Deviendrions-nous tous progressivement passablement timorés ?

Deviendrions-nous pas tous progressivement passablement timorés ? Peut-être est-ce une très bonne nouvelle ?

Bonsoir à tous, je suis toujours assez surpris en lisant HEO que d'une manière assez systématique les intervenants cumullant le plus de milles semblent également être ceux qui en général relativisent le plus les dangers liés à la navigation, ou identifieront des dangers qui ne seront pas nécessairement les mêmes que ceux qui ont moins de milles au compteur.

A tord ou à raison, j'en déduis que ces personnes se sont donné au préalable la chance d'accumuler suffisament d'expérience (variée) pour pouvoir effectuer ce tri.

Non seulement ils se sont donné cette chance, mais ils l'ont souvent fait il y a un bon moment, pour certains d'entre-eux avant le GPS, l'AIS, le radar à bord etc. Donc on pourrait en déduire qu'un gouffre sépare deux populations de plaisanciers. Ceux qui font pas grand chose avec tout, ceux qui on tout fait avec rien.

Je pense à ça car hier je visionnais une vidéo à propos d'une "razzia" des pirates barbaresques d'Alger en Islande en 1627.... Donc voila nos braves pirates se dorant la pillule sous le soleil d'Alger qui se disent soudain "bin, si on allait mettre le boxon en Atlantique nord dans nos bateaux méditerranéens bas sur l'eau ?". "How could it possibly go wrong ?" comme diraient nos voisins Anglo-saxons.

Les exemples comme ça abondent. De manière beaucoup moins spectaculaire , vers 20 ans (1960) mon père et ses copains traversaient la Manche à partir de la côte Belge sur un cottre des Glénans à l'intérieur duquel "on voyait l'eau à travers les bordés" (pour ceux qui connaissent les bateaux en bois à bordés, j'imagine que ceux-ci avaient un peu "sèchés" et du coup étaient un poil trop contracté),
Donc bien entendu pas de moteur, pas de radio, pas d'électricité etc. etc.

Que nous devenions insidieusement et progressivement un peu couillon est probablement en partie lié au confort (?) et en partie à l'excès d'info (?). Si un japonais se fait sectionner le petit orteil par un crabe, vous aurez dans la semaine qui suit 200'000'000 personnes partout dans le monde qui auront peur de se tremper les pieds dans l'eau. Peut-être aussi ça a toujours existé et j'ai tord de considérer cela comme une nouvelle tendance ?

Finalement n'est-on pas infiniment plus rassuré de crever d'une source de risques familière que d'un danger inconnu ? Les plaisanciers dégustant leur 4ème martini de la soirée après avoir dégusté des merguez partiellement carbonisées seront certainement d'accord avec moi.

Parfois il m'arrive de penser que cette dynamique de trouille est une incroyable chance à saisir, que resterait-il des rares coins tranquilles si on persuadait tout le monde d'au moins se laisser la chance d'expérimenter au lieu de relire 3 fois son contrat d'assurance, demander l'avis à son coiffeur, pour finir de décider que non, cette été ce sera encore Lorient - Belle-île ou Marseille - Bandol, comme les 5 années précédentes.

Cette question me trotte dans la tête depuis un bon moment, depuis que je re-navigue je suis progressivement de plus en plus étonné du peu de personnes possédant ce fantastique support de voyage qu'est un voilier peu importe la taille mais semblant dépourvu de cet "appel du large", de cette curiosité, pour y , "par ce que c'est la" comme disait je ne sais pas quel alpiniste à propos de je ne sais quelle montagne, cela toutes contrainte familiale et professionelle prise en compte évidement. Ces obstacles sont réels, mais semble-t-il moins souvent mis en avant que simplement l'angoisse de l'inconnu. Je note aussi un changement en moi, auparavant je me disais, ces gens ont certainement raison, je ne sais pas pourquoi mais ne rien faire ou faire tout le temps la même chose est certainement la bonne attitude, curieusement en veillissant je commence à changer d'avis.

Quelles sont vos impressions ? d'être entouré d'une bande de casses-cou irresponsables ou, au contraire, de parfois vous interrogez à propos du monde dans lequel vous vous trouvez ? De cette poursuite vaine du "zéro risques" qui est, je pense, relativement illusoire et même quelquefois appauvrisssante ou faite sans discernement ?
Ce texte est assez long et je remercie d'avance ceux qui auront eu le courage de le lire jusqu'à la fin, je serais fort content de lire vos avis sur le sujet.
Bonne soirée.
Pierre

L'équipage
28 août 2023
28 août 2023

Pierre3:Bin oui...:-) c'est bien ce fil car ça va à l'encontre d'une certaine fonction "caisse de résonance de toutes nos angoisses" qu'un forum de voileux peut involontairement prendre. Cela basé en partie sur le manque d'expérience des intervenants qui arrivent mutuellement à se convaincre que le danger est partout et donc de rester au port et utiliser leur bateaux en terrasse d'apéro. ·le 28 août 19:30
28 août 2023

