Les voiliers ferrociment très bien construits durent.

Salut à tous,
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Je lance un fil que je veux non polémique, mais comme étant un retour d'expérience "solide", de 15 ans de navigation avec un voilier ferrociment.
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Il s'agit du Grisbi 36 construit à une trentaine d'exemplaires par le chantier Saint Jean d'Angle, qui construisait également (entre autres) le Gambade 43 dériveur.
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C'est un quillard sur plans de Jean Fleury. 11 mètres x 3,45 x 1,60.
Son poids mesuré est de 11 tonnes. Il était donné pour 9 tonnes à vide à l'époque ( photos jointes)
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Juste pour information, une très ancienne discussion de 2004 :
www.hisse-et-oh.com[...]isby-36
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J'en viens aux faits, après cette longue introduction !
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J'ai rencontré hier matin un tout nouveau collègue de travail, voileux invétéré, qui possède depuis 15 ans un Grisbi 36 de 1980.
Depuis ces 15 ans, il navigue plusieurs mois par an le long des cotes Est Africaines et à Madagascar, où il vient de rejoindre mon équipe de boulot.
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Voici ce qu'il pense de ce bateau, après 30.000 milles parcourus, des coups de vents à 60 noeuds, des échouements sur coraux et un talonnage d'une violence exceptionnelle.
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- Le bateau ne montre aucune tache de rouille, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur.
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- l'époxy qui recouvre le ciment des deux cotés est à l'état neuf (ni farinage, ni faillançage)
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- voilier de 11 tonnes en nav a un mat de 15 mètres (double étages) et est voilé en proportions. Il tient des moyennes de 5 à 6 noeuds sur 24 heures.
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- il est motorisé par un 36 Yanmmar récemment monté, qui se montre parfait en toutes situations (grosse tripale sur arbre classique)
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J'en viens au plus intéressant et étonnant :
- aucun échouement couché sur le corail n'a réussi à traverser la couche externe d'époxy pour atteindre le ciment...
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Le talonnage frontal violent auquel je faisait référence à eu lien dans une passe avec un fort courant (à Mayotte) et à 6 noeuds sur l'eau, soit à 10 noeuds sur le fond.
C'est l'avant de la quille, en bas qui a touché. Le bateau s'est arrêté.
Le bateau a été sorti de l'eau le jour même, malgré l'absence de fuite.
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Et là surprise, pas de trou, pas de fissure, juste un morceau de matière manquant, de la taille d'une grosse boite d'allumettes.
Réparation immédiate au mastique époxy. ça fait 10 ans et ça na pas bougé.
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Voila, je ne fais aucune conclusion.
Comme je l'ai dit en introduction, c'est juste un retour d'expérience.
Je laisse à chacun le soin de se faire une opinion :scie:
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je n'ai pas relu : des fôtes, sans doute...

L'équipage
10 juin 2017
10 juin 2017

bjr;
la mauvaise réputation du féroce iman ,vient surtout des constructions
qui ont été faites avec du grillage de cage à poule et du ciment piqué sur les chantiers ,ceux qui ont été faits par exemple comme le ferossimo des lafourcade d'une manière rigoureuse en employant les matériaux préconisés sont toujours à flot et satisfont leurs propriétaires .
en nouvelle zélande ça se construit toujours .et ils font des voiliers superbes ,le chantier allemand chöne wasser sur le rhin à construit des" trawler "superbes ainsi que des chalands de travail .
alain

10 juin 201710 juin 2017

Je connais certaines des magnifiques constructions néo-zélandaises, car habitant à Madagascar, nous sommes voisins.
Pas mal de gars sont allés acheter des bateaux en NZ et les ont ramené dans l'Indien Ouest.
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Les deux bateaux les plus emblématiques que j'ai vus à Mayotte étaient pour l'un, un petit sloop de ... 9 mètres de carène moderne, et pour l'autre un impressionnant sloop de 20 mètres, avec un mat alu de plus de 25 mètres à trois étages de barre de flèches.
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Malgré leurs bonnes constructions, ces deux bateaux ont terminé leur vie, comme beaucoup d'autres bateaux à Mayotte, lors de cyclone dévastateurs.

10 juin 2017

J'ai vu un Hartley de 18 pieds en ferrociment en Nouvelle Zélande :lavache: Il flottait!

10 juin 2017

ça ressemble à quoi ?

