Portant par mer formée et vent soutenu

Bonsoir,

Il y a quelques temps j'ai navigué par mer formée (4 à 5m) de creux mais houle assez longue et on était quasiment plein vent arrière.

On a porté génois et trinquette en ciseau, c'était supportable mais pas super agréable à bord car dans la descente des vagues, le bateau chassait un peu de l'arrière (un peu comme une voiture qui dérape).
J'ai choisi cette configuration pour ne pas : devoir affaler la gv au vent arrière si le vent montait et au pire rouler le génois et continuer sous trinquette seule.

La question que je me pose est de savoir si naviguer avec trinquette et gv à 3 ris n'aurait pas rendu la vie à bord plus agréable ?

Vous me direz que j'aurais du tester sur place mais franchement vu la mer et le vent je ne me sentais pas de le faire.

Avez vous une idée ?

L'équipage
23 jan. 2010
23 jan. 2010

Surement, mais c'est trop imprécis
Ave plus de précisions ce serait plus simple...
Sur quel voilier?
par quelle force de vent?
le lieu?
quel type de navigation?

23 jan. 2010

Ok
Ovni 345
Dérive relevée
Sous régulateur d'allure
Le vent était en moyenne entre 35 et 40nds mais sans grosse rafale
Vagues 4 à 5m (d'après le grib) c'est toujours difficile d'estimer la hauteur - quelques unes déferlaient
J'étais à 48h de nav des Canaries en direction de la Martinique

23 jan. 2010

a mon avis..
bonsoir,

A mon avis le mieu est de ne surtout pas rester plein arriere et de ne pas hesiter a mettre de la toile pour stabiliser le bateau dans les vagues mais a condition d'avoir un bon pilote sinon ca devient pas facil...
voila voila

23 jan. 2010

pourquoi ????????????????????
Oui , pourquoi ne pas essayer sois meme ???
Et pourquoi poser la question aux autres qui sont sagement qui sont derriere leur clavier , bien au chaud , bien au sec .
Pour l'exemple : once upon a time il y avait pas d'air au portant et je n'avais pas envie de me fouler . genois seul !
Mais ça roulait avec une houle de coté et vent arriere . infernal . La GV a été hissée et on pouvait boire un verre , enfin tranquille malgres les 40-45 nds de vent .
J'ai des amis qui naviguaient dans les memes conditions sous GV seule , comme quoi !
Le coup du vent arriere instable , c'est assez bidon . Cela dépend de la force du vent , du voilier etc... etc !

23 jan. 2010

L'expérience
C'est pas mal non plus de savoir comment font les autres non ? C'est d'autres part des conditions que je préfère éviter.

Franchement, une fois la gv affalée, l'envie d'aller la hisser avec le bateau qui remue, en plus la nuit... juste pour voir ne m'a pas trop tenté sur le coup. Maintenant au chaud, je me demande si une autre configuration des voiles n'aurait pas été plus adaptée, c'est tout.

24 jan. 2010

Oui c'était un bon choix
Toujours facile de critiquer quand on n'y est pas ! J'aurais peut-être (mais c'est sur place qu'on peut voir) lofé un peu plus et continué sous génois seul. Ca amortit considérablement les embardées et le fait de recevoir le vent plus sur le côté limite le roulis. Mais c'est en essayant comme tu as fait qu'on finit par trouver le bon équilibre. Demander aux copains est une bonne idée, ça évite de mauvaises surprises et ça prépare à d'autres.

Bonne nav!

23 jan. 2010

Bonjour Fabrice
Non, tu avais la bonne configuration.
La GV aurais fait juste plus dérapé ton bateau en lui donnant envie de lofer et faire soufrir ton pilote.

Serge

24 jan. 2010

Chez nous, on dit
qu'il y a plus d'idées dans 2 têtes que dans une .... ;-)
Bons vents.
DD

24 jan. 2010

Nous aussi
Sur Jurançon Dériveur lesté, c'est aussi la configuration que nous adoptons

Nous affalons assez vite la GV qui a tendance à gèner l'abatée.

Génois et trinquette en ciseaux, on roule un peu le génois pour que sa surface soit à peu près celle de la trinquette. Un peu plus ou un peu moins selon la force du vent.

On se met pas exactement vent arrière, on choisit un bord très léger, et on tangonne la voile qui est au vent.