A te lire j'ai plutôt l'impression que les deux coexistent dans des proportions que je ne sais pas estimer. Dans une société où tout doit être hyper-sécurisé, normé, encadré et où le moindre imprévu est souvent vécu comme une insulte à l'intelligence humaine (cf les psychodrames médiatiques dès qu'il y a un épisode de neige), il n'est pas si étonnant que se développent par ailleurs des pratiques dont le moteur est la prise de risque, à la condition que, dans la plupart des cas, cette dernière soit désormais exploitable sur les réseaux sociaux... Dans mon entourage il me semble avoir des exemples de ces deux tendances antinomiques.


Pierre3:C'est plutôt une bonne nouvelle que tu n'arrives pas à déterminer quelle tendance l'emporte.·le 28 août 19:23

Bonjour,
Brel disait dans une de ses chansons une phrase qui résume ton propos:
«Le monde se meurt par manque d’imprudence» ou quelque chose comme ça.
Je pense qu’il avait raison. Il faut aller voir au devant de son étrave. Sortir de sa zone de confort n’est pas donné à tout le monde. Il faut oser.
Ce qui n’est pas facile...
Bonne journée,
Patrice


28 août 2023

bjr
perso j'aime bien "l'aventure" , mais raisonné ,et calculé
-par exemple ,je passe le RAZ de Sein par le passage interieur et m^me une fois par Toul Bihan
il y a deux ans je suis passé par l'interieur des rochers de Portsall plutot que de faire le tour .
Pour ceux qui connaissent , je passe toujours par le passage de la Malouine à l'Aberwrach
si ça se presente on rentre dans le Golfe du morbihan en tirant des bords si le vent est de face (l'équipage en chi...) (moteur en route tout de m^me)


Pierre3:Donc tu pousses un peu les limites de ta zone de confort, bin tout va bien donc. C'est de ça que je veux parler, pas nécessairement tous faire le cap horn contre les vents dominants.·le 28 août 19:30
Calypso2:autre exemple , je decouvre le spi asymetrique , j'ai tenté un bd ,td ..la cat ..je vais recommencé ... et coté bricolage c'est pareil ..maintenant je suis "l'as" du changement des bordés de ma coque en bois ;il y a quelque années j'avais la trouille ·le 28 août 19:49
28 août 2023

Pour "relativiser" , les barbaresques et vikings étaient des navigateurs côtiers. Bon...


Pierre3:C'est d'autant plus courageux de leur part.·le 28 août 19:58
Rouletaquille:pas si côtiers que ça: les Vikings ont quand même atteint Terre-Neuve depuis le Groenland, ce qui représente un bon bout en hauturière, et les Barbaresques ont traversé la Méditerranée de part en part avec de bonnes parties en hauturière également.·le 30 août 15:54
28 août 202328 août 2023

Pour celui qui n'est pas trop motivé, il trouvera toujours les "fausses bonnes raisons" pour ne pas naviguer ou pas trop loin. À mon sens c'est plus un état d'esprit au sens large que l'instant de la réunion parfaite ou non des conditions du départ et de l'évasion, ! Les "restaterres" ont les alibis, les navigateurs du large, les aventuriers ont les cartes, les projets et savent franchir le premier pas!
Ce n'est surtout pas un jugement, juste un constat!
Chacun fait sa vie comme il le veut. Attention à ne pas être dupe de soi-même car les regrets surviendront sans doute en "fin de cycle" !


Calypso2:non tout le monde a ses alibis aussi bien le restaterre que "l'aventuriers" et dans un cas comme dans l'autre il n'y a pas de regrets a avoir ..·le 28 août 20:00
28 août 2023

Pas assez courageux pour tout lire, mais le plaisancier vacancier au long court d'aujourd'hui est un bobo consommateur qui n'y connait pas grand chose et qui angoisse. Il navigue au portant, laisse son bateau au sec et prend l'avion bien trop souvent.


