Div 240: Remonter à bord

Après ces quelques mois de réflexion, comment certains d'entre vous ont ils résolu la nouvelle obligation de la div 240, à savoir mettre en place un système qui permette de remonter à bord seul....

J'avoue que je gamberge pas mal sur ce truc, surtout si on veut qu'il soit vraiment utilisable en situation.

L'équipage
01 juil. 2008
01 juil. 2008
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La solution la plus efficace
me semble une jupe avec une échelle.

Il y a deux cas où gamberger : Remonter tout seul, et effectivement l'échelle dans la jupe est surement un bon truc. Le problème peut venir de la houle, avec le risque de se prendre la jupe sur la tête. Dans ce cas, la solution, difficile à mettre en oeuvre, serait une échelle de coupée (lattérale donc).

Et il y a l'autre cas, remonter quelqu'un qui ne s'aide pas, soit parce qu'il est inconscient, soit parce qu'il n'y arrive pas (gamin, par ex). Là, je n'arrive pas à trouver la bonne solution sans mettre quelqu'un équipé à l'eau. Mon idée, c'est de lui passer un harnais, et de le remonter en le faisant glisser le long du bordé avec la bome comme mat de charge, en tirant sur la drisse frappée en bout de bome avec le winch de drisse.

Jacques

01 juil. 2008
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Mon échelle...
en tableau est équipée d'un bout arrivant au ras de l'eau avec une boucle. Cela permet de la déplier lorsque l'on est dans l'eau.

01 juil. 2008
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Perplexe...
On est tous d'accord. Le truc doit tourner plus ou moins autour du principe d'un bout à tirer depuis la surface de l'eau, bout qui doit déclencher l'installation du dit système. :-)

Maintenant
* Je n'ai pas de jupe. Mon franc bord arrière n'est pas haut, mais quand même.

  • Mes 2 safrans sont extérieurs. Donc pour atteindre la zone arrière utilisable pour remonter à bord, il faudra les contourner. :lavache:

  • Si le système est installé plutôt sur un côté, il sera quasi inaccessible si je tombe du mauvais bord! :non:

  • Comment gérer la vitesse du bateau lors de la gamelle? Pour moi c'est l'élément qui conditionne tou le reste. Si le bateau s'arrête, plein de choses deviennent possibles. Sinon :doc:

01 juil. 2008
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Tu as raison.
Le point de départ, c'est que le bateau doit être arrêté, ou au moins en dérive lente, genre 1nd.

A part le système NKE, je ne vois pas ce qui permet d'arrêter ton bateau si tu es seul à bord.

Maintenant, tu peux imaginer une solution où il y a un équipage inexpérimenté à bord. Choquer l'écoute, ils savent faire. Mettre bout au vent, ils y arrivent. Te jeter un bout, aussi, à condition que tu ne sois pas loin. Mais c'est tout, et c'est pour cela que tu dois remonter seul.

Mais, franchement, si tu tombes en solo avec le bateau réglé, si tu n'as pas une télécommande, ce n'est pas la peine de chercher un système pour remonter à bord. Cherches plutôt à te faire repérer des bateaux qui naviguent dans le coin. Cyalume vend une fusée "étanche" toute petite que tu peux laisser dans ta poche. J'en ai une depuis peu.

Jacques

01 juil. 2008
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Moins d'1 noeud
Pour rattraper un bateau qui dérive "lentement" à 1 noeud, il faut déjà être un nageur exceptionnel.
A moins que le bateau soit à porté de main.

On a fait l'essai ce WE en se faisant trainer par un bout... pas évident.

Amicalement.
FX

01 juil. 2008
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fait divers
IL y a eu autrefois un accident navrant en Med.
Tous les occupants d'un bateau à l'arrèt avaient sauté à l'eau pour se baigner.
Aucun n'a pu remonter à bord!!!!
Franc bord trop haut.Pas de point d'appui.
Le mieux c'est la jupe équipée (testé en réel).
En navigation certains disent qu'ils laissent trainer un cablot flottant??
En fait la première chose est de balancer une marque flottante et faire retour sur l'axe ou
d'arrèter le bateau. SEul c'est mal parti (si le bateau n'est pas équipé d'un système de détection
et de pilotage automatique du bateau).

