le naufrage du Reder Mor à Groix refait surface

Le naufrage mortel au large de l’île de Groix refait surface devant la justice pénale

Le 06 octobre 2023 à 16h04
La cour d’appel de Rennes a rejugé, ce jeudi 5 octobre 2023, le skipper de Vannes accusé d’être responsable du naufrage de son voilier, qui avait coûté la vie à une mère de famille, le 9 janvier 2020.

Le Reder Mor avait été remorqué jusqu’au Bono, en mai 2020, quatre mois après son naufrage. (Photo archives Bernard Vanoni)
Le 9 janvier 2020, le voilier le Reder Mor avait sombré au large de l’île de Groix (56). Une mère de famille était décédée des suites de ses blessures et trois membres de l’équipage avaient été blessés.

Le tribunal maritime de Brest avait condamné en première instance le skipper de ce bateau, aujourd’hui âgé de 60 ans, à neuf mois de prison ferme et autant, avec sursis, pour homicide et blessures involontaires, ainsi que pour avoir manqué à la réglementation en matière d’allumage de feux. Il lui avait aussi été fait interdiction de naviguer pendant trois ans.

« Une condamnation sociale », résumait son avocat, Jean-Charles Scale, qui avait donc fait appel du jugement.

L’affaire a été réexaminée par la cour d’appel de Rennes, ce jeudi 5 octobre 2023, où les débats ont duré plus de huit heures : le skipper « conteste tout » dans ce dossier, a, d’emblée, averti son avocat parisien qui a plaidé la relaxe totale de son client.

« La voile éclairée à la torche »
L’homme avait en fait acheté ce voilier de quinze mètres de long à Valence (Espagne), quelques semaines auparavant.

Il avait initialement prévu de le convoyer seul jusqu’en Bretagne mais l’un de ses amis - amateur de bateau - lui avait proposé d’organiser une « croisière » : en tout, quatre personnes avaient donc pris le large avec le capitaine, dans un premier temps le 29 novembre 2019.

Le navire avait rapidement subi des pannes de moteur et d’électricité et avait dû, une première fois, être remorqué. Le départ avait donc été reporté au 3 janvier 2020 après que les réparations furent effectuées, « sans faire appel à des professionnels ». Le lendemain du départ, « le pilotage automatique a cessé de fonctionner » et, alors que tous étaient affairés aux réparations, personne n’avait vraiment prêté attention aux alertes du bas niveau de charge des batteries moteur, a retracé la présidente de la 11e chambre de la cour d’appel de Rennes.

L’absence d’électricité - et donc de matériel informatique sur le voilier - n’avait pas davantage convaincu le capitaine de faire une escale pour procéder à de nouvelles réparations, alors même qu’une partie de l’équipage l’avait réclamé. Le skipper le conteste, il estime que cette décision a été prise « à l’unanimité ».

Finalement, c’est donc à la voile - parfois éclairée à la torche pour être vu en mer - que l’équipage a tenté de rallier la Bretagne, en traversant le golfe de Gascogne, et en mettant en place des roulements à « un rythme soutenu » pour le pilotage du navire, le tout sans feux de navigation, de moteur et de cartographie électronique.

Il impute « l’erreur de position » à la victime
« Au départ, c’était fantastique, on se serait cru dans un autre monde, il y avait des vagues éblouissantes, c’était absolument magnifique », s’est souvenu l’un des passagers. Jusqu’à ce qu’à l’approche des côtes bretonnes, en fin de journée, la situation ne vire au drame : le skipper pensait en fait atteindre le phare de Kerdonis, au sud de Belle-Île-en-Mer, mais le bateau se trouvait à la pointe des Chats, à Groix… Cette « erreur de position » est imputée par le prévenu à la mère de famille décédée, chargée de reporter les points sur la carte alors qu’elle n’avait que peu d’expérience en matière de navigation.

Une première vague a donc frappé le bateau, tandis que le skipper était seul à la barre, puis une deuxième, pendant qu’il était « entré dans la cabine » pour « lever le doute » sur la position géographique du bateau.

