Législation environnement Groenland, Islande, Feroés

Bonjour à tou.te.s,

je prépare une navigation de Norvège au Groenland l'été 2021, et je me demandais s'il y avait des règles particulières à respecter en tant que plaisancier, notamment concernant les cuves à eaux noires.
Mon voilier n'est pas équipé (construction des années 80), et il faudrait que je m'en occupe maintenant si je dois en installer une...
Y a-t-il des zones naturelles protégées, parcs nationaux marins, ou autre, où la navigation est réglementée ?

Merci d'avance,

Camille.

L'équipage
21 avr. 2020
22 avr. 2020
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Bonjour,

çà ne va pas beaucoup faire avancer le schmilblic, mais çà fera remonter le fil.

Je suis passé dans ces magnifiques régions, mais il y a longtemps, en 90 Islande, Féroés et en 93 Islande,Groenland.

A cette époque, il n' y avait pas de règle ou d' interdiction, mais çà a sûrement changé.

Aujourd'hui, une chose est sûre aux Féroés, c' est qu' il est interdit de vouloir protéger les baleines pilotes et autres globicéphales ou d' être sympathisant de Sea Shepherd!

Gorlann

22 avr. 2020
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idem, je suis passé aux Feroë plusieurs fois, et en Islande en bateau en 98 puis en CC deux fois.
Seule interdiction en Islande : le vin et/ou les alcools.
En CC, je crois que maintenant c'est camping sauvage interdit.
Pour le Groenland, en kayak avec bivouac, on fait ses besoins dans la nature, et on BRÛLE son PQ !
Je pense qu'en bateau il est sage de prévoir une cuve à eaux noires, les réglementations deviennent de + en + respectueuses de l'environnement, ce dont on ne peut que se féliciter.
Et de toute façon, je ne me vois pas refouler mes chiottes dans une jolie baie bien protégée, et encore moins dans un port.

22 avr. 2020
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Bonjour,
J’ai navigué en Islande et au Groenland pendant l’été 2009. Il n’y avait pas de réglementation sur les cuves à eau noire. Cependant en plus de 10 ans, la réglementation a pu évoluer.
Les sources d’information les plus sures sont les services des ambassades (les services compétents peuvent varier d’une ambassade à l’autre) et/ou les consulats qui y sont attachés
Par exemple :
Pour le Groenland l’Ambassade du Danemark: https: //frankrig.um.dk/fr/consulat/
Et mieux encore, le site du Gouvernement du Groenland : naalakkersuisut.gl[...]/en
Pour l’Islande :
www.government.is[...]rvices/
ou encore s’informer auprès d’un club local :brokey.is[...]nglish/
Ce sont de très belles navigations en perspective.
Bonne préparation
Philippe

22 avr. 2020
3

"La mer c' est dégueulasse, les poissons baisent dedans"

Phrase d' un chanteur bien connu.

Faut quand-même pas exagérer, l' absence de caisse à eau noire pose un problème écologique là où il y a de la surpopulation dans les mouillages, et je ne pense vraiment pas que ce soit le cas au Groenland, en Islande ou aux Féroés, et les baleines, les phoques etc... n' en ont pas!

Après, évidemment dans un port le problème est partout pareil.

Gorlann

22 avr. 2020
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Merci pour vos réponses, notamment Solbad pour les liens !
Effectivement la problématique des eaux noires (ou grises) se pose essentiellement dans les ports et les mouillages fréquentes, mais vu le boom touristique dans le Nord ces dernières années je ne serai pas étonné qu'une réglementation se mette en place pour préserver ces espaces quasi vierges.
Bon,s'il y a des témoignages plus récents je suis preneur, et je vmvais fouiller les sites des administrations !

22 avr. 202016 juin 2020
2

En 2014, il n'y avait aucune obligation aux Féroé ou en Islande. Et en Norvège, il n'y a rien encore actuellement bien qu'il soit bien sûr conseillé d'utiliser la cuve à eaux noires aux abords des côtes.
Dans les petits ports norvégiens, on trouve des toilettes partout donc pas de souci.
Pour ce qui est des Féroé, la chasse aux globicéphales (le grind), c'est assez complexe.
C'était au moment où les pavillons français étaient un peu plus contrôlés que les autres du fait de la présence de Sea Shepherd France.
Nous avons été contrôlé normalement à Torshavn puis un policier est revenu nous demander nos passeports. Il est parti avec et est revenu le lendemain nous les redonner en nous disant qu'ils avaient vérifié que nous ne faisions pas partie de Sea Shepherd.
En discutant avec lui, il nous a dit qu'une majorité de jeunes ne se sentaient plus concernés par cette tradition mais qu'il fallait patienter encore quelques années, le temps que les anciens comprennent qu'il faut arrêter et surtout, les responsables sanitaires locaux ont interdit la consommation de la viande de globicéphale du fait de sa haute toxicité (métaux lourds en pagaille).
Il a ajouté : "laissez nous faire, on arrêtera tout seul".
Trois jours après, nous étions amarré à Klaksvik à côté de Columbus Sea Shepherd, le bateau de Jean Yves Terlain. Le capitaine du port est venu prendre une bière avec nous et n'avait vraiment aucune agressivité envers Jean Yves, il a tout fait pour nous rendre le séjour le plus agréable possible, installant une rallonge pour l'électricité et un long tuyau pour l'eau douce. Il faut dire qu'on était en plus coincé par un gros coup de vent.
En Islande, le douanier / policier nous a simplement demandé si possible d'aller aux toilettes qui étaient à côté du quai côté pêcheurs en ouvrant le petit bâtiment en question.
Tout ceci gratuitement et avec le sourire bien sûr!

