Orages, Ô désespoir...

Salut les amis, il faut que je vous raconte une petite histoire et que je vous pose quelques questions.

L'histoire se passe cet été. C'est au mois d'août, nous (Ben et Mat du Gwin-Gwen, le célèbrissime Muscadet) sommes partis depuis plusieurs jours déjà vers le sud, depuis La Trinité sur Mer. Nous descendons vers la Vendée, la Rochelle exactement, but de la ballade.

Une de nos étapes doit nous mener de Pornic à l'Ile d'Yeu. Nous partons de bon matin, il y a des milles à parcourir et le vent n'est pas forcément en accord complet avec la direction. Surtout, au début, il souffle et c'est sous foc inter avec un ris que nous passons la Chaussée aux Beufs pour contourner Noirmoutier.

Lorsque nous longeons l'île, le temps s'éclaircit, nous tirons des bords au large. Hélas, à force de s'améliorer, vers le milieu de l'après-midi, le temps est au beau fixe, mais il n'y a plus de vent et Port-Joinville est encore à 15 milles. L'idée nous vient de pousser un peu au moteur, mais c'est juste un petit hors-bord d'appoint qui ne va pas bien vite, et nos réserves d'essence sont limitées pour les approches de port et les vrais coups durs. En plus, Gwin-Gwen est un excellent voilier mais un mauvais chalutier, bref, le moteur, c'est pas son truc.

Vu que la brise nous boude, et qu'il nous reste de la route à faire, nous décidons d'organiser une nav' de nuit. La météo est prise : "temps se couvrant par le SO, petites averses orageuses en fin de nuit, vent SO 1 à 3 B". Ok, on prend les repères, avec dans l'idée de contourner Yeu par le large et de continuer sur les Sables histoire de gagner sur la route. On s'arrêtera à Yeu au retour. Le Capitaine et son équipage (Ben et Mat, ou Mat et Ben ?) sont d'accords. Le soir tombe sur des nuages qui montent effectivement du SO. Beau coucher de soleil. Photo. Calme plat.

Mat prend le premier quart jusquà 2h. Le voilier fait le bouchon, puis un peu d'air le pousse gentiment à 1 noeud, 1 noeud et demi. Le phare à l'ouest d'Yeu commence à apparaître.
Ben prend le second quart. Mat se réveille vers 4 heures pour faire un point.
Ben : "je voulais pas t'alerter trop tôt, mais il y a des éclairs partout, devant"
Mat : "Change de cap, va là où il n'y en a pas..."
Ben : "Euh oui, mais où ?"
Et effectivement, quand on met un bout de nez dehors, c'est comme le tapis rouge à Cannes. Ca flashe de partout. Pas de tonnerre. Ils sont encore loin, mais là nuit complètement noire empêche de les situer précisément par rapport au bateau. Le coeur paraît battre un peu plus fort dans ces moments là.

On tente une route de contournement. L'Île d'Yeu est derrière nous, on abandonne le cap à l'est qui nous rapprochaît de la côte. Cap au sud. Les mains crispés sur la barre, le regard qui cherche l'horizon pour trouver une zone dégagée, on ressasse le danger connu des orages en mer. Le mât fait paratonnerre, la décharge crame tout ce qui n'est pas relié à la masse. Nous ne sommes pas reliés à la masse, le mât est en bois, les haubans sont indépendants, et la coque est en contreplaqué d'acajou.

On commence à entendre le tonnerre. La bouche se fait un peu plus sèche. Nous tirons des bords en virant dés qu'un éclair déchire l'obscurité devant nous, mais il faut se rendre à l'évidence, nous n'échapperons pas au front, même en repartant en arrière. Le vent est toujours modeste et il nous rattraperait rapidement. Deuxième option : le slalom. Surtout que le jour s'est levé. On peut voir les cumulo-nimbus à la base noire violacée qui dérive sur une route sud-nord.

C'est une partie de cache-cache qui s'engage, on vire, on revient, on re-vire. A l'approche des nuages, le vent nous claque, on voit les colonnes d'eau qui se déverse en dessous, les éclairs nous font sursauter, ils éclatent comme des coups de fusil, maintenant.

Soudain, la pluie. Au-dessus, le ciel est blanc, uniforme. Le front s'est désamorcé, perdant sans doute une partie de sa charge électrique avec l'uniformisation des températures du jour. Ben va se recoucher, Mat prend la barre, direction : la côte, à l'est. Ca marche bien, pendant deux heures. Le vent est établit, nous avons réduit la toile après les claques des grains précédents.

Et puis il y a ce son sourd qui perce à travers la pluie qui claque sur le ciré. Un rapide tour d'horizon nous confirme l'information : c'est pas fini. Distance à la côte : 20 milles. Mais entre nous et un abri, il y a ces deux énormes cellules orageuses. Elles sont très actives, des éclairs claquent toutes les minutes sous des masses nuageuses noires comme les abysses. La pluie se déverse, semblable à des chevelures balayées par le vent qu'elles génèrent.