Le régulateur fait le reste. c'est vrai que ça roule ... faut pas rèver, quand même.... mais c'est pire avec la GV.

24 jan. 2010

Par bon meltem
entre Mikonos et Santorin, j'ai navigué toute la nuit avec foc seul avec 2/3 tours sur un SO de 38/40 pieds. Très confortable et sécure.

RV

24 jan. 2010

Avec un régulateur...
Je viens de relire la question et constate qu'elle concerne un régulateur d'allure.

je n'en ai pas l'expérience, mais imagine que, grand largue et toilé sur l'avant est la meilleure solution ainsi que cela a été écrit précédemment.

24 jan. 2010

La Corogne / Belle Ile
C'est amusant, je n'ai navigué qu'une seule fois sur un Ovni 35. C'était il y a longtemps entre La Corogne et la Bretagne sud par un vent autour de 30 nds de sud sud ouest.

N'ayant pas de pilote et la dérive étant bloqué en position basse, nous avons fait route vent arrière en ciseau le jour, grand largue la nuit avec 3 ris et le génois partiellement enroulé.

Ayant navigué sur des OVNIS plus gros et plus récent depuis, avec une dérive relevée, il me semble que je choisirais le grand largue sous pilote et le vent arrière en ciseau pour m'amuser à la barre.

Et s'il y a réellement 5 m de creux, tout voilier est soumis à des embardées; l'OVNI surement moins que d'autres.

24 jan. 2010

Un bord
On était pas exactement plein VAR un peu plus sur un bord que sur l'autre.

Dans votre configuration la voile au vent devait être le génois non ? ce qui devait permettre de ne laisser que la trinquette si le vent montait encore.

Un jour plus tard le vent était tombé du coup on a mis GV + génois tangonné et j'ai eu l'impression que c'était plus stable comme mouvement mais comme le vent était tombé et la mer un peu moins grosse, je ne sais pas si cela venait de la mer, des voiles ou du fait que l'on s'habituait au mouvement.

La question que je me pose c'est : supposons que j'ai mis GV à 3 ris + génois ou trinquette tangonné, et que le vent monte encore. La logique voudrait que l'on affale la gv et que l'on passe le génois mais est-ce la bonne solution vu les risques, de l'affalage, le problème du tangon... si on garde la gv seule.

Si certains on des expériences à faire partager.

PS : je ne prétend pas être un cador et franchement face aux éléments je la joue humble en essayant de faire "au mieux" sans risquer de casse ou de perdre un équipier. Je préfère donc aller moins vite en sécurité que plus vite et risquer de péter une pièce surtout en transat.

Je ne vous cache pas que j'étais quand même un peu inquiet la première nuit (surtout la nuit), c'était la première fois que je me retrouvais avec de telle vagues.

24 jan. 2010

tangonner le génois
OUi, c'est généralement le génois qu'on tangonne, mais si on a tangonné la trinquette (au vent) et qu'on doit supprimer complétement le génois, on peut toujours basculer temporairement sur l'autre bord pour oter le tangon, rouler le génois puis réempanner - sans GV un empannage n'est pas grand chose, même avec beaucoup de mer.

Ce qui compte, à notre avis, c'est d'aider le régulateur en ne mettant la toile qu'à l'avant... et en levant la dérive.

Cela dit, nous avons un DL dont, un plan anti-dérive non nul même dérive relevée, donc nous ne savons pas si sur un dériveur intégral, lever totalement la dérive est meilleur qu'en laisser un bout....

24 jan. 2010

je pense
qu'il faut jouer avec la derive et ainsi trouvé ou essayé d'amelioré la position du centre de derive par rapport au centre velique et en plus s'est facile à faire .

la derive toute remontée n'est pas systematiquement la meilleur solution en fonction de la surface de voilure .

josé

24 jan. 2010

J'ai essayé les deux configs.
La première fois, au siècle dernier, j'ai traversé sous régulateur (Navick) avec un bateau dont la stabilité de route est très moyenne (Kelt 8m. Bon je sais que notre ami Viking ne sera pas d'accord sur ce point, mais ce n'est pas le sujet...).
Dès que ça fraichissait, j'affalais la gv et je continuais sous génois seul avec beaucoup d'embardées.
Mais à l'époque ma faible expérience et mes lectures me faisait penser que cette configuration était idéal.

