EN SOLITAIRE

Je possède une expérience de la mediterranée en voilier et en trawler ( côte, Corse, Baléares), accumulée en environ 20 ans de navigation estivale.
J'ai le projet (3 à 4 ans) de partir sur un voilier de voyage d'environ 11 mètres, soit en mediterranée 5 à 6 mois/an, soit toute l'année en grande navigation trans-océanique(tour de l'atlantique, voire TDM.
Cependant, je devrai partir en solitaire et je souhaiterais que vous me donniez votre avis sur les 2 points suivants:

  • Quel est le plus facile (ou le moins difficile), la med avec sa météo rude, imprévisible et capricieuse, sa mer hachée, ou les grandes nav océaniques par les routes classiques et aux bonnes périodes?

  • Choix du bateau: plutot léger pour faciliter les manoeuvres en solitaire et soulager à la lame, ou plutot lourd pour le confort, la solidité et l'inertie?

  • Certains équipement s'imposent-ils en solitaire: Propulseur d'étrave? GV sur enrouleur?
    Guindeau elec?

Merci de me faire profiter de votre expérience.

L'équipage
26 déc. 2007
27 déc. 2007

A mon humble avis...
moi qui n'ai pas 20 ans de navigations derrière moi...
- d'après Antoine (oui, les opticiens...), la Méditerrannée est la mer la plus sa.ope qu'il ait jamais rencontré. Ayant fréquenté assidument Atlantique et Med, je suis tout à fait d'accord: mes pires trouilles y ont bien eu lieu !
- bateau: léger pour le solitaire, remember Alain Gerbaut.
- propulseur d'étrave: bof; GV sur enrouleur, non; guindeau élec indispensable.
Voilà, c'était ma modeste contribution, en espérant que ça aide un peu...

27 déc. 2007

Experience en 92
belle balade sur 3 mois septembre à décembre départ de la Grande Motte Grece via Sicile puis canal de corinthe et retour en solo, mon voilier etait un Fantasia dériveur lesté avec un bon pilote en fait 2 st1000 pour palier aux pannes voiles croisières en bon état ensemble des drisse et maneuvres au cockpit le bateau etait entièrement vérifié réserve de GO et baches à eau suplémentaires etai largable avec trinquette et TMT les leçons retenues: des etapes courtes max deux jours de nav le temps de se poser pour visiter le bateau etait équipé d'un guindeau manuel et d'un Loran C pour la nav loch girouette etc... en résumé petit bateau simple et facile à maneuvrer, bien préparé, un projet qui laisse du temps pour se reposer, je ne m'estime pas à la hauteur d'un programme solo autour du monde, la Med hors saison reste un endroit privilégié et fort agréable pour autant il ne faut pas négliger la météo (les moyens d'info aujourd hui sont sans commune mesure avec ce dont je disposait et c'est tant mieux)et aussi d'installer un chauffage de bonne qualité!!!!! . Insister sur le confort tant en maneuvre que dans le bateau me semble le point crucial cela dit je suis prêt a recommencer avec le meme type de bateau ou mon actuel en poussant vers la Turquie et sur 6 mois au moins. En fait c'est le projet que je nourris depuis que je suis revenu RECOMMENCER.

27 déc. 2007

Il est certain
que la nav sur les grandes distances océaniques est beaucoup plus facile qu'une nav en med ou tu as constamment devant toi une cote encombrée, des vents de face (tu as remarqué combien il est étrange en med de pouvoir faire le tour d'une ile entièrement au près !!), des cargos et des plaisanciers.

c'est plus facile techniquement et c'est plus tranquille mentalement.

Ensuite pour voyager en solitaire, un aout important c'est la capacité à se reposer pendant la nav, c'est à dire à bien dormir. Pour cela il est indispensable que le bateau soit confortable. Si tu pars avec un petit bateau légé, dès qu'il y aura un peu de mer tu auras tout le mal du monde à te reposer régulièrement. Personnellement je navigue régulièrement en solitaire (y compris traversées océaniques) sur un bateau de 11m et 10 tonnes : j'aprécie son confort en mer et n'ai aucun problème aux mouillages ...

Ensuite comme équipements qui aident : radar et pilote ou régulateur fiable. après le reste je dirai que si tu as un bateau qui encaisse tu ne seras jamais dans l'urgence d'une réduction de voilure alors les systèmes de réduction rapides (et qui se coincent !!) ...

