Empanner un spi symétrique

Comment empanner un spi symétrique avec un seul tangon en équipage réduit sur un bateau de moins de 10 m (seul ou à deux) ? J'ai entendu 2 théories opposées :

Selon les uns, le spi a tendance à rester au vent de la GV sans tangon, et il est logique de changer le tangon de côté avant de faire passer la GV (c'est du moins ce que dit la "bible" des Glénans) ;

Selon les autres, il vaut mieux passer d'abord d'abord la GV avant de s'occuper du tangon.

Qu'en pensez-vous ?

Merci d'avance

Tiama

L'équipage
17 juin 2010
17 juin 2010

3 eme
gv dans l'axe

18 juin 2010

mmm
GV dans l"axe au grand largue, c'est un peu limite si il y a plus de 10 nds de vent...

18 juin 2010

Je partage
l'avis de Kerlop.

Mais je dirai qu'au dessus de 12 nds, j'évite de le faire en équipage réduit. Tu risques vite d'être dépassé par tes forces.
Quand je suis en équipage réduit, ça veut dire que je suis seul à savoir barrer. Donc j'empanne la GV d'abord puis je vais à l'avant avec la télécommande du pilote au cou et le harnais car un spi à manoeuvrer peu vite se transformer ... en parachute ascensionnel

18 juin 2010

il est préférable
d'empanner avant de passer la GV qd l'allure est stable
passer la GV avant génère un déséquilibre voire un léger cgt de cap et de vent au spi qu'il faut rétabli avant d'empanner
c'est mon pt de vue
mùais c'est tj critique et bien préparer la manoeuvre qui ne doit pas traîner
bon bord
JL.C

18 juin 2010

experience perso
Bonsoir,

Après avoir beaucoup tâtonné, (je navigue seul ou en couple), je préfère passer d'abord la GV.
Le spi est donc légèrement dégonflé et la manoeuvre du tangon est donc beaucoup plus facile.

Mais je sais qu'il y a des adeptes du passage tangon en premier et GV ensuite.

A chacun de trouver ses marques !

18 juin 2010

marquer brasse et écoute
Le problème n'est pas de passer la GV avant ou après; après c'est pour moi plus simple, du moins en solitaire. A deux le barreur, s'il est habile et sait faire deux choses en même temps, peut la faire passer pendant que le copain change le tangon de côté. Quand on est tout seul il est important de relâcher la juste longueur d'écoute, juste assez pour que l'on puisse repousser le tangon, et pas trop pour garder le spi gonflé; d'ou l'importance d'avoir des marques surliées sur la maneuvre. Si le vent est fort et que le spi se dégonfle (20N ou +) le bateau part au lof sans prévenir et c'est le début des problèmes. Si le spi reste gonflé, même sans tangon, le bateau reste équilibré et tout se passe bien.

18 juin 2010

j'affall et je renvoie !
pour ce qui me concerne lorsque je suis en équipage réduit, c'est que je suis en croisière et pas en régate, alors dans tous les cas de figure, pour empanner mon spi je ne me pose pas de question, je j'affale, je passe tout de l'autre côté (inutile de le ferler, si on a laissé écoutes et drisse en place pas de soucis) et je le renvoie

au final, si on fait la moyenne de tous les empannages réalisés en incluant les diverses catas vécues, c'est çà qui va le lus vite, et qui est le plus sûr

d'accord ce n'est pas glorieux, mais bon.....

18 juin 2010

affaler
J'aurai aussi tendance à faire ça y compris renvoyer une voile d'avant....c'est de loin le plus sécu pour les personnes si il y a un peu de vent,de mer, ou les deux.

L'empannage doit se faire au vent arrière (ou presque ) afin d'avoir le spi dans l'axe du bateau.
En solitaire il faut donc avoir confiance dans son pilote pour aller devant à cette allure, sachant que l'on va avoir besoin de se déplacer debout avec les deux mains prises.
A deux.....totale confiance en ton/ta barreur/se.

Une fois cette allure maitriser...passer le tangon puis la Gv. Le point du spi sous le vent de la Gv sera toujours un peu plus "souple" que celui au vent.

Attention à bien lire....
Pour que le spi soit "au vent" de la gv, à une allure vent arrière sous entendrai que celle ci soit "fausse panne" ??? non?

18 juin 2010

Sécurité d'abord
Peu importe que ce soit glorieux ou pas.
Chacun fait comme il le sent, le tout est de bien préparer sa manoeuvre, tension des bras, écoutes et hale bas.
le plus important étant de privilégier la sécurité, surtout en équipage réduit.

Pas d'acrobatie scabreuse sur la plage avant, et d'accord pour affaler et renvoyer sur l'autre amure.
A partir de 15 noeuds, çà peut vite devenir très "sport" !!!

18 juin 2010

Deux méthodes pami d'autres ?
Bonjour à tous

En solitaire, j'ai pour ma part eu l'occasion de tester deux méthodes, que je vous livre ici sans garantie aucune (je ne les ai testées que dans de conditions maniables : vent stable, pas de mer)...