« Le bateau s’est retourné, un tour puis peut-être deux », les hublots latéraux ont cassé, « tout a roulé », l’eau arrivait à hauteur des mollets. La mère de famille avait finalement été retrouvée « recouverte par le bac de batteries et des panneaux de bois » : celle qui avait embarqué pour passer des vacances avec son employeur et ne connaissait que très peu le capitaine avait perdu connaissance avant l’arrivée des secours. Elle décédera des suites de ses blessures.

Sauvés par le téléphone de la défunte
Et c’est pourtant le téléphone de cette victime, le seul à avoir encore de la batterie, qui permettra de géolocaliser le bateau et ainsi de sauver les quatre autres, a résumé l’avocate générale lors de l’audience.

L’intervention des secours prendra toutefois beaucoup de temps : la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) n’a pas pu envoyer immédiatement sa vedette à cause de la position du navire dans « une zone dangereuse », ainsi que des conditions météo. Un hélicoptère avait été dépêché, mais la navette a finalement pu intervenir en mer pour procéder au remorquage.

En première instance, le skipper n’avait pas formulé d’excuses à l’égard des parties civiles. Et pour ce second procès, « on s’attendait à quelque chose de dur, mais pas à ça », a déploré l’avocat des fils de la victime, Me Matthieu Herla, en présence de ses clients. « La famille n’en peut plus de voir ce comportement, elle était en colère et aujourd’hui elle est en fureur », a déploré l’avocat nazairien.

« Les réflexes à terre, c’est toujours facile »
« Ça donne plus l’impression d’une course que d’un convoyage », a relevé l’avocate générale, pour qui la cour d’appel de Rennes doit prononcer « la confirmation » des peines prononcées en première instance, en plus d’une contravention de « 1 500 euros » qui avait été « oubliée » par les premiers juges.

« Les réflexes à terre, c’est toujours facile », a réagi l’avocat de la défense, qui estime que le choix de continuer à naviguer malgré les différentes pannes était « la bonne décision ».

La cour d’appel de Rennes, qui a mis sa décision en délibéré, rendra son arrêt dans deux mois.

07 oct. 2023
07 oct. 2023

"Il impute « l’erreur de position » à la victime"
Ce personnage n'a aucun respect pour la victime ! Incapable d'assumer et prêt à tout pour se disculper! L'accusé comme l'avocat sont vraiment ignobles!


freychou:Ne pas perdre de vue que le texte rapporté par José n'est autre qu'un compte-rendu d'audience élaboré par un journaliste …·le 07 oct. 16:21
07 oct. 2023

Idc123, je ne suis pas sûr qu'on puisse émettre un avis aussi tranché si rapidement, sauf si tu connais le dossier, les protagonistes et que tu détiens des précisions supplémentaires par rapport au texte ci dessus, qui reste un résumé ?

Deux choses qui me viennent spontanément à l'esprit sur cet accident : d'abord le fait que évidemment et comme le dit l'avocat, les décisions prises dans l'urgence, en mer, loin de tout et de tous, sont facilement critiquables à postériori par celui qui est en sécurité dans son fauteuil à la maison.
Ceux qui vont juger cette affaires, s'ils n'ont jamais navigué, dans le mauvais temps en particulier, peuvent avoir du mal à percevoir cette réalité.

La deuxième chose, c'est la judiciarisation de l'accident et la recherche de la responsabilité du skipper. J'ignore pour ma part quelles sont ses responsabilités : peut-être qu'il aurait dû relâcher et faire réparer, peut-être s'est-il entêté à ramener le voilier avec des avaries et malgré les mauvaises conditions météo ? Auquel cas, il serait en effet appelé à rendre des comptes.

Quoiqu'il en soit, il semble qu'on lui reproche de n'avoir pas fait faire les réparations par un pro, ce qui pose question pour bon nombre d'entre nous qui entretenons nous mêmes nos bateaux.

Enfin, je peux moi aussi amener des néophytes en mer et s'il se produit un accident, que je prends de mauvaises décisions, et on ne se rendra compte qu'après coup qu'elles étaient mauvaises, est-ce que je risque de me retrouver au tribunal ?