22 avr. 2020
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Je plussoie tout ce que vient de dire entre-cotes et rajoute que pour moi, l' accueil avait été fantastique aux féroés.

En Octobre 90, je n' étais pas au courant de cette tradition, et heureusement, n' en est pas été témoin, car sinon, j' aurais fuis l' archipel et ce, quelle qu' en soit la météo.

Peu après mon retour en Bretagne, après avoir eu connaissance des "grind", je m' étais juré de ne plus jamais y retourner, ou alors sur un bateau de Sea Shepherd.

En tout cas, merci entre-cotes pour ton post qui redonne de l' espoir et me redonne envie d' aller me promener par là!

Gorlann

22 avr. 2020
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Petite précision à propos du "grind":

A l' époque de mon passage (1990), le gouvernement Danois subventionnait les danois pour qu' ils aillent s' installer aux Féroés, alors l' argument comme quoi ils auraient besoin de ce massacre pour se nourrir comme le prétendent certains...

Gorlann

22 avr. 2020
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Globalement, tu n'auras aucun problème en ces lieux. Même si le tourisme s'y développe, à part dans les villes capitales, il n'y a pas foule. Et du coup l'impact du voyageur qui fait sa crotte est vraiment le moindre des soucis.

En revanche, en fonction de ce que tu veux voir du Groenland, si tu sors des routes habituelles, il te faudra peut-être une autorisation. A ma connaissance rien n'est interdit, mais certaines zones sont protégées et donc surveillées et sujettes à autorisation.

22 avr. 2020
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Ça marche, je pensais en effet à des zones soumises à autorisations... Je vais contacter directement les autorités locales pour approfondir, mais c'est toujours bon d'avoir des retours d'expérience !

22 avr. 2020
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J'en profite pour glisser ma question
Islande et Feroés mon toujours fait rêvé, et je compte bien y aller un jour.
En partant de Bretagne sud, vous passez par où? Vous tablez sur combien de temps? A quelle saison? AR possible sans hiverner là haut?

22 avr. 202022 avr. 2020
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La vidéo ne marche pas, mais j'ai commencé la lecture du site
Merci

23 avr. 202023 avr. 2020
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je t'envoie le lien en MP, ça marchera peut-être...

22 avr. 2020
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Bretagne - Scilly - Mer Celtique - Mull of Kintyre - Minch - Féroé - Islande

En une saison, oui c'est possible, mais ne traine pas en chemin! Quitte l'Islande pour la mi-aout en sachant que statistiquement tu te prendras alors un coup de vent sur le retour. Compte un bon 5-6 semaines de nav plus le temps que tu veux passer en escales.

22 avr. 2020
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Et le Nord de la mer du Nord et la jonction avec l'Atlantique est aussi dure que dans le récit de ceux qui pêchent ou il y a quand même de belle fenêtres?

22 avr. 2020
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Notre balade en Ecosse/Feroe l'an dernier, 6 mois bien tranquilles : alkivoyage.over-blog.com[...]/

22 avr. 2020
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Ceux qui pêchent... ou et quand? Faut pas exagérer.

Si tu veux y aller par la Mer du Nord, c'est bien aussi. Dans le nord tu peux faire Ecosse - Shetland - Feroé - Islande. C'est bien aussi.

En été, non la mer n'est pas perpétuellement mauvaise, loin de là. Mais un coup de 8 voire parfois 9 est toujours possible. En général c'est une bonne claque qui passe vite, quelques heures. C'est pourquoi il faut un bateau bien préparé, en bon état et un skipper bien dans sa tête. Après, tu éviteras souvent les coups de vent en gérant bien la météo. Mais tu finiras aussi par en prendre un sur les épaules!

