mouillage léger

salutatous

petite fortune de mer mais fortune de mer quand même

j'ai mouillé en baie de Paimpol sur mouillage léger (ancre + 7 m de chaîne + 70m de câblot) pour y passer la nuit, vent force 4/5B, très peu de mer puisque nous étions à l'abri de la côte, coeff 70

dans la nuit, le vent tombe et oh surprise !, au petit matin, au moment de repartir, le câblot est pris dans les quilles impossible de le remonter, même en le lestant d'un pare-battage pour pouvoir le récupérer et en le larguant complètement

j'imagine très bien ce qu'il s'est passé : le vent tire sur le mouillage, puis le vent tombe, puis le courant ballade le bateau au grès des marées, puis etc etc ... ça s'emmêle allégrement pendant que l'équipage dort du sommeil du juste avec l'idée que le boulot a été bien accompli

ce qui m'étonne, c'est que ce n'est pas la 1ere fois que j'utilise un mouillage léger pour mouiller, et notamment, (sur les bateaux de loc) et ce pendant 2 mois à l'été 2008 avec des coups de vent costauds (jusqu'à 35 nœuds à belle île) ou des pétoles molles de chez pétole molle et sans jamais avoir un seul problème ... va comprendre charles

mes questions :
- avez vous eu ce type de problème ?
- comment l'analysez vous ?
- le câblot n'était pas assez plombé ?
- le problème vient certainement du fait que la tension dans le câblot devient trop faible, donc il faudrait établir un quart de mouillage quand on est sur mouillage léger ? pas glop
- avez vous inventé le système infaillible qui marche à tout les coups ? suspendre un poids à la tombé à pic du câblot ?

merci par avance pour vos réponses

cordialités maritimes
larent le hareng

L'équipage
06 juil. 2013
06 juil. 2013

J'ai eu le même problème ou presque: câblot plombé dans l'hélice (en solo) et dérapage (juste au moment où j'allais me coucher).C'est arrivé aussi à 2 autres plaisanciers avec une ancre standard et de la chaîne.

Dans tous les cas c'était dans une zone de fort courant et dans mon cas le vent était tombé: le bateau a dû avancer sur son mouillage.

J'ai investi alors dans un lest de mouillage et çà ne s'est pas reproduit.

06 juil. 2013

il est dit ou la sagesse en marine veut que lorsque l'on est sur ancre on monte aussi les quarts ..

ça parait c... mais bien des drames aux aventures seraient evité ...

je dis celà mais fait comme tout le monde :je dors sauf vraiment exception toute fois

06 juil. 2013

Prendre les quarts en solo, ce n'est pas toujours facile. :heu: :oups:

07 juil. 2013

çà s'appelle un quatre quart :-)

06 juil. 2013

Comme vous le dite, un poids coulissant sur le câblot doit pouvoir éviter ce problème. D'autant qu'il semble difficile d'avoir 70 m de câblot plombé.
C'est la solution que j’emploierais si nécessaire.

07 juil. 2013

Meme probleme pour moi. J'ai une quille aileron et un grand safran.
A chaque renverse il faut etre present pour aider le cablot a se positionner, sinon c'est le gros bordel. Le bateau est dequilibré car le cablot tire sur la quille ou le safran, et se met en travers du vent et des courant.
Puis l'ancre chasse. Pas besoin de beaucoup de vent, 10 noeuds suffisent.
Maintenant je met plus de chaine et je limite la longeur de cablot a une fois le fond. On peut aussi mettre une geuse a une fois le fond. Il faut que le mouillage se mette bien a la verticale quand il n'y a plus de tension.

07 juil. 2013

Les 2 plaisanciers que j'ai cités plus haut ont eu le problème avec une ancre lourde et un mouillage tout-chaîne, dans la Gironde et dans le Fier d'Ars. Un lest maintenant la chaîne verticale me semble donc la seule parade.

