Mise à la cape - fardage - position de barre

Je vous lis souvent et interviens peu mais une question me taraude et je me demande comment je ferai face en cas de gros temps.

La mise à la cape est le meilleur moyen de faire le gros dos quand cela devient très difficile et que la fuite n'est pas une option en raison de la proximité de la côte.

Mais quelles sont les limites du bateau? L'hypothèse et que la garde robe est bonne : troisième ou quatrième ris et tourmentin.

L'équilibre des forces est le suivant: la grand voile fait avancer le bateau et le fait dériver, le tourmentin l'emmène sous le vent et entrave sa progression, le safran le maintient dans le lit du vent et la quille s'oppose à la dérive.

Normalement la route est plus ou moins à 65° du vent entre 1 et trois nœuds. On continue de gagner au vent et c'est un gage de sécurité.

Mais il existe un autre paramètre: le fardage. L'examen des polaires de vitesse des voiliers révèle qu'au-delà d'une certaine force de vent le gain au vent se réduit, la puissance vélique cédant au fardage.

Appliquée à la cape avec de surcroît un foc à contre je suppose qu'il existe, pour un voilier donné, une vitesse de vent à compter de laquelle il n'y a plus de gain au vent.

Le bateau dérive sans progresser et même, au-delà d'une force de vent donnée, il cule.

Dès lors la barre amarrée sous le vent inverse son effet et le safran au lieu de maintenir dans le lit du vent mène le voilier travers à la lame avec risque de chavirage.

Ne faut-il pas alors mettre la barre à zéro ou même l'amarrer au vent pour rester correctement orienté vers le vent?

Est-ce que quelqu'un peut valider l'idée? L'un d'entre vous a-t-il expérimenté la situation et a-t-il dû inverser la barre pour maintenir la cape? Le constructeur d'un bateau devrait-il indiquer, pour une garde robe donnée, la vitesse limite de vent permettant de tenir la cape dans les conditions usuelles, et ensuite inverser la barre?

In fine la tenue de la cape me semble étroitement dépendante de la raideur à la toile...

L'équipage
12 oct. 2022
12 oct. 2022

la cape c'est: GV débordée, foc à contre , barre sous le vent
et c'est comme ça depuis .... des lustres !


yann_06:C'est exactement cela ! Et pour arriver à ce résultat : prés serré, puis virement de bord sans toucher aux écoutes de Foc, puis choquage en grand de l'écoute de GV, puis barre à fond sous le vent...·le 13 oct. 2022 22:11
12 oct. 2022

"On continue de gagner au vent et c'est un gage de sécurité." La réponse est NON, on dérive à deux noeuds voire plus.


12 oct. 202212 oct. 2022

et, pour compléter, le foc, à contre, fait abattre le voilier et la barre, sous le vent, le fait loffer donc cela s'annule. Le safran finit par décrocher et donc on voit des tourbillons à l'arrière du bateau provenant du safran décroché. Le voile de quille finit aussi par décrocher et, pareil, tourbillons issus de la quille vers le milieu de la coque. Le bateau se met travers au vent et dérive dans le vent.


12 oct. 2022

D'accord avec tous ces commentaires. Mais le bateau n'est pas à 90° du vent. Il est entre 50 et 60°. Donc le fardage le déporte dans le sens de la dérive mais le fait culer aussi, ce qui est plus ou moins contré par la grand voile.

Lorsque je suis à la cape je dérive mais progresse un petit peu. Je ne me suis jamais trouvé par force 9 et ma question est: est-ce que le voilier ne dériverai pas en culant aussi au delà d'une certaine force de vent, d'où la question de l'orientation du safran.

Je suis d'accord que voile de quille et safran dérochent. Mais l’orientation du safran n'est pas neutre et si on cule au lieu de marginalement progresser est-il utile d'inverser?


12 oct. 2022

A la cape de mauvais temps, c'est soit sans GV par très mauvais, soit GV réduite bordée dans l'axe. L'objectif est de faire légèrement giter le bateau pour qu'il présente un franc bord maximum. La GV choquée, c'est quand on attend le moniteur en école de voile.
Et donc bien sûr, petit foc à contre et barre sous le vent.