Imarra:Post intéressant, c’est dommage de ne pas prendre le temps de tout lire :-).
Et d’intervenir sur tout et rien pour ne pas dire grand chose d’interessant… ·le 28 août 20:43
rascal3:C'est marrant de faire des phrases juste pour vomir sur ce que tu aurais peut-être envie de vivre trimaran, tu dois être vachement bien dans tes basques pour raconter tant de conneries sur ceux que tu ne connais pas ... 🎶😇 PS, le "-" c'est pas moi·le 28 août 21:01
Trimaran:Pascal ex je claque la porte, je suis en ce moment là où tu cherchais à changer ta gazinière...·le 28 août 21:25
rascal3:Toujours aussi clair Trimaran, enfin si ça me concerne, tu sais, je ne sais déjà pas lire entre les lignes alors dans le marre de café, encore moins... 🤔·le 28 août 21:40
28 août 2023

Une expérience récente (3 jours).
Cap Nord vers la perfide Albion. Les rails montants et descendants à traverser, de jour.
L'écran à la table à cartes montre les cibles AIS sur les rails en nombre.
De quart en haut, à la barre, rien tant à bâbord qu'à tribord 🤔 et même au delà de l'horizon.
Loin de moi l'idée de suggérer que faire la sieste sur cette zone ne pose pas de problème! Mais faire croire que c'est vraiment risquer sa vie (équivalent à traverser à pieds le périphérique parisien) est, pour moi, abusif.
Trop d'informations tue l'information 😟.


rascal3:Ca me faisait cet effet là quand je traversais le rail pour l’Angleterre avant l'AIS Transpondeur, depuis, je m'engage et je m'aperçois que loin avant, les bateaux concernés changent tranquillement de cap et je continue ma route sans bouger d'un poil, mais jamais je le ferais sur le périf par-contre.🎶😇·le 28 août 21:11
28 août 2023

Alpaga , vikings navigateurs côtiers !!!
Ils sont les premiers européens à avoir découvert l’Amérique et bien avant Colomb .
Quant à la prise de risque, l’évolution des techniques me semble avoir largement diminué les risques de naviguer sur nos frêles rafiots dans des mers déchaînées ( humour )


28 août 202328 août 2023

Oui oui, au début les Vikings étaient des navigateurs côtiers, ils allaient faire des razzia dans les îles d'en face, donc navigation à vue. Puis ils ont "découvert" la navigation en latitude et sont allé faire leurs razzias en Ecosse.
Si ils avaient plus de 20 jours de brouillards, en suivant le vent, ils se retrouvaient Nord Ecosse, les îles Féroées, et par hasard un groupe est arrivé en Islande vers 860. Ce groupe était composé de marchants et paysans sans les brutes et leur chef.
Donc l'installation s'est faite en Islande avec le but d'y rester et pas de revenir avec le butin comme les brutes et leur chef. Pas grand monde en Islande à leur arrivée pour contester l'occupation des terres.
Leur croyances et leurs dieux, les transformaient en acteurs sans aucune peur dès leur jeune âge. C'est le passage au christianisme qui a amené le concept de peur et limité ensuite leurs déplacements vers l'inconnu.


28 août 2023

Autre anectode qui serait difficilement compréhensible de nos jours. Quand j'avais 17 ans mes parents m'ont envoyé apprendre l'anglais en angleterre car de toutes façons l'année scolaire en cours était perdue pour moi. Je me suis retrouvé chez un anglais, amis d'un amis de mes parents. Il voulait nous montrer son bateau, on va sur une rivière (Deben river, sud est de l'angleterre) et il nous montre un adorable folkboat (donc coque à clins en bois 7,5m). Il y avait rien à bord quasi. Un détail attire notre attention, le fond du cockpit, c'est des planches non étanches. Donc la flotte qui vient à bord bin elle file dans le fond bu bateau, au-dessus du lest. Est-ce que c'est spécique à ce Folkboat la ? Bin non, pas vraiment. On lui demande ou il est allé avec ce bateau. Au Danemark nous répond-il. Par le canal de Kiel ? Non, par l'extérieur, Kattegat. Il faut voir le coin, c'est le cul de sac de la mer du nord la côte ouest du Danemark, quand il y a un coup de vent on arrive la au fond et il n'y a pas vraiment d'abris, les vagues se chargent de faire du bois d'allumette avec le Folkboat en bois et pi cé tout si on calcule mal son coup. Donc aussi, pas de moteur, pas d'électricité, ni d'électronique etc. C'est cette impression qu'on est passé en 50-60 ans du stade "viking" au stade "couillon". C'est un laps de temps incroyablement court pour une pareille mutation.


rascal3:C'était avant, ils ne connaissaient que ça, aujourd'hui c'est bien aussi en ce qui me concerne.·le 28 août 21:08
Pierre3:C'est un peu comme le changement climatique, ce n'est pas temps le changement qui pose problème mais le laps de temps court entre les deux stades qui est surprenant.·le 28 août 21:31
rascal3:Là, ce n'est plus le même problème, et justement pour le coup Pierre, tu as raison en parlant de temps court, je vais même finir par ne pas regretter d'être plus vieux aujourd'hui alors qu'il y a 20 ans, j'avais des projets à plus long terme... Je plains les suivants malheureusement.·le 28 août 21:33
28 août 2023

La société française se polisse…
Je dirais même se couille-molise comme disait un certain Jacques à un certain Edouard dans les Guignols.
L’état en est pour une grande partie responsable et les journalistes aussi. Ayez peur de vos voisins et ne parlez plus à personne
La peur est la plus grande maladie humaine : celle qui mène vers l’inaction et l’extinction

En bateau c’est pareil

Après cela changera dans quelques années et nous pourrons repartir à l’aventure du moins pour ceux qui resteront.
Nous arrivons dans une période de transitions sociétales où ces mêmes couilles-moles auront quasiment toutes disparues (autoregulation de la population planétaire).