Voilà un fil qui risque de faire s'agiter les claviers pendant quelques jours !


calea:Bien sur que vous risquez de vous retrouver au tribunal! C'est évident, c'est votre responsabilité de skipper!!!Quand à la "judiciarisation de l'accident", quoi de plus normal, il y a eu mort d'homme et des blessés. Mettez vous à la place des victimes ou de leurs proches....·le 07 oct. 17:28
tikipat:Airijawe bien d accord avec toi +1·le 07 oct. 18:57
Eric.b:Pour moi aussi, un +1·le 08 oct. 18:18
Pierre3:+1 pour moi aussi.·le 08 oct. 20:44
Calypso2:le tribunal est un tribunal maritime donc on peut penser qu'ils sont compétents en la matiére ·le 08 oct. 20:41
07 oct. 2023

Bonjour,

Je ne me prononcerait pas tant effectivement il est difficile de se faire son idée dans ces cas dramatiques. Donc laissons faire la justice.

Mais, cela dit, c'est vrai que c'est quand même plus que moyen de rejeter la responsabilité de l'erreur de positionnement sur une équipière néophyte (qui plus est vu l'issue pour cette dernière) car le skipper à quand même la responsabilité de la bonne marche du bateau et de la nav, il aurait donc du absolument vérifier ce que faisait l'équipière surtout à l'approche des cotes.

Même si il se défend d'avoir pris les bonnes décisions, pourquoi pas, ça n'était pas forcement une erreur de continuer, il reste le responsable du bord et devrait assumer au moins ça AMHA. (Responsable ne voulant pas forcement dire coupable)


aïrijawe:C'est vrai : l'équipière fait peut-être une erreur, mais il reste responsable de ce qu'il se passe à bord. Il est donc "juridiquement responsable" de l'erreur supposée·le 07 oct. 17:07
07 oct. 2023

Atterrir de nuit sur une côte, même connue, sans aucun moyen de navigation (moderne), à bord d'un bateau pas vraiment déverminé, il n'y aurait pas de perte humaine ni de blessés, j'écrirais qu'il faut être joueur.
Et quand on joue, on peut perdre.
Ce n'est pas la première, ni certainement la dernière, qu'une telle fortune de mer survient 😭


Lulu2:Les moyens de navigation modernes sont loin d’être indispensables. Il y a des phares sur la côte et, autant que je me souviennes, il y aurait eu une confusion de phares. Qui n’a jamais fait une erreur de nav ?·le 07 oct. 17:48
Mathieu Enfant Sauvage:Il y avait 4 personnes à bord, soit au moins 3 smartphones avec gps, en plus du matériel de navigation du bateau... Et pour ldc123, heureusement qu'il a un avocat qui défend son client. Ca ne fait pas de l'avocat un personnage ignoble.·le 07 oct. 18:21
Polmar:Mais si la victime avait la charge de reporter les relevés géographiques, cela s'est fait sur une durée certaine.Personne (en particulier le skipper) n'a remarqué l'écart par rapport à la route prévue ? Car Belle-Ile et Groix ne sont tout de même pas à proximité immédiate.·le 07 oct. 18:47
Mathieu Enfant Sauvage:Déléguer et répartir les tâches est le rôle du chef de bord www.arbitrage-maritime.org[...]ord.pdf . Les surveiller aussi, surtout quand la tâche est attribuée à une novice. Quand on délègue on est responsable. J'ai un avis, mais pas d'éléments concrets, et c'est normal, on ne peut faire que des hypothèses. D'où l'utilité d'un procès.·le 07 oct. 18:46
07 oct. 202307 oct. 2023

Une longue habitude professionnelle de lire entre les lignes m'interroge, sachant qu'ici, une bonne part des infos proviennent probablement de la défense, par exemple : " l’un de ses amis - amateur de bateau - lui avait proposé d’organiser une « croisière » (on peut noter que même le journaliste prend soin de mettre des guillemets): en tout, quatre personnes avaient donc pris le large avec le capitaine, dans un premier temps le 29 novembre 2019", dont une employée en vacances avec son employeur, mais le tout moyennant finances ? C'est le genre d'élément qui inévitablement influence -en Droit et en fait- la décision du Tribunal.
Je note aussi le rapprochement, certainement volontaire "fait interdiction de naviguer pendant trois ans. (=) « Une condamnation sociale », résumait son avocat,", c'était bien un navigateur professionnel , , ce qu'indique d'ailleurs Voile et Moteur "...cinq personnes à son bord – dont un skipper professionnel."