01 juil. 2008
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On est bien d'accord
Quelqu'un qui passe au bouillon seul à bord, soit il est attaché et il a peut être une chance. Soit ce n'est pas le cas et ce n'est même pas la peine d'essayer de rattraper le bateau.

Ok dans ce cas je ne vois pas bien l'intérêt de la recommandation de la div240 sur le fait que le système doit être utilisable par une personne seule.

J'imagine quand même que si il y a d'autres personnes à bord, elles ne vont pas rester spectatrices en regardant le pauvre bougre souffler comme un phoque en tentant d'utiliser cette =°@#& d'échelle de corde??? :topla:

Clairement:
* soit on est seul, et si on passe au bouillon un tel système ne sert à rien
* soit on n'est pas seul, et il vaut bien mieux un système ou l'équipage puisse se rendre utile!

:tesur:

01 juil. 2008
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C'était bien cette troisième solution que je décrivais
Parce que j'imagine bien le truc. Une petite famille, comme la mienne. Le mec à l'eau. La femme totalement paniquée, les enfants qui hurlent. T'as intérêt à compter sur toi.

Cela doit être assez courant.

Jacques

01 juil. 2008
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Je n'ai fait que décrire
ma situation.

Ce n'est pas macho, mais c'est comme cela.

J'ai vécu une situation similaire, bien que sans aucun danger. Je rentre au port. J'affale la voile. Je ne vois pas un casier, qui se coince dans le safran. Je descent dans la jupe pour le décoincer. Je m'y prend comme un naze et je me fous à l'eau. Mes gamins (trois) hurlent immédiatement. Ma femme stresse, partagée entre eux qu'il faut calmer, et moi qui patauge tout habillé. Il y a zéro danger, le bateau est arreté, sans voile, la plage à 50 m.

J'imagine assez bien ce que peut donner cette situation dans la baston, après une série de catastrophes, avec les voiles qui fasseyent, le vent qui hurle et les embrunts qui balayent le cockpit.

Tu as raison, il est indispensable d'expliquer à tout ceux, enfants compris, qui sont à bord ce qu'il faut faire en cas d'homme à la mer. Je le fais aussi. On répête même parfois.

Cela sera super si l'un de mes enfants se met à la barre pour mettre le bateau face au vent pendant que les deux autres affalent les voiles et que ma femme m'aide à remonter à bord. Mais je préfére quand même réfléchir, au cas où, à comment m'y prendre tout seul...

Je crois d'ailleurs que c'est bien le sens de la question de la division 240.

Pour le gilet, tu as aussi raison dans l'absolu. Maintenant, j'ai remarqué que cela semblait bien plus facile en Bretagne qu'en Med. Ce n'est pas agréable de porter en permanence un gilet quand il fait 35°. Même un gilet automatique. J'ai préféré vraiment protéger mon bateau. Ce n'est pas une garantie absolue, mais c'est vraiment difficile de tomber à l'eau. Le trampoline et surtout le cockpit sont trés abrités.

Jacques

01 juil. 2008
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Pas faux
Je retiens l'argument en effet.
En admettant qu'ils arrivent à stopper le bateau en affalant les voiles pas exemple.

Ok.

01 juil. 2008
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Attention à la panique.
Panique = reflexe primitif. Affaler, mettre à la cape c'est beaucoup trop évolué comme raisonnement.

Virement de bord, foc à contre. Peut être, envisager plus c'est difficile. Le reflexe du demi tour.

01 juil. 2008
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Ca ne marche pas toujours
en tout cas pas sur Erendil, qui a un foc autovireur.

Dans mon cas, c'est affalage du foc, barre à fond et GV choquée en grand. Il s'immobilise pratiquement sur l'allure bon plein. Il est impossible, par contre, de le faire tenir face au vent (il recule trop vite).

Ca, c'est un truc essentiel a connaitre. Comment laisser arrêter son bateau.