La gorge est tellement serrée que je ne peux plus parler. La première est proche. Assez pour que nous lui passions devant. Mais la suivante, elle est pour nous, si nous gardons ce cap. Alors on vire, tant pis, le nez dedans, entre les deux. A peine un quart de mille les sépare, le couloir est étroit, il faut que ça passe.

n y va, sans un mot, le regard fixé sur ces monstres sortis tout droit d'un cauchemar. L'ambiance à bord est ténébreuse. "On a qu'à se mettre dans les couchettes cercueil, comme ça le boulot sera déjà fait". Rien à faire, pas envie de rire, pas du tout. Et ça commence. D'abord la pluie. De l'eau comme sous une cascade. Des gouttes énormes qui font mal aux mains quand elles viennent s'y écraser. La mer elle même fait le dos rond sous une douche pareille. Et puis l'obscurité. Il fait très sombre, la visibilité tombe à un mille,à peine. Et enfin les éclairs. Chacun d'eux est comme un coup de fouet sur le dos qu'on courbe pour se faire oublier. Pitié, oublie-nous...

La foudre tombe sur les vagues. Gwin-Gwen marche à trois noeuds. Misère, c'est long, si long, la pluie qui nous empêcherait presque de respirer, les flashs aveuglants, le son qui fait vibrer le baromètre, à l'intérieur.

Et puis, là-bas, enfin, devant, les nuages dessinent une voute, et derrière, le ciel est haut, plus clair. C'est la sortie.

J'ose à peine me retourner pour voir s'éloigner ces satanés nuages. On est passé.

Mat descend faire un point dans la cabine, à ce moment-là, la VHF crache :"Sécurité (x9) BMS, un front orageux très actif remonte le long de la côte vendéenne, orientation S-N, vitesse 3 noeuds, très dangereux pour la plaisance". Il est 10 heures du matin.

Mat va se coucher, soulagé. Ben fait route vers les Sables. Tout va bien à bord. On arrive le soir, nous avons navigué 33 heures.

Voilà. C'est pas le Pérou. Ca peut arriver. La météo n'avait pas prévu, elle n'a pu que constater (mais la formation de front orageux peut être très rapide surtout si les températures sont là).

Que risquions nous réellement (le mât de Gwin-Gwen est en bois)?
Qu'aurait-il fallut faire ? Relier la bateau à la mer avec la chaîne de l'ancre ? Tracter dans l'eau un câble qui fasse le tour des haubans ?
Avez-vous connu la foudre sur un voilier ? Quelles sont les conséquences, comment on s'en sort ?

Sinon, pour les enseignements, je dirais qu'un grain génère un vent inverse à sa route et d'une force proportionnelle à sa vitesse de déplacement. Et aussi que la pluie ne "désamorce" pas une cellule, contrairement à ce que je croyais. Enfin, que la foudre n'est pas forcément "appelée" par les objets longs et pointus sur une surface plane puisque nous avons vus nombre de vague être touchée alors que nous sommes toujours là et pas comme des chipolatas.

Sinon les vacances se sont bien passé. Le bateau a été fantastique (comme toujours), l'équipage pas mal non plus. On remettra ça, en tout cas (sans le son et lumière, si possible).

Mat+Ben du Gwin-Gwen

L'équipage
04 oct. 2005
04 oct. 2005
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Vous êtes armés du meilleur équipement face à ça.
C'est l'humour !!

Le reste ne sert qu'à soulager sa conscience, face à un orage, si on ne peut pas faire autrement que de se retrouver dedans.

04 oct. 2005
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veux tu dire que le coup de la ......
......chaine autour du mat et tout ça c'est des conneries? Pour se rassurer?
En septembre j'en ai pris un bon tu te sens vraiment petit!

04 oct. 2005
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D'après tout ce que j'ai lu
et quelques expériences rencontrées (sans avoir eu le "bonheur" de prendre la foudre sur la figure), il y a deux cas de figures:
- soit la foudre tombe très proche, et il y a dans ce cas tellement d'électricité dans l'air que tout grille, j'ai même lu le cas de bobines non branchées qui avaient grillé dans leur emballage. Débrancher toute l'electronique peut éventuellement sauver un ou deux appareils, mais bon de toutes façons les 3/4 auront grillé quand même. A Palavas, la foudre était tombé dans le port, beaucoup de bateaux avaient eu des dégats d'électronique, même débranchée.
- soit la foudre tombe sur le mat, et là tout est vaporisé !

Voir le site de Christian Couderc (Voilelec) qui traite pas mal du problème, et montre une installation sérieuse pour assurer une bonne continuité entre la quille et le mat, pour se donner bonne conscience.

04 oct. 2005
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je dois t'avouer
que je n'avais jamais eu peur de l'orage, ni en montagne ni en mer, jusqu'à il y a deux ans, où je me suis vraiment trouvé "dedans" au large de Lekeitio. Ça pétait de partout toutes les 10 secondes, son et lumière en même temps, il n'y avait qu'une 30aine de nœuds de vent, avec une mer peu levée, la situation restait donc très maniable, mais la foudre tombait verticalement, tout droit, tout autour du bateau (très près me semblait-il !). C'était assoudissant et aveuglant, j'ai vraiment eu les choquottes, et maintenant, je ne ricane plus quand quelqu'un me dit qu'il a peur de l'orage... A part ça, au niveau pratique, je crois qu'il n'y a pas grand chose à faire, à part attendre que ça passe !

