Kriter V a coulé - la suite.

Sait on maintenant quelle a été la cause du naufrage

Que de mystère! Un romanée avait coulé en 1980 au même endroit à la suite de la rupture du tuyau annelé derrière la vanne du refroidissement moteur (vanne ouverte, évidemment). Il est toujours utile de connaitre avec précision la cause des naufrages. D'où l'intérêt des rapports du BEA mer. Nous supposerons donc que Kriter a coulé pour une raison suspecte.....

Une todolist est un truc qui s’allonge plus vite par un bout qu’il se raccourcit par l’autre.

Les causes possibles d'un naufrage à quai sont multiples.
Le pourquoi du comment ne m'intéresse pas 😡.

Il m'en est différemment de la capacité de Kriter V à retrouver au plus tôt son plein potentiel de navigation.

Je suis surpris de la taille de la bôme et du safran.

Plus léger que le sujet initial, et dans le droit fil de certaines contributions.
Deux navires naviguent ensemble.
"De concert" ou "de conserve" 🤔?

Il y avait bien quelqu'un qui bossait sur le moteur le dimanche précédant cette nuit

Y a-t-il une raison particulière au fait qu'il soit calé très sur l'avant ?

Comme la cagnotte a été évoquée je peux écrire quelque chose dessus.
Je n'ai rien dit avant car sa présentation me laisse perplexe.
Des "goodies" seront offerts aux généreux donateurs avec, entre autres, des sorties en mer.
helloasso.com[...]aires/1

Merci pour votre aide.

Ce fil est passionnant, pathétique, plein de curiosité , souvent malsaine un roman à lui tout seul .
A lire impérativement, au moins en partie, si on a vraiment rien à faireW
Au coin du feu, comme moi hier soir.

Vivement la suite……

Il y a bien un trou au dessus de l'échelle.
La sortie d'échappement y sera placée.
C'est d'origine et je la trouve un peu basse.

En pièce jointe reprises locales de peinture des oeuvres mortes.

« Déposé pour un moteur plus puissant et neuf »

C est limite mensonger …

Contre les suspicions de magouilles à l'assurance:
Si une assurance était en soutien, pourquoi ne pas faire appel aux nombreuses sociétés compétentes sur zone pour réaliser les travaux?

Ce ne serait pas mieux pour souscrire une protection future? 🤔

Ou là :
actu.fr[...]77.html

Il n'y a un cadenas ouvert au début de l'article de Ouest France / Voiles et voiliers; alors je me permets de le diffuser.

Six mois après son mystérieux naufrage, le mythique Kriter V remis à l’eau à Saint-Malo.

Il avait sombré dans des conditions mystérieuses par une nuit de tempête de janvier 2023. Six mois après, le mythe retrouvait son élément, après un long et profond chantier de reconstruction. D’abord soumis au silence pour les besoins de l’enquête, le propriétaire Sylvain Guenard nous éclaire aujourd’hui sur les causes probables du sinistre. Optimiste, il veut rapidement tourner la page et regarder vers l’avenir : la création autour de Kriter V d’une « école de course au large ».

Le 26 juin dernier, après 6 mois de chantier, le mythique voilier de Michel Malinovsky, doté d’une nouvelle casquette, retrouvait enfin son élément.

À Saint-Malo, dans la nuit du 15 au 16 janvier 2023, la tempête Gérard souffle fort. La dépression balaie la France et propulse des rafales à près de 160 km/h sur les côtes de Bretagne Nord. En cette même nuit, sur les images de vidéo surveillance du port, un groupe de trois ou quatre silhouettes remonte le ponton au bout duquel est alors amarré le longiligne Kriter V, avant de disparaître. Sur ces mêmes images, quelques minutes plus tard, on distingue le bateau qui commence à sombrer rapidement. Avant de se poser, tout droit, au fond, ne laissant plus apparaître que son unique mât.

Le lendemain, l’événement fait le tour des médias. Si dans un premier temps, la tempête semblait être le coupable tout désigné du sinistre, peu d’information avaient filtrées sur ce qu’il s’était réellement passé. Consigné au silence pour les besoins de l’enquête, Sylvain Guenard (propriétaire du voilier) est jusqu’ici resté en retrait. S’il ne souhaite pas s’appesantir sur l’incident, il peut nous en dire un peu plus aujourd’hui.

On ne voit plus que le mat du Kriter V, qui a coulé dans la nuit de dimanche 15 au lundi 16 janvier, bassin Duguay-Trouin, dans le port de Saint-Malo.
On ne voit plus que le mat du Kriter V, qui a coulé dans la nuit de dimanche 15 au lundi 16 janvier, bassin Duguay-Trouin, dans le port de Saint-Malo. | BRIGITTE SAVÉRAT / OUEST-FRANCE
Au lendemain de cette nuit de tempête, Sylvain se rend vite compte que quelque chose cloche : « Il y avait des choses un peu bizarres comme le panneau de descente retrouvé en train de flotter un peu plus loin, se souvient le propriétaire. Quand on a remonté la pièce sur le quai, j’ai vu qu’il était cassé en son centre. Comme si on avait passé quelque chose et forcé pour soulever. » Point de départ de leurs interrogations, Sylvain et son équipe ne peuvent cependant pas en savoir plus dans l’immédiat, le bateau étant toujours bloqué au fond de l’eau. Il passera au total 8 jours, immergé par 6 mètres de fonds dans le bassin Duguay-Trouin de Saint-Malo avant d’être enfin renfloué.