22 avr. 2020
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En 90, j' étais parti le 21 Mai de Pont-Aven (Bretagne sud), puis l' Aber-Wrac'h, Killibegs (Ouest Irlande), Kinlochbervie (NO Écosse), Lerwick(Shetland), Maloy (Norvège), un peu de côtière mais après un talonnage sans gravité sur un caillou non marqué sur ma carte semi-routière, navigation à une dizaine de miles au large de la route des cargos jusqu' aux Lofoten, puis Tromso.
Après quelques jours de repos, route sur le cap Nord, puis l' île aux Ours, escale à la base au N de l' île, et arrivée le 14 juillet dans le Hornsound (Spitsberg) quelques jours avant la relève annuelle de la base Polonaise.
Reparti de là quelques jours plus tard avec comme équipier un des scientifiques ayant fini sa mission direction LongyearByen, Ny-Alesund, Baie de la Madeleine, île Mofen (80 et quelques), toujours zéro glace de mer, redescendu par le passage entre Spitsbergen et Nordhauslandet, puis entre Barentsoya et Edjeoya.
Repartis la première semaine d' Août vers Jan-Mayen où nous avons fait escale une "nuit" et arrivé à Raufharhofn (Islande) la dernière semaine d' Août.
Débarquement de l' équipier Polonais qui n' ayant jamais mis les pieds sur un bateau en avait sa dose.
Reparti vers l' ouest avec quelques escales jusqu' à Reykjavik où j' étais le 5 Septembre, puis quelques escales jusqu' à Heamey (archipel des Westmann).
Appareillé de là dernière semaine de Septembre après avoir attendu une fenêtre météo de 4 jours pour gagner les Féroés.
Une grosse quinzaine de jours de ballade dans l' archipel avant de redescendre sur le loch Eribol (N Ecosse), puis retour par l' ouest Ecosse et Ouest Irlande et arrivée à Pont-Aven le 15 Novembre.

Je suis monté très nord, ai vu surtout de loin plein de beaux paysages, mais ai passé mon temps à courir après la météo.

C' était un voyage beaucoup trop long que j' ai fait en une saison, obligeant à prendre plein de risques avec la météo je ne compte plus le nombre de jours de nav par vent supérieur à F8, heureusement avec un petit mais super bateau.

En 93, départ le 22 mai par l' ouest Irlande, les Hébrides, l' Islande mi-juin, Groenland côte ouest jusqu' à Port Victor, puis redescente par le Prince Kristiansound Fjord le 5 septembre et traversée retour directe jusqu' à Pont-Aven où je suis arrivé le 19 septembre.

Sur ce voyage, météo très bien jusqu' au Groenland où j' ai fais beaucoup de moteur (calme plat très fréquent) et deux jours de très gros baston au portant pendant la traversée retour (queue du cyclone Floyd).

Si on veut éviter les ennuis météo, il vaut mieux partir en début de printemps et rentrer en fin d' été, ou le faire sur plusieurs saisons.

A noter que le retour du Groenland s' est effectué avec une grosse réparation de fortune sur le bordé de l' Armagnac, me passant l' envie d' aller "jouer" avec les glaçons sur un bateau en CP.
Je précise que le growler heurté était dans une zone marquée 0 % de glace sur la dernière carte, c' était le seul et unique glaçon à des miles à la ronde et il a "fallu" qu' on se le tape.

Pour moi, aller jouer dans ces zones avec une coque autre que métallique ou spécialement renforcée, c' est jouer à la roulette russe, çà passe très souvent ... mais pas toujours!

Excusez la longueur du post, mais j' espère que çà apportera quelques éléments de réponse.

Gorlann

23 avr. 2020
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+1 gorlann

22 avr. 2020
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Gorlann, en effet, tu n'as pas traîné pour faire tout ça en si peu de temps, le tout sur un Armagnac, chapeau !

23 avr. 2020
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Bonjour entre-côtes,

le voyage au Spitsberg en 90 était avec un Loisir 7.30, revendu après remise à neuf (le bateau avait quand-même bien souffert) en 91 pour acheter l' armagnac.

Gorlann

23 avr. 2020
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Bonjour Gorlann,
Alors encore plus chapeau :-)

23 avr. 2020
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Je n' avais bien-sûr pas acheté ce bateau pour ce programme, mais avait durant mon mois de vacance en 89 fait un tour de l' Irlande avec, bossant comme un taré à paris dans l' espoir d' acheter une coque genre Chatam à finir ou retaper pour çà.

Puis, dans un Voiles et Voilier, je suis tombé sur un magnifique article nommé "Diabolo sur Glace", relatant un Catana 40 monté jusqu' à l' île Mofen par plus de 80 N.

