Fortunes de mer et pédagogie

Tout le monde sait que l'on apprend plus vite après avoir fait des erreurs...

Seulement comme certaines sont fatales, attendre leur opportunité pour progresser serait un mauvais calcul !

A la suite du fil de Gébé sur un premier coup de vent, je me disais qu'on a tous quelques mauvaises fortunes en mémoires, parfois dramatiques, parfois dont on n'est pas fier mais que l'on pourrait empiler dans une rubrique avec une analyse des erreurs humaines presque toujours corrélées et qui pourraient, lues par d'autres, éveiller des soupçons et changer la façon de préparer un trip...

Un peu comme le bouquin de Marcel Oliver "la mer et ses dangers"

so ?

:scie:

L'équipage
30 nov. 2005
30 nov. 2005

lignes edf
au sujet des lignes edf, comment savoir leur hauteur ?

01 déc. 2005

signalé sur les cartes?
au mieux, comme sur la route =&gt 6.5m? et 4.5 pour le telephone ;-)

30 nov. 2005

De l'utité du guindeau électrique en solitaire.....
Début sept 2004

J'arrive seul dans la calanque de Sormiou,avec mon 12m 12T de retour de Corse.
Bien sûr en ce dimanche après midi il y a pas mal de monde au mouillage et j'ancre dans 16m d'eau en me disant que dans la soirée je me rapprocherai du bord pour mouiller dans moins de fond.
Le soir, 3/4 des bateaux regagnent les ports, et je remouille dans 11m d'eau.
Un peu trop profond et trop près de la falaise me dis-je, mais ras le bol de remonter 60m de chaîne de 12 avec mon guindeau manuel, je ne bouge plus.

çà souffle pas mal et les voiliers tirent sur leur chaîne mais rien de méchant, il y même des pécheurs
qui sont en train d'encercler la calanque avec un immense filet.Tout baigne.

Dans la nuit je me réveille en entendant l'alarme du sondeur qui couine.Je me lève et constate que les rafales sont fortes et que je suis en train de déraper à 2m de la falaise...

Je démarre le moteur et garde le bateau éloigné du
mur vertical en slalomant à coup de barre comme un yoyo derrière ma chaîne tendue.

Il m'était impossible simultanément de garder, à la fois le bateau dans l'axe, et d'aller remonter l'ancre à l'avant avec ce maudit guindeau manuel...

Au bout de dix minutes je décidais de partir en avant, moteur à fond en zigzaguant pour éviter les autres et en tirant mes 60m de chaîne + ancre à travers la calanque vers la sortie..

Je me suis dis plus tu fonces et plus tu as de chance que l'ancre ne raccroche pas. Quand je serai au large, il sera bien temps de remonter tout le fourbi.

Par miracle je n'ai pas accroché quoique ce soit et le filet des pécheurs fut passé sans l'agripper.

Arrivé au large de la calanque, les fonds descendent très vite, j'ai pu enfin quitté la barre pour commencer à remonter les 60m de chaîne.
Ben çà pèse. Le bateau dansait dans les vagues, et à chaque fois qu'il retombait je récupérais cm par cm. Deux heures d'effort.
Bien sû impossible de réintégrer la calanque de nuit.

Et je suis parti le vent au fesse me réfugier dans la baie de la Ciotat.

Moralité: En solitaire le guindeau électrique n'est pas un luxe. Et en plus il faut pouvoir le commander du cockpit....

Didier

30 nov. 2005

Que celui
qui n'a jamais dérapé jette la première pierre....

Didier

30 nov. 2005

Oui
mon ami Gébé, j'avais tiré en arrière. Comme d'hab.
Tu sais très bien qu'un dérapage est la résultante de n paramètres. Là n'est pas le sujet.
Est-ce que celà fait avancer le schmilblik sur le guindeau ?

Didier

30 nov. 2005

Et pourtant
Gébé n'a pas tort ni toi non plus.

Une fois que tu constates que tu as croché en arrière lente,( la chaîne se tend le bateau ne cule plus), tu continue à larguer du mouillage, puis après avoir stoppé le défilement, une bonne marche arrière progressive jusqu'à fond la manette ne peut que fortifier l'accrochage. Et ensuite tu largues le reste si celà n'a pas bougé.

Bon, enfin, des fois on dérape quand même.....

Didier

30 nov. 2005

une fois
sur un petit bateau avec moteur hb, au mouillage dans une crique très abritée, on voit que dehors ça souffle pas mal

on décide de sortir à la voile, gv bien arisée et petit foc, comme il n y a pas de vent le bateau avance très lentement, puis la houle commence à se faire sentir, et toujours pas de vent

la houle nous pousse doucement vers les rochers, on voit la ligne d'eau avec les vaguelettes du vent à deux pas, mais toujours pas de vent, et les rochers à qques mètres, puis deux mètres seulement

je me mets vite les chaussures pret à sauter à l'eau pour pousser le bateau, mais voilà que finalement le vent arrive et fiuuuuuuu nous sommes partis

morale, trop de toile peut etre aussi dangereux que trop peu -.&lt)

30 nov. 2005

Je vous trouve bien modestes...
Vous n'avez pas fait des grosses cagades ?
Moi plein...
Il y a 20 ans 1ère sortie avec mon premier bateau, un Daimio donc 7m avec hors bord.

Saint-Mandrier-Porquerolles départ le vendredi à 18 h météo 4 fraichissant 5-6 d'est.

Par le travers de la grande passe de la rade de Toulon, le bateau est barré par un copain, au moteur, mer plate, je saute dans le carré en me pendant par les bras et...plouf !
De l'eau jusqu'à mi-cuisse...
Je vous le donne Emile, la vanne des WC ouverte, lesquels étaient en cours de réparation.
Vanne fermée, on assèche, et on continue..

Cette fois, on est au près dans le clapot et on se régale.
La nuit tombe, on tape un peu dans les vagues, et dans un de ces chocs...Plus de feux de route !
Je descends à la cale :
une flamme de 50 cm au dessus de la batterie Extincteur : tout neuf, a marche pas !
Un seau d'eau de mer et hop çà repart sans lumières

Arrivée de nuit au port de Porquerolles, moteur en marche arrière saute de sa chaise en tournant, l'hélice au niveau du visage, le bloc sous l'eau tenu d'une main...

En 6 heures de navigation, j'avais appris tout plein de choses et j'ai depuis fait tout plein de bêtises, mais pas 2 fois les mêmes...

;-)

30 nov. 2005

compas faussé
été 2003 Dunkerque Calais météo bonne.
J'avais déjà ma seapathfinder vous comprendrez pourquoi elle a son importance.
Ayant quitté DK deepuis une bonne heure je regarde le baromètre sur ma montre et je vois qu'il chute je le signale à mon beauf qui regarde l'engin avec un certain mépris le considérant comme un gadget.
Une heure après baro tjrs en chute libre on l'a vu arriver LE grain.
Nous mettons en catastrophe les tenues de gros temps gilet harnais etc... et les deux femme sont envoyée à l'interieur.
Au bout de deux bonnes heures ayant pris la fuite vers le large et essayant de contourner le grain mon beauf me demande de faire le point.
Ca cloche .... d'après le cap compas le ptit Garmin II ca colle pas il y un problème.
Je retourne dans la baignoire et lui explique et pour lui confirmer je met la boussole de ma montre en route et ...... presque 45° de différence avec le compas re point nous somme sir les hauts fonds de Gravelinne!!.
Heureusement faible tirant d'eau à l'époque 1,15 m.
Le problème venait du réchaud qui était escamotable et n'avait pas été remis en place sa masse influencait le compas.
Pour info le crossne cessait pas de signaler beau temps belle mer :-D

30 nov. 2005

Fortune de terre !
Allez, je vais faire un geste même si ce que je raconte s'est passé au moteur sur le parking d'hivernage...

J'hiverne comme d'hab mon Volvo 2002 qui, quoiqu'on en dise aux US ne marche pas si mal.

Comme le préconise si bien JP, je vidange l'huile tous les ans AVANT l'hiver... Cela présente même un avantage supplémentaire auquel JP n'avait jamais pensé, vous allez voir :

J'utilise la pompe à huile classique en cuivre dont le tuyau transparent est rapiécé (2 morceaux)... et l'un des morceaux refuse cette fois de sortir du petit orifice qui mène au carter !

On a bien essayé de l'attraper avec un zinzin spécial, rien n'y fait... deux solutions : Laisser le petit tuyau au fond en espérant qu'il ne morde pas la pompe à huile ou... ouvrir le moteur !

Bien sûr, je choisis la 2° solution mais comme pour cela sur le Volvo 2002, il faut tout démonter... on choisit de sortir le moteur et là tout devient simple : on l'envoie chez le volvologue et on s'en tire pour un MAX !

Mais heureusement, comme je l'ai dit c'était avant l'hiver et on a pu naviguer à la belle saison !

Tout ça pour un petit bout de tuyau. Maintenant faites moi une grâce : Si vous estimez qu'il n'y avait pas de risque à laisser ledit tuyau au fond du carter... Gardez le pour vous !

30 nov. 2005

Il fallait le dire...
Une bète collision...
Je vous autorise à rire en imaginant la scène, j'ai mon coté "gaston lagaffe", nom pas que j'ai rencontré une péniche en voiture mais j'ai fait une rencontre curieuse : un arbre, sur pied!

En fait s'était en navigation sur le lac du der, les changement de niveau font qu'il a les plus grandes marées 12m de marnage (quand même), une "marée" dans l'année.
Ce qui fait qu'un chemin que vous pratiquez à pied en automne vous le faites en kayac au printemps. Certains arbres se sont habitués à avoir les pieds dans l'eau façon bayou de louisiane.
Il existe dans la partie ancienne du lac une chouette "baie" pour passer la nuit mais pour y acceder il faut passer entre deux arbres.
Pour sortir, un matin, le moteur a calé au mauvais moment, le temps de m'acharner dessus et je ne me suis pas vu dévier et crac ! dans les branches!
Avec tout ce qu'il fallais de vent, de spectateurs et d'emèlement des haubans pour que ça devienne franchement marrant!

Depuis j'ai arrèté le ty punch, non pas que la boisson mais le bateau du charmant équipage qui m'avait aceuilli le soir d'avant, domage....

;-)

30 nov. 2005

J'étais pas à bord à cause d'un empêchement de dernière minute...
Du coup le skipper demande à deux autres copains de l'aider à convoyer un Sunfast 32 de Bandol à St-Mandrier Pin Rolland.

Vent d'ouest 15 nds mer peu agitée, ciel clair
De jour.

A deux milles au large du cap Sicié, sur une vague un peu plus haute, et alors que le vent a fraîchi légèrement et adonné par l'effet du relief, le bateau part au lof en se penchant à 20 ou 30°.

Un des équipiers avait une manchette platrée et était atteint du mal de mer, au cours de l'auloffée, il traverse le cockpit et passe entre les filières, sans avoir le moindre réflexe de s'accrocher avec sa main valide.
Il n'a pas de gilet.

L'autre équipier, pompier et plongeur expérimenté, veut sauter à l'eau. Le skipper le retient.
Pendant que celui-ci fait la maneuvre, l'autre surveille la silhouette qu'il voit "souriant" entre deux vagues, puis plus du tout...

Appel du cross.Hélico sur zone en quelques minutes.
Recherches interrompues à la nuit.

Trouver la frontière entre la plaisance en maillot de bain et celle où s'appliquent les règles élémentaires mais contraignantes de la sécurité est bien au-delà de ce que pourrait fournir un "permis" de chef de bord.