07 juil. 2013

quelle profondeur? parce 70m de cablot c'est un peu long

07 juil. 2013

on a bon dire et celà parait ridicule mais si nous étions de bon "marins" on monterait le squart en mouillage forain .

car combien chaque années de bateuax se reveillent au bon matin sur les rochers ?

et c'est tout de m^me la pratique en marine d'avoir quelqu'un qui veille pendant que les autres se reposent .

josé

07 juil. 2013

"Trop fort n'a jamais manqué" ou de l'utilité de l'embossage, ou de l'ancrage "bahaméen".
On pourra consulter utilement :
fr.wikipedia.org[...]lage%29
:reflechi:
Pour le "empiristes", on pourra expérimenter (je dis bien expérimenter !) de rendre flottant l'extrémité de câblot (en capelant un pare battage ou une petite bouée de mouillage à la distance voulue), sur une demi longueur de bateau, avant de frapper le mouillage au taquet sur celui-ci.
En cas de retour du bateau sur le mouillage, la ligne de mouillage sera bien à pic, sur un bord ou sur l'autre au niveau de cette flottabilité, lors du passage du bateau, ou du moins hors de portée d'être croché par la quille (on pensera bien sûr à rentrer l'hélice de loch quand on est au mouillage).
Le mieux c'est quand même un mouillage tout en chaîne (50 mètres devraient le faire pour nos bateaux, sur les côtes métropolitaines), lui restera toujours à pic quand il se détendra :pouce:.
Important : ne jamais utiliser de câblot qui présenterait une quelconque flottabilité, on voit trop souvent des lignes de mouillage en cordage polypropylène, ou textiles mélangés, dont l'usage doit être exclusivement réservé au remorquage, aux trainards en haute mer, éventuellement à l'amarrage à couple, au ponton ou au quai. :mdr:

07 juil. 2013

salutatous

merci pour vos réponses qui permettent d'avancer la réflexion

@ carrick matelotage : de mémoire, on devait avoir 8m de marée et donc la hauteur d'eau devait varier entre 5 et 13m environ

@ Bikeel :
- je ne vois pas très bien ce que peut apporter la technique par embossage car, cela ramène un 2eme bout dans l'eau, il faut avoir un deuxième bout ou câblot aussi long et il faut modifier en permanence l'orientation du bateau en fonction de la résultante vent/courant, pouvez vous expliquer svp
- la technique bahaméenne ne pouvait pas être utilisée car le mouillage léger était le seul utilisable (sinon j'aurai mouiller sur mouillage lourd)

c'est vrai que la technique du lest à pic qui permet de garder le câblot toujours au fond (du moins en théorie) semble convenir; mais alors cela veut dire que la longueur de câblot libre sera celle correspondant à la hauteur d'eau à marée basse ? de plus il faudrait être sûr que le poids du lest immobilise le bateau (un grappin de 8kg peut être ?)

cordialités maritimes
larent le hareng

07 juil. 2013

Avec une ligne non flottante bien sur, et un lest coulissant le long de cette ligne immergé plus bas que la quille? a essayer.

07 juil. 2013

C'est exactement ce que j'ai testé avec succès, et je répète que cet incident s'est produit avec 2 mouillages "lourds" tout-chaîne.

07 juil. 2013

La bouée de mouillage frappée sur la ligne, changera l'angle de tire sur la ligne.
Cet angle ne sera plus de l'étrave vers fond, mais de la demi longueur de bateau vers le fond (donc plus de pente et moins de risque de crocher avec des appendices), la bouée se positionnant en premier contre le bordé.
Le bateau pourra ainsi plus facilement passer par dessus la ligne de mouillage à la renverse, la ligne sera plus profonde.
Lorsque cela se tend, la bouée sort de l'eau, elle est à nouveau devant l'étrave à l'étrave.
Mais c'est pour le principe, ce n'est pas une science exacte.
On est pas toujours gagnant avec un mouillage léger, ça fait une ancre de plus à trimballer, sans gain notable en manutention, pour un risque de dérapage sans proportion.
Mais chacun voit le solstice à sa descente. :heu:

07 juil. 201316 juin 2020

Ne vous moquez pas de l'artichaut, j'ai fait le crobar demandé.
Quand on est né gaucher, avec deux mains droites, et que dans la tête vous vous croyiez droitier, mais que vous êtes gaucher naturellement, ça donne l’œuvre ci-dessous : :reflechi:
Sans vent ni courant, la bouée aura pour fonction principale de maintenir la ligne de mouillage sur un bord ou sur l'autre, éloignée des appendices qui pourrait la crocher.
En gros, la bouée déplacera le centre de giration du bateau, sur lui-même, de l'étrave vers le milieu de la carène.
Mais c'est la théorie, peut-être que certains praticiens, pourront critiquer le montage proposé. :tesur:


07 juil. 2013

salutatous

le câblot utilisé était du vrai câblot de mouillage, donc qui ne flottait pas; de plus, sur la quasi totalité des bateaux de loc, on ne dispose que d'un mouillage léger

@ Bikeel : merci d'avoir donné des précisions sur votre technique avec bouée qui semble très intéressante mais ... je n'ai strictement rien compris à vos explications, désolé; un petit croquis svp ?

ce qui m'étonne, c'est que c'est la 1ere fois que j'ai un problème avec un mouillage léger et que je ne comprends pourquoi ça a marché et pourquoi ça n'a pas marché; alors que j'ai bien dû mouiller avec une bonne 20aine de fois; la seule différence que je vois c'est que tout ceux qui ont marché se passaient en bretagne sud, celui qui n'a pas marché était en bretagne nord et les courants de marée ne sont donc pas comparables; l'explication est certainement là

cordialités maritimes
larent le hareng

07 juil. 201307 juil. 2013

Salut à tous
7 m de chaîne et 70 m ce câblot... tu es sérieux ?
Essaye plutôt l'inverse :
70 m de chaîne et... 7 m de câblot ! et tout le problème est règlé...

10 juil. 2013

salutatous
@ baboujoli : je te remercie pour ta réponse mais ce n'était pas ma question, le bateau ne m'appartient pas, le mouillage non plus; la question est bien de savoir ce que l'on peut faire avec un mouillage léger pour éviter l'emmellage
@ bikeel : merci pour le croquis, mais je ne suis pas bien sûr de l'efficacité du système car cela n'empêche pas, il me semble, le câblot de venir danser avec les quilles, safran et hélice ... à creuser
j'ai dans l'idée que le lest situé à une hauteur de marée sur le câblot paraît être la solution la plus intéressant mais ... pas aussi évident que ça à réaliser ... à essayer, de jour, pour faire avancer la science
cordialités maritimes
larent le hareng

10 juil. 2013

Question iconoclaste:un mouillage par l' arrière ne diminuerait il pas ce risque, le bato cessant d' éviter.?

10 juil. 2013

Sur ton câblot, à 2 fois ton tirant d'eau, tu passes une manille dans un toron. Tu y fixes un lest, et un autre petit cordage qui remonte à la commande de guindeau, ça t'évitera d'oublier ton bricolage. Ainsi ton câblot sera toujours au pire à l’apique de ton davier, sinon en rappel vers ton ancre.
Si tu mets ton lest plus bas, il y a un risque minime que le câblot fasse des boucles, mais vu la chance que tu as, je ne prendrais pas le risque......

10 juil. 2013

Mon lest de mouillage n'était pas fixé au câblot mais à un taquet, via une poulie sur le balcon avant. Il coulissait sur le câblot et pouvait être installé, réglé en longueur et démonté sans toucher au mouillage.

On peut utiliser pour cet usage une ceinture de plongée par exemple.

11 juil. 2013

salutatous
@ friendship : bien sûr, avec un mouillage supplémentaire à l'arrière, on ne bouge plus mais cela veut dire qu'il faut en avoir un 2eme et ce n'est pas toujours le cas
@ frablo : l'idée de mettre le lest en pendulaire, à une profondeur de 2 fois le tirant d'eau me semble bien, l'as tu déjà essayé ? ça évite d'avoir une grande longueur entre le lest posé au fond et le pont pour parer les variations de hauteur d'eau dues à la marée, et d'être plus bas que tous les appendices (quilles, safrans, hélices, ...); une fois dit ça, est ce que le lest en pendulaire est assez efficace pour être le point de rotation du bateau sous l'influence du courant; à essayer
cordialités maritimes
larent le hareng

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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