Après 8 jours dans l’eau du port de Saint-Malo, Kriter V est enfin renfloué.
Après 8 jours dans l’eau du port de Saint-Malo, Kriter V est enfin renfloué. | DR
Il est clair que le bateau a été occupé.

Une fois sorti de l’eau – après une opération coûteuse et complexe qui aura demandé de déplacer l’épave jusqu’à un quai permettant son levage – Sylvain découvre l’étendue des dégâts à l’intérieur. Électronique, moteur… tout est à refaire. Sous la flottaison, il découvre ce qui pourrait être la cause vraisemblable du naufrage : « Les vannes étaient ouvertes et les sondes ont été retirées. On ne les a jamais retrouvées. » Autre élément troublant : « On a retrouvé des bouteilles de bières. Il est clair que le bateau a été occupé, raconte-t-il aujourd’hui, tout émettant quelques réserves dues à l’enquête en cours. À ce moment-là, il pleuvait et il faisait un temps de chien, je pense qu’ils sont rentrés pour s’abriter. »

Deuxième coup dur, le mythique voilier n’était pas assuré pour ce type d’événement. Rien ne sera donc pris en charge. Mais pour Sylvain, c’est aussi le début d’une formidable aventure humaine : « Ce qui est assez beau, c’est ce qui s’est passé ensuite, retient aujourd’hui le propriétaire. Je savais qu’on aurait un bon billet de 100 000 € à mettre pour refaire le bateau, puisqu’il était hors de question qu’on ne le refasse pas. Donc on a créé une association avec l’aide de bénévoles, qui s’appelle ’Kriter5partage’, puis on a sollicité des partenaires, qui nous ont bien accueillis. » Le motoriste Nanni, propose alors de prendre à sa charge la partie moteur, NKE en fera de même pour l’électronique tout comme Selden pour le gréement, notamment. À ces partenariats techniques s’ajouteront du sponsoring qui permettront de rendre l’opération possible.

Une fois sorti de l’eau, il a fallu tout vider et tout assécher avant de commencer les travaux de réparation.
Une fois sorti de l’eau, il a fallu tout vider et tout assécher avant de commencer les travaux de réparation. | DR
Sur le chemin de la renaissance, Sylvain rencontre également de nombreux relais comme le concours important du Capitaine du Port de Saint-Malo. Dans les premières heures du naufrage, le responsable lui accorde d’abord du temps pour réagir (Selon le code des transports, un propriétaire est tenu d’enlever, de récupérer ou de détruire une épave lorsqu’elle présente « un caractère dangereux pour la navigation, l’accès ou le séjour dans un port ») Mais il le met également en relation avec M. Gallian, le constructeur du bateau.

Un contact précieux et coopératif qui accompagne l’équipe sur l’étude complète du bateau. « On savait que l’on allait récupérer une coque vide. Tout était mort dedans. Il fallait donc s’assurer qu’il n’y aurait pas de souci avec tout ce qui était structurel, » explique aujourd’hui le propriétaire. Partisan du verre à moitié plein, il a même voulu aller plus loin et profiter de ce chantier pour explorer et changer « des petites choses », qui devaient être remplacées tôt ou tard. Ce fut le cas notamment du pied de mât ou de la « carlingue » – une des pièces structurant l’embase de la quille – ou du renforcement de quelques varangues.

Après 6 mois de restauration et de rafraîchissement, Kriter V retrouvait enfin son élément le 26 juin dernier à Saint-Malo. Un grutage sous les yeux de quelques curieux, des personnes qui ont suivi l’histoire et pour qui le voilier mythique était un peu devenu « la balade du dimanche ». Ces habitués et ces nouveaux suiveurs, Sylvain espère les fédérer au sein de l’association « Kriter5partage » qui pour ce passionné a simplement « l’ambition de faire revivre la légende sur des courses, avec les moyens qui sont les nôtres. »

Si l’enquête est toujours en cours, Sylvain préfère néanmoins se concentrer sur le positif et se tourner vers la suite : « Ce naufrage, ce n’est pas l’élément sur lequel il faut s’arrêter. L’important c’est que l’on ne se dise pas ’Kriter, c’est fini’ », expose-t-il avec fermeté. À l’horizon, se profile déjà une nouvelle étape pour le voilier de légende : La Route du Rhum 2026. Une course que le propriétaire, prof d’EPS dans la vie – aujourd’hui en disponibilité pour gérer l’association et l'’école de course au large – ne devrait pas courir lui-même. Il se verrait bien confier la barre à « un skipper de renom, capable de faire marcher suffisamment bien le bateau, pour qu’il fasse une très belle course. »

Avant cette échéance, le bateau reprendra donc sa vocation de « voilier école de course au large », avec à sa barre, un propriétaire heureux et soulagé d’avoir « sauvé le bateau".

Thibaud Vaerman

A qui profite le crime?

L'avancée du jour, bonne pour le moral 😀.

Et oui, en effet, pan sur le bec.
Mais il ne faut pas rêver, on ne verra pas celui cité par Sylvain venir présenter la moindre excuse. Ni les autres d'ailleurs.
Mais ils ont pris une belle claque, ça ne leur fait pas de mal.