Je me suis alors dit que si un cata en sandwich pouvais faire çà, pourquoi pas un Loisir 7.30 dont je connaissais déjà les qualités marines, et comme je devenais dingue à Paris, j' ai donné ma démission pour faire une grosse préparation du bateau.

Mais ce qui est absolument incroyable, c' est que lorsque je suis arrivé avec Woytek (l' équipier Polonais fraichement embarqué) à Longyearbyen, après avoir mouillé, on débarque en annexe, je grimpe l' échelle du quai en premier avec le bout de l' annexe dans les dents et en arrivant en haut, quelqu' un me dit en Français: passe moi le bout de ton annexe que je l' amarre!

Une fois sur le quai, la personne en question était LE skipper/propriétaire de Diabolo, sans qui je n' aurais même pas envisagé qu' il soit possible de tenter cette aventure avec ce canote!

Lui et sa femme étaient à Longyearbyen avec un Hobbie Cat 21 préparé raid, pour tenter de faire une circum navigation de Spitsbergen!
Malheureusement pour eux, le manque de vent les en a empêché, mais ce fût vraiment une rencontre improbable et inoubliable.

Gorlann

23 avr. 2020
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Bon bin quand j'ai fini les travaux quil' me reste a faire sur Vili Oumo je me réserve du temps et feu alors.

23 avr. 2020
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Jolis périples Gorlann !

Mon idée de parcours est le suivant :
Début avril départ de Bretagne jusqu'à Bergen (Norvège).
De là en mai route sur Feroés, juin - début juillet Islande, fin juillet Groenland jusqu'à mi aout.
Retour en septembre, en fonction de la météo j'aimerais traîner jusqu'en octobre... Pas sur que ça soit jouable !
Le retour doit se faire en Med, donc il faut prévoir long pour faire le tour par Gibraltar.
Le bateau est robuste (ketch 12m en alu, quille longue, 15t) donc on peut se permettre une météo relativement ardue, mais je ne suis pas du genre à aller de mon plein grès au casse-pipe !

23 avr. 2020
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Salut

J'ai fait deux fois le voyage Ecosse Féroés Norvège, mais il y a trop longtemps pour que mes conseils puissent être encore utiles.

La Première fois sur un Maïca en bois moulé en 1983; ouest Irlande, ouest Ecosse Féroés, Norvège er retour mer du nord de mai à septembre
La seconde fois en solo sur un maxi 77 (Pelle Petterson); La Rochelle, manche et mer du nord jusqu'en Norvège, traversée sur les Féroés et retour Ecosse, mer d'Irlande.

Je compte bien y retourner.

Quelques souvenirs marquants des Féroés; les réflecteurs radar sur les flotteurs des casiers, les cartes de courants (très forts par endroits) avec le passage de la Lune au méridien comme base de calcul (ça a du changer...) et le kilo de steack de baleine que nous retrouvions tous les matins dans le cockpit en nous levant, même au mouillage, en cadeau des habitants.

Bon voyage !
Fañch

24 avr. 2020
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Pourquoi ne pas en installer une, de toutes façons. Je l'avais fait sur mon Sauvignon, c'est vraiment pas compliqué à faire.
Si je devais refaire ce bricolage aujourd'hui, j'utiliserai un réservoir souple adhoc.
Sinon, j'y suis allé dans les années 90, mais pas avec mon bateau en CP, chapeau Gorlann.
Moi c'était sur un trismus en alu, un peu plus sécurisant quand même. C'était dans le cadre d'une navigation à équipages successifs, moi j'avais skippé l'étape au départ de l'Irlande.
Mes souvenirs marquants, c'est l'apparition progressive des glaçons à la surface de la mer, puis un passage très musclé du cap Farewell.
Ensuite beaucoup de moteur, l’impossibilité de rejoindre Frederikshavn, notre destination, encore prise par les glaces, puis la remontée vers Gothab (Nuuk).
Les deux derniers jours sont aussi marquants, toujours au moteur, brume à couper au couteau. Le pavillon national pris par la glace était raide comme de la tôle, bref on se pelait un max. Il y avait bien un chauffage à bord, mais utilisable uniquement à l'arrêt
(un webasto ou équivalent aurait été top). L'approche finale s'est faite au radar.
Un conseil: se renseigner sur la descente progressive de la banquise sur la côte ouest (à moins que ce ne soit plus d'actualité avec le changement climatique)

24 avr. 2020
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L'an dernier, les glaces ont vraiment posé problème. Les copains en Islande et au Groenland nous narguaient en tee shirt alors que nous culminions à 8 deg sous la pluie en écosse. Du coup, les glaces fondaient beaucoup et les growlers etaient présents tres sud. Ceux qui continuaient vers le Canada ont eu beaucoup de difficultés, devant faire une veille très active, radar + visu.

Eglise de Talmont  en Charente France

Phare du monde

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