30 nov. 2005

perdu 3 jours dans les anglos
avec une historie par jour je peux tenir longtemps. pour celle la pemiere nav sur un muscadet, paques 72, qd pompidou est mort. on partd e perros, le skipper tres bon 505iste , breton ne pense pas a embarquer une carte des courants. on fait la disatnce de perros à guernesey, rien, une nuit, deuxieme jour encore rien, deuxieme nuit, matin on voit guernesey ...
on rentre ds le port, c'etait jersey...
On a eu de la chance, beau temps d'est et brume..
mais on connait la topographie du coin, c'est vraiment un miracle.
cela dit c'est la que j'ai attrape le virus.

une autre fois echoue sur un mur de parce à huitre pres de la rochelle avec un arpege, on arrivait pas a arreetr le moteur, on a etouffe le filtre à air mais c'etait mions 2 avant e tuer le moteur. ensuite c'etait etroit, on etait haut. si un equipier allait a l'avant le batau basculait vers l'av et lycee de versailles ...

02 déc. 2005

oui, c'est dommage de ne pas avoir davantage de contributions
peut-être faut-il faire remonter ce fil régulièrement pour délier les langues.
J'ai beau me creuser la cervelle, je ne trouve pas de bonne bourde à raconter mais je dois dire que je n'ai pas encore beaucoup bourlinguer.

30 nov. 2005

il suffit de peu pour tout bascule...
le temoignage que tu apportes est emouvant.
Il nous montre combien on passe près, près d'une tragédie à chaque sortie.

Les regles de sécurité sont là pour garantir des moyens mais c'est vrai : qui en plein jour, en été, par beau temps les maintient à 100 % ?

Et c'est dur de renoncer à sortir ou de rentrer plus tot parce qu'on a des craintes quant aux capacités des personnes qu'on a embarqué ( équipiers ou souvent copains) de faire face aux imprévus inévitables liés à notre activité.

Ce fil nous montre bien qu'on passe tous par de nombreuses erreurs persos et qu'ensuite ( souvenir cuisant, blessure diverses..) on les renouvelle plus.
mais peut-on retenir enseignement des erreurs des autres ?

02 déc. 2005

Bon Gatsby

Tu as vu ,nous ne sommes qu'une poignée à avoir eu
quelquefois des déboires de navigations....

De deux choses l'une, ou nous sommes des exceptions et nous ne devont pas être très fièrs de nous.

Où alors ceux qui n'ont rien à relater sont timides ou trop orgueilleux pour oser parler des soucis qui leur sont arrivés ?

Mais pourtant Gatsby avait évoqué le côté pédagogique d'un problème vécu, et c'est celà qui est intéressant dans ces anecdotes.
L'expérience vécue est toujours enrichissante.Quand celui qui l'a eue en a tiré une leçon.( à partager )

Didier

04 déc. 2005

Pompidou ...
Est mort le 02 Avril 1974 !! etonnant, non? (P.Desproges) ;-)

02 déc. 2005

à la demande générale,j'y vais de la mienne!!!!!!!!
Après une 1ère saison de nav sur un "caprice" de chez Jouet,décision(collègiale) est prise,vû la grandeur du ship et la croissance expotentielle de mon juene équipage de passer à la taille au dessus.
Nous trouvons un Dufour 27,avec sa drôle de tronche,mais il convient à tous,cockpit bien protègé,aménagements judicieux,clairs et de grande qualité,et pour moi,une jolie carène,de belles voiles,etc,etc.
Ayant apris la nav avec le manuel des Glénans,j'ai acquis quelques principes,et au niveau,nav et manoeuvre tout fonctionne au poil.
Un samedi,nous décidons d'aller,dormir à 10miles de notre port d'attache,facile,il y a du zef(un bon 5 par le travers)mais on est à Pm,et de l'autre côté,il y a un seuil à +2,50m.
Nous quittons les Minimes sous GV 1 ris,et No 1,et on trace comme un avion,mais 1/2h plus tard,le vent chute,très rapidement.
Envois du Gégenne,largage du ris,la vitesse se maintient(4nds),tout baigne,si on garde la cadence....
Quand,ça veut pas,ça veut pas,et on se retrouve avec pétole molle!! donc,le bord Volvo,tjrs à 4nds,il fait beau,tout mon petit monde est heureux.
St Denis n'est plus devant nous qu'à 3 miles quand l'alarme du moteur retentit!
On est déjà un poil à la bourre,le port n'étant pas encore ouvert officiellement,je n'ai que peu d'infos,à part une verte à virer à l'entrée!!!!
Déjà,je commence à cumuler les mandats:port inconnu,départ en retard ou tout du moins limite,mauvaise connaissance des lieux,des courants,le vrai plaisancier moyen!
Je me rends compte que le moteur a avalé une saloperie,tout est bouché,de la crépinne,jusqu'à la pompe,d'une sorte de chose gluante,jaunâtre,impossible à attraper,ni aspirer,en bref,c'est la mouise!!!
Le courant porte au NO,et nous sommes Sud de la perche.
A 1/2 mile du port il y a 3 bouées d'attente,et mon idée 1ère est de m'y amarrer,le temps de réparer,car je me trouve limite en hauteur d'eau.
J'informe ma petite famille de mon choix que les crêpes au chocolats devront attendre,je ne sens pas l'entrée telle qu'elle,trop limite.
Tollé général,"on vas pas passer de 17 à 24h à la bouée"!!!!!
Mon épouse,sentant la mutinerie,appelle la capitaineris,et vû notre tirant d'eau,on est encore bon,pour une heure,selon eux(il n'ont pas tord,avec,1,80 de TE il doit y avoir 2,40 d'eau au seuil.
A contre coeur,avec un tout petit temps,(on est à un petit 1,5nds)nous arrivons vers la verte,on loffe un chtouille,rien,on va vers elle,je loffe plus,on borde(pas trop serré tout de même!!),on prend un peu de vitesse,mais le cap est NO au lieu de plein O!!
Je le sens de moins en moins,on va passer du mauvais côté,je geule un coup,je sent que je me suis fais avoir,je mouille la CQR,30m de chaine,30m de cablôt,j'entends et je sent l'ancre qui rebondit sur le fond,elle ne veut pas crocheter,et on avance au pif à 0,7 ou9 nds avec ce jusant de M.....!!!
Je sort la Britany,la jette par l'AR du navire,à bord,la joie s'en est allée,tout le monde comprend!
Et cette saloperie de houle,bien ronde,mais d'un bon mètre me fait flipper...
Pas longtemps...
Dans les secondes qui suivent,le bateau,soulevé par cette houle se pose d'un coup en craquant,et prend 40° de gite immédiatement!!!!!
Nous y sommes j'usqu'au co,dans la M.......
Nous tossons à chaque vague,les planchers se soulèvent,le bateau bascule de 40°à 40° de TRIB à BAB,à chaque vague en tossant(c'est du platin,dûr comme le béton)c'est l'horreur,il est environ,17h,il fait très beau,la mer est d'un joli vert émeraude,pas une crête d'écume à perte de vue,tout pour être heureux,sauf que moi,je suis en train de perdre mon navire!!!
J'ai une grosse boule dans la gorge,on est pas en danger,il y a 1,30 d'eau,l'annexe est vite gonflée,donc les enfants et mon épouse ne risquent plus rien,mais ce que je vois,et surtout ce que j'entends me noue les trippes,c'est notre bateau qui va finir par éclater,et tout ça par pétole,même pas un petit coup de vent,rien,nada,c'est vraiment trop con!!!
Et en face,la plage est pleine,à la digue le monde arrive,à la curée,vous pensez,un bateau qui va se briser devant eux,le Grand Spectacle pour que d'alle!!!!!
Un zodiac de plongeurs s'amarre,il ont vû notre misère,des mecs vraiments bien!
Ils embarquent mon épouse et mon fils,(il a 6ans)et me portent ma CQR au Sud.
Et à chaque train de vague le bateau remonte,puis retombe en hurlant de toutes ses varangues.Je prépare 150m de bout,y compris la drisse de spi et,les gars avec leur Zodiac me portent la 3ème ancre par le travers.Je Winche ensuite à fond sur la drisse de spi,à coucher le bateau sur le flan,on a mis les mousses de couchettes pour protèger la coque...
Ma femme à terre,ainsi que le fiston,le bateau ne tosse plus,alors,avec ma fillotte(14 ans)qui n'a pas faibli d'un poil,on boit un coup(le premier alcool de sa vie!!!).
Je suis vidé.......
P..... de journée!!!
Nous rentrerons au port vers 1h30 du matin,toujours avec pétole(c'est Virginie qui fait passer le génois)et nous accostons.
Ce fût ma pire expérience de mer,jusqu'à ce jour,et malgré tout j'ai sauvé mon bateau,mais je me suis toujours immaginé la même chose,un jour de baston!!!
Depuis,j'ai pris comme tout le monde,quelques gros bastons,et si je le jugeais necessaire je repartais au large,ne sentant pas l'entrée de tel ou tel port ou estuaire.......
Alors,faute de paraitre un peu hard pour beaucoup,depuis,je décide,seul,en mon âme et conscience,et uniquement en fonction des paramètres, sécurité du navire et des personnes à bord,quitte à ce que la promenade,prenne du retard,que mes équipiers trouvent le temps long!!!
Ceci fût ma seule fortune de mer,et elle fût très dûre à digèrer(l'égo du cap'tain en prend un coup!!),mais quelle que part,elle m'a ouvert grand les yeux et m'a certainement évité pas mal de bêtises depuis.....
Pour conclure ce peut-être trop long exposé,je résumerai en disant,pour moi:le danger est plus souvent à la côte,qu'au large,et qu'il ne faut pas hésiter à assumer ses choix,et tant que possible garder la tête claire,sand trop tenir compte des désidératas des uns ou des autres,quand ils n'ont que peu la connaissance des choses de la mer.(rien de tel,pour un équipier, qu'un patron qui flippe,et ça se sent vite!!!!!!)
Cordialement,jacquot.

02 déc. 2005

Merci, Jacquot !
Excellent !
Le ridicule ne tue pas ou j'ai plus de vies qu'un chat !
Allez une pas bien vieille, cet été ...

La Seyne-Ciutadella à Minorque .
Départ sur une queue de mistral, 30 noeuds de mistral, au travers, mollissant progressivement jusqu'à plus rien . Puis panne moteur .

Jusque là tout va bien, que du terrain connu .
Au bout de 3 jours et 3 nuits, aux abords de la pointe nord est de Minorque, on gonfle l'annexe pour faire l'entrée du port avec l'annexe à couple . Entrée au pas .

Dans le chenal, une jeune fille du port vient à notre rencontre en zodiac pour nous signifier que l'on doit faire demi-tour et mouiller dans l'avant-port car le quai est complet et le ferry (qui fait un peu moins que la largeur du chenal arrive dare-dare) .

Informée de notre avarie, elle se propose de nous aider à virer dans cet étroit chenal, et, avant que j'ai pu dirigé la maneuvre, pousse l'avant du Gin-Fizz avec ses 60 cv alors que je pensais lui faire virer l'arrière...

Donc devant une centaine de spectateurs goguenards, elle nous envoie droit dans le ponton à carburants sur lequel nous plions le davier et les feux de route...

Tandis que le pompiste ne veut même pas prendre notre amarre, et que le ferry entre dans le chenal ...

:-D

03 déc. 2005

Le ridicule et le ponton à carburant,
Ca me rappel quelque chose…Sans grande conséquences sauf pour mon orgueil.