Bon je délire un peu mais ça fait du bien s’ouvrir sa goule en tenant des propos non lisse…

Bon vent à tous
P.S.: Je ne me considère pas mieux que ceux que je cite


rascal3:A chacun ses peur, on est alimenté tous les jours par tous les malheurs du monde avec les réseaux sociaux et autres mais le temps polisse bien ce phénomène quand on lève l'ancre et que qu'on s'écarte des sentiers battus un certain temps je pense 🎶😇·le 28 août 21:15
Dim31:Haha woozoo le couplet "en France c'est moins bien" et "c'est la faute du gouvernement"... Pffff même pas la peine d'argumenter. Que ceux qui pensent que l'herbe est plus verte à côté déménagement ! Beaucoup changeront d'avis. ·le 29 août 09:04
Woozoo:Merci monsieur le juge·le 29 août 21:49
Frogy:Merci woozoo·le 01 sept. 17:56
28 août 2023

Au niveau de la nav, je fais bien comme j'ai envie et chacun peut bien faire de même. Ce qui me gène le plus, c'est la diminution, le caractère policé et le refroidissement des relations humaines. On a peur de son voisin. Qui prend encore un auto-stoppeur s'il ne s'est pas au préalable inscrit sur bla bla car?, Qui va inviter son voisin de mouillage (à part les vieux) s'il n'est pas référencé ?, Qui ose encore dire bonjour en souriant à une femme, si on n'a pas d'abord déposé ses coordonnées sur "mec sérieux.com"? J'ai un peu l'impression que plus que la découverte de nouveaux pays, ce qu'on cherche dans la croisière lointaine, c'est retrouver des relations saines, directes et faciles.


Flora :):Comme j'ai pas de smartphone, je peux pas m'inscrire sur blabla et... je prends régulièrement des auto-stoppeurs, signé la vieille qui résiste.·le 28 août 21:17
rascal3:Marie Noëlle, tu seras vieille le jour où ne tu ne t'intéresseras plus à rien, j'en connais qui ont 30 printemps et qui ne quittent plus leurs chaussons....·le 28 août 21:35
Trimaran:Blabla, c'est faire un business de quelques choses, peu importe ce 'quelques choses'.·le 28 août 21:26
rascal3:Et en Français ça dit quoi Trimaran ?·le 28 août 21:38
Flora :):@rascal3 : k'est-ce tu dis ? j'ai perdu mon sonotone... ;-)·le 29 août 08:08
rascal3:je suis vraiment désolé, c'est vrai que ce n'est pas très élégant, mais, mais je reprenais juste ton post je le pensais dans le bon sens du terme, donc je reformule " Mais non, tu en es loin, surtout mentalement..."..... 🎶😇 ·le 29 août 09:14
Trimaran:Rascal3, tu sais pas ce que c'est de faire du business ??(je parle pas dans les applis).·le 29 août 09:22
rascal3:Accouches, je ne vois pas encore de quelle idée ou scoop méprisant tu veux encore dévoiler.·le 29 août 09:25
Flora :):Mais Pascal je ne me suis pas vexée du tout... ;-) aucun pb, on se comprend ! bise·le 29 août 09:40
Paracetamol:Bon , je prends encore des stoppeurs , je dis bonjour à des gens que je ne connais pas, et si quelque chose m'interpelle, j'engage facilement la conversation avec quelqu'une ou quelqu'un que je ne connais pas, mais c'est normal j'suis plus tout jeune. J'ai l'impression que les "jeunes" n'osent pas ou n'ont pas cette envie, l'auront-ils en vieillissant ?·le 30 août 18:36
juliusse:@paracetamol. Trop de virtuel aujourd'hui, et pas assez de gens au bistrot 😜·le 30 août 18:46
Flora :):Engager facilement la conversation avec un(e) inconnu, le(la) tutoyer, j'ai découvert ça en Amérique du Sud... J'étais une petite citadine coincée qui tournait la tête facilement. J'ai vite adopté la culture du sud où les gens dans la rue sont bien plus ouverts et simples d'abord. ·le 31 août 16:07
carpe diem:J'ai embarqué sans hésiter un autostoppeur à Chiloe mais il y a beaucoup d'endroits où je ne le ferais pas en France.·le 31 août 16:37
Matsyl:Alors vous ne connaissez pas la région parisienne, ici personnes ne fait de stop, le chauffeur peut être une racaille ou l'inverse, on n'engage pas la conversation, car ça peut devenir un signe d'agression, on ne doit jamais saluer une femme, c'est vu comme une agression sexuelle par les féministes. Je déteste la banlieue, c'est toujours un plaisir de me barrer visiter un bateau et retrouver des gens sympas ·le 31 août 16:39
carpe diem:Sur mon premier ponton aux Minimes (au Lazaret - les seuls à ce moment-là) personne ne disait bonjour et bien que j'en aie pris l'initiative je n'ai eu des relations amicales qu'avec mon voisin le plus proche pendant 12 ans.·le 31 août 17:00
28 août 2023