11 juin 2017

Oups c'était un 21 pieds, je cherche les photos depuis hier mais ça date de 4 ans alors c'est pas gagné. Il était assez beau et très spacieux pour la taille, il avait même un moteur inboard... Un vrai tank! C'était une construction amateure, comme beaucoup de bateaux en NZ

10 juin 2017

Il est en quoi le pont des Grisbi, en ferro?

10 juin 2017

Pont en ferro, pareil

10 juin 201710 juin 2017

Très intéressant.
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Je pense que le pourrissement des ponts en contre plaqué n'est pas du à l'association avec le ferro, mais au fait qu'il était recouvert de teck, sans le saint Graal époxy...
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j'en connais deux de construction amateur ayant 40 ans et navigant toujours : l'un a les passavants en ferro, mais le rouf et le cockpit sont en alu.
l'autre à l'intégralité du pont en cp époxy ... et RAS.
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La liaison ferro-alu du premier a été faite au mastique polyuréthane et boulonnage.
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Par contre, je ne sais pas comment a été faite la liaison ferro- cp du deuxième, pour éviter la fissuration et l'infiltration entre les deux matériaux.
Perso, j'aurais boulonné sur une amorce de pont de 5 cm de large (l'équivalent d'une serre bauquière sur un bateau en cp classique), et mis du mastique polyuréthane...
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Petite anecdote pour finir : le premier avec pont en alu était le bateau d'un ami de mes parents. J'étais présent au cimentage ... j'avais quatre ans ! (Aucun souvenir, mais des photos de moi pataugeant dans le ciment)
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Malgré tout le soin apporté par les trente copains travaillant au cimentage, après plusieurs années de finition, le jour de la mise à l'eau du bateau, il faisait de l'eau.
Recherche folle partout (14 mètres à quille longue ça fait beaucoup de recoins) :
pas le presse étoupe, pas la jaumière, pas les passe-coque, pas les sondes...
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Il a fallu des jours pour trouver : il y avait un trou dans la coque. Un défaut dans le ciment, pourtant forcé à travers le grillage et lissé à la truelle.
L'époxy recouvrant les deux cotés de la coque n'avait pas bouché le trou !

10 juin 201710 juin 2017

Merci, c'est pas plus mal si bien fait (pas trop épais) car tous les ferro que j'ai vus avec un pont rapporté en contreplaqué + protection diverses et variées, ont un jour ou l'autre le pont à refaire.
Voir le file sur l'Endurance 44...

Bien sur qu 'un bateau en ferrociment bien construit peut etre tres solide ,perso en temps que maçon j'en ai jamais douté ;-)

10 juin 2017

pas de problème de solidité en effet si le procédé a été bien respecté,pas des bêtes de pres non plus vu carène et poids ,le gros problème est la valeur revente si on a passé longtemps à construire et dépensé beaucoup à équiper,le marché lui n'en veut qu'à pas cher,si on a acheté bon marché tout va bien.

10 juin 201710 juin 2017

Un grisbi qui ne vaut pas cher, c'est une contradiction :mdr:

10 juin 2017

le "soucis" du ciment c'est la carbonatation ,l'enduit de finition doit être soigné

10 juin 2017

Déjà a la seconde guerre mondiale, il y avait des barges et dans le marais du côté de Niort, des chantiers construisaient des bateaux locaux pour transporter des vaches!!!
A Rochefort, il y a eu un chantier pour construire des bateaux de 50 m!!

10 juin 2017

Il y a encore au moins 2 remorqueurs en ferro datant de la guerre qui ont été transformés en résidence, amarrés sur les quais de Seine, visibles du pont de St Cloud.

10 juin 2017

Être scier et FC je prendrai le 2 eme

10 juin 2017

Acier :jelaferme:

10 juin 2017

Jean fais attention à ton correcteur automatique!
Sinon je comprends bien que tu préfères prendre un ferro plutôt que d'être scié!

11 juin 2017

Tu peux rajouter les 2 barges de Et Cloud, dont l'une servait de base aux expéditions de PE Victor!!!

11 juin 2017

Il y en a un a vendre comme neuf dans un chantier dans,le centre de la,France me semble t il. Il était sur lbc .

11 juin 2017

Merci pour cet article qui m'avait échappé. :heu:

Cap Horn, Chili

Phare du monde

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Cap Horn, Chili

2022