Et puis, je ne connais le secteur du golfe que de la côte ou en dériveur, mais départ le 29 novembre, puis en janvier ,Brrr... ceux d'entre vous qui connaissent le trajet, qu'en pensent-ils ? Pour emmener des débutants, me semble qu'il faut vraiment être sûr de son bateau et de son expérience, non ?


Parasol:On parle d'un officier marine marchande ....pas d'un amateur du dimanche ·le 07 oct. 18:53
ancien:OK, merci de la confirmation, mais entre 15 et 150m, si les principes demeurent les mêmes, leur application peut être différente.·le 07 oct. 18:58
roberto:OfficierS de marine marchande, quand j'étais moniteur/go voile au Club Med j'en ai "formé" quelques uns; j'étais un jeune de 25 ans et eux des professionnels de 40-50; sûrement tous superpros sur un navire mais ils ne connaissaient pratiquement rien d'un bateau à voile.·le 08 oct. 01:02
Rigil:De plus dans la Mar Mar pour cette génération, la retraite est a 55 ans...donc condamnation sociale...·le 08 oct. 10:15
Chtouille:Un pro, de nuit , fin novembre, une position incertaine, un équipage néophyte, un nouveau bateau, sans électricité et par mauvais temps aurait "bouchonné" au large pour attendre la levée du jour avant d'atterrir...·le 15 déc. 09:22
07 oct. 2023

enfin sans jugement sur l'accident , je retiens une fois de plus qu'avant de s'engager sur un grand parcours il faut faire un petit tour en mer pour verifier que tout va bien surtout et avant tout lorsque l'on vient d'acquerir un nouveau bateau .on ne part pas comme ça pleine balle à traverser le Golfe de Gascogne d'autant plus en cette saison .
le skipper pro a sans doute fait un exces de confiance


courtox56:Ce n'est pas un skipper pro mais un capitaine marine marchande·le 07 oct. 19:01
Now:Quand on part pour une traversée, les premiers miles font office de "petit tour" on peut toujours faire demi tour si on à un soucis rapidement, mais on ne peut pas voir tous les problèmes qui vont arriver plus tard, donc le petit tour ne sert quasiment à rien.·le 07 oct. 19:10
iclo420:Je ne suis pas du tout d'accord, on réglera plus facilement un problème détecté quelques jours avant le départ, qu'en devant faire demi tour ou une escale forcée, avec des équipiers avec des dates de retours imposées pour retourner bosser et j'en passe.·le 08 oct. 12:44
Trimaran:Bof, le gars n'a pas eu les mêmes exigences. Et je ne vois pas pourquoi un petit tour avant, va déceler des problèmes, à venir.·le 08 oct. 14:01
07 oct. 2023

Bonsoir
Pour la localisation les smartphones étaient en panne de batterie. La victime était la plus sportive groupe. Elle avait gardé sont smartphone éteint. Aucun smartphone n'avait d'application de cartographie marine installée
Le skipper disposait d'un Iridium go sans abonnement. Il s'allumait juste pour avoir un point de temps en temps
Tous étaient énormément fatigués.
Difficile de juger sans le rapport technique d'un expert

Le phare de Groix pointe des chats est a éclats rouges 5 s
Celui de Kerdoni Belle-ile est aussi à éclats rouges mais 15 s