Bonjour,
Je suis assez d’accord avec ce que vous dites. Il me semble que le « problème » vient plus du confort que du niveau d’information. L’information, bien sûr il y a pas mal de débiles mais globalement, nous savons gérer. Par contre le confort, personne ne sait s’en passer et c’est lui qui nous rend chochottes. C’est pour ça que j’aime me lancer des petits défis en naviguant sur mon petit voilier : pour m’extirper un peu de mon cocon de confort.


Trimaran:J'en connais qui construise une cabane au fond du jardin pour jouer ou s'entraîner à kolanta. A chacun son Everest de l'aventure.·le 28 août 21:32
Pierre3:Oui et comment bien profiter du confort si on n'a pas de temps à autre un peu d'inconfort ?·le 28 août 21:31
rascal3:Heureusement que chacun a sa conception du confort et de sa nature, l'essentiel est bien un jour de vivre ses rêves sans y avoir associé les vérités des autres en larguant ses amarres.·le 28 août 21:47
28 août 2023

Allez mettons un coup de pied dans la fourmilière : pour ma part, tout cela me semble être le simple fait de vieillir et de se laisser leurrer par nos biais cognitifs.

Ex :
- vous voyez à 17 ans un marin très compétent qui navigue comme toutes générations avant lui sans rien. Vous en déduisez implicitement que tous les marins étaient comme lui. En passant outre tous ceux qui sont morts, c’est le biais du survivant. 50 ans après cette impression c’est ancré dans le cerveau et vous regardez autour de vous en ne voyant que des incompétents.

  • le progrès a généré trop de confort et nous a ramolli : bien sûr mais est-ce pour autant que vous accepteriez de vivre comme des étudiants d’aujourd’hui ? Sûrement pas, non pas simplement à cause du progrès mais parce que l’on vieillit et que l’on ne veut plus toutes les contraintes que l’on supporte pourtant sans problème à 20 ans.

Si cela paraît mieux avant c’est seulement parce que avant on était jeune, mais en fait c’est mieux aujourd’hui, et rien ne changeant vraiment les jeunes d’aujourd’hui diront dans 50 ans que c’était mieux avant.. (ce qui sera peut-être vrai cette fois à cause du climat).


Trimaran:Moi, je crois que les riches phagocytes toutes les bonnes idées.·le 28 août 22:48
rascal3:A quel niveau tu appelles un plaisancier "riche" Trimaran?....Sinon, je viens de regarder la définition de "phagocyte" (Un phagocyte est une cellule capable d'engloutir et de digérer des particules nuisibles à l'organisme. ) Dis-moi, ne serait-ce il pas ton problème des fois ? ·le 28 août 22:56
Trimaran:Le principe de phagocyté, un peu comme la Mini-Transat ou les courses en général, jeune ingénieur. La notion est vite vu , par exemple toi, avec un bateau en occasion à vendre 150 000€, qui paye 1200€ de frais de port(tour en hélicoptère non compté). Il y a un seuil légal en France ·le 29 août 09:05
rascal3:Bah, Trimaran, que te reste il pour répondre à par le mépris, j'imagine qu'à chaque vidéo que j'ai mis en ligne tu iras chercher ce que tu seras peut-être incapable d'avoir un jour, est Nanti qui peut l'être, mais il me semble que tu m'avais écrit que tu avais déjà vendu une 40 ène de bateaux, mais certainement que tu es comme l'Abbé Pierre, mais en Jaloux, après les avoir donné pour de bonnes causes bien entendu. Pour l'hélico, je n'étais pas dedans, j'ai le vertige même dans ça, et le bateau est toujours à quai, ma fille attendra un peu....🎶😇 La dites vidéo cadeau méprisable car pour Nanti "www.youtube.com[...]/watch " les autres sur la chaine de youtube "theshazzan59" que du haut vol, avec les plus grand VIP de France et de Navarre dont une avec mon pote Gérardmensoif, rendez-vous avec son idole sur sa tombe à 75 ans à St Barth·le 29 août 09:51
Imarra:Trimaran,Nous comprenons ta difficulté de concentration sur les posts trop long pour toi, mais pourrais tu faire un effort de concentration sur tes réponses courtes :-). ·le 29 août 09:27
Trimaran:Alors Pascal, je ne regarde aucune vidéo. Ni les tiennes. La notion de nanti est tellement subjective (regarde le cata de Panama sur les roches vers BYC qui ramasse 5000€ pour les faux frais). Oui, une cinquantaine de bateaux, et c'est pas fini🤣@imarra, les trop longs discours , je n'aime pas, je lis en diagonale. Mais réponses sont trop subtiles?·le 29 août 10:21
Pierre3:@yohann. Il y a certainement un peu de ça mais AMA ça n'explique pas tout.·le 29 août 10:45
rascal3:Trimaran, il n'y a pas que tes réponses qui sont subtiles, même tes questions bien souvent qui pourrait penser que tu adores ou jalouses "les riches", enfin quels "riches" c'est tellement vague et concernant l'hélico, tu as dû lire dans le marre de café j'imagine. En tout cas, si je suis "riche", j'en profite et j'en fais profiter mon entourage, déjà ça, c'est moins con que la moyenne, combien laisse une grosse parti de leur sacrifice à l'état... 🤣·le 29 août 11:34
Trimaran:L'état, c'est la collectivité. C'est sûr que le riche regarde d'abord son nombril.·le 29 août 11:49
rascal3:En te lisant, j'ai l'impression d'entendre un banquier qui aurait été ruiné et passerait son temps à déblatérer sur tout ce qui n'est plus à son niveau. Pourquoi pas, si c'est ça qui te rend heureux...🤣·le 29 août 12:03
28 août 202328 août 2023