Je n’avais jamais naviguer que sur des voiliers entre 9 et 12 mètres en plastique, et là, j’ai eu l’occasion de naviguer sur une Goélette en acier de 25m au départ de La Rochelle, un monstre !
Le déplacement de ce bateau est impressionnant ! Le skippeur nous prévient et nous dit surtout ne mettez ni les mains ni les pieds pour le retenir, les forces qui s’exercent sont colossales. Tous en cœur « oui oui manu, bien sur ». Ca nous paraissait évidant et flagrant. Ca faisait un an que j’avais pas naviguer mais c’est comme le vélo, quoi que ….
Mais attention première manœuvre :
Après l’avitaillement, nous partons du Bassin des chalutiers pour le port des minimes afin de faire le plein. Le skippeur colle le bateau au ponton avec maestria, le voilier a encore un peu d’ère, nous mettons donc les aussières afin de le stopper totalement. Elles n’étaient pas à poste du bon côté, alors hop hop on les changes de côté. Je m’occupe de la pointe avant, nœud de taquet, j’envoie à l’équipier sur le ponton qui amarre le voilier et tout se tend !
Oui tout, et là, vision d’horreur, le chaumard ! J’ai oublié le chaumard, pire, l’aussière amarrée au ponton passe au dessus des filières et redessant sur le taquet. Je disait donc tout se tend, et l’aussière glisse sur la filière jusqu’ à ce quelle rencontre un pauvre chandelier qui n’avait rien demandé. Et il se fait torturer comme un mal propre. Impossible d’intervenir : les forces qui s’exercent sont effectivement colossales.
Résultat : 2 victimes : mon orgueil et un chandelier.
Sans rancune de la part du skippeur, j'avais quand même mauvaise conscience surtout que j'ai eu ce chandelier en ligne de mire jusqu'à Malte.

03 déc. 2005

ah l'horreur ! ! ! !
casser son beau voilier, sans un souffle de vent !

A 10 mètres d'une plage !

bravo pour le sauvetage

03 déc. 2005

Comme Jacquot...
A l'occasion d'un week end prolongé à la Toussaint, j'avais invité quelques vieux copains "de plus de 30 ans" à découvrir la croisière sur un 38 pieds. J'avais embarqué aussi 2 équipiers expérimentés d'environ 25 ans, mon fils et son cousin. Temps catastrophique, pluie, vent ne descendant pas en dessous de 7. Au départ du Moulin Blanc (Brest), on a au moins la chance d'avoir un beau terrain de jeu, avec la rade de Brest et la remontée de l'Aulne. Donc gènois bien réduit et GV sous 2 ris, tout ce petit monde découvre dans la bonne humeur toutes les significations du mot plaisance. En fin d'après-midi, le jour tombe vite en cette saison, nous décidons de passer la nuit au mouillage en bordure de la rivière, un peu en amont du cimetière de bateaux de Landévennec. Je fais préparer la ligne de mouillage et repére en bordure de la rive gauche (rive sud-ouest) un coin un peu abrité du vent, qui reste très soutenu. Juste avant de mouiller, mon fils et son cousin me font remarquer qu'il y a un corps mort qui leur tend les bras à quelques mètres et que ce serait quand même beaucoup moins fatigant que de se manipuler l'ancre et sa chaîne, et que "on voit que c'est pas toi qui...". Et que en plus un corps mort c'est plus sûr et que ça dérape pas comme une ancre, surtout les jours de grand vent. Je suis vraiment pas chaud, mais la situation m'échappe assez vite. Donc, prise de corps mort.
Je passe sous silence nos occupations dans les heures qui ont suivi: dehors il fait nuit, il pleut à torrent, dedans c'est humide et on a de quoi soutenir un siège sans mourir de soif.
Après le dîner, vérification de l'amarrage et de l'environnement,tout est OK: extinction des feux.
Vers 3 heures du matin je me réveille en sursaut, saute dans mes chaussures de pont, et file sur le pont: nous talonnons légèrement mais régulièrement. Et là, grand stress: il y a des arbres à 10m sur babord et je ne reconnais plus notre environnement. Je vais à l'avant: nous sommes toujours amarré au corps mort. Certes, mais en tirant sur l'aussière, je remonte le corps mort qui avait décidé unilatéralement de prendre son indépendance et de nous emmener à la dérive avec lui ! Bon, je décide de ne rien tenter immédiatement et surtout pas le moteur, car je n'ai aucune idée de ce qu'il y a en dessous et autour de nous. Nous sommes en plein jusant, le bateau est maintenant bien échoué, il n'y a plus qu'à se préparer à la gite forcée. Mais où sommes nous ? Au bout d'un quart d'heure, bruit de moteur, phares, une voiture passe à 200 m, puis s'éloigne et, enfin, traverse le ciel au dessus de la rivière ! Non c'est pas le Whisky! La voiture vient de traverser l'Aulne en passant sur le pont de Térénez. Bon nous sommes donc toujours dans la rivière, mais où ? Un point GPS nous positionne à 90 m d'altitude sur la rive gauche. Tiens y marche pas très bien à cette heure-ci ce GPS. Une autre voiture passe sur le pont, relevée au compas: nous sommes à un 1/2 mille en aval du pont, le long de la rive droite.
A la suite de la rupture de l'amarrage du corps mort, nous sommes donc partis à la dérive, le vent nous ayant fait traverser la rivière au moment de l'étale de PM. C'est mieux que s'il avait lâché en plein jusant, car je n'ose imaginer la descente de la rivière, puis la sortie libre dans la rade...
Conclusion: ne pa se laisser influencer par les équipiers et se méfier des corps morts que l'on ne connait pas.
François

03 déc. 2005

se méfier des corps morts..
même chose... à peu près.
On remonte la Vilaine à la voile. Vent d'ouest fort, pluie et froid. Mais navigation agréable, on trace 7 noeuds-surface et 5 noeuds-fond. On décide de mouiller pour la nuit.
Un corps-mort providentiel est là, sur la rive droite. On le prend. Il est gros, très beau. Tout va bien.
On est tout près de la rive et la seule maison qu'on voit semble être un bistrot.
Gonflage d'annexe, on débarque tous dans la bonne humeur.
Avant d'attaquer les choses sérieuses au bistrot, je me retourne une dernière fois pour jeter un oeil au bateau... SURPRISE: il s'en va tout seul ! Il dérive à fond dans le courant vers le large !
On redescend la colline à toute vitesse, annexe à l'eau, et on rattrape le bateau-fantôme après une demi-heure.
A bord, je tire le corps-mort: le bout, pourtant de grosse section et récent, avait été tranché net par la quille, mouvement pervers du bateau évitant ventre contre courant...
moralité: horiizon pas net, reste à la buvette, mais sur ton bateau un oeil tu jettes

03 déc. 2005

bon, en v'la une..
a paluden au fond de l'aber wrach, le bateau est sur corps mort. On a rendez vous avec la grue à 10h pour demater et bricoler le mat.
On habitait a 30km, il fallait aussi mettre l'annexe sur le toit de la voiture, la descendre sur la greve, aller au bateau, demarrer, manoeuvrer, ..

bref, on est au bateau à 1Oh, on demarre en catastrophe, la vanne d'eau de moteur est fermée, ça sent drôle, on fait un tour au ralenti pendant que je l'ouvre, ..

et la marée descend! (suspense intolérable, vous attendez la suite hein?)

à 10h40 on accoste au quai, dont j'avais repéré les fonds la veille a marée basse, et floutch,(non, pas crac!c'est de la bonne vase) on est échoué a 50cm du quai!

le bateau continue a descendre doucement, avec le grutier qui regarde , il s'incline vers le quai, se pose gentiment sur son galhauban..

le galhauban se plie, le bateau repose alors tranquillement sur son bordé, contre des barebattages abondants... ouf!

en regardant en l'air, le mat a une drole d'allure! cintré de presque un metre sous la tension du galhauban et de l'étai arriere (lui aussi plié contre le quai!)

un claquement terrible , il péte soudain au centre et s'écroule sur le quai, frolant mon épouse a 1m prés!

plus de peur que de mal, l'assurance a payé les trois quarts du cout de manchonnage aprés etc ...

moralité: prendre de la marge avec la marée, au moins une heure ou 50cm! et abandonner une manoeuvre au lieu de s'obstiner, si ça se présente pal

03 déc. 2005

pas très fier sur ce coup là!!!!
ce n'est pas une fortune de mer(ça aurait pû le devenir!),mais simplementun truc pour rire ;-)
Un jour de Grand-Pavois,je suis avec des potes qui veulent aller manger au resto au vieux port.
La circulation en ville est impossible,je décide de prendre le bateau que je viens d'acquérir un Edel 4 DL(TE 0,70)il remplace mon Folie douce(TE 1,50).
Arrivé au vieux port,je me calle au dessus des tains,cravatte à poste,gardes,et tout et tout,c'est moi le marin,pas eux!je fais mon calcul de marée(comme un âne,de tête,mauvaise habitude,et surtout en gardant en mémoire le TE du Folie-douce!!!)
La suite,vous l'imaginez,au retour du resto,l'Edel,au pendille,à 50cm des tains,les badaux qui regardent,mes potes pliés en deux("Eh,jacquot!pour un mec qui navigue à l'ancienne!!!!!!)bref la honte!
Ils sont rentrès par le bus de mer,et moi un peu plus tard,on en parle encore..........
jacquot

03 déc. 2005

A mon tour...
Journée sympathique pour Gwin-Gwen et son équipage. Le temps est correct, un peu grisâtre mais le vent souffle à 4 B d'Ouest. Le pied. Nous tout ce qu'on veut, c'est rallier Belle-Ile de la Trinité. On passe la Teignouse contre le courant mais ça passe (ça finit toujours par passer). A bord, l'ambiance est bonne, on déjeune, on rigole. Il ya une copine pas amarrinée du tout, et les trois autres connaissent un peu mieux le bateau. Et pourtant.
On met le cap sur le Palais, avec l'idée de tirer un bord vers les Poulains pour mouiller au Ster-Wenn. Nous sommes bien au large, quelques fous de bassan nous tiennent compagnies. C'est l'après-midi, on discute, on refait le monde, une des équipières laisse ses pieds traîner dans l'eau, lorsque soudain Ben, le barreur bondit en hurlant "attention" et de braquer la barre à fond...
Trop tard.
Gwin-Gwen monte littéralement sur le pavois d'un vieux First (je crois), lui plie le rail de fargue et la filière, les chandeliers sont sur le pont. On vire en catastrophe. Le choc a été très violent. L'ancre, qui est posée le long de la teugue de notre Muscadet a fini dans le balcon avant !
Nous naviguions à la même vitesse. Chacun masquant l'autre derrière son génois. Pas de surveillance, boum ! En pleine mer, la honte...
Et ça gueule : "et la prio, ça va pas non ? faut regarder ! " Abasourdi, je lui rétorque un peu vivement que la prio c'est pour les tribords amures et que NOUS étions tribord... Silence soudain. Mais on s'en fout, il FAUT surveiller, "priorité" ou pas (guillemets volontaires).
On n'a pas le temps de s'apesantir. Il faut évaluer les dégats. Je descends dans la cabine. Et je remercie de tout coeur et en pensées le sieur Aubin. L'étrave du muscadet est une solide pièce de lamellé qui a bien encaissé le coup, la structure n'a rien au prix d'un peu de bois. Je n'en dirais pas autant de nos comparses dont on voit nettement que la résine de la coque a éclaté, heureusement très haut au-dessus de la ligne de flottaison. Il n'y a pas d'urgence immédiate. A bord, la barreuse est catastrophée. Il y a un chien qui tourne en rond, très agité, le pauvre, il a dû se faire la frayeur de sa vie.
Voilà. il arrivait un mètre avant et ç'aurait été eux qui nous auraient pris de côté, explosant probablement les 5mm de bordés en contreplaqué de Gwin-Gwen et le bilan n'aurait pas été le même. Une équipière était assise les pieds le long du bord. On a eu de la chance. Mais aujourd'hui, surveiller sous le vent est une véritable obsession. Et quand on ne peut pas le faire soi-même (gite, manoeuvre...) on réveille l'équipier.

Bon vent à tous.