12 oct. 202212 oct. 2022

J’ai parfois pris la cape sur différents voiliers et j’ai jamais progressé, cela me parait impossible. Le safran n’a aucun effet vu qu’il est en décrochage des filets d’eau comme la quille d’où la dérive sous le vent à plus de deux noeuds. Si on inverse le safran soit cela n’aura aucun effet soit un effet désastreux. Il faut comprendre que le bateau n’avance pas et ne cule pas il dérive


12 oct. 2022

Peut-être que Tournafond a lu le cours des Glénans, version 1982, car voici ce que l'on pouvait y lire à l'époque.
De façon générale, on avance pas sous cape sauf si l'on remet la barre dans l'axe et que l'on borde un peu la grand voile mais ce n'est alors plus réellement de la cape mais une manœuvre que l'on peut faire pour éviter momentanément un obstacle quand on est à la cape...


12 oct. 2022

Je suis sur un catamaran marin de 53 pied et donc ce qui suit ne s'applique peut être pas au mono mais ça vaut vraiment le coup d'essayer.
Dans du très fort vent au près, force 8-9 pour l'instant mon max et j'espère bien ne pas à avoir à battre ce record personnel, essaye gv seule. Tous les ris. Dans ces conditions je remonte très bien au vent beaucoup mieux que sous tourmentin seul.
(Si c'est en fuite alors c'est le contraire, tourmentin seul, surtout pas de gv vent arrière)
Au près dans la baston GV seule Pourquoi :
- qu'une seule voile à gérer
- on maîtrise beaucoup beaucoup mieux la puissance de la gV que d'une voile avant au près. Il est en effet possible de quasiment mettre en drapeau une gv sans qu'elle fasseye dangereusement dans tous les sens. Donc je contrôle très bien la vitesse. Oui ça va peut être choqué certains mais un bon multicoque va très vite, trop vite au près. Pas besoin d'attendre force 8 pour devoir trouver la pédale de frein. Le bateau décolle carrément au sommet de la vague ça fait peur. Donc je régule ma vitesse 4 à 6 noeud, tranquille et ça passe presque tout seul. (Comparé à 10nd ou plus par exemple) mais je peux aller moins vite c'est possible si par exemple c'est une position d'attente et que ce n'est pas ma route.
- contrairement à une voile d'avant avec une gv tu n'as pas le power-depower-power et le grand BAM qui va avec et que tu te demandes combien de fois avant que le mât ne tombe ou que la voile n'explose.
- pour virer GV seule il suffit de pousser la barre ce qui est très apprécié dans du vent fort
- enfin regarde bien c'est ce que font les bateaux de course mono comme multi. Au près dans le vent fort, ils ont souvent GV seule

Avec cette technique tu peux gagner au vent, tranquillement, tu restes manœuvrant et si t'as un poste de barre intérieur alors une fois la GV bordée tout se fait de l'intérieur t'as plus besoin de mettre ton nez dehors ce qui n'est pas négligeable non plus pour la sécurité ou la fatigue accumulée si ça doit durer longtemps.

A essayer
A bon entendeur


14 oct. 2022

les bateaux à quilles étroites et profondes capeyent mal ,contrairement aux bateaux à quilles longues, ils se mettent trop travers au vent ce qui n'est pas très bon, voir dangereux. remettre de la barre ne va pas arranger les choses car au vent elle fait lofer mais pas assez! un peu de GV, qui fait lofer aussi, il faut essayer.
La première action quand on veut quitter la cape pour faire avancer le bateau c'est justement remettre la barre droite...

,


Numawan:Mon bateau a une quille étroite et profonde (2.5m de tirant d'eau, longueur 13.7m) et il capeye très bien. Quand je me mets à la cape, je règle l'angle au vent avec la GV. Ça ne pose aucun problème.·le 14 oct. 2022 12:52
matelot@125162:Comparé à une quille longue la différence est flagrante ·le 14 oct. 2022 18:24
14 oct. 2022

Moitessier explique dans vagabond des mers du sud que le bateau à la cape dérive et en dérivant il crée des remous empêchant les vagues de déferler...jusqu’à un certain point :)
Lire aussi « navigation par gros temps »


La Mouette:La plupart des auteurs mentionnent que les remous que le bateau génère en dérivant applatissent la mer sous le vent. Je pense que c'est d'autant plus vrai pour les bateaux a quille longue.·le 16 oct. 2022 20:21
14 oct. 2022

Pour ma part au moins une ou deux fois par an je met le bateau à la cap. C'est un excellent entraînement pour peaufiner les réglages, avec plus ou moins de vent ou de mer
Ça permet de prendre l'apero tranquillement mdr
Jose


14 oct. 2022

Il manque un terme dans le sujet de départ: le plan anti-dérive, qui fait qu'un bateau capeye bien ou très bien ou vaguement bien...