04 oct. 2005
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Très beau récit
Presque aussi effrayant que le récit de Daniel traversant un estuaire sans une goutte d'alcool à bord...
:-)

Pour ma part, çà m'est arrivé en plein dessus, en mer, et les dégats sont considérables:
9 ans de vie commune, 6 ans de mariage et on continue d'en baver tous les jours...

:famille:

04 oct. 2005
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la prière, ...
la prière, ... je crois que c'est tout ce qui reste à faire !!!

le coup de la chaîne d'ancre autour du mât, tout le monde reste dubitatif soit ça marche pas soit si ça marche et que tu prends la foudre au moment où tu l'installes ... ça paraît trop risqué, non ?

si je me réfère à ce que préconise EDF pour la mise à la terre des pylones hautes tension, il faut effectivement créer un circuit préférentiel vers la terre (dans les deux sens du terme) et le pylône fait paratonnerre...

mais c'est bien ce que l'on veut éviter, que le mât fasse paratonnerre, non ?

donc, pour moi, et c'est le discours que j'ai déjà plusieurs entendu, fo faire sa prière au bon saint qui veille sur nous et avoir de la chance

cordialités maritimes
larent le hareng

05 oct. 2005
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Simple calcul!
9 - 6 = trois de vie dans le péché et la luxure, repents toi pauvre pécheur.
:pecheur:

05 oct. 2005
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Le Radar; ça aide aussi !!!
Aprés en avoir installé un en 2001, je me suis rendu-compte que le radar permet d'éviter les orages... On les repère bien comme de grosses patates noires à bords assez nets sur l'écran. Et on les voit apparaître à prés de 10 MN. Il est vrai, aussi, qu'une fois, en 2003, j'ai dû naviguer pendant plus de 2 heures, dans un trés gros orage (ça pétait tout autour...plus d'1 éclair par seconde!!!) et sans une goutte d'eau!!!!!..... Et là, le radar était aveugle... Par ailleur, Gwin-Gwen, merci pour ce trés beau récit...

05 oct. 2005
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experience vecue...
par le coproprietaire du bateau de mon pere.

C'etait il y a quelques annees, dans les environs de l'ile d'Yeu...
Un orage se prépare, pas de pluie, mais pas de vent non plus: le bateau marche au moteur. En prevision de la pluie, les panneaux de portes sont mis en place.
Un eclair tombe sur le mat (confirmé par un pecheur qui viendra voir si tout va bien): il y a un petit nuage rouge au dessus du mat (l'electronique s'est desintegree).
L'equipage, situe dans le cockpit, n'a rien (la pluie n'etait pas encore arrivee, le bateau etait sec).
A l'interieur, les planchers (vissés) sont soulevés.
le gel-coat est eclaté autour d'un boulon de quille (arc électrique avec l'epontille de mat en inox). La grille devant le haut-parleur de la radio est completement enfoncee. La VHF, dont l''antenne etait debranchee, est HS. l'electronique aussi.
Le moteur tourne toujours. Le cap est mis sur Port Joinville.

Bilan: une tres tres grosse frayeur, et le bateau immobillisé pour reparations apres son retour a son port d'attache.

Mon impression par rapport a l'orage en mer: la meilleure solution est de l'eviter (quand c'est possible!). Sinon, il n'y a pas grand chose a faire: debrancher au maximum l'electronique (mais ca ne garantit rien), et se tenir le plus loin possible du greement.

PS: je ne sais pas dans quel etat une personne a l'interieur s'en serait sortie, vu ce qui est arrive aux planchers.

05 oct. 2005
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Pourquoi pas avoir une cage de Faraday ?
pour placer l'électronique débranchée, une caisse fermée, à d'autres usages (c'est quand même une situation exceptionnelle), dans un coffre avec un entourage métallique.
Qu'en pensent les électriciens du forum ?

05 oct. 2005
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Et pourquoi pas en cas de réponse positive...
Envisager un tel système pour l'équipage ?

05 oct. 2005
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Protection
Bonjour à tous,
Que pensez-vous de la solution qui consisterait, pour les bateaux avec un mat emplanté, à relier le mat au travers d'une électrode mise à la place du capteur de sondeur, cette électrode étant reliée au mat par une tresse (sur mon bateau, les passes coque sondeur et loch sont à environ 30 cm du pied de mat). Voir à ce sujet l'article paru à la rubrique "info-coureur" (dans le cadre "recherche", taper "foudre")de la classe mini.
D'autre part, la solution qui consiste à relier le mat à la quille est-elle valable étant donné que celle-çi est isolée par une épaisseur de résine epoxy assez importante.
Merci aux spécialistes de se manifester.