Mat+Ben du Gwin-Gwen

03 déc. 2005

Un dimanche à Yerseke
Bonjour,

Yerseke un dimanche, il fait beau…
L’apéro, les huîtres, petite sieste, on repart…
A la sortie du port, je suis à la barre. Un copain, énorme, est debout devant moi.
Je ne vois pas grand-chose…mais « je connais le coin »
Pas d’autres bateaux aux alentours.
Face au vent pour hisser la GV…
BANG !
Une balise, une grosse, une dure ! Pas vu !
La balise « s’écarte », sa chaîne prend dans la quille, puis l’hélice, puis le safran…
Bilan : éclat dans le gelcoat à l’étrave, hélice faussée….en tout, +/-500 €
Moralité : je demande à mes équipiers de me dégager la vue pendant les manœuvres…et je fais plus attention !
Pas fier !

Cordialement

03 déc. 2005

ya pire, mais quand même...
après une harassante nav (5 heures) de St trop à Porcros par F2 et 30 cms de houle en plein soleil, on jette l'ancre, on se baigne tranquille, on croit que les dieux sont avec nous et là, on découvre avec horreur.....
que le frigo était pas en marche!!!!
tous nos glaçons fondus sans espoir de récupération.

Je peux vous dire que ça fout un coup.

Heureusement que le patron du bar local n'a pas subi la même avarie et a pu nous réconforter à coup de mojitos et caiphirinas sans quoi on rentrait avec le premier promène-couillon venu!

03 déc. 2005

Dans une situation comme celle-là, Hollywood...
Même avec une grande expérience, il faut beaucoup de cran pour mettre de côté la panique et faire les photos et la déclaration pour l'assurance .

Parfois, dans de tels cas de détresse, les voisins de mouillage ne songent même pas à vous proposer leur secours et on en arrive, de désespoir, à leur souhaiter les flammes de l'enfer pour 53 générations, voire pire, quand la rage impuissante nous brouille la vue, à leur vouloir...le même sort (non, là, j'exagère )

:blabla:

03 déc. 2005

pour le ponton!!
Je dois reconnaitre avoir explosé une fois !!! des gens !ben oui des petits bateaux motorisés !!faisaient moultes bruits paste minuit!! je rongais mon frein!!!mais lorsqu une voix avinée a dit sort le fromage!!! alors là!!! ben,oui je croyais qu ils en étaient au dessert!!!depuis il est 3 pontons plus loin!!!!mdr bien sur!!

03 déc. 2005

Il est vrai que souvent, les glaçons sont plus rare
Que le rosé de Tavel ou le pastis!! poue ma part je fais toujours attention à mon frigo pour aider mon prochain a boire frais en ma compagnie!! :-D :-D :-D

03 déc. 2005

tu fais bien de le souligner GLP
mais pour être honnête, j'avais déjà vécu ce genre de situation pendant mon service militaire en découvrant au bivouac (forêt noire,janvier, -30°C) que mon bleuet n'avait plus de gaz, j'ai du bouffer mes bolinos crus....
mais ça forge un homme.

03 déc. 2005

confiance et WC
Il y a quelques années en sortie d'Ajaccio.
Temps superbe.
Envie pressante.
Confie la barre à ma fille qui a appris
la navigation(?).
Ma femme qui n'a pas appris la navigation
mais est pleine de bon sens reste sur le pont
(on ne sait jamais).
Devant au loin la mer un rocher la cote.
Soudain ma femme me sort des WC, pour avis
urgent. Ma navigatrice de fille nous envoyait
droit à la côte, en toute bonne fois.

Moralité il vaut mieux sur le pont quelqu'un
qui a du bon sens!

04 déc. 2005

35 ANS DEJA ( premier episode)
mon premier voilier un GRONDIN , ma premiere croisiere avec mon copain d'enfance,
depart de L'ESTAQUE cap sur BANDOL. grand beau ,bonne brise,bref ;le temps ideal,et cela dure toute la journée,en fin d'apres midi plus de vent, mais comme on est deja a la hauteur de l'ile de BENDOR, moteur en route et on affale tout.
INFOS MOTEUR: c'est un superbe MOTEUR BERNARD DE BETONNIERE ; j'avais acheter le bateau et le moteur &ltmort&gtapres quelques peripeties et des journées de tatonnement,il avait enfin consenti a demarrer (lanceur a main) ;l'echappement petaradant se faisant a la verticale en traversant le fond du cockpit donc sous le nez du barreur( le bruit et l'odeur).
j'embouque la passe et en arrivant dans l'avant port,le moteur decide de ne plus se faire remarquer par ses petarades et s'arrete avec quelques soubresaut.
a cette epoque le port etait nettement moins plein que maintenant mais plante au milieu du port j'etais pas tres fier et je commençai a gener......
1°j'essai de relancer la machine
2°plus tetu que moi il veut pas repartir
3°un peu de brise qui revient ne vas pas tarder a m'envoyer la ou il ne faut pas.
4°j'ai des sueurs froide dans le dos et pourtant j'ai des coups de soleil.
5°on envoie la grand voile et ça marche ,tant bien que mal ,j'arrive en bout de panne ou on me passe une amarre.
6°des plaisanciers voisins viennent nous feliciter , d'avoir a notre age, la volontée de perpetuer la tradition de la belle manoeuvre a la voile,remerciements............
7°je n'ais jamais oser leur avouer que j'avais oublier d'ouvrir le robinet d'essence quand j'avais lancer le moteur......

04 déc. 2005

Première tempête...

Cours de voile avec la FFV, on a 20 ans, je suis avec un copain, on a un niveau de "fin de première semaine de Glénans" et on embarque à l'Estaque à Marseille (ben oui, çà m'a rappelé) pour un raid de 2 jours Porquerolles aller-retour sur un Sun Rise avec deux moniteurs un peu plus agés que nous.

C'est au mois d'avril et...il neige à Marseille...(bon juste quelques flocons mais quand même !)

Pour être franc et à mon grand désespoir, je n'ai aucun souvenir du premier jour, que je suppose par un vent d'ouest naissant, maniable avec un beau soleil;

je me souviens par contre du superbe coucher de soleil au port des Embiez...

Bon, là les moins rusés l'auront compris, le programme venait de changer :
plus question de rallier les îles d'Hyères, c'est bien un grand Mistral frais qui nous était promis pour le lendemain.

Les nécessités de rapatriement du bateau étaient balayés avec rigueur par les 2 co-skippers et ils évaluaient nos forces pour programmer la suite de l'exercice.
Devant notre envie de nous aguerrir, notre bon comportement de la journée, et celui du sunrise, la décision fut prise de remonter ce mistral en repérant toutes les solutions de repli en cas de nécessité...
Départ avant l'aube.
Près des côtes, à l'abri de la houle, nous remontions très bien, gilets capelés et harnais crochetés.
En début d'après-midi, après un long bord dans la grande baie de La Ciotat, nous nous engageons pour la bagarre, dans un 30 noeuds établi, avec un bord vers le large pour franchir le cap du Bec de l'Aigle...
Vers 18 h nous ne l'avons pas doublé, mais le vent lui est devenu fou, la mer fume au point qu'on ne la voit plus, les creux restent "raisonnables" en deçà de 3 mètres mais le bateau tangue et frappe méchamment, avec le mât qui vibre et toute la vaisselle a été éjectée des équipets...
Les moniteurs nous jettent des regards de plus en plus souvent, l'un d'eux a les deux mains sur la barre, l'autre tient l'écoute de grand voile.

Vers 21 heures, j'ai dû m'endormir brièvement dans le cockpit et je suis réveillé par de l'eau glacée dans le cou, je me lève pour aller vomir sous le vent...
C'est le signal qu'ils attendaient, on abat prudemment, pour aller, au surf, s'abriter dans le port de La Ciotat .

C'était un vrai force 10 (j'en n'ai connu que 2 en mer, les fuyant consciencieusement )
et on voit bien toute la difficulté de skipper :
on était là pour en découdre, pour apprendre le temps frais, et à ce titre, leur job était de nous le montrer, mais si cela avait mal tourné, et dans ce type de temps, çà peut mal tourner à chaque moment, il suffit d'une déferlante, ils n'auraient eu aucune excuse...

épilogue :

2 semaines plus tard, mon copain m'appelle, il a eu un des moniteurs au téléphone, le bateau avait été sorti de l'eau, et présentait trois grandes fissures dans la coque...

;-)

04 déc. 2005

Premiére leçon de mécanique marine!!!
Il y a 7 8 ans nous partons de port camargue! direction est vers l Espagne!!!! belle tramontane ,mer belle!!le temps de faire le plein !!que ces dames ce prépare!!nous sommes en retard!!! un tetit coup de moteur devrait nous aider a ne pas arriver trop tard a séte!!ben oui mais au bout d un quart d heure le buzzer de l alarme moteur gueule!! coupure de celui-ci!! 5 mn aprés remise en marche!! tous vat bien, l eau sort de l échappement le débit est il assez important?le buzzer regueule!!! coupure du moteur!! démontage de la turbine de la pompe a eau!! tout semble normal remontage!! remise en route du moteur!!10 mn de marche: alarme!!! bon que faire!! je m attaque à la tuyauterie tout est normal plus long !! 1 demi heure!! remiseen marche!! tous vat bien pendant 20 mn!! alarme!! la je craque !! redémontage de toute la tuyauterie plastique !! je souffle dans toutes les piéces!! tiens une qui ne passe pas dans un sens !!aller hop je remonte en bidouillant le circuit sans cette piéce de m...e!!1 heure plus tard remise en route!! oui le moteur tourne!! 25 mn le buzzer geule et nous arrivons à l entrée du port de Séte la nuit va tomber!!! bon entrée à la voile !!les gens nous regarde tirer des bords ils pensent surement a des puristes de la voile!!!ouf un mec sympa prend notre amarre!! bon resto le soir!! le lendemain nous nous préparons a poursuivre la route !! zut méme pas de réponse au coup de clé !! moteur bloqué!!! en fait la piéce qui semblait bouchée c était l anti syphon ,et dans la nuit le moteur c est rempli d eau par l échappement!! pour le reste un bout de 5 m autour de l hélice!!uns semaine au quai d acceuil de cette ville!!!!

04 déc. 2005

Evian ou Vittel?
L'histoire de Gatsby et les vannes me rapelle celle d'un ami qui sort maintenant à moteur...
Il naviguait à l'époque sur son joli ketch en bois. Un dériveur noir, qui s'appelait "Magic". Sans vent, ils avancaient gentiment à moteur pendant quelques temps, quand le skipper jette un coup d'oeil dans la cabine et voit les reflets à cause de l'eau qui arrive presque aux coussins dans le salon. Pas de panique: il est près de la côte. Sa femme commence à pomper, il tire sur la barre et dirige son joyau sur le premier banc de sable. (Mieux vaut s'échouer que de s'éffrondrer.) Ouf ! Appels à l radio pour de l'aide, recherches pour une planche sauté, verification des vannes et la presse-étoupe, et discussions avec ceux qui arrivent, mais au moins l'eau ne monte pas dans les cales. En effet, le nivau diminue à chaque coup de la manivelle, mais on devient très fatigué. Il fait chaud aussi. Peut-être un peu d'eau pour se rafraichir? On verse un peu du robinet, et, nez dans le verre, et s'aperçoit qu'elle scent...comme la cale. Il y avait une fuite dans un des tuyaux d'eau douce qui frottait avec les vibrations du moteur, et toutes ses caisses à eau se sont vidées.

Leçon: quand tu vois l'eau, il vaut bien le goûter avant de vous exciter.