BWV988:Je ne comprends pas bien ces -1 , car il est vrai que certains bateaux capeyent moins bien que d'autres, et que le plan anti-dérive a un rôle à jouer dans la capacité d'un bateau à plus ou moins bien capeyer, c'est juste une évidence.·le 15 oct. 2022 11:28
viking35:Peut être est-ce parce que tu as prétendu précédemment que "les bateaux à quilles étroites et profondes capeyent mal" . Mâme si c'est sans doute exact en comparaison avec les quilles longues, d'après mon expérience, les quilles étroites ou dérives capeyent correctement avec seulement une vitesse de dérive supérieure.·le 15 oct. 2022 11:38
matelot@125162:c'est Pavlovien cherches pas :-)!·le 15 oct. 2022 14:18
14 oct. 2022

Tous les bateaux tiennent la cape. Il faut un peu tâtonner au début. Par mauvais temps, si on ne veut pas la déchirer rapidement, c'est GV bordée dans l'axe (d'ou l'utilité du 3eme ris).

"MISE A LA CAPE (Cape n.f. du latin caput: tête) généralités
Allure qui permet d'immobiliser le bateau toutes voiles déployées. On peut dire 'prendre la cape', ' se mettre à la cape', 'capeyer' ou 'tenir la cape',
La cape est obtenue grand-voile bordée plat, foc à contre, barre mise dessous toute. Le bateau devient à peu près immobilisé; la dérive est alors presque de travers.
www.voileevasion.qc.ca[...]ape.htm


matelot@125162:oui mais pas avec la même efficacité et cela dépend du plan d'anti-dérive, une quille longue n'a rien à voir avec une quille profonde et étroite.Et quoi que l'on pense il y a pleins de modèles de voilier qui n'arrive pas à pointer le vent et qui sont quasiment travers au vent et ce n'est pas pas une question de réglages mais de structure.J'ai fait un stage sécurité survie et un world sailing et c'est un point abordé et une mise en garde dans le cursus de ces formations.·le 15 oct. 2022 08:56
Calypso2:oui mais justement avec un entrainement on apprends a adapter la voilure en fonction de la structure . Pour ma part ,bateau deriveur , petite voile avant à contre et grande GV bordé et barre à contre et suivant la force du vent et l'etat de la mer ,le reglage est different ..·le 15 oct. 2022 09:31
14 oct. 2022

pour ma part j'ai un problème concernant le génois que j'enroule , lorsqu'il est a contre l'écoute racle sur les câbles de la mature .donc j'ai un bout prévu pour que je passe entre le mat et le gréement frappé au point d'écoute et ramener sur un taquet .
Pour ces astuces il faut pratiquer ,faire et amélioré ,ce n'est pas le jour au vraiment il faudra se mettre à la cap qu'il faudra se poser la question comment je fais ?


15 oct. 2022

"Tous les bateaux stationnaires ne sont pas en mesure de générer une zone de turbulence,
ce que peut faire un quillard à quille longue à la cape. C'est pourquoi les résultats de ces
tests en bassin ne sont pas convaincants. Aucune étude n'a été faite, qui analyse le
comportement des voilier à quille longue. Nous n'avons que des récits de navigation, par
ex. Helmut van Straelen, « Beidrehen im Orkan ? » .
Pour se procurer des informations sur cette question et savoir si tel quillard produit une
zone de turbulence suffisante, voir l'architecte, le chantier, les clubs de voile…
En revanche, les voiliers à quille étroite ne produisent aucune zone de turbulence ou une
zone de turbulence insuffisante à la sécurité du bateau, ce qui signifie que la cape est
pour eux mortelle à partir d'une certaine hauteur de vague "

