunisie après plusieurs mois de chantier sans toucher au propulseur, au moment de la remise à l'eau, ce dernier avait eu la riche idée de proposer un suintement. Du coup, re-sortie puis j'avais recollé l'affaire avec le mastic PU trouvé sur place, marque Botsik. Je m'y étais repris à deux fois.

Il y a quelque chose de pas bien fichu dans ce propulseur. La platine ne vient pas parfaitement épouser le tunnel, qui semble d'un diamètre légèrement trop grand.

Ensuite tout allait bien, on s'en était même servi. Puis la semaine dernière, rebelote, un petit suintement/fuite.

Bref, il nous fait du soucis. Non pas que ça suinte beaucoup, mais dans ma coque acier, j'aime pas.

La question "To bow or not to bow (thruster)" revient sur le devant de la scène. En trois ans à bord, le nombre de fois où le propulseur nous a vraiment servi se compte sur les doigts d'une main. Pour plusieurs raisons :
- la principale est qu'on va rarement à quai puisqu'on reste essentiellement au mouillage, et quand on veut rentrer dans un port on attend le plus souvent que les conditions soient optimales (mais si on avait un propulseur efficace, on rentrerait peut-être plus dans les ports...)
- la seconde c'est qu'il a souvent été en panne (au début, sans batterie relais, j'avais peur - à raison - qu'il me vide ma batterie moteur), ou encombré par le fouling (vu qu'on s'en sert peu), il ne marche guère. Souvent on oublie qu'il est là.
- la troisième est qu'il est sous-dimensionné, tunnel de diamètre 16cm, poussée de 60kg, sur notre unité de 18 tonnes avec fardage non-négligeable (ketch, portique, 2 enrouleurs à poste), au-dessus de 10 noeuds en latéral je pense qu'il ne sert plus.

Donc, ça me picote de simplement l'enlever, et chercher un soudeur compétent (c'est à dire pas moi) pour reboucher les trous, et basta !

Cela étant dit, dans mon indécision maladive, je me souviens qu'il avait été bien utile, une fois, à Bizerte pour nous faufiler entre deux pannes. J'ai encore beaucoup de difficulté pour manoeuvrer notre gros dériveur intégral avec une sorte de "skeg long".

J'hésite encore :
- le garder, le recoller avec une meilleure colle. Le sika 591 m'avait semblé faire un bon travail, alors que l'adhérence du botsik sur l'alu a été médiocre. Peut-être qu'une fois bien collé ça pose plus de problème ?
- le virer, mais ne le regretterai-je pas un jour, pour nos manoeuvres (ou pour la revente, si cela devait arriver un jour). Est-ce que ça s'avère utile en grand voyage, par exemple pour se caler dans une mini-calanque pendant que l'équipier va tirer des amarres à terre, ou pour descendre des canaux, les écluses, etc. ? Ca rajoute encore un "petit" chantier sur la liste... Léger avantage aussi, je gagne un peu en glisse...
- Solution intermédiaire : je remplace le corps du propulseur par une plaque d'inox de 3 mm roulée au bon diamètre, boulonnée et sikatée, puis je mets des joues en bois ou en fibre, collées au sika aux extrémités du tunnel (joues que je visite tous les deux carénages pour vérifier qu'il n'y a pas d'embrouille à l'intérieur) à l'intérieur. Avantage : je peux remonter le propulseur si besoin...

Bref, vos avis - éclairés par vos compétences techniques et/ou par vos expériences de voyage - m'intéresse. Si vous avez des arguments pour faire pencher la balance, merci !


Cudillero (Asturies, Espagne)

Phare du monde

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Cudillero (Asturies, Espagne)

2022