Larent le Hareng:... et les batteries du bord démontées et qui ont tué la victime ... la liste est longue prouvant l'incompétence du skipper ·le 07 oct. 18:56
Aristideus:Tous les smartphones avec le système Android ont de "série" maps installé qui a défaut de cartes marines est apte à se positionner pour un atterrissage.·le 07 oct. 20:26
roberto:Dans le fil d'origine il était dit qu'il y avait une carte routière papier du golfe de Gascogne sur la table à carte. SI c'est le cas, dans la routière il y a Pen Men et les Chats sur Groix, et les Poulains +Goulphar sur Belle ile; il n'y a pas Kerdonis. Après, bien sûr dans les conditions (inconnues) du moment ces informations n'étaient peut-être pas immédiatement accessibles. ·le 08 oct. 01:34
Calypso2:D'accord mais ayant le Chats sur Groix il devait alors pouvoir l'identifier et en déduire qu'il n'était pas à Belle île comme il le pensait ·le 08 oct. 09:09
Matsyl:Aristdeus, tout les smartphones n'avaient plus de batterie. Il restait seulement celui de la victime, elle l'avait conservé éteint...au cas où ·le 08 oct. 17:05
Sypasi:et il servait à relever le point GPS... celui-là même qui n'a pas été reporté correctement. D'où l'intérêt, aujourd'hui, aux cartes numériques sur smartphone, et aux powerbanks, batteries de secours....·le 08 oct. 17:36
07 oct. 2023

Il y avait eu un long à l'époque de ce naufrage.
Calypso2, je ne sais pas si un petit tour avant un grand tour permets de voir des anomalies à venir.
C'est une triste histoire et ironie de la chose, c'est le téléphone de la victime qui les sauve et c'est elle qui est incriminée. Sans aucun remords du skipper.


courtox56:15 jours avant ils avaient passé Gibraltar et savaient que les batteries étaient HS. Pourquoi n'avoir rien fait au stop de LisbonneBref on y étaient pas.Bateau acheté en Juillet·le 07 oct. 19:41
07 oct. 2023

Ce qui est fâcheux pour le skipper -outre son incompétence à ce poste lors de cette croisière- c'est l'absence de remords et d'excuses.
Imaginez le ressenti des enfants de la victime...
Lors d'un jugement, ce genre de comportement influe sur le verdict. On peut prendre de mauvaises décisions ayant des conséquences parfois dramatiques comme ici. Mais au moins, qu'on le reconnaisse !


Calypso2:et la faute de la transmission de la position du bateau il l'impute à la victime ..il faut le faire tout de m^me ..·le 07 oct. 20:16
07 oct. 2023

n'oublions pas qu'apres la condamnation penal, celle que l'on voit ici il peut y avoir une condamnation civile qui est la reparation du prejudice subit et là c'est de l'argent ..et suite à un deces ça peut chiffré fort ..
il vaut mieux etre assuré dans ces cas ..et là plus d'amis..


Sypasi:C'est de la RC, en effet. Mieux vaut ne pas avoir "triché" sur les délcarations au moment de la signature du contrat : la moindre inexactitude annule toutes les garanties. C'est ainsi : c'est la loi. www.legifrance.gouv.fr[...]157200/ ·le 08 oct. 12:15
08 oct. 202308 oct. 2023

bateau acheté à Malte, à petit prix, carte routière sur la table à carte... Vouloir un 15 m quand on a les moyens d'un 10 ou moins, c'est dangereux. La carte routière, ça me laisse plus que dubitatif, alors qu'on peut avoir quasigratos les cartes SHOM (incomplètes ou plus cher, complètes) et gratuitement celles de Géoportail, tout à fait utilisables et même certainement supérieures à celles qu'avaient les marins voici 1/2 siècle, même si par précaution, il est indiqué non destiné à la navigation maritime (les Michelin non plus).
au fait, il avait quand même un livre des feux à bord, le sait-on, ou seulement noté les caractéristiques de ceux qu'il pensait trouver à l’atterrage ?


courtox56:BonjourPas une carte routière MICHELIN mais une carte marine "Grand Routier" du SHOMLa 7211 du SHOM ·le 08 oct. 10:24
Rigil:Ce n'est pas une carte routière ! C'est le routier du golfe de Gascogne ! Largement suffisant pour la traversée. )moins pour l'atterrissage il est vraiwww.biblionautique.com[...]co.html ·le 08 oct. 10:24
Trimaran:L'ancien, c'est un peu idiot comme réflexion, moi je veux un 10 m pour le prix d'un optimist de compétition, c'est plus pratique pour faire la cuisine...😂·le 08 oct. 10:54
ancien:c'est vrai que maintenant, pour la compétition en optimist, vaut mieux avoir gagné à l'euromillion !·le 08 oct. 12:14
Trimaran:Et question carte routière Michelin et navigation, je me rappelle avec mon père, dans les années 80, il avait un trou dans ses cartes, il avait acheté une carte routière, c'était en Méditerranée espagnole. Moi, des fois j'achète une carte postale, vue aérienne de l'entrée d'un port, et je fais avec. ·le 17 déc. 11:49
08 oct. 2023