Dr Hans LAMPALZER
Trad. Patrice GEFFROY


viking35:"la cape est pour eux mortelle à partir d'une certaine hauteur de vague " tout comme pour les voiliers à quille longue. La différence est qu'il s'agit de déplacements lourds moins sensible au chavirage.·le 15 oct. 2022 11:40
matelot@125162:Pas que si on lis bien! j'avoue que je n'ai jamais remarqué le phénomène décrit par moi même ...Résultat des courses pour une quille étroite la cape n'est pas la solution, la fuite semble préférable dans de très mauvaises conditions de mer ·le 15 oct. 2022 14:16
Little Wing:curieux texte qui ne correspond pas du tout à ma seule experience, par conditions musclées toutefois·le 15 oct. 2022 23:14
Little Wing:extrait """""" Je sentais le moral de l’équipage faiblir et le doute m’envahir quelque peu, après tout c’est moi qui les avaient entraîné la dedans. J’apprendrai à l’occasion d’un voyage ultérieur aux Etats-Unis ce qui était arrivé au Westsail 32, voilier à quille longue en polyester très lourd et très apprécié des tours du mondistes anglo – saxons, que nous avions doublé à notre arrivée à Halifax et avec qui nous avions communiqué par VHF. C’est un Westsail 32 qu’on aperçoit dans le film : " The perfect Storm . Parti sur la même route que Little Wing un peu après notre départ il a été roulé par une vague, démâté et finalement abandonné par son équipage.On ne saura jamais ce qu’a fait Hal mais nous nous sommes retrouvés brutalement à contre, bâbord amures. Le bateau reste bien calé. Hal amarre la barre et me propose de voir ce qui se passe, " give it a chance, man ! ". Le bateau semble contentet finalement nous resterons à la cape courante bâbord amures jusqu’au lendemain matin. S’ensuivirent 17 heures qui resteront un bon souvenir, quel confort après la fuite. Quel bonheur de sécher les fonds, nettoyer, ranger, préparer le premier repas chaud depuis longtemps, trouver des canettes de bière encore intactes dans les fonds (la plupart étaient cabossées et percées, penser à les assurer la prochaine fois !), revivre un peu plus normalement, toutes choses étant relatives bien entendu et dormir du sommeil du juste, la VHF sur le 16 quand meme."""foc à contre réduit à pas grand-chose et barre sous le vent, bateau gité et confortable qui gagnait légèrement au vent, eviter travers au vagues bien entendu·le 15 oct. 2022 23:17
Tournafond:C'est mon point. Bateau gagnant légèrement au vent et donc incidence possible de l'angle de barre. S'il n'y avait que décrochage et dérive du safran, sa position n'aurait aucune incidence. Or on amarre bien la barre sous le vent pour pointer le nez au vent. Mais si le bateau cule parce que le vent reçu est trop puissant que fait-on de la barre? Logiquement, l'inverser.·le 15 oct. 2022 23:23
viking35:"Or on amarre bien la barre sous le vent pour pointer le nez au vent." Relire les livres fondamentaux. ·le 16 oct. 2022 00:44
Larent le Hareng:Là, Littlewing parle de "cape courante" et pas de mise à la cape. Dans la cape courante, la voile d'avant est toujours à contre mais la GV est bordée de façon à redevenir propulsive et, donc, le safran n'est plus bloqué sous le vent mais est utilisé normalement. Le bateau navigue. La mise à la cape est utilisée pour arrêter le voilier.·le 16 oct. 2022 09:45
viking35:FAUX :"Dans la cape courante, la voile d'avant est toujours à contre mais la GV est bordée de façon à redevenir propulsive et, donc, le safran n'est plus bloqué sous le vent mais est utilisé normalement. Le bateau navigue."·le 16 oct. 2022 14:33
Little Wing:Merci Laurent, comme je l’ai écrit, le hasard a voulu qu’on soit à la cape courante qui a fait notre bonheur, et on avait plus de Gv depuis une semaine ! Assez de vent pour aller très vite uniquement avec la voile d avant·le 16 oct. 2022 21:08
16 oct. 2022

@tournafond ton raisonnement se tient si le bateau cule (se déplace longitudinalement de l'avant vers l'arrière) hors, quel que soit le vent le bateau va surement déraper sur le côté, voire 3/4 arrière.

Mais mème en dérapant 3/4 arrière, le safran, bien que décroché continuera à faire loffer.

À moins que le bateau arrive à se maintenir bout au vent et cule vraiment, ce qui est très improbable.


16 oct. 202216 oct. 2022

@Tournafond et bien il faut te faire à l'idée que ton bateau capeye mal et qu'il y a une limite ou il faut passer à autre chose, la fuite par exemple, et si sous le vent c'est pas fréquentable équipe toi d'une ancre parachute par exemple, ou fais du près!

Si tu remets ta barre droite et bien tu vas avancer tout simplement avec une voile à contre mais ce n'est plus tenir la cape, tu vas avancer plus lentement ce qui n'est pas forcément une bonne idée. Si tu abat et bien tu vas abattre et empanner et après cela va refuser tu auras juste changé d'amure, ta voile d'avant ne sera plus à contre.