05 oct. 2005
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standards
il y a plusieurs standards pour les règles à suivre pour la protection de la foudre, entre autre le ISO 10134, le IEC 60092-507, le standard ABYC, etc

ce qu'on peut tirer de ces règles est (coques grp + mat alu):
1.cable de connection de section mini 20mm2, sans sections horizontales ni de courbures &gt30°
2.plaque de dispersion immergée de surface au moins égale à 0.1m2 (pour le IEC 0.25m2), épaisseur mini 5mm, largeur mini 19mm, appliquée immédiatement en dessous du pied de mat
3.connections d'equipotentialité entre plaque de dispersion et grosses masses métalliques internes et externes (moteur, reservoirs, hélices, timoneries métalliques)

si vous vous voyez à vous déplacer sur le pont en amenant avec vous un tas de chaine quand il y a des foudres, moi surement pas -.&lt)

06 oct. 2005
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Vouzavétousraizon
:-))
Le 27 juillet, parti du Crouesty (météo 2/3 SE mollissant en haut du bulletin + phrase lapidaire PEUT EVOLUER RAPIDEMENT, en bas :litjournal: !!!)
Bref violents orages sur Belle île (ouf) qui nous rattrapent dans l’embouchure de Vilaine (très vilaine d’ailleurs par ce temps). Deux jeunes novices à bord dont un a failli prendre la foudre sur l’échafaudage où il travaillait quelques minutes avant, réduit à mètre de hauteur… pas facile à rassurer :tesur: , heureusement qu’il barrait, au moins occupé il avait ordre de ne pas poser de question, remplaçant le pilote HS qui lui n’en posait jamais. Et madame la tête par la descente :blabla: « il y a de l’orage dans le Morbihan, navigation dangereuse, prière de s’abriter » sympa le message à France Inter ; donc ordre de madame de trouver un abri… et moi de regarder le magnifique ciel bleu, le vent 0 et le moteur qui, j’ai dit sur un autre fil, désamorce son circuit de refroidissement dans le clapot. :cheri: ils sont passés... arrivée Arzal trop tard à la soupe, attente au barrage à voir un énorme cumulonimbus où ça pétait de haut en bas, de droite à gauche... feu dartifice gratuit mais bon, faut savoir aprécier...
On n’a pas vu un seul éclair en mer, la foudre préfère la terre, en tt cas le + gros de la foudre, c’est ce que je crois pour l’avoir aussi vécu à St Valéry en Caux il y a 20 ans, sans enrouleur, mer Hitchkckokienne vert émeraude aplanie par la pluie, quelques éclairs proches mais sur terre, whaou: waou les paratonnerres ont donné dans le rouge. Passer du foc + 2 ris à tout dessus pour ne pas rater la porte, je n’ai pas pensé à faire autre chose, d’ailleurs je ne savais rien faire de plus.
Sur que ça vous intéresse pas mais j’ai pas montré que j’avais la trouille ; et pourtant. :oups:
Ayant trempé professionnellement dans les problèmes de foudre, j’en suis arrivé à la conclusion que :
Y a qu’à attendre et faire marcher le bateau, ça occupe et ça protège d’aller vite
Que si elle veut tomber dessus, eh bien elle ne se gêne pas MAIS je pense sincèrement qu’il n’y a pas de préférence à tomber sur le mât plutôt qu’à côté.
Que si elle tombe dessus, eh bien le résultat dépend de sa force et ensuite de la qualité du réseau d’écoulement vers le lest, seul appendice où le courant peur rentrer en contact avec l’eau, ou la coque pour les bateaux métalliques.
En conclusion, eh bien oui, il vaut mieux avoir des cierges, plus aléatoire que ça, il y a le loto ; quoique ? :acheval:

Et pourquoi je dis ça ? Eh bien voilà :
Le mécanisme de la foudre est à peu près élucidé, mais la probabilité de tomber là ou là n’est pas connue, même sur terre. Tout dépend de l’état électrique au niveau de la surface (eau, terre) qui va favoriser le départ ou l’arrivée d’un « messager » qui va déclencher la décharge; cet état électrique est totalement erratique, donc, cqfd, au moment ou ça tombe, on sait où, avant, on ne peut pas prévoir à 100%. Si le bateau bouge (et on lui fait confiance), c’est comme aux dés, on améliore l’aspect aléatoire en les remuant. :-D
Ça ne vous rassure pas, eh bien moi non plus ; mais c’est comme ça. Dame nature (je répète, DAME nature) a la stabilité de qui vous savez (je ne vais pas me faire des amies, mais tant pis, ce forum n’est pas fait pour ça).
Pour exemple il existe je ne sais plus où sur le web, un récit malheureux des années 70 où la foudre est tombée sur un bateau de promenade collective, tout en bois, non loin des bateaux de plaisance du port de Sète (mâts métal, pontons, constructions ?). En résumé la foudre est passée du mât (en bois) vers les haubans puis à travers les personnes proches pour se refermer dans l’eau à travers les rivets de bordés. Résultats gens choqués et mort(s) je ne me rappelle plus de tout…
La force de la foudre peut varier de 100 000 A (+ c’est très rare) à moins de 1000. Dans le dernier cas ça se passe à peu près bien et on en a tous pris; dans le premier cas, c’est beaucoup plus grave et si rien n’est fait pour écouler la décharge, il y a beaucoup de dégâts.
Pour les bateaux métalliques, c’est simple puisqu’il faut simplement réunir le mât au pont si ce n’est pas bien fait, sinon il y a échauffement à la jonction et s’il est emplanté, réaliser une jonction au pont. Les haubans doivent participer aussi à la liaison à travers les cadènes. Pour les personnes il est préférable d’être à l’intérieur car quand ça « pète » fort, il peut y avoir des effluves et/ou arcs en retour (vers le nuage) aussi dévastateur que le premier et aussi imprévisible.
Pour les « tupperware » en plastique ou en bois (mais pas tupperware je précise), eh bien il vaut mieux éviter d’être touché, c’est la meilleure solution… :doc: tout raccorder ensemble : mât - cadènes de haubans – rail de fargue – balcons et chandeliers vers l’épontille elle-même raccordée au lest + ligne d'arbre. Ne pas lésiner, une tresse ou un plat de 30x3mm (le + plat, pas coudé comme dit Eric). Vous voyez le bazar !!! mais il faut ce qu’il faut.
Quant à l’électronique, il ne suffit pas de débrancher les antennes, il faut TOUT débrancher : alimentation, bus NMEA et autres liaisons vers les sondes. Sur un autre fil (chargeur à découpage) je parlais de jointer les fils + et -, eh bien je le répète, car la boucle entre les fils peut récupérer l’énergie rayonnée pour griller la sortie du chargeur et même l’alternateur.
Un copain a pris la foudre à Concarneau sur son cata, tout a cramé : GPS, pilote, girouette/anémo, VHF. Mais il n’avait rien débranché. Tout est passé par le fil de girouette (brûlé), pour s’écouler vers les sondes (???) car il n’y a aucune liaison mât/hauban vers la mer. Comme quoi, on n’est protégé nulle part, même près des villes closes où l’administration impose des protections actives.
Pour les coups de foudre faibles ou indirects, il existe des composants de protection qui protègent l’électronique. Pour les coups importants, il faut absolument ajouter un circuit pour conduire le mieux possible l’énergie vers la mer.
Ce qu’il faut retenir :
Il n’y a pas de solution miracle, mais il ne faut négliger aucune « idée », et si la chaîne n’est pas d’une conductivité parfaite (loin s’en faut), si elle rassure, c’est déjà la moitié de la sécurité de faite et elle contribuera à écouler une partie du courant (la positionner au niveau du vît de mulet pour ne pas qu’elle courre sur le pont bois/plastique; ne pas oublier d’enrouler autour des haubans, chandelier. Un câble ou une tresse conduit beaucoup mieux. Si l’installation électrique n’est pas protégée, il faut déconnecter ce qui n’est pas nécessaire, arrêter le moteur si possible, ouvrir les coupes circuits… et jouer aux cartes pour passer le temps.
Le feu (vous savez c'est un risque majeur sur un bateau) dû à l’échauffement d’un liquide conducteur où se couple le courant (les arbres foudroyés prennent feu, l’eau se vaporise entre les briques des immeubles), il est donc préférable de tenir à distance les « évacuateurs de courant » des parties humides (exple bordés bois). Une conduction au lest est plus que recommandée (grande surface) et l’époxy ? il y a sûrement toujours un passage (au fait le moteur + arbre, ça fait aussi partie du lot, d’ailleurs les bateaux à moteurs n’ont pas de lest, c’est par là que ça s’en va).
Je dois dire que je n’ai jamais rien fait en matière de protection, d’ailleurs sur un 28 pieds debout sur les hiloires de cockpit, je pensais bien à autre chose qu’à la chaîne. La probabilité est très faible, le tout, contrairement au loto, c’est de rester éloigné de l’orage et/ou des 5% de l’écart type… chacun fait comme il PEUT.
Ce n’est qu’un témoignage de ma conviction.
A+

06 oct. 2005
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le foudroiement que tu évoques
C'est en 87, à Collioure, le bateau collectif est bien en bois, y a eu un DCD. Pas mal, les neurones, bonne mémoire !

Voici la relation qu'on en trouve dans le n° 187 de MetMar :

Phénomène météorologique
Un effroyable
foudroiement
Description et analyse d'un accident dû à la foudre

Claude Gary - Conseiller scientifique honoraire d'Électricité de France
Dessins de Jean-Louis Charles _