Petit rappel, cette personne est "skipper professionnel" et commandant 1ère classe diplômé de l'école nationale supérieure maritime de Nantes.... A ce titre il devrait au moins assumer ses décisions, ses choix et ne pas reprocher à une morte le mauvais report d'un point! Ça s’appelle du respect et de la décence mais point d'école ni de formation pour ça.


Sypasi:Je n'ai pas lu qu'il lui en faisait le reproche. Il explique simplement l'origine du naufrage : une erreur de positionnement. C'est un fait que l'erreur d'atterrage et le naufrage qui s'en est suivi est sans doute du à ce mauvais positionnement d'une croix sur une carte. On peut reprocher au capitaine (skipper professionnel, ça n'existe pas) bien des choses, à commencer par confondre les phares, seule véritable erreur de navigation de sa part (mais ça n'est jamais arrivé à personne, ici ? ? ? ), si on exclue celle d'avoir accepté d'emmener des équipiers novices dans ce qui était un convoyage (le procureur semble ignorer qu'un convoyage n'est pas une croisière de promenade...), et pire encore de leur avoir fait confiance (ça, c'est la leçon à retenir!)... Le reste, que chacun ici peut à son niveau considérer (ou pas) comme une erreur : pas d'électronique, pas d'électricité, pas de moteur, réparation sans passer par des professionnels (!!!).. mais ce n'étaient finalement que les conditions de navigation il y a à peine plus d'un demi-siècle, dont certains comme Ed peuvent certainement témoigner, mais certainement pas ceux qui en sont restés toute leur vie à faire du cabotage.... La condamnation à de la prison peut-être justifiée, c'est possible : il est responsable de la sécurité de son équipage, mais l'interdiction de naviguer ne me le semble pas du tout.
Edit : il n'a pas confondu les phares, il n'a simplement pas reconnu celui qu'il voyait, qui ne correspondait pas au positionnement qu'il avait relevé sur le GPS du portable. Logique : le report sur la carte était faux. Ne jamais faire confiance...·le 08 oct. 12:10
Calypso2:c'est pourtant clair me semble-t-il Cette « erreur de position » est imputée par le prévenu à la mère de famille décédée, chargée de reporter les points sur la carte alors qu’elle n’avait que peu d’expérience en matière de navigation.·le 08 oct. 12:31
Sypasi:ben oui. Cela semble être le cas, en tout cas ce n'est pas contesté : c'est bien elle qui a posé le point sur la carte. Il ne va pas dire le contraire sous prétexte qu'elle est décédée... ·le 08 oct. 12:48
carpe diem:Quand on se trouve dans le secteur rouge d'un phare on n'est pas censé y rester il me semble ? Qu'on le reconnaisse ou pas on quitte la zone !·le 08 oct. 16:02
courtox56:Le phare des Chats n'est pas à secteurs mais un phare à éclats sur les 360° 1 éclat rouge toutes les 5 secondes portée 19 millesLe skipper pensait être à Kerdonis Est de Belle-Île lui aussi feu à éclats rouges mais toutes les 15 secondes.Portée de 15 milles ·le 08 oct. 17:03
Polmar:Si ce n'est pas une "erreur" de continuer coûte que coûte avec un bateau dans lequel tout part en cou...es, c'est au minimum une FAUTE.·le 08 oct. 16:52
08 oct. 2023