16 oct. 202216 oct. 2022

Je ne suis pas propriétaire et les bateaux que je loue capeyent sans souci une fois les réglages trouvés. Mais je n'ai jamais affronté plus de force 7 avec. Et dans ces conditions je n'ai aucun problème à faire route. Je ne prends donc la cape que pour m'exercer ou le plaisir d'une pause quand il y a trop de fond pour mouiller.

Cela ne m'empêche pas d'être curieux de conditions plus difficiles pour être moins pris au dépourvu.

La cape est agréable en cela qu'elle empêche de prendre la mer de travers ce qui est inconfortable et dangereux. Idéalement il faudrait que le bateau conserve le même angle au vent qu'au près. Et c'est là que l'équilibre voile d'avant, grand voile safran est important.

Merci pour les liens Viking. C'est très intéressant de lire les expériences des autres. Il ne ressort nulle part qu'un bateau dérive sans aucune progression longitudinale. Cela correspond aussi à mon expérience. La question reste: le longitudinal dans quel sens. Et si cela va jusqu'à culer quid du safran pour rester justement le plus possible bout au vent.

Je suis d'accord que l'ancre flottante serait utile dans ce cas. Mais elle n'existe pas toujours et elle n'est pas nécessairement facile à dégréer si l'on décide de changer de stratégie, sauf à considérer que c'est un consommable et sortir le couteau.


viking35:" Il ne ressort nulle part qu'un bateau dérive sans aucune progression longitudinale." C'est possible, je ne relis pas mes articles fréquemment. Dans ce cas, c'est une erreur; sur le Swan 38, la dérive transversale ne dépassait pas 2 noeuds. Sur un Feeling 39, dériveur, elle atteignait 2.5 nds transversale avec seulement 30 noeuds. Sur le Cognac, c'était une cape courante relative, par des vents de sud-est- 50 à 55 nds - 70 nds sous grains . Le voilier étant toujours fortement gité; "le bateau tient une route correcte vers le nord-est en cape courante entre 90 et 120° du vent. C’est presque confortable, j’en suis surpris. A une vitesse de 3 à 4 noeuds, Rondine embarde en gardant une gîte de 30 à 60°"·le 16 oct. 2022 14:48
16 oct. 202216 oct. 2022

pourquoi veux-tu absolument que le bateau recule ? "arrêter" à la cape, il subit la mer et le vent comme un bouchon. Son mouvement principal est de dériver sous le vent. Il peut, bien sûr, reculer, mais c'est fortuit. Dans ton post d'introduction, tu parlais de te situer au vent d'une côte et la mise à la cape n'est certainement pas la solution à adopter pour éviter de se retrouver à la côte puisque la mer du vent , le vent et, peut-être, la houle t'y amènent naturellement. J'ai navigué par 45 nds maxi, au vent de la côte, mer du vent établie et j'étais beaucoup beaucoup mieux au près serré (avec solent arisé et GV 3 ris). Pour ce qui concerne l'ancre flottante, c'est prévue pour tenter de garder l'avant du bateau (ou son cul) face aux vagues (mer du vent et houle) ET à le ralentir. Pour ce qui est de ralentir le bateau, je préfèrerais employer des trainards (amarres que tu files au cul du bateau petit à petit pour gérer la vitesse) car l'ancre flottante est trop radicale. Pour ce qui est de le garder face ou cul aux vagues, cela me laisse fortement dubitatif ... cela veut dire que tu es passif ... de plus, les vagues ne sont jamais rangées, il y a mer du vent et houle voire 2 directions de houle ... c'est un bordel sans nom ... donc une mer croisée ... difficile d'imaginer l'efficacité du système