C'est vrai que j'ai l'impression que le "tout pour la sécurité" est devenu le premier critère de nos jours. Rien que dans ce forum, combien se font traiter d'inconscients quand ils exposent des projets qui sortent des sentiers battus, combien de fois a-t'on lu ici ce genre de phrase : "on ne plaisante pas avec la sécurité", "en mer on n'a pas droit à l'erreur", "il faut faire son apprentissage avant de prétendre naviguer", etc… Ce n'est pas la formulation qui me gêne, c'est le champ d'application : c'est souvent un commentaire sur des choses qui me semblent assez anodines. J'ai moi-même appris à naviguer sur le tas dans le golfe de Gascogne, et si toutes les erreurs devaient être fatales, je ne serais pas actuellement en train d'abuser de votre temps. On dirait que les gens ne se sentent le droit de faire quelque chose que s'ils ont eu un maître, un moniteur ou un coach, selon les modes du moment, qui leur a donné sa bénédiction. C'est vrai, on peut apprendre la voile dans des écoles, mais on n'apprendra à naviguer que par sa propre expérience.
Je pense que la culture des médias n'est pas étrangère à ce phénomène. Pour parler de quelque chose que je connais bien, le bassin d'Arcachon, par exemple : à entendre tous les commentaires, c'est un endroit hyper dangereux, où il vaut mieux éviter de trainer sa quille. Si vous dites que vous allez faire une escale à Arcachon, tout le monde va vous dire que c'est dangereux etc…, alors que la seule raison valable de ne pas y aller est la sur-concentration de jet-ski et de semi-mous !
Toujours sur l'influence des médias, cette sécurisation prioritaire permet tous les discours. Par exemple, l'hélitreuillage des occupants du semi rigide qui a bien fait parler de lui il y a trois semaines. Les médias, et les requérants ainsi que les autorités, ont justifié cette intervention par la présence d'enfants à bord. Cet argument a d'ailleurs trouvé une adhésion quasi unanime sur ce forum. Sécurité, sécurité avant tout, surtout pour les enfants !!! Mais cette raison invoquée est bien la preuve que cette intervention était injustifiée, puisque si des adultes s'étaient vraiment trouvés en danger, avec ou sans enfants, on n'aurait pas trouvé nécessaire de justifier une intervention. Encore une fois, la médiatisation, et donc le besoin d'ouvrir le parapluie, ont poussé à des conduites hyper sécuritaires uniquement pour satisfaire à une culture du tout sécuritaire devenue la norme actuelle.
C'est vrai que ça me pèse, surtout lorsque cela sert de prétexte à la mise en place de lois et de restrictions qui ne rassurent que les incompétents.
J'ai fait dans les années 70 mes premières expériences de navigation et mes premières sorties du bassin vers les pertuis ou vers le pays basque sur une corvette Herbulot sans moteur (tout le monde connait sa fabuleuse aptitude à ne pas faire du près et à ne pas dépasser les trois nds !), avec une règle Cras, un miniMorin et un routier du golfe (et de quoi faire quelques sandwichs), si quelqu'un aujourd'hui disait sur le forum qu'il va faire ça, il se ferait traiter de fou et menacer d'internement ! Je ne me permettrais pas de juger si c'est bien ou pas bien, je ressens simplement que les temps ont bien changé, et je me sens un peu comme un dinosaure !