J’espère que les parties prenantes du procès ne viennent pas sur H&O. Ils ne seraient peut-être pas ravis de lire ces propos de comptoir.
On peut penser des tas de choses en privé, mais d’ici à les exprimer sur un forum public …


tikipat:Oui +1·le 08 oct. 13:37
08 oct. 2023

Pour idc le titre exact est capitaine de 1 eme classe Skipper effectivement un theme d operette ou de plaisancier
Ce monsieur etait donc le capitaine du navire a ce titre il est responsable de l expeditionn maritime dans toutes ses domensions et consequences
Qqs exemple en cas de pollution par un navire suite a un pompage de cale machine c est le commandant qui sera juge pourtant ce n est pas lui Ui a mis la pompe de cale en service ni meme lui qui a donne l ordre de pompet
Autre exemple plus connu le costa concordia le commandant est seul responsable pourtant il n etait pas a la passerelle quand le navite a touche
Ca peut paraitre injuste mais commandant de navire implique qqs responsabilite pas seulement prendre bain de soleil a la piscine
Si j etais capitaine d armement je ne confirai pas un navire a ce monsieur qui trouverait si un accident arrive mettrait en cause le novice
Un ancien de l hydro Nantes


Calypso2:moi je met un plus ·le 08 oct. 18:16
Rigil:Eh oui mon vieux, être tonton ça se mérite !Plus que 5 mois, en retraite en février : plus de stress !·le 08 oct. 19:52
15 déc. 2023

Vili Oumo:C’est réservé aux abonnés ·le 15 déc. 08:38
15 déc. 2023

le telegramme de ce jour ( 15/12/23)
Prison à domicile pour le skipper responsable du naufrage mortel au large de l’île de Groix

Par CB (PressPepper)

Le 14 décembre 2023 à 18h07

La cour d’appel de Rennes a aggravé, ce jeudi 14 décembre 2023, la condamnation du skipper responsable du naufrage au large de l’île de Groix de son voilier, qui avait coûté la vie à une mère de famille le 9 janvier 2020.

Pour rappel, une mère de famille était décédée des suites de ses « nombreuses fractures » et trois membres de l’équipage - tous des « amis » du capitaine - avaient été blessés dans cette affaire.

Le tribunal maritime de Brest avait condamné en première instance ce skipper chevronné de Vannes, aujourd’hui âgé de 60 ans, à neuf mois de prison ferme et autant avec sursis pour « homicide » et « blessures » involontaires. Il lui était aussi reproché de ne pas avoir respecté la réglementation en matière d’allumage de feux, et il lui avait été interdit de naviguer pendant trois ans.

La cour d’appel de Rennes vient donc de confirmer le principe de sa culpabilité, et a porté la hauteur de sa peine à deux ans de prison dont quinze mois avec sursis, alors que le parquet général réclamait « la confirmation » pure et simple du premier jugement.

Deux ans d’interdiction d’exercer
Il purgera ses neuf mois de prison ferme sous la forme d’une détention domiciliaire sous surveillance électronique (DDSE), c’est-à-dire un bracelet électronique. Les modalités de cette DDSE seront « à préciser » avec le juge d’application des peines, a fait savoir la cour.

Les juges lui ont également retiré « pendant deux ans » ses diplômes en matière de navigation : concrètement, il ne pourra plus exercer son métier jusqu’à décembre 2025.

Les débats devant la 11e chambre de la cour d’appel de Rennes, avaient duré près de huit heures le 5 octobre 2023 : l’avocat de la défense, Me Jean-Charles Scale, avait, pour sa part, plaidé la relaxe totale de son client et fustigé cette « condamnation sociale » prononcée en première instance. Aucune « excuse » n’avait été formulée par le skipper, comme en première instance.

r
« La famille n’en peut plus de voir ce comportement, elle était en colère et aujourd’hui elle est en fureur », avait, de son côté, déploré Me Matthieu Herla, l’avocat des enfants de la victime du naufrage. L’attitude du prévenu était, selon lui, « dénuée de toute humanité ».


entre-cotes:Je ne lui aurais pas fait le plaisir de rester chez lui. Son attitude consistant à charger la victime mérite de le mettre sous les barreaux pour de vrai.·le 15 déc. 09:44
Calypso2:c'est sûr ..·le 15 déc. 09:57
15 déc. 2023

Ah tiens, je "découvre" via ce fil que contrairement à ce qu'a indiqué l'équipage sur d'autres fils, il est tout à fait autorisé de parler d'une affaire judiciaire en cours sur HEO.
;-)

Du coup je ne sais pas quels sont les critères de choix de l'équipage, mais ce n'est pas le critère "affaire en cours"


courtox56:L'affaire est terminée, le jugement est définitif. C'est le moment de clore nos discussions·le 15 déc. 13:26
15 déc. 2023

Bilan, un abonnement à canal+ pour passer le temps...


