Etai largable : plus à l'avant ou reculé quelle différence ?

Bonjour,
A l'occasion de l'installation d'un étai largable, j'ai deux possibilités : soit installer l'amure à l'avant de la baille à mouillage, soit à l'arrière. La différence est d'environ 80cm .
Sachant que I = 13,98m et J = 4,55 m
Ma question est : quelle différence ? Quel avantage/inconvénient pour l'une ou l'autre solution (avant/"arrière") ?

L'équipage
22 mai 2014
22 mai 2014

Un étai largable doit être à peu près parallèle à l'étai principal, si tu choisis l'ancrage à l'arrière de la baille cela te feras descendre de façon importante l'ancrage de l'étai largable sur le mât.
Cela entrainera une petite voile et impliquera l'installation de bastaques.

24 mai 2014

Je vois pas d'où vient cette idée de parallélisme avec l'étai...

Un étai largable se définit d'abord coté mat, où est ton amure sur le mat.
Si elle est nettement plus bas que ton amure d'étai, tu peux la mettre plus proche de ton enrouleur.
Si tu utilises la même ferrure que pour l'étai (petit bateau) tu dois reculer ton point de fixation sur le pont.

L'autre chose est de savoir si tu as déjà ta voile d'étai ou si tu peut la concevoir pour ta config..

bonne triangulation...

22 mai 2014

Bonsoir, en règle générale l'étai largable va être utiliser pour un petit foc ou un tourmentin. Le problème est la reprise d'effort de l'étai qui va donc déterminer la meilleur position. Attention le pont ne peut reprendre seul les efforts.
Jacques

22 mai 201422 mai 2014

Merci ! En fait je n'ai pas pensé à préciser : pour l'effort et sur la structure c'est bon j'ai les informations. Gréément fractionné (9/10) et barres de fleches poussantes sans bastaques. D'origine , le constructeur prévoit plutot l'implantation à l'arrière de la baille à mouillage mais beaucoup de propriétaire l'ont posé à l'avant. Et après vérification avec les pros, il semble que j'ai le choix...
Question voile le GSE fait 32 m2, donc ce serait pour utiliser l'etai avec une trinquette/solent d'environ 15 (20m2 ca me parait trop) maxi...
.
C'est plus du point de vue dynamique et de la voile . Faire avancer ou reculer le centre de voilure je suppose est la conséquence... mais concrètement quels gains/pertes avantages/inconvénients ?
Mon utilisation est croisière côtière et semi-hauturière en solo (ou presque). Pas de régate ni de trucs extrêmes ;-)

22 mai 2014

Je pense que tu as donné la solution. Si le constructeur prévoit plutôt l'étai en arrière de la baille de mouillage, c'est pour permettre de garder un meilleur équilibre sous voile avec ou sans ris dans la GV. équilibre sous voile = confort à la barre. Bien sûr à confirmer par les propriétaires d'Oceanis 37
Jacques

23 mai 2014

Comme je l'écrivais les propriétaires que j'ai croisé ont les deux installations. Ce Ui m'intéresse au delà des considérations constructeur ce sont les avantages et inconvénients des deux situations.

23 mai 2014

Ben, comme ça à vue de nez, en dehors des considérations d'équilibre , il te sera plus facile de naviguer avec étai à poste (ou le préparer de manière anticipée...) si le point d'amure est arrière de la baille.

23 mai 201416 juin 2020

Pour préciser ce que dit Bato770
Pour qu'un voilier soit équilibré (ni trop ardent ni trop mou), les architectes ont constaté empiriquement que le centre de dérive (le point où s'applique la résultante des forces hydrodynamiques; CLR sur la figure tirée de Larsson & Eliasson - Principles of Yacht Design) doit se trouver en arrière du centre de poussée vélique (le point où s'applique la résultante des forces aérodynamiques, CE sur la figure = la 'moyenne' entre la poussée du génois et celle de la GV). Cette différence est appelée 'Lead' en anglais: je connais pas le terme équivalent français, absent par exemple de
fr.wikipedia.org[...]_voiles ).
Ce 'lead' fait de 10 à 25% de la longueur à la flottaison:
Voici une statistique sur plus de 100 bateaux d'après les chiffres d'essais de la revue Bateaux

Pour répondre à la question:
Quand le vent monte, on roule le génois, donc on avance le centre de poussée vélique (CV) du génois. On prend un ris, donc on avance le CV de la GV. Résultat, on a avancé le CV global, ce qui tend à détruire l'équilibre.
Si on a la chance d'avoir une voile d'avant sur un étai largable, on peut rétablir cet équilibre en RECULANT le point d'amure de cet étai.

Mais ne pas oublier que la gîte par fort vent rend la plupart des bateaux ardents.
Expérience : un Brin de Folie (9 m) pas mal ardent au près sous foc 1 seul par force 7

23 mai 2014

Ok ok ce qui explique que les (maîtres) voiliers suggèrent d'avancer l'amure et les gréeurs de les reculer :-)
.
Merci à tous les deux (et à tous). Ca aurait dû me sembler évident, mais la preuve que non ;-)
.
Effectivement quand le vent est fort , l'équilibre de barre devient déterminant et est donc prioritaire.