04 déc. 2005

sur la peau de bouc
Aujourd'hui j'invite quelques amis pour une journée,plongée,baignade,pêche,sur koh Rin.
Au moment d'embarquer je demande à ma femme "qu'est-ce-que tu as oublié aujourd'hui ?"
Réponse furibonde.
Après deux heures de baignade pour préparons l'encas,et là je sors fièrement de la glacière une bouteille de Beaujolais nouveau (de chez Fauchon en prime) qu'un client m'a apporté la semaine dernière.
Regard ému des copains.
Il vous savoir que les expats en ASE souffrent cruellement d'un manque de bon gwin ru,et de fromages au lait cru,vous voilà prévenus,et vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous venez par ici.
Première désillusion,ma femme a oublié les verres!!
Qu'à cela ne tienne,nous la boirons au goulot.
Sauf que tout compte fait elle a aussi oublié le tire-bouchon.
Heureusement que le temps en est révolu sinon elle terminait sur la peau de bouc.
En conclusion il me reste deux solutions,soit je vérifie l'inventaire avant chaque sortie,soit je change de femme !!!
( Lorsque je suis venu m'installer en Thailande,mes copains m'avaient envoyé un mail en se fouttant de ma gueule:"tu es le seul con qui part vivre à Frankfurt et emmène sa saucisse !!).

04 déc. 2005

en Thailande tu peux toujours demander
a un pirate de passage de sabrer ta boutanche, non?
:mdr:

05 déc. 2005

cool, je plaisantais
et je suis au courant de l'armement du pirate moderne.
Les traditions se perdent, dommage, j'aimais bien les abordages au sabre.

05 déc. 2005

Pirates ? qué pirates ???
Pas entendu parler d'un seul acte de piraterie dans le Golfe de Thailande depuis des lustres.
Le temps ou les pêcheurs Thaïs détroussaient les boats people Vietnamiens est révolu depuis longtemps,et heureusement.
A cette époque d'ailleurs il semble que les Cambodgiens,ennemis héréditaires des Viets aient été beaucoup actifs....et violents.
La piraterie est aujourd'hui cantonnée dans le détroit de Malacca,et est l'oeuvre des Indonésiens et Malais.Sauf que ceux-là ça fait bien longtemps qu'ils n'ont plus le sabre qui aurait pu achever notre bouteille.L'aussaut se donne maintenant à la Kalachnikov et à la grenade.

04 déc. 2005

Logique et logique
je retrouve un navigateur pas vu
depuis très longtemps.
J'apprends qu'il avait mis son bateau en vente
aux Antilles, en permettant à des locaux de confiance de trouver un acheteur. Au bout de
quelques mois, il revient aux nouvelles mais
aucun prétendant. Par contre le bateau était
à moitié rempli d'eau.
La vanne moteur était restée ouverte.
Je lui demande naïvement pourquoi il la laissait
ouverte. Sa réponse m'a vraiment étonné:
Pour ne pas qu'un essayeur potentiel ne grille
le moteur en oubliant d'ouvrir la vanne!

04 déc. 2005

Dis donc Gatsby
Tu l'as volée où la photo jointe avec ton message???????

Non mais des fois, faut pas abuser!!!!!!!!

Après l'susurpation d'identité, ya l'usurpation des photos de profil? Elle est bien bonne celle là!

Farolito

04 déc. 2005

Ah, c'est toi ?
Je me disais bien que je l'avais déjà vue ici !
Mais en parlant d'usurpation, je suppose que je l'ai trouvée au même endroit que toi, en découpant le petit logo de copyright, non ?

;-)

04 déc. 2005

Pas du tout!
J'ai rien découpé moi!

Et j'aime pas ta démarche.

Fais ce que tu veux, mais sache que ça me gonfle. Je trouve pas ça très fair-play.

Et c'est pas cordial ce coups-ci

Farolito

04 déc. 2005

L est terrible !!
Ce Farolito peu- il écire sans déjanté a chaque fois!!

04 déc. 2005

Certes, le ridicule ne tue pas...
mais il rend modeste. 1 mois de ronds dans l'eau après l'achat, nous avions mis notre Begann au corps mort devant le port d'Arcachon. Hors saison, l'habitude était de passer en annexe, puis de ramener le bateau au ponton d'accueil pour charger ma femme, nos deux mousses et le matos pour le week-end.

Une petite pointe à l'avant et une de taille normale sur l'arrière. Mais comme d'autres bateaux étaient susceptibles de s'amarrer et qu'il y avait du vent et une "petite houle" qui nous poussait, j'avais subrepticement rajouté une garde, histoire d'assurer, mais sans rien dire à personne.

Et hop, diner au ponton, promenade du chien.
Après un bon dîner de début de week-end, départ à la nuit tombante pour une nav d'1/4 de mille. Ma femme à la pointe avant, moi à la pointe arrière et à la barre, moteur tournant, les mousses et le chien dans le carré à faire les fous.

Départ... d'environ 15 mètres, soit environ la longueur de la garde prise sur le taquet avant. Et mon Bégann en travers du chenal du port... moi hésitant avec 2 doigts d'incompréhension. Pourrissement de mes oreilles par Madame, folle de rage mais par bonheur non hurlante. Heureusement à 9 h00 du soir hors saison y a pas foule. Mais quand-même, sur le quai au-dessus toute une famille pliée de rire et pire, sur la jetée d'en face, une fois partis, un visage connu me hèle, me salue et me lance "belle manoeuvre".

N'ai pas tout de suite su qui c'était, mais le lundi, dans le train qui m'amène au boulot, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un collègue de boulot qui possède un cata et navigue aussi. Depuis mon budget apéro a doublé et je mets un cierge à Ste Rita toutes les semaines pour qu'il continue à se taire...

05 déc. 2005

un peu la même ...
à Bourgenay coincé sur le ponton avec un voilier à couple avec à bord des enfants entre un gros voilier et un cata. Je demande s'ils partent de bonne heure. non! bon je les préviens que je sors à 6 h mais qu'on fera le moins de bruit possible. Effectivement 6h départ je suis à la barre on fait passer les amarres du bateau à couple je pousse barre à fond je me dégage un peu ça passe juste avec le cata et là grand coup qui me ramène sur le cata. Je pense c'est l'autre voilier qui me tasse un peu je recommence moteur plus fort pareil sauf que je commence a avoir des spectateurs qui sortent la tête de partout. Je m'apprête à me remettre en place pour juger de la situation et là je vois une garde à poste. Je demande "Gentiment" pourquoi elle est encore là ? réponse " je ne savais pas qu'elle était à nous " euh!! vous avez dit départ discret

04 déc. 2005

sauvetage Bailli de Suffren St TROPEZ
J'ai démarré la voile avec un muscadet au nom de
GOURIOU au port des EMBIEZ
Pour la météo j'avais un récepteur radio FM/AM
en 1981 en 5 catégories
Notre première croisière avec ma femme sur Porquerolles Cavalaire
St Tropez un avis de grand frais étais annoncé
depuis plusieurs jours rien ne vient
On jette l'ancre dans la baie des Canoubie près de St Tropez Le vent d’ouest et nord vient de
terre je pensais être a l'abris
Le soir un lac pas une ride sur l'eau
A 3H du matin je suis réveillé le genois
c'est hissé tout seul et le vent hurle
les vagues arrivent des 500m de la cote
en espace régulier en fument d’embrun
la CQR et 15 mètres de chaîne dans 3 mètres d'eau
mais le bateau recule vers un centre nautique
dont plusieurs bateaux sont sur le sable
vers 10h du matin le Bailli de Suffren
bateau de sauvetage vient nous sortir
de ce mauvais pas et nous remorque au port de St
Tropez

Depuis je ne sort pas sans prendre la météo avant de partir et une VHF
pour suivre les 3 bulletins journalier côtiers en croisière.

En cas d’avis de grand frais direction de port le plus près
D’avoir un bateau capable d’étaler les brises côtières les plus fortes
Et non prévus part la météo

A+

yves

05 déc. 2005

Bon un petit ........si personne le répéte.......
C'était en juin, grand beau, il avait fait chaud toute la journée mais a 19h environ il faisait bon, juste comme il faut. Je rentrais seul de la péche, qui avait été fort bonne, il restait de la biére bien fraiche, 10 a 15 nds de vent pas une vague, faire mieux me semble difficile. Le bateau marchait bien sous pilote je me suis posé a l'avant me disant, finalement, que Dieu devait exister, il me restait a ce rythme une heure de nav.......Lorsque j'ai ouvert les yeux, a cent métres de la digue, pour me lever, retour a l'arriere, faire sauter le pilote, tout envoyer a tribord....je dirais 3 secondes...et un pied entamé.....
;-)

05 déc. 2005

J'ai cru voir......
....que certain (Marin Thai..) sont en difficulté pour ouvrir une bouteille sans tire bouchon.
Le truc a savoir c'est; de frapper la bouteille (assez violement) contre une partie dure et massive (mur, bancs, winch...) en amortissant le choc pour éviter la destruction de la bouteille par une serviette roulée aprés quelques coup, le bouchon avance puis sort petit a petit, il suffit alors de l'extraire et de boire un vin un peu "mousseux". (quelques marchands indélicats collent leur bouchons et la c'est plus difficile)

05 déc. 2005

Le cul de bouteille .....
....bien sur, étourdi que suis!
:mdr:

05 déc. 2005

Alors çà...!
31°c c'est vraiment un coup bas
La guerre est déclarée...

soit : ici c'est 13° pour un Beauséjour (saint-émilion) 1995 avec un ptit coulommiers un peu crémeux.

Non mais !

:alavotre:

05 déc. 2005

nous avons même plus
si l'on prend des °F au lieu des °C comme quoi tout est dans la mesure :-)

05 déc. 2005

Sauver le précieux liquide
Bien sûr que nous aurions pu forcer l'accès au précieux liquide,mais la rareté faisant la valeur!!!nous avons pour étancher notre soif (31° hier,et vous ????) nous avons préféré faire un sort à la réserve de Singha .
Et puis,calmés,nous avons remis l'échelle pour que ma femme,que nous avions balancé par dessus bord puisse remonter ( elle ne risquait pas l'hypothermie l'eau est à 29°,quant aux requins j'en ai encore jamais vu seul).

06 déc. 2005

On ne joue pas avec nos nerfs
Le coup du coulommiers c'est pas bien du tout ,du tout.
On aurait pu faire carrément une crise de manque....si ....par bonheur,un copain n'était arrivé vendredi dernier avec deux kilos de bons fromages fermiers.
mais recommence pas le mois prochain,ou j'envoie des photos de mes mouillages préférés ( déserts,eau claire comme du vittel à 30°,poissons à volonté,varans sur la plage et singes sur les rochers).
Et si tu me cherche j'ajouterai deux petites Thaïes bien dénudées sur le bain de soleil.
Allez n'allez pas vous enrhumer,couvrez vous bien.

05 déc. 2005

à Bourgenay, en janvier 98
super, première sortie avec le bateau acheté quelques semaines plus tôt..
on est en janvier, les pontons sont gelés, il y a un superbe soleil et 10 à 15 noeuds d'est, bref le rêve pour remonter sur Sables.
n'ayant jamais auparavant navigué au départ de ce port, je regarde la carte, les sondes pour le chenal, une petite marge en plus et ce sera bon
j'oubliais, je ne sais (et n'ai pas vérifi) comment est calibré le sondeur.
mon petit frere est venu m'accompagner, moi qui n'ai jamais navigué avec un enrouleur, et puis les 2 frangins sur le même bateau, la fête!
le chenal étant sensé être dragué largement plus profond que notre PTE, on part quand on est prêt, moteur au ralenti, on trouve le sondeur bien haut ma fois...
à peine embouqué le chenal, ca touche en dessous! mais tout doux, on est au ralenti.
bon au moins, on sait que quand le sondeur affiche 1,10m, c'est trop tard.
retour au ponton c'est pas grave, ca monte, on va se faire un café et on part dans une 1/2 h.
le café bu et ayant échangé quelques propos badins avec un voisin de ponton, nous repartons pour... retoucher à mi chenal.
re retour au ponton!
là, on commence à passer pour des cons. et en plus, avec tout le café que l'on boit, les vessies vont bien finir par exploser...
une demi heure après des figaros sortent, s'ils passent, nous aussi! donc on les suit.
on envoie les voiles, le bonheur
là dessus, le téléphone sonne, je descend répondre et vl'a ty pas qu'e l'bouzin part au lof!
nom de dl'a, keski nous a fait l'frangin?
ben j'ai jamais su, par contre on a bien vu de très près le cul du bateau comité (y avait régate ce jour là)
plates excuses, et mon met le cap sur les sables en arrondissant bien tout, il fait trop beau pour rentrer direct.

ce coup là, après Spot mesure le fond, on a failli faire Spot rempli un constat.

après on en a ri, mais l'amour propre en avait pris un certain coup ce jour là! et puis on a manque de casser le jouet tout neuf!