27 déc. 2007

LE BATO.
Le bateau, le type, l'équipement est le plus important petit grand c'est l'équipement qui fait la différence.
Je suis supris de voir un voisin qui demande toujours quelqu'un quand il veut sortir sont bateau n'a pas de pilote (top) et seul il ne peux pas pourtant il ne fait que 8 metres.
Un autre 15 tonnes, c'est sans soucis. seul.

27 déc. 2007

pour le moment
à 52 balais, je navigue tout seul sur un p'tit hom sans guindeau électrique, avec des voiles d'avant endraillées, un grément aurique mais je me dit de temps en temps que le nombre de balais va augmenter et je ne suis pas sur que ça va le faire encore. Toutefois, je suis allergique à tout ces trucs qui me parraissent compliqués et susceptibles de tomber en panne.
je changerai peut être d'avis un jour!...
bernard

28 déc. 2007

Nav en solo
Le plus facile? Je vais faire une réponse bateau. C'est selon. Il n'y a pas de plus facile, ça dépend de ce qu'on recherche sur l'eau. Si ton plaisir c'est de faire marcher un vieux gréement en solo, tu ne t'y prendras pas de la même manière qu'avec un bateau léger et rapide. Plus les forces en jeu sont grandes plus il faut anticiper et prévoir ses manoeuvres.
J'ai un guindeau électrique. C'est génial quand sa marche. Ca permet de faire une nanoeuvre rapidement. Quand ca ne marche pas, je m'y prend autrement. Je ne relève jamais l'ancre à la main parce que dans mon coin, il y a un tel courant que c'est un coup à se faire emporter les doigts. Non, j'utilise un crochet que je croche dans un chainon relié à un bout de la longueur de la plage avant et je remonte le mouillage en me servant d'un winch de mat. J'ai deux manoeuvres, l'une sur chaque winch que j'actionne alternativement. Je mets quatre fois plus de temps à remonter mon mouillage mais je ne me crève pas. C'était un exemple. Il en est de même pour la réduction des voiles. Si tu as besoin de plus de temps pour réduire la toile, tu t'y prends tôt bien avant que ca devienne difficile.
Voilà, il n'y a pas de réponse toute faite. Il faut d'abord savoir pourquoi on va sur l'eau, définir ce qui nous fait le plus plaisir et se donner les moyens ensuite. C'est la connaissance de soi, de son bateau et de la mer qui fait le reste. A la longue on développe des capacités d'adaptation qu'on aurait jamais soupçonnées au début.
Amitiés,
Régis

28 déc. 2007

anticiper tout
de la nav à la manoeuvre d'entrée de port ou de mouillage.

ne jamais avoir à agir dans l'urgence (facile , hein?) .

concevoir et visualiser chaque geste de chaque manoeuvre avant de la réaliser.

ça devient une habitude assez rapidement et c'est profitable aux navigations en équipage aussi.

pour relever le mouillage , j'ai une autre méthode que celle de Jaoul : j'oringue systématiquement, je viens à pic de l'ancre , ou au moins jusqu'au bout de ce que je peux faire à la main , ensuite je tourne l'orin sur un winch d'écoute et j'amène l'ancre à bord comme ça .
il ne reste plus qu'a ramasser la chaine depuis le coqpit.

28 déc. 2007

Perso
je pense que le plus dur en solo, ce sont les manoeuvres de mouillage: pouvoir quitter rapidement un endroit devenu agité, relever vite l'ancre, c'est ça le souci principal je trouve. Personne à la barre pour vous aider au moteur à vous mettre bien à pic. On n'a pas toujours le luxe de pouvoir prendre son temps dans ces cas-là: un vent peut vous rabattre du mauvais côté, vers un autre bateau, sur une caillasse, etc...
Un bon guindeau électrique bien puissant est donc indispensable, ainsi qu'un bateau pas trop lourd...
Réduire la toile, prendre un ris, c'est rien à côté de ça.