Lors d'un colloque international sur les risques de la foudre, une personne impliquée dans le foudroiement d'un navire de plaisance a relaté lé récit suivant.
" Le 16 juillet 1987, nous étions en mer, à un mille de Collioure, sur une catalane en bois de 9 mètres, et nous rentrions au moteur, voile ferlée, lorsque nous avons été surpris par un grain très localisé et violent. Nous étions à l'entrée du port de Collioure, qui forme une anse protégée par des falaises. La plupart des maisons et des monuments publics sont munis de paratonnerres. De plus, dans le port, mouillaient quelques voiliers avec espars métalliques, alors que la catalane était équipée d'un mât en bois.
Alors qu'il pleuvait violemment, un premier éclair est tombé derrière la ville et, quelques secondes plus tard, un second sur le bateau. Nous étions neuf à bord, tous assis sur le pont ; tout le monde a été plus ou moins touché par la foudre. Un enfant de 7 ans, assis entre les jambes en tailleur de sa mère et ceinturé par ses bras au niveau du thorax, recouvert d'une serviette de bain mouillée par la pluie, a subi un arrêt cardiaque et n'a pu être réanimé après son transfert en hélicoptère à l'hôpital.
Christine, une autre jeune femme qui était assise sur le plat-bord en bois, a été touchée au niveau de la région sousauriculaire gauche, le point de sortie du courant de foudre se situant au niveau du coccyx, le trajet de la foudre continuant sur le plat-bord où était enfoui un clou de 5 cm. Sous le choc, elle fut projetée à la mer, ainsi qu'une autre passagère assise à côté d'elle.
J'ai plongé immédiatement et vu un corps qui remontait à la surface par ses propres moyens, l'autre, recroquevillé, coulait entre deux eaux.
J'ai pu ramener dès la première tentative le corps de Christine, qui était à une profondeur d'environ 3 mètres, et je pense qu'entre le foudroiement et son retour à la surface, il ne s'est pas passé plus d'une minute. Je l'ai alors maintenue hors de l'eau, mais la mer était agitée et le bateau, mené par des mains peu expertes, a bien mis 5 minutes avant de nous récupérer.
De retour à bord, Christine avait encore un pouls, mais elle était pétrifiée, rigide, les membres en triple retrait, cyanosée, sans ventilation efficace. J'ai donc entrepris immédiatement un bouche à bouche qui a été poursuivi par ma femme, m'occupant alors de l'enfant (massage cardiaque et bouche à bouche).
Étant entré dans le port, il a fallu 5 minutes supplémentaires pour que les blessés soient pris en charge par les pompiers. Le Samu de Perpignan a dirigé Christine vers l'hôpital Joffre, où elle est restée trois jours dans le coma.
Le réveil, tout à fait inattendu et inespéré, a relevé du miracle, selon les médecins qui l'ont suivie à l'hôpital. Atteinte de paraplégie, elle a dû suivre une rééducation pendant quatre mois, puis a été obligée de marcher avec des cannes encore longtemps après. "

Analyse de l'accident et recommandations
Manifestement, ce drame aurait pu être évité en prenant quelques précautions. Tout d'abord, il vient démentir ceux qui pensent qu'un navire en bois, équipé d'un mât lui-même en bois, entouré de navires avec mâts métalliques, est une sécurité. Au contraire, le courant de foudre n'a pu s'écouler à la mer par un chemin bon conducteur de l'électricité, sans risque pour le bateau et ses passagers. Selon toute plausibilité, la foudre a frappé le sommet du mât, puis le courant de foudre s'est écoulé à la surface du bois mouillé ainsi que par les haubans (métalliques, en corde ?) également mouillés. Or, les courants ont toujours tendance à emprunter les trajets de moindre résistance, ce qui est le cas du corps humain, comparé à la résistance superficielle des pièces en bois et des cordages même mouillés. On peut donc penser qu'une fraction du courant a sauté, par un amorçage, peut-être d'un hauban vers la tête de la jeune femme, puis a traversé son corps ; de plus, la présence du clou a bien évidemment participé à définir ce trajet de moindre résistance. Un mécanisme semblable a été fatal à l'enfant.
Toutes les recommandations pour protéger les personnes contre la foudre sont fondées sur deux principes: ne pas constituer une cible pour la foudre; ne pas se placer dans des situations qui risquent d'appliquer une différence de potentiel entre deux parties du corps. En pratique, il faut toujours essayer de trouver la situation de moindre risque : il est en effet rare de ne pas trouver une situation à haut risque dans les rapports d'accidents. Les recommandations qui suivent visent donc à respecter les principes énoncés ci-dessus.
Ces recommandations sont logiquement déduites des propriétés physiques de la foudre, des mécanismes de foudroiement, des caractéristiques spécifiques des courants électriques associés à la foudre -toutes ces données étant aujourd'hui bien connues et, enfin, de la physiopathologie des foudroiements.
Sur une grande surface d'eau, un bateau, et notamment un voilier, constitue une saillie, donc un point d'impact privilégié pour la foudre. Dans une barque ou un bateau sans mât, il est préférable de se mettre à plat dans le fond, pour ne pas former saillie, mais la meilleure précaution, si le temps le permet, est de rejoindre d'urgence la rive ; sinon essayer de trouver un abri sous une falaise, un pont ou une estacade.