Calypso2:justeb une remarque , en 70 avec quoi pouvait on naviguer comme instrument ? on n'avait pas le choix .c'etait ainsi pour tout le monde ..aujourd'hui c'est different ..mais malgré tous ces instrument beaucoup plus que l'on croit ne vont qu'au port voisin .·le 28 août 23:41
Trimaran:Ben Calypso 2, même à l'époque c'était le début du business pour rassurer le plaisancier inquiet. Moi, je m'en fous, déjà à l'époque j'avais pas les moyens 🤣·le 29 août 10:23
28 août 2023

Brillante remarque, et si vraie
🙏😎


28 août 2023

C'est surtout que les jeunes avec envie, sont vites cassés par l'accueil et ne reviennent pas, 2 exemples dernièrement, 3000€ pour un voilier et je pars en vacances avec ma copine et l'autre, achat d'un bateau avec 2 chiens et un déménagement dans le 73, on peut rajouter crevette rose et l'ossature bois en vente (donc 4 exemplaires).


rascal3:Mon 1 er bateau je l'ai acheté à 19 ans je crois, 20000 frcs, un mono de 6m sans aucune commodité, je révais de faire le tour du monde avec, j'ai quand fait l'Angleterre. Aujourd'hui c'est différent, c'était il y a 45 ans, en plus j'étais Lorain, comme quoi, rien n'est écrit. Heureusement que tes exemples ne risquent pas de traumatiser toute la jeunesse, en même temps, ce genre de raccourci est tellement nié que je ne suis pas sûr qu'ils représentent une menace pour la suite, je pense que la vie est aussi une affaire de cycles et que demain les envies seront différentes peut-être, surtout si on commence à mettre des restrictions en veux-tu en voilà comme sur tout et n'importe quoi pour assouvir les envies d'une minorité qui décident pour le bien être de la majorité comme le permis, le contrôle technique, les bouées, les taxes en tout genre etc....·le 28 août 23:14
Trimaran:Ça t'impacte??·le 29 août 09:03
rascal3:Non, en plus de quoi?.... T'es déçu peut-être ? ·le 29 août 09:25
28 août 2023

Je suis bien d'accord avec les deux post précédents(ED et woozoo), mais je vais rajouter tout de même ma tit analyse ;)

J'ai en effet l'impression que la tendance est au ramollissement de la "fureur de vivre".
Aujourd'hui, on a peur de tout, tout le temps. Avec l'accès a toutes les infos qu'on a, et avec la culture de l'ingénieur qu'on nous a inoculé dès la primaire, on a besoin aussi d'avoir toutes les données avant de faire quoi que ce soit.
Et pour finir on veut aussi ce qu'il y a de mieux et au meilleur prix donc on passe notre vie a éplucher les comparatifs pour trouver quelle est la meilleure manille du marché.

Ça s'explique à mon avis facilement: la sécurité ça s'achète, et donc ça se vend.
Comme on est fortement conditionné pour n'être que de dociles consommateurs, on nous crée des tas de besoins de confort ou de sécurité, et on tombe dedans avec gratitude car c'est vrais après tout, c'est rassurant de savoir qu'on a un pantalon certifié ISOxxxx contre les déchirures...

Pierre3 tu a cité Edmund Hillary qui a réalisé la première de l'Everest avec Ten Sing, son sherpa. Pourquoi a-t-il gravit cette montagne et entreprit tout ça? "Parce qu'elle est là" a-t-il répondu au journaliste. Ça permet de faire une belle perspective avec notre époque:
Pourquoi a-t-on un propulseur d'étrave a caméra thermique, couplé à un radar tri-dimentionnel connecté en direct par satellite au sonar HD qui est lui-même relié à la machine à glaçon qu'il active dès qu'il voit que la pioche est plantée?

Parce qu'on le peut.

C'est peut être même d'ailleur un élément clé pour comprendre cette mollesse et cette frilosité qui semble toucher principalement les populations occidentales.

On a peut être trop de fric pour pouvoir oser faire simple.

Je l'ai constaté en retapant notre bateau: je voulais au départ partir avec le minimum, mais au moment de l'armement, quand on traine un peu sur ce forum ou -pire- qu'on lit les articles de V&V, on en arrive vite à la conclusion que si on a pas un dessal, un pilote à vérin, une girouette anémo (un frigidaire, un jolis scooter.... Et du dunlopilo;), On est des irresponsables de la pire espèce et qu'on va risquer la vie de tous nos passagers a chaque sortie de port.