23 mai 2014

Bonjour,
Voici mon retour d'expérience sur un sun-shine, lors de l'achat le point de fixation de l'étais largable était devant la baille à mouillage, sur la pièce d'étrave, l'avantage est qu'il n'y a pas besoin de reprise d'effort sous le pont. Par contre au près, le génois enroulé gène l'écoulement sur l'extrados du solent.
Bonne réflexion
Jean-Charles

23 mai 2014

CetJcL Bonsoir, Comment se manifeste la perturbation et la juge tu importante? Merci
Pierre

23 mai 2014

Tenir compte aussi que ce qui fait lofer le bateau comme un malade c'est la gite qui crée un bras de levier entre le centre de carène et le centre de poussée vélique qui se retouve 2 mts sous le vent en dehors du polygone de la carène je ne pense pas que la position de l'étai y change grand chose, il faut surtout réduire la gite...

23 mai 2014

il ne faut pas que l'étai larguable soir trop près de l'enrouleur ,autrement les mousquetons du solent vont faire du macramé dans le génois enroulé
pas trop reculé non plus autrement le point d'écoute de la voile sera trop haut
si on met l'étai // au principal on risque d'être trop bas sur le mat et contraint d'installer des bastaques .
donc faire bouillir un peu la comprenette ..
alain

24 mai 2014

J'ai bien note ton conseil Alain sur la distance. En fait il est écarté d'environ 25cm si a l'avant et de 90 cm si a l'arriere env. Et j'envisage un étai textile avec mousquetons textile aussi.
Pour le point haut, je respecte les contraintes fixées par Z et donc un seul point d'ancrage possible, il est d'ailleurs pré-percé sur le mat.
D'après ce que je peux voir il ne sera parallèle dans aucun des deux cas, probablement plus si à l'avant de la baille mais de toutes façons on parle de quelques degrés. Ce n'est pas un voilier de course ! ;)
.
Cetjcl : effectivement il y a une nette différence pour la complexité de l'installation à l'avant ou à l'arrière . Cela dit, à l'arrière le pont et la baille sont déjà renforcés pour l'installation d'une cadène d'étai. A l'avant, j'ai déjà le point d'ancrage sur l'étrave installé. Par contre, il faut "tout" démonter tellement c'est quiché (ma main ne passe pas...).

etai textile oui
mousquetons textile non
il est tres difficile d'aller frapper une dizaine de mousqueton textile sur un etai dans la piaule. un etai réalisé avec la bonne matiere supporte parfaitement des mousqueton inox. De plus ils glissent plus facilement sur l'etai et facilite le hissage et l'affalage de la voile.

25 mai 2014

Ha bin mince, je croyais avoir compris ton explication sur les mousquetons textiles ! :(
.
Pour la bonne matière de l’étai textile : quid ? vectran ? technora ? dyneema ? king rope ?
.
Concernant les mousquetons inox , va falloir que je farfouille les catalogues, ceux que je connais ne peuvent pas se mettre dans des œillets :/

24 mai 2014

un point d'ancrage reculé par rapport à l'étrave apporte confort et sécurité quand il faut aller travailler devant. Ca bastonne quand même moins à 1m derrière l'étrave.

24 mai 2014

si on a à l'avant une estrope et un croc pélican sur l'étai
on peut ferler la voile en pied de mat et l'endrailler ,mettre les écoutes à poste et la drisse .
il ne reste plus qu'à amener le paquet à l'avant crocher l'étai
& hisser
on peut même le faire avec le génois à poste et l'enrouler après .
je ne vois pas l'interêt d'un était textile à part le poids .
alain

25 mai 2014

Le poids, le prix, l'usure engendrée lorsqu'ils sont contre le mat etc... non ?

24 mai 2014

tout est dit dans le HS de loisir nautique....le N° consacré au gréement.... :bravo:

25 mai 2014

malheureusement il y a longtemps que je ne lis plus la presse francaise spécialisée, trop dépendante de ses annonceurs :(

24 mai 2014

Bonjour Pierre et à tous les autres,
La perturbation du génois enroulé sur le solent amuré juste derrière (15cm) l'étais principal est importante au près serré, au delà c'est moins sensible. Ne voulant pas le prendre sur l'ancienne cadène de hale bas de tangon qui nécessiterais une reprise vers l'étrave avec un angle mécaniquement peut satisfaisant, je vais fixer juste devant le panneau de la baille mais environ 50 cm en arrière de l'étais, j'espère ainsi avoir moins de turbulences. Il faut tout de même éclairer cette démarche en vous disant que dans mon cas j'ai déjà le solent et que je ne veux pas ni en changer ni le faire recouper.
Jean-Charles

Quelque part entre Sognefjord et Måløy, Norvège.

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