La deuxième fois avec le même bateau, sur la même route,avec les mêmes conditions de mer et de vent (entre temps, il y a eu d'autres « fois » avec d'autres bateaux), j'ai toujours gardé de la gv, plus ou moins réduite selon les conditions, avec le génois tangonné.
Et bien j'ai pu constater que, ne serait ce qu'un tout petit bout de gv aidait grandement à stabiliser le bateau.

Je l'ai encore constaté dernièrement avec un bateau différent (Pogo 6,50), ou par fort vent j'ai été obligé d'affaler la gv (c'était sur une courte distance et j'avais négligé d'installer la bosse du 3ème ris) et de continuer sous solent arisé seul, et alors le bateau est devenu désagréable à barrer, il manquait d'appui.

Je ne tire pas de conclusions définitives de ces quelques expériences, mais pour ma part je préfère maintenant toujours garder un minimum de gv pour appuyer le bateau.

Mais bon à chacun sa religion, et certains bateaux pourront peut-être réagir différemment.

24 jan. 2010

Merci
C'est sympa cette comparaison, cela rejoint un peu ce que j'avais constaté.

Mais si le vent était monté encore plus haut, tu aurais affalé ta gv ou tu l'aurais gardée ? C'est cette perspective d'un affalage au portant qui m'a fait choisir un affalage pendant que c'était encore jouable plutôt que d'attendre et de ne plus pouvoir le faire en sécurité.

24 jan. 201016 juin 2020

Quelquefois , pour regler ..........;
je m'allonge dans une couchette pres du centre , sous le vent .
Bizarre , mais cela me permet de sentir les embardées sans avoir les bruits et éléments extérieurs qui faussent le jugement .
Quand la GV est completement affalée , c'est assez galere pour la remonter , d'autant plus qu'on peut se retrouver avec drisse ou bastaques brélées dans le BdF ou ferrures .
Pour aider les embardées quelquefois une trinquette ou TMT bordés plat dans l'axe avec voile d'avant tangonnée mais c'est assez l'usine à gaz sutout quand le vent à tourné , qu'il faut tangonner de l'autre coté etc , et que bien sûr il fait nuit ..................

24 jan. 2010

dans un fil récent Larent le hareng
avait évoqué la possibilité de gréer le TMT ( à défaut de Suédoise ) à la place de la GV.

24 jan. 2010

Au portant ....
par expérience sur Bavaria 41 et maintenant sur Océanis 423, lors d'une traversée du golfe entre Lorient et la corgne vent de NE 40Nd houle de NE bien formée 3 ris avec génois à 30%, on a quand même couché le bateau (B41)et rempli le cockpit remontée au loof + une vague un peu plus grosse, maintenant dans la même situation je ne garde que la Trinquette 28m2 (avec une possibilité de la réduire) je vais aussi vite et c'est plus confortable, le pilote travaille moins. Mais effectivement cela dépend du type de bateau. Je pense qu ma technique est valable pour des quillards de construction récente car carène un peu ronde, je pense qu'avec une vieille coque plus en v, j'aurai un autre discours?

24 jan. 2010

sur la meme route avec le meme vent
au départ des iles du cap vert avec un hood38
foc lourd sur etai larguable tangonné GSE à moitie sur le bord sous le vent avec l'ecoute passée dans une poulie frappée en bout de bome
et GV 2ris 180milles par jour pendant 5jours
et un a 190mn on se croyait à quai et puis 4 jours de calme blanc
tout le reste au près pour arriver en guadeloupe en 19 jours de traversée sur 1700mn c'est pas terrible comme moyenne
alain

24 jan. 2010

Après tout ce qui a été dit,
je ne peux qu'appuyer les propos déjà tenus.

L'instabilité de route de l'Ovni 35 aurait été moins importante s'il était équipé de bisafrans (bien que l'arrière de ce modèle ne soit pas adapté pour).


Avec son aileron, l'Ovni 35 est plutôt bien loti pour les allures débridées.


Les mauvais temps sont rarement tout à fait les mêmes, et le comportement du voilier suit la même inconstance.


Personnellement sur le Freedom 33 avec sa quille longue, je n'ai pas connu ce phénomène de dérapage.
J'aimerais bien d'ailleurs connaitre l'avis de ceux dont le voilier est affublé lui aussi de cette quille longue.
Malgré la lointaine lecture du Trismus II de Patrick Van God, je crois me rappeler que ce voilier était très stable dans le gros temps au portant.