Sur un bateau équipé d'un mât, celuici peut être frappé par la foudre de la même façon qu'un paratonnerre. Le principe qui guide alors la protection du bateau consiste à assurer une continuité électrique parfaite entre le sommet du mât et l'eau.
Un voilier moderne est généralement équipé d'un mât et d'un haubanage métalliques. Si la coque est elle-même métallique, l'écoulement éventuel des courants de foudre vers l'eau se fait sans difficulté. À l'intérieur de la coque, les personnes bénéficient d'une excellente protection. Si la coque est en matière synthétique ou en bois, il convient de fixer une ou deux chaînes au pied de mât ou au haubanage, l'autre extrémité plongeant dans l'eau. On constitue ainsi un véritable paratonnerre, comportant son extrémité (il n'est pas indispensable que celle-ci soit pointue), sa descente et sa prise d'écoulement du courant dans l'eau. La protection du bateau est correctement assurée ; quant aux personnes à bord, elles devront se placer le plus bas possible, éloignées de la chaîne, voire à l'intérieur de la coque. Reste le problème des anciens voiliers ayant coque et mât en bois et un haubanage dans un matériau (cordages) plus ou moins isolant. Sur ce type de bateaux - heureusement peu fréquent -, on recommande de fixer une chaîne tout le long du mât et de l'enrouler une ou deux fois autour du pied du mât, puis de la prolonger jusque dans l'eau. Mais, si rien n'a été prévu à l'origine, on imagine mal la mise en oeuvre d'un tel bricolage lorsque le vent fraîchit à (approche de l'orage et que la mer se lève.

En ce qui concerne l'électronique (radio, aide à la navigation, sondes...), reste à protéger ce matériel. Il s'agit alors d'un problème de " compatibilité électromagnétique ", en abrégé CEM. Notons à ce propos que le matériel électronique, très sensible aux coups directs sur le bateau, peut également être endommage par effet d'induction, dû au rayonnement électromagnétique d'un coup de foudre proche, mais non direct. En effet, le rayonnement électromagnétique généré par les courants de foudre est assez intense pour induire des surtensions dangereuses, même si la foudre est tombée à une centaine de mètres, voire plus, du bateau. La première précaution consiste alors à isoler les antennes des appareils en les déconnectant, et en installant des éclateurs à gaz les reliant à l'infrastructure métallique, ou à défaut à la chaîne faisant office de " prise d'eau ". Ces éclateurs, isolants en fonctionnement normal, n'ont aucune incidence sur la transmission des signaux électriques. À partir d'un certain niveau de surtension, le gaz devient conducteur et dérive la surtension vers la masse. Mieux, il est recommandé d'installer des parafoudres au plus près de (appareillage électronique; mais il s'agit là d'une installation à faire réaliser par des spécialistes.
En tout état de cause, en l'absence de dispositifs de protection, il est conseillé de débrancher antennes et sondes et d'éviter d'utiliser l'électronique de bord

06 oct. 2005
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Une bonne rigolade (après)
Il y a longtemps dansle Golfe de Gascogne au large d'Arcachon sur un Cognac, un gigantesque front d'orages nous tombes dessus en pleine nuit ...Foudre sur les déferlantes, éclairs toutes les 3 secondes, vent d'enfer : la totale. On prends le 3e ris...j'essaie de passer la bosse du point d'écoute pendant qu'un type est accroché au mat (métallique) pour gérer la drisse. Il essaie de me gueuler quelquechose mais je ne comprends rien. Je reviens vers lui et il me dit : "tus sais ce que je fais dans la vie?" - "Non !!! et je m'en fous : on prends le ris" - il continue "je bosse à l'EDF ...sur les hautes énergies !!!" - moi : "On s'en fout on prends le ris !!!" et le mec est retourné à son mat métallique...

On a bien rigolé ...après

06 oct. 2005
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hmmm

les chaines pendues aux haubans me laissent vraiment très perplexe :-(

supposons mat alu et haubans inox

1.la conductivité du mat est n fois supérieure aux haubans (n étant un numéro très grand -.&lt): si le mat est posé sur lepont sans etre relié à la quille, une décharge amha va traverser directe entre le pied et la quille, eventuellement frappant ce qu'il y a à coté et brulant la belle table du carré, tout ça bien avant que les haubans aient conduit quoi que ce soit

si le mat est relié à la quille la chaine aux haubans est inutile

puis 2. sur la plupart des bateaux les cadènes sont à l'intérieur du pont et pas sur le rail de fargue, donc une chaine devrait très vraisemblablement faire deux beaux angles de 90 dégrés avant de rejoindre la mer: si jamais du courant passe par le cable, amha il va traverser direct de la cloison (ou autre point d'ancrage intérieur)..

mais bon ce sont des discours probabilistiques ;-)

06 oct. 200516 juin 2020
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Et avec une tresse de terre ?
J'en ai pris un chouette ya deux ans, voiles ferlés et moteur au ralenti, route dans l'axe du vent, tout c'est bien passé.
Mais ça secoue pas mal quand même: c'etait la premiere fois que je voyais l'anemo à plus de 50kns !

Donc ya un truc que je me vois pas faire dans ces conditions: démonter la chaine de mouillage, l'attacher au mat la balancer par dessus bord, et la laisser raguer, cogner la coque et le pont...

Alors question aux spécialistes: pourquoi pas une tresse de terre industrielle en cuivre, là ça ferait pas de degats.

06 oct. 2005
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protéger l'électronique
Lu quelque part un truc pour protéger l'électronique (ou du moins ce qui est suffisamment mobile et petit) : la débrancher (alim + antennes ou capteurs)et la mettre dans le four de la gazinière qui forme une excellente cage de Faraday.

06 oct. 2005
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Aux scouts ils disent de planter une patate........
.....au faitage de la tente!
En faisant pareil sur l'antenne VHF?
:heu:
La tof c'est juste avant l'orage aprés on a laissé tombé les photos, bétement d'ailleurs parce que c'était jolie.......