Jacques

01 juil. 2008
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Personne seule ...
C'est parce que vous n'avez jamais essayé de demander de l'aide à une personne paniquée . :-(

Je rajouterais un troisième choix:

  • soit on n'est pas seul, le reste de l'équipage est pris de panique, et c'est celui qui est à l'eau qui gère les opérations.
01 juil. 2008
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pas macho pour un sous!
Drôle de manière de voir les choses:
le bonhomme tombe à l'eau mais reste vachement serein et dirige les opérations, et la bonne femme complètement paniquée et des enfants histériques!...
je suis assez sceptique sur cette caricature. Dans l'urgence, les enfants restent souvent calmes et rarement histériques. Quant à la femme, elle est peut-être capable de faire quelque chose non? à condition d'avoir appris avant!
A bord, je suis chef de bord, je dois inverser la caricature?!
:-(

C'est pour éviter ce genre de situation que nous portons tous à bord un gilet quasi systématiquement. Quelque soit le temps, ça évite de se poser la question quand le vent se lève: "je mets, je mets pas les gilets? si je les mets, tout le monde va s'inquiéter, si je les mets pas, je risque de les mettre trop tard..."

01 juil. 2008
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arreter le bateau:
le plus simple est peut-etre de mettre a la cape.

Mais cela nécessite d'apprendre la manœuvre au reste de l'équipage.

01 juil. 2008
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Corde à noeud
Bon revenons en à la div 240 et ce qu'elle impose sur ce point.

La corde à noeud, ça vous parait une solution crédible?

01 juil. 2008
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Sur la vitesse du bateau
A la nage sans palme, je tiens 1,2 nd en brasse sur deux ou trois cent mètres. A la palme, en crawl, j'arrive à 2nd et je les tiens sur un km.

Je ne suis pas bon nageur.

Ca, c'est en maillot dans une eau tempérée.

Habillé, avec des chaussures, dans une eau glacée, je pense que c'est encore une autre histoire.

La corde à noeud ? Là encore, j'ai essayé de me faire remorquer. Au dessus de 6 nd, c'est trés difficile de tenir, et quasi impossible de remonter le long de la corde. C'est facile en dessous de 3 nd.

Cela peut être une bonne solution, d'autant qu'il est possible, en étant à la remorque, de foutre le bateau face au vent (enfin, je m'explique, sur mon cata c'est le cas si le bout est sur la coque au vent, tu freine au maximum en essayant d'aller vers le coté au vent, et dans des conditions correctes le bateau passe sur le pilote).

J'ai un bout prêt pour ça avec un anneau au bout. Dans mon idée, c'est plutôt à lancer qu'à trainer, mais ça suppose donc quelqu'un à bord.

Trainer un truc valable doit forcément ralentir le bateau, non ? Qui a essayé ?

Jacques

01 juil. 2008
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une toute petite question
les performances dont tu parles, c'est en mer calme ou en piscine? (je parle meme pas de mer peu agitee ou plus)
parceque, ça change tout

01 juil. 2008
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C'est vrai que je n'ai pas été assez clair
Ca, c'est dans la mer par grand beau temps.

Evidement que dans les déferlantes, c'est encore autre chose...

Jacques

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remise à zero:
les exigences de la division ne sont qu'unbe reprise des exigeances de base de la ditrective CE/94/25.

Le but est, à la suite de nombreux accidents lors desquels le bateau a pu être arrêté, et l'equipage restant à bord n'a pas pu récuperer une personne tombée à l'eau, de pouvoir remonter à bord d'un bateau.

Certaines contributions ci-dessus en font écho: il est fort difficile de remonter à bord d'un bateau si petit soit-il par ses propres moyens. Mais ce qu'on néglige souvent, c'est qu'il est aussi difficile pour des gents à bord, de repècher une personne consciente.
Cette difficulté ayant par trop été ignorée du grand public, la division demande que tout bateau soit pourvu des moyens ad-hoc.