Du grand-largue au grand largue : l'avantage de cette méthode (qui est pour l'instant ma préférée) est qu'il n'y a pas d'arrêt au vent arrière, c'est donc moins stressant/dangereux. La difficulté en est le réglage du spi. Pas à pas : venir au grand-largue, prendre les deux barbers, brasser/choquer l'écoute de spi au maximum (c'est le point important : le repère que j'utilise est d'avoir le point d'écoute de spi contre l'étai), empanner le bateau et faire passer la grand voile : c'est important de bien loffer jusqu'au grand largue sur la nouvelle amure, sinon le spi se dégonfle (avec le réglage adopté, le spi est un peu réglé comme un génois, avec le (nouveau) point d'amure quasiment dans l'étai, ce qui permet en plus d'avoir du mou sur le nouveau bras pour clocher le tangon facilement), donner un peu de mou à la balancine et au hale-bas de tangon (éventuellement au barber), aller à l'avant faire passer le tangon, revenir au cockpit et finir de régler.

Du vent arrière au vent arrière : l'avantage de cette méthode est peut-être qu'elle limite la pression dans le spi. L'inconvénient en est que le voilier doit bien rester au vent arrière (avec les risques que cela comporte), et que le spi se dégonfle plus facilement. Pas à pas : se mettre au vent arrière, régler le spi en conséquence (en particulier, écoute et bras doivent être choqués à peu près symétriquement), choquer un peu de balancine et de hale-bas de tangon, aller faire passer le tangon (l'astuce ici est de ne pas pousser comme un âne sur le tangon pour le clocher au mat, car sinon on déporte le spi sous le grand voile et il se dégonfle), revenir au cockpit, faire empanner le bateau et la grand voile, finir de régler.

Voili voileux, j'espère que ça peut être utile à quelqu'un.

18 juin 2010

Merci à tous

Si j'ai bien compris Jack, l'astuce, quand on utilise la méthode "GV d'abord" est de loffer franchement dès que l'on a passé la GV (du vent AR au grand largue, c'est quasiment 45°) pour éviter de dégonfler le spi derrière la GV(avec le risque de cocotier qui va avec)avant d'aller à l'avant changer le tangon.

D'un autre côté, j'ai entendu dire que les gars du Figaro utilisaient maintenant un bras et une écoute de chaque bord : quelqu'un a-t'il essayé ?

A bientôt

Tiama

18 juin 2010

C'est bien ça
C'est bien ça, même si je n'aurais pas dû utiliser le terme "grand-largue" qui prête à confusion (chacun définit un peu le grand largue comme il l'entend).

L'idée, c'est de loffer jusqu'à ce que le spi reste gonflé. Pas beaucoup plus pour éviter d'avoir trop de pression dans le spi, voire un départ au lof s'il y a trop de vent. Je n'ai jamais vraiment mesuré à quel angle du vent arrière ça nous amène, mais je dirais au jugé plutôt 30° que 45° (de toute façon ça dépendra des conditions de vent et de mer).

Tant que j'y suis, en cas de coquetier, si on s'y prend vite on peut en général dérouler le spi en restant au vent arrière (pour le déventer) et en tirant verticalement sur son guindant. S'il est déjà trop enroulé, avant de sortir le couteau et la chaise de mat on peut essayer d'empanner : le spi a alors normalement tendance à tourner dans l'autre sens, donc à se dérouler. Je me permets d'en parler car si je connaissais déjà la théorie, je l'ai mise en pratique pour la première fois il n'y a pas très longtemps, et à ma grande surprise ça a marché...

20 juin 2010

transquadra
Pour infos j'ai lu sur un compte rendu de cette course que beaucoup de concurents sérieux ( sunfast 3200 entre autres) affalaient et renvoyaient ensuite sur l'autre amure et que le temps perdu était souvent de la secu gagnée.

Même en régate , en général en solaitaire ce sont des longs bords ou quelques secondes de pkus ne sont pas primordiales
Lorsque on est au contact en générale ce sont des régates sur de cour parcours bananes et la en équipage entrainé.

Je navigue avec Armel Le cleach mercredi prochain pour convoyer l'imoca de saint nazaire à port la forêt.
Je lui demanderai la technique qu'il utilise sur figaro.

Ca m'interresse en effet car je l'ai toujours fait à plusieurs alors que sur mon nouveau 31.7 , je vais naviguer avec ma petite famille cet été . Mais bon j'ai aussi un asym et un généker et la tranquilou pour empanner seul.

Mais de toute façon , seul , la préparation et le timming d'une manoeuvre quelqu'elle soit est primordiale. On prend son
temps.

20 juin 2010

Ne pas oublier la voile d'avant
Pour les voiliers qui possedent un enrouleur, il est qu'en même très simple de dérouler le genois avant la manoeuvre. Avec cette configuration, il n'y a plus aucun risque de spi enroulé dans l'étai. On peut donc se mettre au vent arrière, empaner la GV, le spi peut se dégonfler derrière le génois et la GV, il n'y a aucun risque+++.
Ensuite on va sur la plage avant pour s'occuper du tangon, comme le spi est plus ou moins dégonflé, il n'y a pas beaucoup de pression sur le tangon.
Dans la brise ou par petit temps en équipage réduit j'utilise toujours cette méthode, ce n'est pas la plus rapide, mais c'est la plus sûre.

J'ai lu une remarque précédemment, sur le fait qu'il faut lofer pour maintenir le spi gonflé au grand largue. Si on lofe légérement de trop le spi monte tout de suite et devient incontrôlable, et c'est le départ au lof assuré. Pour éviter qu'il monte il faut absolument des barbers.

Ilha da Berlenga, Peniche, Portugal

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