Tournafond:Je ne veux pas que le bateau recule. Observe les polaires de vitesse des voiliers. Passé 30 nœuds plus le vent monte plus le VMG tend vers zéro. Il faut réduire la voilure à cause de la gîte, donc moins de force propulsive, alors que le fardage ne cesse d'augmenter. Il existe pour tout bateau un moment où il n'y a plus de progression possible et le facteur clef est la raideur à la toile. Ce seuil sur un voilier de croisière se situe sans doute au-delà des 50 nœuds ce qui explique que le phénomène ne soit pas observable pour la majorité d'entre nous, et heureusement.Et si tu ne progresses plus, viens un moment où tu recules...Si tu ne progresses plus au près tu progresses encore moins avec une voile à contre. Le moment où le bateau risque de culer viens encore plus vite.·le 16 oct. 2022 12:36
matelot@125162:Le voilier recule! quelle drôle d'idée! si tu es en surpuissance car c'est de cela qu'il s'agit tu ne vas pas reculer mais te coucher ou lofer ou les deux autrement ton bateau est équilibré et tu avances, au portant pour reculer il faut m'expliquer^^ ·le 16 oct. 2022 13:05
Larent le Hareng:@ Tournafond : à 50 nds établi, c'est l'état de la mer qui pose le plus de problème. Les vagues vont déferler et tu vas risquer chavirer et couler ton bateau. Si tu es au vent de la côte et que tu ne maîtrises plus ton bateau, il vaut mieux viser une plage de sable sous le vent (si elle existe) et tout faire pour s'échouer pour sauver son équipage et, peut-être, pas trop casser son bateau·le 16 oct. 2022 14:35
viking35:Tout dépend du voilier; à 50 nds ETABLI, un voilier de 8 m ne peut plus remonter au vent, un 40 pieds difficilement, un 50 pieds, c'est encore possible. ·le 16 oct. 2022 14:51
Tournafond:Il n'y a pas de surpuissance avec une grand voile taille string et un tourmentin à contre. Il y a une tonne de gîte. Un franc bord encore accru du fait de la gîte et encore plus de fardage et le vent qui pousse sur la coque amplifiant la gîte. Donc le string qui pousse en avant et tout le reste qui te fait reculer.·le 16 oct. 2022 19:36
Larent le Hareng:un tourmentin, à contre, dans les conditions que tu décrits, ce sont les écoutes qui vont frotter sur les haubans et elles vont se cisailler en moins de temps qu'il ne faut pour le dire ·le 17 oct. 2022 16:11
16 oct. 202216 oct. 2022

J'ai pratiqué la cape sur pas mal de bateaux et je ne pense pas que ce soit le tirant d'eau qui augmente les risques à la cape.

Un des avantages de la cape est que la vitesse de dérive fait que le bateau s'enfonce dans la vague créée par la vitesse de dérive. La vitesse de dérive est alors limitée par la vitesse de vague du bateau en travers. Le tirant d'eau n'y change pas grand chose. Plus la vitesse de dérive augmente, plus le bateau s'enfonce avec sa vague.

Il est évident que les bateaux volumineux de faible déplacement ont alors un plus grand fardage et gitent beaucoup plus. Un bateau lourd avec des formes moins volumineuses risquera moins d'être projeté et restera plus stable, surtout s'il a un rapport de lest important.

Mais si le bateau volumineux de faible déplacement a une courbe de stabilité correcte à tous les angle de gite, y compris négatifs, il n'y a pas de risque de chavirage et la cape reste ce qu'il y a de plus sûr. Le bateau très gité s'enfonce alors beaucoup dans l'eau. Il faut pouvoir obturer toutes les ouvertures pouvant alors être immergées. J'ai pu voir à la cape par force 9, sur un bateau très large, qu'avec le bateau couché, l'eau était seulement à quelques centimètres de la descente. J'avais pourtant déjà couché ce bateau au port pour mesurer sa stabilité. J'avais alors été faussement rassuré par la descente 60cm au-dessus de l'eau. Depuis, j'ai des obturateurs pour toutes les entrées d'air qui pourraient être submergées et j'ai prévu de quoi pouvoir attacher les panneaux en cas de besoin.

De même, à la cape comme à la gite, si on souhaite conserver son moteur en marche, il faut être certain que l'évent du réservoir est bien hors d'eau si on ne veut pas rapidement tomber en panne. Le risque d'aspirer de l'eau dans le réservoir est très diminué si le moteur est à l'arrêt.

La cape est surtout géniale pour se reposer quand c'est indispensable. C'est souvent mieux de repartir avec un petit foc de brise dès qu'on est reposé.


matelot@125162:il ne s'agit pas de tirant d'eau mais de géométrie de la quille ! ·le 16 oct. 2022 17:01
J-Marc:La cape fonctionne avec tous les habitables. La vitesse de dérive du bateau est surtout limitée par la vitesse de vague avec le bateau de travers, soit 2,43 x racine carrée de la largeur immergée avec le bateau à la gite. La géométrie de la quille peut avoir un effet mais plus encore la forme de la coque qui n'est alors pas optimale pour un bon écoulement dans cette vague de coque. Même par force 12, il faut vraiment un bateau très large et assez plat pour dériver, travers au vent, à plus de 4n .·le 16 oct. 2022 20:35
2013-07-25 - Vaeroy (Norvège)

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