Trimaran:Ben, pour répondre au -1, il est condamné 9 mois a rester chez lui, et encore sous condition (sortir acheter le journal ? etc..).·le 17 déc. 11:17
15 déc. 2023

..maintenant une fois condamné en pénale si la famille demande des dommage et interet ça risque de coûté chaud ..perso j'ai pris une assurance me couvrant ces risques , car les amis sont les amis tant que ça va bien


kivoila:Tu leur as dit çà à tes futurs ex amis ? 😁·le 15 déc. 20:12
Calypso2:biensur ils savent que je suis assuré les concernants et ça se comprends , une dame qui se retrouve veuve avec des enfants a élever ça peut aider de pouvoir lui versé via l'assurance un pécule ,ça me parait la moindre des choses·le 15 déc. 20:40
Trimaran:Calypso2, si on part sur le préjudice moral de Tapie, 45 millions d'euros, ça peut chiffrer effectivement.·le 17 déc. 11:20
Polmar:On peut s'assurer contre les fautes (plus ou moins volontaires)?·le 17 déc. 12:08
Sypasi:Les dommages et intérêts se plaident au civil. Cela s'appelle "Responsabilité Civile"...·le 17 déc. 12:13
17 déc. 2023

... il est donc reconnu coupable et c'est très bien !!!


17 déc. 2023

Trimaran, les indemnités pour péjudice moral de Tapie c'était 405 millions


Trimaran:Argh!·le 17 déc. 21:28
17 déc. 2023

Et rien pour les secours qui ont risqué leur vie sur cette inter...
Peut-etre une peine qu'il faudrait inventer pour aider à leur financement.


caytan:très bonne remarque, on a trop tendance a les oublier quand tout va bien, et a trop compter sur eux quand.....Pendant combien de temps encore pourront 'ils fonctionner dans notre univers economique.·le 17 déc. 19:07
Parasol:Faisons comme les portugais , fermons les ports quand ca bouge un peu ....ca semble tres radical ( meme si ici ça n'aurait servi a rien ...)·le 17 déc. 19:05
Vili Oumo:Je ne pas un expert en droit, ni en le modèle de financement des secours en mer en France, mais vu de mon hublot il ne me semblerait pas déconnant que quand le sauvetage fait suite à une faute manifeste il y a une amande versée au secours directement. Surtout quand comme ce coup là, le sauvetage est dangereux pour eux aussi.·le 17 déc. 19:10
Vili Oumo:Non non Parasol! Le cas n’est pas le même! Déjà au Portugal les ports sont fermés pour des questions de praticablilité de l’entrée. Et dans le cas du Reder Mor, le mauvais temps a achevé un accident qui avait commencé bien avant! Et ce n’est pas un fait de mer, c’est une succession de fautes.·le 17 déc. 19:30
Lulu2:@ Vili Oumo. Il y a un dogme à la SNSM : le sauvetage des personnes est gratuit et indépendant des éventuelles faute commises. Il serait donc anormal qu’elle reçoive de l’argent en raison de cette action de sauvetage particulière. En revanche, elle peut recevoir un don pour l’ensemble des ses activités, don éventuellement affecté à la station en question.·le 17 déc. 20:00
Vili Oumo:Que le sauvetage des personnes soit gratuit est un très bon principe, je ne le remet pas en cause, surtout que la personne sauvée n’est pas forcement la personne en tord. Ce principe ne devrait pas être remis en cause, c’est pourquoi je ne parle pas de facturation du sauvetage, mais d’une amande au bénéfice de, qui donc est peine, qui au besoin peux être débattue lors d’une procès au tribunal.·le 17 déc. 20:20
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