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À Auray, Marine Weather intelligence optimise les routes maritimes
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Par Véronique Le Bagousse

Le 09 novembre 2023 à 19h00
Installée à Auray, Marine Weather Intelligence aide à optimiser le routage maritime. Créée en mars dernier, elle a remporté en juillet le prix Ifremer Octo’pousse. Rencontre avec Christian Dumard l’un de ses fondateurs.

Christian Dumard a fondé Marine Weather Intelligence à Auray avec son associé Basile Rochut. Une entreprise d’optimisation de routage maritime où les salariés communiquent entre eux uniquement en anglais. Une particularité pour cette start-up.

Comment est née la société ?
J’ai toujours travaillé dans le domaine maritime d’abord comme navigateur. Et cela fait 25 ans que je m’occupe de routage météo pour les bateaux de course ou les convois maritimes spéciaux. J’ai longtemps fonctionné en solitaire mais en mars je me suis associé avec Basile Rochut pour créer Marine Weather Intelligence (MWI), une start-up qui répond à de véritables besoins dans le domaine de la sécurité et de la décarbonisation.

Quelle est la finalité de l’entreprise ?
Sur terre les prévisions météo peuvent être données avec précision grâce à de nombreux capteurs mais en mer on réfléchit par zones bien plus vastes, beaucoup moins pointues. Cela ne permet pas d’optimiser le routage pour chaque bateau. Chez MWI nous utilisons des données satellites les plus pertinentes possible et qui ne rentraient pas dans nos calculs jusqu’ici. Nous offrons ainsi à nos clients le meilleur modèle permettant d’optimiser leur route maritime. Soit en termes de performances, soit en termes de sécurité.

Comment procédez-vous ?
Nous intégrons une grande quantité de données atmosphériques et océaniques comme la houle, les courants, les vents… afin de prévoir les risques. Nous sélectionnons les meilleurs modèles de prévisions météo.

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Notre objectif est d’entraîner des outils d’intelligence artificielle avec ces modèles pour réduire l’incertitude des prévisions. Les navigants peuvent ainsi mieux adapter la vitesse des bateaux aux conditions réelles de mer. Ils réduisent leur consommation ou optimisent leurs performances. Malgré tout, il reste toujours une part d’incertitude car les conditions sont extrêmement changeantes.

Vous venez de gagner un prix avec Ifremer cela vous apporte quoi ?
Nous avons postulé au concours d’innovation Octo’pousse de l’Ifremer, et le jury a retenu notre projet. Cette récompense finance un gros programme de recherche avec deux laboratoires d’Ifremer et deux personnes de chez eux travaillent à temps plein avec nous. Cela représente 250 000 € sur 18 mois pour la réalisation de notre projet soutenu par le secrétariat d’État chargé de la Mer.

Quels sont vos clients ?
Nos clients sont pour deux tiers à l’étranger. Nous travaillons pour la plaisance notamment les super yachts, mais aussi pour des convois spéciaux comme des plateformes pétrolières. Nous avons notamment participé au convoyage par un navire français du télescope spatial James Webb entre Los Angeles et Kourou en Guyane. Un voyage qui impliquait de très nombreuses contraintes. Nous sommes aussi sur de nombreux événements nautiques comme La Jacques Vabre en ce moment.

Quels sont vos projets ?
Nous venons d’être retenu par l’incubateur de l’agence spatiale européenne ESA Bic pour travailler avec eux et utiliser beaucoup de données satellitaires. Aujourd’hui nous sommes sept dans l’entreprise avec une croissance à deux voire trois chiffres et nous avons pour objectif d’embaucher rapidement lorsque nous aurons lancé une levée de fonds avec une augmentation de capital au premier trimestre 2024.

À terme, l’outil conçu par Marine Weather Intelligence prendra la forme d’une plateforme permettant d’évaluer les modèles météo en permanence, d’affiner et de personnaliser l’objectif de chaque bateau dans le monde entier, d’adapter sa route pour réduire sa consommation de carburant et assurer une navigation plus sécurisée. Nous espérons pouvoir lancer une première version de la plateforme à partir du printemps 2024.

L'équipage
10 nov. 2023
10 nov. 2023

intéressante info ! merci !


10 nov. 2023

Il y a le mot clé "IA", qui est en ce moment la clé des financements (principalement) publics. En recherche, à mon époque, dans un tout autre domaine, il fallait inclure le mot clé 'cognitif', et plus particulièrement 'réseaux neuronaux' ou 'système expert' ou 'chaînes de Markov cachées' (HMM) pour être financé par le CNRS. Dans les années 50, tout était 'cybernétique'.
l'IA n'existe pas. Ce qui existe, ce sont une multitude de techniques très diverses. La difficulté est de choisir la "bonne" technique adaptée à chaque problème.
Des entreprises mondiales de transport maritime comme Maersk font du routage de leurs navires depuis longtemps. Les commandants de bord sont obligés de suivre les routes décidées par les ingénieurs du siège, en attendant les navires autonomes. Ces routes évitent bien sûr le mauvais temps, mais utilisent aussi les infos sur les vents et les courants pour optimiser les dépenses en carburant en régulant les vitesses, tout en tenant compte des marées, de l'encombrement des ports, des taux de change, de la valeur fluctuante des matières premières, du coût par container etc...


BenjiC34:L'IA est partout maintenant. Je suis d'une generation pas si vieille mais tout mes proches du meme ages c'est un sujet quotidien. Domotique, retouche photos, aide administration, recherche internet, bref tu fait tout avec l'IA aujourd'hui. (je suis de la generation internet 1987) Mais les jeunes des années 2000, qui ont deja la mauvaise casquette de generation d'assister, vont pouvoir s’épanouir avec l'aide de l'IA.Encore cette semaine, j'ai decouvert avec l'appli chatGPT que je pouvvais repondre a l'administration francaise sur une lettre Béton ! Et hier, j'ai appris que mes photos google sont toutes classées. Maintenant je recherche mon historique de photos avec des mots cles genre voile, bateau, chien ou raymarine pour les dernières recherches. c'est très puissant !·le 10 nov. 11:09
Sypasi:+1 avec Pythéas. Dans une certaine grande école Télécoms, la proposition pour le nom d'un nouveau département était "Intelligence artificielle", ce qui avait bien fait rire les membres du conseil, moi le premier... ça s'est terminé par "Réseaux de neurones". C'était il y a 15 ans. Un peu plus tôt, un autre département avait proposé "Multimédia" expliquant que c'était image + son + données sur le même support. Un électronicien avait répliqué que c'était donc comme la télévision... C'est amusant, la mode, quand elle arrive trop tôt.·le 10 nov. 11:20
10 nov. 2023

Copie collage puis publication d'un article réservé aux abonnés, sans même prendre la précaution d'en citer l'origine. C'est pas un peu beaucuop illégal, ça ?


Calypso2:complement ..mdr ..·le 10 nov. 10:58
Sypasi:Oui. Mais tu peux continuer car tu ne risques rien : c'est l'éditeur le responsable... donc Tom. ·le 10 nov. 11:09
BenjiC34:Et donc la source c'est qui ?·le 10 nov. 11:15
Sypasi:T'es pas un expert influenceur geek ? google, tu connais ? je t'aide :letmegooglethat.com[...]/ ·le 10 nov. 11:21
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