06 déc. 2005

2° episode
TOUJOURS sur mon GRONDIN ,ma premiere fois en solo.
il fait tres beau,belle matinée de voile,quand je vois arriver un long nuage de brume de chaleur,mes seuls instruments de navigation:
un compas sur le panneau coulissant.
une carte et une regle cras.
un compas de relevement.
je met en pratique tout mon savoir,et avec quelques relevements j'arrive a tracer un gros triangle d'incertitude.........qui grandit au moment ou la brume m'enveloppe,mais j'ai eu le temps de determiner un cap .surtout que je suis entre la cote etles iles JARON et JARRE cela doit faire 1/2M de large, j'avance au ralenti en m'amusant avec la corne de brume........ mais au bout de vingt minutes le son de ma corne ne sonne plus pareil ,BIZZARRE, et quelques minutes plus tard,.....droit devant la cote rocheuse se dessine a travers la brume; coup de barre a babord, voile en ralingue et j'attend que cela s'eclaircisse ,avec un gros noeud a l'estomac, mais qu'est-ce que j'ai mal fait?????? ma nav etait bonne sur la carte,mais mon compas ne donnais pas du tout le meme cap (plus de 25°)selon que le panneau etait ouvert ou fermé ,depuis je verifie toujours !!!!!!!!

06 déc. 2005

Et tout çà...
à quelques encablures de l'épave du
Liban, échoué sous les Farillons de Maire.
Au fait, l'histoire que je connais à son sujet est imprécise; quelqu'un la connaît-il en détail ?
Elle fait froid dans le dos mais j'ai peur de mal la raconter, il nous faudrait un conteur...

06 déc. 2005

Liban (suite)
Le pire est que dans une eau tiède, par temps calme, la côte n'était qu'à 50-70 mètres du lieu du naufrage...

un lien pour voir les shémas de la fausse manoeuvre :

grieme.org[...]ban.htm

06 déc. 200516 juin 2020

trouvé !
Le 7 juin 1903, à 11h30, le LIBAN part du port de Marseille pour Bastia en Corse. Le commandant Lacotte et son second, Rolland, ont un équipage de quarante trois personnes dont vingt-deux Corses. Il y a à bord, vingt sept sacs de courrier, cent quarante huit passagers munis de billets et un certains nombre d’autres passagers en cours de régularisation. Il fait un temps splendide, la mer est calme, de nombreuses barques de pêche se trouvent dans la rade.
Lorsque le LIBAN double Tiboulen de Maïre, se présente en face en provenance de Livourne, Nice, Toulon, le paquebot INSULAIRE, affrété par la même compagnie. Les deux navires sont cap sur cap, et préviennent chacun qu’ils infléchissent leur route sur tribord. Si la manoeuvre du LIBAN est franche, celle de l’INSULAIRE est limitée par la présence de l’île sur sa droite. Le commandant du LIBAN, interprétant cette difficulté de virer franchement à droite comme un virage à gauche, commet l’irréparable : il commande « A bâbord toute », et présente ainsi son flanc à l’INSULAIRE qui l’éperonne au niveau du mât de misaine.

Il est 12h10. Le LIBAN va couler. Dans les dernières minutes qu’il reste, le comandant LACOTTE tente de l’échouer en équilibre sur la passe des Farillons. Dans un dernier effort, le paquebot s’en rapproche, mais trop rempli d’eau, il s’enfonce, la poupe se relève, et bientôt l’hélice sort de l’eau. Le navire n’est plus manoeuvrable et c’est le drame… Les passagers massés sur le pont du navire à l’arrière, sous les bâches les protégeant du soleil, ne savent pas que ces toiles les piégeront pour toujours, les entraînant au fond.

En juin, par mer calme, au milieu de la journée, le nombre des victimes dépassera les craintes les plus pessimistes !
La compagnie l’estime à quatre-vingt dix environ ! très vite, les secours arrivent : il y a là le PLANIER, le BALKAN, le BLESCHAMP, le RALSOUZI, une multitude de barques de pêche. L’INSULAIRE, faisant eau, fuit vers Marseille, on le lui reprochera plus tard.

Le décompte des survivants et des cadavres durera longtemps !

La dernière victime de la catastrophe : un scaphandrier !

Dès le lendemain du naufrage, la compagnie envoie deux scaphandriers explorer l’épave dont les mâts sortent encore de l’eau. Les deux hommes, PITTORINO et CAPADONI sont effrayés par le spectacle des cadavres coincés sous la bâche tragique.
Le premier jour, ils en remontent huit, trois enfants, quatre femmes et un homme. Par trente mètres de fond, leur besogne se poursuit plusieurs jours. Ils ont rapidement de la concurrence, car le syndicat des inscrits maritimes décide, lui aussi, d’envoyer ses scaphandriers CASTALDI et ANTICEVITCH.

Il faut dire que le torchon brûle entre la compagnie et les représentants des marins, l’affrontement allant jusqu’aux injures.
Ainsi, chaque matin, c’est a qui arrivera le premier, et a qui remontera le plus de cadavres ou de sacs de courrier. La NOEMIE des marins travaille presque bord à bord avec le COTIER de l’armateur. Le rythme de travail est démentiel, par trente ou trente cinq mètres de profondeur, et l’inévitable se produit : à sa cinquième plongée au plus profond du navire, à l’arrière, ANTICEVITCH se sent mal. Il remonte cependant, mais son état empire. A l’époque, le seul remède consistait en frictions et vin chaud. Il décède sur la NOEMIE à l’âge de 56 ans.

06 déc. 2005

J'y vais de ma petite frayeur
juillet 2004 arrivée à Ajaccio port Tino Rossi, avant de prendre un poste je veux prendre du GO, pour cela il faut s'enquiller dans un sas, bateau au ralenti, de l'ordre de 0,5nds, je m'engage et vois que c'est déjà très encombré, marche arrière, toujours au ralenti, quelques secondes se passent, le bateau avance toujours, je veux accélérer un peu, un petit clic et une grande claque, le bateau bondi en avant,30cv à fond même avec 7 tonnes ça déménage, à tribord les pendilles et les boats, en face le quai, un petit bateau de pèche avec deux gus, à bâbord, un bateau au quai la pompe qui débite, un quai et au milieu de tout, ça un plongeur qui doit bricoler sur une pilotine cul au quai et pendille. Le temps de comprendre 2/3 secondes, le sas doit faire dans les 50m de long et de large, je gueule très très fort, que tout le monde se cache, j'envoie tout sur bâbord, après avoir frôlé les pendilles de tribord, je tire l'étouffoir, mais 7 t lancées, (j'ai pas trouvé la pédale de frein) je caresse le bateau de pèche (j'aurais les traces de peinture sur ma coque) je frôle le bateau qui fait lui aussi du pétrole, le quai, mais pas la pilotine, un gus se met en travers dans l'axe je gueule encore plus fort il se pousse et je monte l'étrave jusqu'au rouf de la pilotine. Le plongeur avait plongé (il avait eu le même pb quelque temps avant. Aucun blessé, la pilotine jonction coque pont, passe avant et rouf bien échancré, pour ma part grosse peur, le bateau à par de la peinture et des traces de gomme sur l'étrave et le bord tribord, rien. Le patron de la pilotine très sympa malgré tout nous réconforte. Le pb câble d'inverseur cassé, en passant la marche arrière le câble a accroché le câble d'accélérateur.

06 déc. 2005

sueurs froides
Décembre 1980 au départ de St Malo. Croisière de formation Chefs de Bord des Glénans. Le bateau, c’est l’Iroise, vieux bateau-école de 13 m en bois moulé, 12 tonnes. Dans l’esprit des Glénans de l’époque, pas de WC à bord, pas de moteur, pas d’enrouleur, pas de pilote, pas de VHF, ni GPS, ni sondeur, ni loch, speedo ou anémomètre.. la seule électronique c’est une radio-gonio marine.
Donc nous appareillons de St Malo pour l’Irlande. La météo annonce « grand frais d’ouest ». Nous somme 11 à bord, tous expériementés, de solides gaillards prêts à en découdre dans des conditions spartiates. Nous organisons des quarts à 2 et je prends celui de minuit-3h avec Dittmar, un équipier hollandais. Le vent était fort mais le bateau solide, il avalait les vagues au près, c’était un vrai régal. Premier ris, deuxième ris, foc N°2 puis foc N°1.
A 0h33, bulletin météo spécial « avis de violente tempête imminente ». Nous étions quelque part entre Frehel et les Minquiers, cap sur l’ouest en tirant des bords.. Dittmar à la barre et moi à la nave, tous les autres dormaient. Je prends le 3° et dernier ris, puis change le foc N°1 pour le tourmentin. Des vagues énormes, les déferlantes recouvraient le pont,. Depuis le carré, je voyais Dittmar prendre des paquets de mer en retenant sa respiration. A 3h du matin, nous étions inquiets. Le bateau dérivait dans la plume, aucune visibilité pour faire le point. Il y avait bien force 10 à ce moment. Que faire ? Retourner sur St Malo (sous le vent) n’était pas prudent, il fallait continuer..La pluie tombait horizontalement. Je fais une dernière estime avant le changement de quart, et vais réveiller les autres… SURPRISE : dans les couchettes, visions encore plus apocalyptique : tous gerbaient allègrement, y compris notre Chef de bord en chef, une pointure des Glénans à la solide expérience.. « demerdez-vous » bredouillait-il la tête dans le seau.. bref, aucun n’était opérationnel.. et là les choses se gâtent sérieusement…
Un énorme bruit sourd sur la coque, des coups de bélier à tribord.. je sors en catastrophe. La grosse béquille de bois de 100 Kg est sortie de son support, retenue par le bout. Elle nage à côté de nous, frappe la coque à chaque lame. Le bordée part en charpie. Je suis seul, je mets 1/2 heure pour la remonter à bord et l’assurer. Puis le tourmentin explose. Sur l’étrave, de nuit par des creux de 6 m je remets le foc N°1 en priant qu’il tienne..
Avec tout ça, nous ne savons plus où nous sommes. Gonio HS. La dérive au près par ce temps est inconnue, mon estime n’est plus fraiche du tout. Aucune visibilité. On s’attend à chaque instant à se fracasser sur les Minquiers ou sur la côte de Bretagne Nord. Le bateau gite à 45°, la mer est un vrai cauchemard.. La GV se déchire..
Alors avec Dittmar, on se dit « on va y passer… » on philosophe, fait le bilan de notre vie, et concluons ensembe : « finalement, autant finir notre vie ici et maintenant plutot que vieux, dans un lit d’hôpital plein de tuyaux » on était prêts à mourir. Alors j’ai dit « on va mourir le ventre plein » et j’ai fait rissolé des petits lardons, mijoté un petit plat de haricots verts.. on a dévoré notre dernier repas en le dégustant comme si c’était le meilleur de notre courte vie..
La suite, elle découle de ce repas qui nous a regonflé le moral. On a viré babord pour faire côte, en espérant voir le phare du Cap Frehel juste avant de se payer la falaise. C’est ce qui s’est passé. Sauf qu’au pied du cap Fréhel, on a réussi à couper à l’est pour s’abriter sous le vent de la falaise, juste à la sortie de la baie de Plévenon. On s’approche de la falaise au plus près. A 6h du matin : sonde à main 20 mètres, on balance tout le mouillage principal empennelé sur le mouillage secondaire, plus 200 mètres d’aussières, tout ce qu’on a trouvé comme amarre et drisses. Et ça a tenu !
A 9h du matin, les autres se sont réveillés tranquillement. Merci les gars ! Observation météo : 62 nœuds à la Pointe du Groin.
Maintenant quand je vois Frehel, la vie est belle.