28 déc. 2007

Tu as raison Gilou...
...le plus dur en solo, c'est les manoeuvres de mouillage. Mais si ton guindeau électrique et en panne dans des conditions qui sont scabreuses, il reste la solution de filer le mouillage avec une bouée pour venir le récupérer plus tard.
Cet été, j'ai un problème de guindeau en panne avec échouement dans les cailloux. Je m'en suis tiré en allant porter deux ancres au loin et je me suis déhalé avec mes crochets de mouillages. Ca m'a pris plusieurs heures sous la pluie par force 7. Depuis, j'ai réparé le guindeau et je vérifie son fonctionnement dès que je sais que je vais avoir besoin de relever l'ancre dans les heures qui suivent.
Maintenant, il me reste à m'essayer sur une nav de plusieurs jours en solo avec gestion du sommeil. L'été prochain, j'ai prévu d'aller en Irlande. Connemara sans escale... avec compte minutes et réveils matins bien sonores.
Quant à bateau lourd ou semi-leger, on ne peux pas trancher. Puisqu'en solo, on aura pas la même façon de naviguer selon l'adequation qu'on a avec son bateau. Il faudra bien sûr prendre en compte les capacités du bateau à se mouvoir plus ou moins facilement et juger ce qu'on peux faire ou pas avec.

28 déc. 2007

J'ajouterai...
... tous les facilitateurs de manoeuvres et de navigation (pilotes, enrouleurs, moteurs divers, électronique) sont suceptibles de tomber en panne. Il faut, d'une part bien connaître leur état et vérifier leur bon fonctionnement avant de prendre la mer et d'autre part, savoir mettre en oeuvre une ou des solutions de rechange. Sinon, sur mon bateau, j'ai pilote et régulateur d'allure, radar, GPS, enrouleur. Et mon bateau est aussi capable de naviger barre amarrée, car en solo il faut impérativement pouvoir se reposer. Il faut aussi pouvoir se réchauffer et s'alimenter convenablement. Prendre soin de son bateau est bien mais ça ne sert de rien si on ne sait pas prendre soin de soi. En solitaire, c'est la première chose à avoir en tête.

28 déc. 2007

Heureusement que tu as un dériveur
"Cet été, j'ai un problème de guindeau en panne avec échouement dans les cailloux. Je m'en suis tiré en allant porter deux ancres au loin et je me suis déhalé avec mes crochets de mouillages."

Ca avec un quillard ?...

28 déc. 2007

gilou
va voir son album
jaoul n'est pas un quillard ;-)

28 déc. 2007

Haut Banc...
... un guideau électrique t'oblige quand-même à rester devant pour remonter l'ancre même avec une télecommande sans fil (que je n'ai pas). Sinon, te ne peux pas voir si la chaine bourre dans la baille ou dans l'écubier, si l'ancre se positionne bien dans le davier, si tu ne force pas le guindeau quand l'ancre est remontée à bloc. Il m'arrive parfois de ne pas parvenir à remonter l'ancre complètement. Quand il y a du vent ou du courant qui porte sur un obstacle proche, dès que Jaoul n'est plus tenu, je bondis sur la barre et embraye vite fait pour me dégager. Ensuite, quand Jaoul est en sécurité, je finis de remonter l'ancre et de l'assurer avec un bout. Puis je ferme la baille à mouillage et ramène la télécommande électrique à fil du guindeau.

28 déc. 2007

Le Goude...
... il est surement bourré! Il a demandé sur un autre fil une caisse de sauvignon. Il a du l'obtenir.
Joyeux réveillon Philippe!

28 déc. 2007

hips !!!
j'avais trop lu vite

je tourne pas au sauvignon mais au collioure depuis ce midi,

et c'est pas mal , hips

:alavotre: et noyeux joël à tous et joyeuse pâques !!!

désolé gilou j'avais mal lu... :topla:

28 déc. 2007

je confirme
un bon guindeau electrique c a aide en solo cet ete j ai derape sous l orage je me suis defonce les doigts de pieds en courant de l avant a l arriere rester a la barre c est l ideal

28 déc. 2007

d accord
j avais pas vu ca comme cela

28 déc. 2007

Heu Goud...
tu as lu le titre en gras au-dessus de mon intervention ?...

28 déc. 2007

Dériveur ou quillard...
... je ne vois pas ce que ça change. Jaoul était
couché sur le côté avec le mat vers l'eau, dérives relevées. Donc ça accentuait le dévers. Je marchais sur les cloisons. C'est avec la marée que je me suis dégagé. Le fait d'aller porter deux ancres au large et de raidir les aussières m'a empêché de monter plus haut sur la rive rocheuse. Jaoul s'en est tiré avec une bosse dans la tôle. Et c'est pas la panne du guindeau qui m'a fait échouer, c'est l'ancre qui a chassé dans la nuit. C'était dans une rivière de Cornouaille.

Phare du monde

  • 4.5 (54)

2022