L'usage du régulateur n'est pas forcément évident aux allures portantes ou proches.

24 jan. 2010

Je n'ai jamais affronté ces conditions avec génois seul
et jamais 40kt tout court. J'ai toujours eu la chance d'être au bistrot à ce moment là (euh... des fois c'était juste !). Mais comment faites-vous pour changer d'allure le cas échéant ? Ou tout simplement si de portant, on souhaite se rapprocher du vent, j'imagine que hisser la GV, même à 3 ris, avec les habituels coulisseaux sans se mettre bout au vent doit être assez sportif.

J'ai toujours gardé un bout de GV. Aussi, j'avoue me poser la question : Comment faites-vous pour hisser la GV par 40 kt de vent si le besoin s'en fait sentir ?

24 jan. 2010

tu te met....
bout au vent avec au démarrage baume souquée, et tu as déja réglé tes ris avant de monter ta GV, d'ou l'importance de mettre des repères sur la drisse de GV et sur les bosses de ris, dans tous les cas c'est toujours plus facile quand on est 2. Pour hisser tu auras moins de problèmes, que pour descendre et ferler ta GV

24 jan. 2010

je l'ai fait....
une fois en passant Gibraltar ou j'étais vent arriere en plus en ciseaux , le vent montant de plus en plus, n'arrivant plus à tenir le bateau, remontant au loof, j'ai d'abord réduit la GV en prenant les 2 ris, réduit le génois à 50%, remis le chariot au milieu, ensuite j'ai viré pour remonter au près.
Il est bien sur, plus difficile de faire cette manoeuvre quand la mer est formée et que les vagues sont très formées

24 jan. 2010

Ugo...
Ben c'est bien ça le sujet... Comment te mettre bout au vent avec une voile qui ne te permet pas de lofer assez ?

24 jan. 2010

Mon refrain…
C'est une des situations(hissage de GV par gros temps) qui vont me faire préférer un gréement où ce problème se posera beaucoup moins (tout comme la réduction aux allures portantes.

24 jan. 2010

Peut-être oui mais
Tu n'as pas de haubans où t'accrocher quand ça secoue imprévu...
Pis, t'en fais quoi de ce ce gros whisbom ?

24 jan. 2010

différence de performance
bonjour lorenzo est ce que tu sais s'il y a des différences de performance entre ce gréement et le marconi ?

24 jan. 201016 juin 2020

Je parlais, Jacques…
…d'un autre gréement, ou proche.

24 jan. 2010

GV
J'ai testé une fois sur mon DI dans le Gascogne
une GV encore trop présente en vent arrière. Cela devient rapidement problèmatique quand le vent se met à encore rapidement forcir. Il vaut mieux anticiper les réductions et finir sur la trinquette voile vraiment idéale, comme base de propulsion.
On n'est pas obligé non plus de faire du vent arrière strict, allure où le bateau n'est pas des plus confortable et des plus stable (et pas idéal pour le régulateur). Déraper, pour un DI, n'est pas forcement un défaut et parfois mème une qualité salvatrice.

24 jan. 2010

bonsoir
perso j'aurais fait pareil que toi mais j'aurais mis un ou deux trainards pour eviter les dérapages dans les descentes.

O

25 jan. 2010

Merci
Merci à tous pour ces infos.

J'en conclue que je n'avais pas tout faux.

Je prend note que l'on peut envoyer GV + génois et trinquette en ciseau (tant que l'on est capable d'affaler la gv) si on veut un peu plus de stabilité.

C'était sympa cet échange.

NB : je classe mes Voiles et Voiliers et en relisant les articles du le Vendée-Globe je me demande commment ils font pour toujours conserver leur gv qu'ils ne semeblent jamais affaler, certes leurs bateau sont plus gros mais le vent qu'ils ont du rencontrer aussi. Comment font-ils ?

25 jan. 2010

le vent relatif
quand il y a 40 nds de vent et que le voilier marche a 20 nds il n'y a que 20nds sur le pont
ces luges du vendée globe utilisent la vitesse pour porter de la toile ce qui n'est pas le cas de la plupart des voiliers qui n'ont pas les capacité de surf de ces voiliers
alain

Phare du monde

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2022