07 déc. 2005

survivre à ce genre d'expérience
doit apporter une grande sérénité dans des conditions que beaucoups qualifieraient de mauvaises.
C'est quand même étonnant que les glenans sortent avec des prévisions météo aussi dégueulasses, surtout si le chef de bord n'assure pas une cacahuète et sur un bateau dépourvu de tout équipement permettant d'assurer un minimum de sécurité.

En tout cas bravo pour avoir ramener tout le monde à la maison.

07 déc. 2005

je ne dis pas qu'il ne fallait pas sortir
je suis juste étonné que ce soit soit l'authorité des Glénans qui ont toujours considérés la sécurité comme un point non négociable. Et là, c'est finalement un "élève" qui sauve la situation, c'est tout.

Heureusement, l'instinct de survie chez l'homme permet d'accomplir des choses étonnantes (il suffit de lire l'odyssée de l'Endurance d'E.Shackleton pour s'en persuader).
Dans cette situation, il n'est pas rare heureusement, que dans un groupe, un membre(ou plusieurs, en l'occurence Pierre-Yves et son équipier de quart) soit transcendé par la responsabilité et la mission de sauver sa peau et celles des autres.

07 déc. 2005

C'est con mais.......
....ce qui me titille, c'est d'arriver a faire des lardons et des fayots dans ces conditions.
Je peux avoir la marque du réchaud?
Sur mon boat au port si un chalut passe un peu vite c'est déja aléatoire alors avec 62nds de vent, une gite a 45°, des creux de 6m, F10, les pieds dans le vomi!
Surtout qu'aprés il a fallut les manger, en barrant et sans pilote sous les paquets de mer, perso je vois que le tupperweare et la paille avec un parapluie.
:jelaferme:

07 déc. 2005

réchaud à kerdane
le fameux réchaud où il fallait pomper.. celui qui équipait tous les bateaux des Glénans à l'époque.. il marche par tous les temps, mais au démarrage ça pue un peu.
Curieusement, c'est se concentrer sur des détails aussi insignifiants que de faire rissoler des lardons, qui nous a remis les pieds sur terre (si j'ose dire)..
quand à manger, on n'a pas sorti la nappe brodée.; directement dans la poele, salé par l'eau de mer

07 déc. 2005

Toujours les Glénans...
et une formation de chef de bord.

Une escadre de Tonic 23 tous neufs, en avril en Bretagne sud. Evidement, pas de moteur, vhf ou autre gadget inutiles à bord... ;-)

Nous étions 3 sur ce bateau (j'avais dans les 19 ans à l'époque), avec un quadra "jessétoujétouvu" et une minette de 17 ans archi-mal dans sa peau... super ambiance !! :mdr:

Après 1 semaine de nav sympa ponctuée de séances de pilotage dans l'archipel des Glénans, tout le monde se retrouve à Doëlan en fin d'après midi et l'escadre décide d'appareiller en soirée pour rejoindre Groix.

La météo prévoit un F6 à grand frais pas bien méchant, surtout que Groix est "juste en face", pas loin.

Dès la sortie de Doëlan, nous nous faison cueillir par une bonne houle courte et le petit Tonic 23 marche au près (ou essaye, parce que bon... pas top comme bateau dans ces conditions...).

La minette, pleine de bonne volonté descend préparer à manger et nous annonce un couscous en boîte, miam !!

On se prend de + en + de paquets de mer et on est déjà au 2eme (et dernier !) ris, foc n°2 et sa tape dur.

45 minutes plus tard, n'ayant aucune nouvelle de notre équipière, Monsieur Jessétou décide d'aller aux nouvelles et me dis depuis la descente qu'elle gît sur le plancher baignant dans le couscous et son vomi.
Il me dit que "GRRrrmmBLBLBL... foutue nana... Scrongneueu... m'en va m'occuper de la situation moi, z'allez voir..."

Bon, il reste donc en bas. J'en profite pour installer le tourmentin car ça bastonne de + en + et je m'inbquiète pour la GV qui est maintenant vraiment trop grande pour ce vent (pas de 2eme ris).

Il fait nuit, y'a des cargos dans tous les sens qui rentrent et sortent de Lorient, je viens de déchirer ma salopette de ciré et je suis complètement trempé et frigorifié. Et... pas de nouvelles de l'intérieur...

Je met donc le bateau à la cape et descend voir... spectacle d'horreur....
Mes 2 passagers sont allongés chacun d'un côté de la table, chacun baignant dans le vomi de l'autre, avec env. 5cm d'eau qui est rentrée par je ne sais-où et du couscous au poulet qui flotte en surface.

Evidement, j'avais laissé le panneau de descente ouvert pour descendre et celà ne faisait pas 30 secondes que j'étais en bas qu'une magnifique déferlante arrive du 3/4 arrière et balaye tout l'intérieur du bateau, de la descente jusqu'aux équipets de la pointe avant.

Pas de réaction de l'équipage !!
Ils baignent maintenant dans l'eau jusqu'aux oreilles et j'arrive à remonter la miss sur une couchette (d'ou elle sera éjectée 10s après) mais impossible de bouger l'autre qui doit peser un bon quintal.

C'est le bordel !
Je suis maintenant complètement crevé, pas loin du mal de mer moi-même, déjà éprouvé par 1 semaine de nav intense, et pas moyen d'aller se reposer avec tous les cailloux autour et le trafic cargos.

J'ai fini la nuit en tirant des bords carrés, transi de froid et trempé et à l'aube, le vent s'est un peu calmé et je me suis retrouvé sous le vent de port Tudy en eau abritées.

Le chef d'escadre nous attendait assez inquiet et à 50m de l'arrivée Mister Jessétou surgit dans le cockpit et vient prendre les amarres qu'on nous tend.
Et là, il s'exclame : "putain, les gars, j'en ai bavé, et en plus avec un équipage de bras cassés !!"

A ce moment là, javais une manivelle de winch dans la main, avec un poing un chouilla crispé, mais je l'ai reposée sagement et je suis allé me reposer dans un autre bateau, sec et chauffé...

07 déc. 2005

Swanee, la fin de ton histoire...
m'a bien fait rire ! Je te mettrais bien une étoie mais je ne sais pas comment on fait...
Je me reconnais parfaitement dans ton aventure. Dans ces moments là, le sentiment crucial et irrépressible qui nous envahit subitement, bien plus que la peur c'est la solitude... avec un grand "S"
Bravo encore pour ton récit plein d'humour !

PS il parait que les Glénans ont bien changé.. il y a eu un mort l'an dernier... dans la douche à Penfret..
Je vais reprendre un stage pour me faire une idée... nostalgie, nostalgie..

07 déc. 2005

precision sans importance
il me semble que c'etait sur Bananec

07 déc. 2005

Swanee, à ta place tu peux être sûr
que Jessetou aurait toujours sa manivelle encastrée dans la figure.

Je crois que le problème vient du couscous, c'est typique des nanas de s'attaquer à ce genre de plats compliqués et lourds alors qu'un petit confit de canard est parfaitement adapté à ce genre de situation..

07 déc. 2005

Glénans.
A l'heure actuelle, ça a un peu evolué. Depuis la naufrage d'un Sun Rise il y a une dizaine d'année au milieu de la manche en fevrier (tout le monde a été recuperé sain et sauf), ils evitent de sortir quand ça bastonne trop.
Systematiquement, à partir de force 6, il faut l'accord du responsable croisère de la base avant de sortir. Au moindre gros doute sur les conditions de nav et le niveau de l'equipage, le programme est modifié, voir, le bateau ne bouge pas du port.

Enfin je vous rassure, il arrive quand même regulierement des soucis. Y'a 2 ans, ils ont compté un nombre incalculable de talonnage avec des jolis bateaux tout neuf (les chefs de bords etait surpris par le tirant d'eau des sun fast: 1m90 et 2m10, erreurs de navigation...)

Je me trompe peut etre, corrigez moi si c'est le cas, mais il me semble qu'il n'y a jamais eu de deces au glénans en nav (les seuls deces dont j'ai entendu parler sont un mec noyé dans un port après une soirée trop arrosée et un suicide? chez un jeune sur une des iles de l'archipel).

07 déc. 2005

Glénan ... suite
Pour la première croisière "sérieuse" sur un quillard, en août 1979 j'ai navigué 2 semaines en Bretagne à 7 sur un first30S (version régate) avec un chef de bord des Glénans qui avait loué ce bateau à titre privé. Le bateau rentrait juste d'une course en solitaire bien connue qui s'appelait à l'époque ... j'ai un trou ;-)

Il s'est rapidement avéré que nous étions au moins 2 à bord (un adepte du Fireball et un autre du 5o5) à savoir mieux que le chef de bord manoeuvrer un véritable bateau de régate.

Après 3 jours, le chef de bord était définitivement fâché avec sa compagne qui était à bord, et s'était enfermé dans sa cabine du triangle avant pendant 2 jours en boudant :mdr:

Je n'ai jamais après cela eu l'idée d'aller faire un stage au Glénans ;-). Mais ça ne prouve rien de général évidemment.

07 déc. 2005

re suite
ce que tu raconte est tout à fait possible et surement tres courant.

Les glénans sont une ecole de croisière pas de régate. Les chefs de bords glénans ne sont pas tous des regatiers, loin de là.
Pour info, les glénans organisent plusieurs stages dans l'année avec participation à des regates. A ma connaissance ces stages n'ont pas beaucoup de succès, aussi bien par le nombre d'inscrit que par les resultats à la regate.
Il faut aussi bien avoir à l'esprit que tous les chef de bord glénans ne sont pas tres experimentés. Sur les stages d'initiation, le chef de bord est souvent moniteur féderal 1er degré.
Ce niveau peut etre atteint assez rapidement. Il est gage d'une certaine aptitude aux manoeuvres et à la prise de decision qui fait que le niveau de securité est dans 99 % des cas tres bon.
Pour ce qui est des reglages fins, des tactiques de regates...c'est une autre histoire.
Il est frequent que des stagiaires régatiers soient meilleurs barreurs ou meilleurs regleurs de voile que le chef de bord, ça ne signifie pas qu'ils seraient meilleurs chef de bord. Un bon equipier n'est pas necessairement un bon chef de bord.

07 déc. 2005

bien entendu d'accord , Fdm ...
ce qui était drôle c'est que le chef de bord l'a assez mal pris ;-)

07 déc. 2005

allez, une petite bien gentille
pendant un stage, l'équipage (+ le bateau) se trouve bloqué dans la rade de Calvi ; Après une visite consciencieuse des bars du port, les activités ne reprennent pas vite : il y a entre 9 et 11 dans la baie, et nous cassons des amarres dans le port . Un collègue du skipper nous demande un coup de main : il s'agit de récupérer un cata de loc dans la baie, de faire du GO et de l'eau, le tout entre deux rafales, bien sûr. Petit creux dans l'après-midi, on fonce en annexe, on explique la manoeuvre, démarre les moulins du 411, largue la bouée et en route vers le quai ; enfin, pendant 30 secondes ... le bateau s'arrête brusquement, se met en travers et recule au milieu de mouillage sur les autres voiliers : l'annexe sert d'énorme part-battage, les voisins hurlent, les rafales aussi ! En fait, les locataires,qui sont partis se promener en laissant le skipper se démerder, ont eu les jetons pendant la nuit et ont filé l'ancre en (plomb de sonde, donc)qui vient de se coincer dans la chaîne mère . Le guindeau soulève le pont, on recule comme on peut au milieu des collègues qui nous guident en gueulant, et on réussi à rattraper le coup sans casse ... de justesse ;-) Pas fiers, sur ce coup ...