Il ne s'agit pas pour le solitaire d'arrêter son bateau et de remonter à bord seul... celà est laissé à sa responsabilité.
Il s'agit juste de garantir qu'il y a une:
- échelle de bain
- échelle de coupée
- rescue net
- échelle de jacob
ou tout autre système pouvant être mis en oeuvre rapidement pour permettre la remontée à bord du nageur involontaire.

Personnellement, j'ai adopté l'échelle de bord avec bout descendant jusqu-à la flottaison. Forcément, elle st d'un bord car mon tableau ne permet pas la remontée par l'arrière. Mais j'ai vécu des cas, même en marinas, où mes voisins en eussent eu besoin si je n'eusse tété là...

le reste est de l'eau sous les ponts
:alavotre:

01 juil. 2008
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C'est quoi un
rescue net ?

Jacques

01 juil. 2008
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J'imagine
un filet largable depuis le franc bord.
Ca doit permettre de s'agripper dans n'importe quelle position.

01 juil. 2008
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Mais elle dit quoi ?
Article 240-2.60
Moyen de remonter à bord en cas de chute à l’eau
I . Tout navire comporte un dispositif permettant à une personne tombée à l’eau de remonter à bord aisément et
par ses propres moyens, sans compromettre la stabilité.
I I . Dès lors qu’une personne tombée à l’eau a atteint l’endroit du navire prévu pour la remontée à bord, elle doit
pouvoir mettre en oeuvre le moyen de remonter sans assistance extérieure.
I I I . Lorsque le franc-bord lège est supérieur à 500 mm, ce dispositif peut être une échelle dépliante ou un filet,
ou tout dispositif de marches et de poignées assujetti de manière permanente au navire, à condition qu’il puisse
être déployé en cas de nécessité au moins à 300 mm sous la flottaison la plus basse. Lorsque le franc-bord lège
est inférieur à 500 mm, des prises de mains simples, ou une ligne souple, solidement fixées sur le pourtour du
navire, sont admises.

Donc, en gros, pour un bateau, nous avons maintenant obligation d'avoir une échelle ou un filet, qui doit pouvoir être mis en place par l'homme à la mer, et qui descent 30cm sous la flottaison.

Des simples poignées sur la jupe ne suffisent pas. Il faut donc que je compléte mon installation (j'ai à poste, dans la jupe, une boucle, et je remonte style "départ de ski nautique". Il n'y a rien sous l'eau). Et j'ai une échelle en corde, mais elle n'est pas à poste.

Jacques

02 juil. 2008
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C'est clair
Je pense que je vais opter pour une échelle souple que l'on pourrait faire glisser depuis le tableau arrière afin qu'elle plonge dans l'eau.
A voir...

02 juil. 2008
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C'est vrai
que ce n'est pas aussi confortable qu'une échelle rigide. Mais ça reste très utilisable. Je m'en sers comme échelle de bain très souvent, et je n'ai pas de problème.
Il faut juste veiller à placer son poids bien vertical au dessus de l'échelle.

02 juil. 2008
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Attention à l'échelle souple...
IL faut qu'elle puisse s'appuyer sur toute sa hauteur. Autrement, lorsqu'on l'utilise, la partie immergée file sous le bateau et remonter devient impossible. En matière d'échelle, l'échelle rigide repliable fixée au tableau est parfaite à condition qu'au moins deux ou trois échelons soient dans l'eau.
Pour remonter, je me mets à genoux sur le premier avant de poursuivre.
Evidemment, cette solution est impossible avec un HB.

02 juil. 2008
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Ouais, ton aide
Tu iras expliquer ça à mon amirauté, elle a essayé, j'ai du la hisser à bord sur la plateforme à la force de mes petits bras. Elle a refusé de retourner à l'eau tant que je n'avais pas installé une échelle fixe...

Ce que j'ai fait (de belles petites marches en teck, des poignées de maintien en inox) et en prime une potence pour le moteur HB (ça, c'était pour mon confort à moi).

Et oui, quand on aime, on ne compte pas... Et il y a tant d'autres sujets à bord qui peuvent fâcher, alors, minimisons les risques.

RV .

Phare Amédée jour d'orage en Nouvelle Calédonie

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