06 oct. 2005
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Salo.....ie de photo tu vas passer!
.

06 oct. 2005
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pourquoi pas
une nouvelle méthode pour faire des frites :-D

et puis grimper en tête de mat pour enfiler une patate sur l'antenne , et en vitesse encore(avant l'orage), ça peut être rock n'roll

06 oct. 2005
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Bon.....
Le ciré;jaune
Le bateau; blanc
Le ciel;ciélesque
Le mer ;genre Bretagne
L'engin flottant; orange
Le skipper; beau
C'est bien décrit hein?
;-)

15 juin 201515 juin 2015
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J'aurais pu écrire la même histoire sauf que c’était fin juin 2014 entre le cap Corse et l'ile d'Elbe et que les concours de circonstance (retard au départ pour prendre du carburant, orages ayant éclaté plus tôt que prévu et surtout plus Nord) ont fait que les orages nous ont rattrapés. Des trombes d'eau bien sûr 2 heures après le départ de Macinaggio , marche au moteur avec juste la GV avec un ris de précaution... et puis le vent au portant qui arrive (l'orage nous rattrape par l'arrière alors que le ciel se dégage et nous montre un coin de ciel bleu encourageant). Je rassure mon épouse à l’intérieur que l'on va sortir de l'orage. Le vent 10 - 15 nds m'incite à choquer la gv pour en profiter et sortir au + vite de ce front. Le vent monte (25, 35 nds) le bateau file à 12 - 13 nds, le moteur ralenti et GV grand ouverte... on sortira plus vite de cet orage.... le bleu apparait clairement devant nous! un bref plaisir de 3 à 4 mn pour barrer et partir au surf.... et puis là rafale énorme qui me couche le bateau après une vague formée rapidement qui me fait partir au lof. Vite aller choquer la drisse de GV... le bateau fini par virer se recouche de l'autre coté (l'eau les embruns et la mer ne font qu'un sur 2 ou 3 mètres de hauteur et là l'embrasement, le souffle et le bruit de 50 fusées de feu d'artifice .... un coup d’œil sur les instruments... je sais que le voilier a pris la foudre! Mon épouse sort en panique de l'intérieur en me disant qu'il y a le feu. Je lui passe la barre, je descends, vérifie en priorité les passes coque (expérience d'un copain minitransateux à qui c'était arrivé) constate que tous les fusibles, tableaux électriques ont explosés et heureusement pas d'incendie, pas de trou (la tresse n'est pas reliée à la quille - volonté du vendeur de mon bateau, sans en connaitre la raison précise... je ne sais pas ce que cela aurait fait sur la tresse, les boulons de quille, la quille elle même...?)
Résultat: un retour sur le continent à l'ancienne (VHF portable, feux à piles et compas).

Les dégâts très importants: toute l'électronique (tableau électrique), même l'ordinateur et la clé 3G pourtant arrêtés pour l'orage, tout les réseaux Simrad à remplacer, les câbles dans le mat changés, les feux de navigation dont celui de poupe blanc (explosé avec sa platine inox tordue) par lequel la foudre est ressortie vers la mer toute proche (pendant la gite important bâbord amure...). L’alternateur du moteur aussi à été remplacé alors que le moteur a continué à tourner, à démarrer jusqu'au retour dans mon port d’origine.

L’enseignement que j'en tire: à disposition dans le bateau des câbles entourant le mat et des pinces de démarrage de batterie camion à crocher dessus via les haubans et tombant dans la mer... J'espère ne pas à avoir à tester l’efficacité de ce système). J’arrêterai tout avec coupure au coupe circuit. Je m'interroge encore si je dois arrêter le moteur ... peut être suivant la présence ou non de vent...

Et puis un suivi météo plus axé sur la probabilité d'orage très en amont que sur le vent comme on le fait plutôt...

je crois qu'il n'y a pas de solution miracle mais cette expérience m'apprends aussi que l'improbable peu toujours arriver en mer, que les statistiques ne sont bonnes que quand on n'est pas concernés ( 7 bateaux touchés dans mon port l'année dernière)

Que cela ne nous empêche pas de naviguer: je retourne finir la croisière que je n'ai pas terminée l'année dernière....

15 juin 2015
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Et ta femme te suit toujours ?

16 juin 2015
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Effectivement c'est la 1ère question que je me suis posée après cet évènement... est ce que je vais devoir continuer à naviguer ...seul...
Sans prétention aucune, peut être grâce au bon comportement du bateau raide à la toile (testé en régate...), ma bonne connaissance du bateau et 25 ans de régates avec l'habitude des manœuvres dans des conditions quelquefois limites, cela m'a permis d'intervenir techniquement comme il fallait...à priori elle a apprécié ma gestion de l'évènement (sans affolement...).
On repart tous les deux finir la croisière. je ne cache pas qu'elle a une petite appréhension dès que des nuages "orageux" même à terre apparaissent...

je vous dirai à mon retour si cela se maintient...

16 juin 2015
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Merci Gwin-Gwen pour le récit !
:pouce:

Phare du monde

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2022