07 déc. 2005

Le brouillard .....
ceux qui naviguent en Manche doivent bien connaitre, non ?

Personnellement je l'ai rencontré vraiment la première fois pendant mon stage de chef de bord en école de voile. Nous partions de Cherbourg pour un stage de 10 jours pendant lequel nous avons fait au moins 3 aller et retour en Angleterre. Le stage s'est bien passé, mais le skipper, qui n'était plus du premier age (pas loin de 80 ans quand même), ne parlait pas anglais, et avait un peu de mal à le reconnaitre. Nous naviguions sur un First 35 muni d'un Navtex, mais pas de radar

C'était la dernière traversée, retour sur Granville en partant de Gosport. Je me souviens que la météo annonçait du brouillard, mais le bulletin était en anglais, et cela n'a pas emu plus que cela le skipper. Nous sommes partis joyeuse troupe.

Arrivé peu avant le rail, ça n'a pas loupé, une poisse à couper au couteau, on voyait pas plus loin que l'étrave du bateau. Et nous sommes rentrés dans le rail quand même.

On entendait des cargo de partout ! On en a pas vu un seul ! Je ne sais pas pourquoi, mais personne n'avait peur. Le skipper dormait dans le carré (il avait des sacrés coups de pompe dans la journée !). A un moment, le plus novice d'entre nous a demandé "mais au fait, les cargos, ils nous voient eux ?" Nous lui avons répondu que de toutes façons nous ne laissions qu'une trace très faible sur leur écran et que n'importe comment, vu la proximité, ils n'auraient pas le temps de manoeuvrer pour nous éviter. Le novice est tombé dans une peur panique. Il a bondi sur la corne de brume et s'est mis à souffler dedans comme un déjanté, à tel point qu'on l'a surnommé "trompette" par la suite. Pas moyen de lui faire arreter son crin crin, il avait les yeux exorbités et soufflait tout ce qu'il pouvait. On a juste réussi à négocier qu'il aille à l'avant.

Et nous avons passé ce foutu rail, vivants.

Ce n'est pas une histoire extraordinaire, non. Pourquoi la raconter ? Ben parce qu'en fait quelques temps après j'ai cogité sur cette histoire. Et je me dis qu'on a été complètement malades de jouer à ça. On est surement passé à deux doigts de la catastrophe, on entendait les vagues des cargos quand ils passaient. Seule une bonne étoile nous a permi de nous en sortir, j'en suis sur. Nous n'étions pas obligé de passer le rail, on aurait très bien pu le faire le lendemain, personne n'était pressé. Et on a joué avec nos vies quand même.

Pourquoi le skipper n'a pas pris la décision de faire demi tour ? Je ne sais pas, dans les équipiers personnes n'y a pensé (sauf Trompette mais il était trop tard). Aujourd'hui je pense que le skipper a cherché à nous coller un peu la frousse. Belle connerie, oui, on aurait pu tous y passer !

Plus tard, on a failli emmancher une vedette de touriste dans la rade de Cherbourg à cause du brouillard.

Jamais plus, mais alors jamais plus je ne traverserai un rail par brouillard et sans radar ! Quitte à faire demi tour, ou à repartir au large en attendant que cela se lève.

Je n'ai jamais joué à la roulette russe, mais je crois que ce jour là on avait mis au moins 3 balles dans le barrillet ! Quels cons ! C'est vraiment le mot qui me reste de ce souvenir .....

07 déc. 2005

bon
t'as pas volé ton étoile.

Pour info, pour la 1ere fois à ma connaissance, les glénans viennent d'investir dans un bateau equipé d'un radar. Comme comme, tout arrive à qui sait attendre :-p

08 déc. 2005

pêchés au boeuf..;comme des cons
encore une, cette fois peu glorieuse. Bon allez, je vous la dis quand même, ça pourrait peut-être servir à d'autres ? Désolé de descendre dans votre estime
Octobre 2005. On appareille de Paimpol à 21h pour Guernesey. Tout va bien. Vent modéré du Nordet, peu de mer, bonne visibilité.
A 1h du matin, au large des Roches Douvres, on voit 2 échos sur le radar. Deux bateaux de pêche qui font route sur St Malo. Trajectoire de collision.
On s'approche sans s'inquiéter. Parvenus assez près, on voit parfaitement les feux de route. Pas d'autre feux. Ce sont deux gros chalutiers qui font une route grossièrement parallèle, allègrement à environ 10 Kn. On se dit: ils rentrent chez eux. Notre route théorique nous fait passer bien devant le premier, mais derrière le second qui est encore assez loin. On se dit: soit on abat largement pour passer derrière tout ça, soit on la joue fine. Notre bateau, un Cigale 16, est très physique. C'est un bateau de grands bords. Pour virer il faut jouer des bastaques, l'écoute de GV demande deux bonnes paires de muscles et le génois est entier. On choisit de passer devant le premier et derrière le second. Il y a de la marge.
C'est ce qu'on fait. On laisse le premier derrière nous et on se retrouve entre les deux... et là tout à coup GIRLANDE DE NOEL ! Du rouge partout, des projecteurs éblouissants, on se croyait en plein jour. Ils venaient d'allumer leurs feux de pêche !! C'étaient des pêcheurs au boeuf !
Trop tard. Ils vont trop vite, on se retrouve derrière. Le choc du cable d'acier sur la quille d'alu, on s'en souviendra longtemps. Nous voilà pris par le travers, trainés comme des cons par la quille, impossible de se dégager, la barre ne répondait plus. On soulève les planchers: pas de voie d'eau. Une chance.
Appel VHF, ces abrutis (pardon pour les pêcheurs..) ne répondent pas. Pourtant ils nous ont vu, et ils ont du sentir le choc de nos 8 tonnes, non ? Cinq minutes passent. Pan pan, le Cross nous répond et les pêcheurs daignent enfin nous parler, mais pour dire qu'ils ne peuvent pas stopper. Après avoir été trainés sur plus d'1 mille, ils nous donnent généreusement 5 mn pendant lesquelles ils vont réduire leur vitesse et dévider leur cable, à nous de nous dégager. Heureusement, ça a marché. On est repassé entre les deux, dans leur sens et on les a doublé.
Je n'ose imaginer ce qui aurait pu se passer avec un bateau moins solide, à la quille non soudée par exemple.
Moralité: quand tu vois deux bateaux parallèles, ne passe pas au milieu, même s'ils n'ont pas leurs feux de pêche !
Autre moralité: les pêcheurs bretons pêchent vraiment n'importe quoi, sans faire attention !
Voilà. Désolé d'avoir encombré ce forum

08 déc. 2005

La fois où j'ai commencé à m'attacher...

Septembre 1996.Sur ma Tarentelle, 8m, nous sommes bloqués à Capri par le mauvais temps depuis une semaine.

Ce début d'automne est vraiment pourri, un ouragan a coulé 5 bateaux mouillés à Lipari alors qu'on avait eu le flair d'abriter le notre et de dormir à l'hotel.

Le moteur, un Renault Couach, veut ma peau, et m'a obligé à faire la traversée solo
Arbatax-Palerme sans pilote, avec un sirocco F6 par le travers, jusqu'au phare de Palerme où là, plus de vent...
30 heures de traversée (200 MN)+ 12 heures pour entrer dans le port.
Tout çà pour dire que la croisière fut jusque là, disons physique...

Mais bon, le beau ciel d'intervalle et le passage, de nuit, sous le Stromboli et ses jets de lave, avaient été magiques...

Donc, ce matin là, à Capri, il est 4h et on a décidé de "forcer" la porte.
Départ musclé, au près, direction Fiumencino.
Le bateau tape pas mal et je vois ma fille,
4 ans, qui bouge dans la cabine avant, je vais voir, à chaque vague, elle reçoit un seau d'eau par le capot dont la fermeture a cassé...
Réparation de fortune, je l'installe au sec, ele me dit "t'inquiètes pas papa, si l'eau rentre encore, je te préviendrai"
Décision prise avec sa maman de les débarquer toutes deux à Naples pour rentrer en train .

Chose faite, le beau temps revient assez vite, et le moteur tombe en panne .
Le temps passe, les milles beaucoup moins vite, sans moteur et sans batteries, je me retrouve à l'embouchure du Tibre, espérant sans trop y croire rejoindre le port qui se trouve à moins d'un mille en amont.

Et là, sur une mer d'huile et de pétrole, au milieu de la nuit, sans vent ni moteur, je frôle des silhouettes énormes de supertankers au mouillage, sans bien sûr pouvoir lutter contre les 5 noeuds de flot qui viennent du fleuve...

C'est à ce moment précis que je suis pris d'une espèce de panique et de découragement, alors qu'il n'y a pas de danger extérieur ( pas de mer, pas de risque d'échouement, ni de collision, les bateaux étant immobiles... ).

Je descends chercher un gilet et un harnais, que je ne quitterai plus en solo, de nuit.

J'ai beaucoup réfléchi à cet enseignement et j'y ai trouvé deux choses :
D'abord, la bonne résolution n'est pas venu d'une décision raisonnable, ni d'un enseignement théorique par un tiers ou une lecture...
Mais bien d'une trouille au ventre, d'un sentiment viscéral.
Par contre, si j'analyse ce dernier, on trouve là le réél danger auquel j'étais confronté, c'est à dire moi-même : l'épuisement physique, l'inexpérience relative, la déresponsabilisation (équipage débarqué), le coup de barre des péripéties récentes...

En conclusion, je suppose qu'il ne faut pas attendre de ces expériences rapportées qu'elles
changent nos attitudes radicalement.
On peut par contre penser qu'elle feront un chemin dans notre esprit et concourront un jour à prendre la bonne décision, va savoir...

08 déc. 2005

Exactement !
On lit, on stocke, on n'y pense plus .....

jusqu'au jour où on se retrouve confronté à une situation analogue et là ça revient.

Toutes ces expériences permettent aussi de visualiser des situations qu'on aurait pas forcément imaginé tout seul, et donc d'anticiper.

Si on se prend une claque dans la figure par surprise, ou si on te prévient avant et que du coup tu as le temps de mettre le bras et de serrer les fesses, l'effet n'est pas le même ..... !

09 déc. 2005

Vive le GPS
Arrivant sur la cote depuis Orta aux Açores, on essaye de rentrer en contact VHF.
C'est petit matin, gris comme furent ces 15 jours de nav. On est content d'arriver après un vaste bord de près dans le golfe, dialogue:
-Allol Tom B pour le cargo qui sort de Saint Nazaire?
....
-Allo Tom B (bis)
...
-Ben mince c'est gonflé ils ont pas de veille!
Après plusieurs réflexions pleines d'un humour sacarstique des mecs fatigués, une voie courroucée nous tombe dessus:
-Ici Commandant XX du vraquier XX, Est ce le petit voilier métallique qui nous interpelle?
- Ouais, Tom B , on est sur votre travers bab assez près!
- Bon les gars, ici c'est pas la Loire, c'est Lorient!

Ah la nav à l'astro et à l'estime foireuse... Du coup on était encore assez loin de Noirmoutier!

10 déc. 2005

ben finalement, je remercie...
... spi33, spot et 3D qui ne me laissent pas seul dans la maladresse... Qu'ils me pardonnent ce jugement qui ne vaut surtout que pour moi.

Bye Bye la Corse !

Phare du monde

  • 4.5 (157)

Bye Bye la Corse !

2022