Bien sùr c'est des généralités, et on croise tous les jours des aventuriers de notre époque qui font beaucoup avec pas grand chose. Souvent ils ont pas un kopec (et c'est peut être tant mieux pour eux, finalement).
On peut très facilement passer à côté, car en général il ne vont pas forcément s'approcher spontanément du cata de 60' mouillé à côté.

Et puis, ils peuvent avoir de la barbe, des tee-shirt usés, des poils aux pates, des bateaux pas beaux...

Donc ils font peur aux plaisanciers lambda (cf le premier paragraphe de mon développement) qui prend bien garde à ne pas trop s'en approcher, on ne sait jamais.
Puis si d'aventure on finit par briser la barrière de l'image, en général on finit par devenir pote et passer des supers moments, mais combien osent?

Il y a aussi sans doute une question de représentation personnelle de l'accomplissement de vie. Les autres de notre génération sont majoritairement en train de réfléchir a faire le deuxième gosse, à calculer les traites de leur crédit immobilier, à attendre d'avoir une promotion.

"On voit ce que tu es quand on vois ce que tu possède" chantait IAM, et ils se réalisent à travers une belle maison, une voiture qui brille, des enfants ingénieurs...

D'autres savent qu'ils n'emmèneront rien de tout ça dans la tombe et qu'ils sont donc ici-bà pour vivre et accumuler les expériences.

Paradoxe il arrive parfois que certains vagabonds de la seconde catégorie finissent par arriver à une plus grande aisance matérielle que les premiers, mais en plus, eux, ils ont vécu.

Il y a enfin un dernier point important qui contribue à expliquer ceci ou cela:
Comme on l'a vu on est conditionné à désirer puis acheter tout, tout de suite, pourvu que ce soit le meilleur. Quand le lave-linge a une fuite on le change pour un neuf car il sera livré en 2j, plutôt que d'attendre 2 semaines pour le réparer ou pire, de mettre sois-même les mains dedans (encore que les plaisancier ont tendance à être par nécessité bien plus bricoleurs que la moyenne).
Pourquoi réfléchir et perdre du temps à faire (ou refaire) sois-même quand on peut acheter et jouir instantanément de ce que l'on désire tant?

Donc on est devenu flemmard.
On a vu plus haut qu'on a besoin de connaitre tous les paramètres pour faire quoi que ce soit, qu'on a très besoin de sécurité et qu'on sait très bien faire chauffer la carte bleue.
Donc pourquoi se faire **** à vivre l'aventure, l'inconfort, l'incertain?
Si on a un bon boulot, qu'on profite bien des meilleures promos et des bons plans, alors on pourra facilement acheter tout ce dont on a besoin. Aucune raison de s'exposer à l'inconnu, si?

Les souvenirs? L'expérience de vie? Les richesses de la rencontre? L'accomplissement personnel?

Avec notre super emplois bien plan-plan on a largement le temps de profiter de la promo pour le voyage organisé en islande qui nous laissera des photos inoubliables. Ça aura été une expérience incroyable, en plus l'avion a été bloqué 2j avant de repartir a cause du vent.
On a pu rencontrer plein de gens comme nous via les réseaux sociaux, ça nous a bien occupé pendant l'attente.
Et en plus on s'est super bien débrouillé car on a trouvé un rbnb 10% moins cher avec nos points de fidélité, et heureux hasard, le proprio qui était adorable nous a loué une voiture pour une misère, on peut être fiers de nous pour ce coup.

Voilà un peu où on en est.
Nietzche doit bien rigoler de là où il est. Adieu le sur-homme, adieu la volonté de puissance, a quoi bon être, quand on peut posséder?

Enfin, pour conclure sur une note un poil plus optimiste, je dirais qu'il reste encore entre 20 et 30% de la population de ma génération qui ne se sont pas laissé prendre au piège, ça laisse largement de quoi rencontrer plein de monde aux escale, et même au-delà de notre génération, on se lie presque encore plus souvent d'amitié avec des "anciens" car il en reste encore pas mal des biens vivants.

Les autres, ils font malheureusement pas grand chose d'autre que de faire partie du décors...

Et mois dans tout ça? Une sorte d'hybride bâtard perdu entre tous ces mondes, et qui fait ce qu'il peut :D

"La peur est la petite mort de l'âme"
Franck Herbert


ED850:Wahoo ,👍👍·le 28 août 23:06
La Contrie:Bien dit!·le 28 août 23:12
Pierre3:Bien écrit, merci.·le 28 août 23:20
rascal3:Ourob, tout est différant aujourd'hui, quand j'avais 15 ans j'allais en vélo à la mer, 60km de chez moi avec des copains, on se lavait quand on revenait , ma mère ne s'inquiétait pas, moins de voitures sur la route, elle avait confiance en moi, on attelait une charrette derrière un vélo pour y mettre nos affaires et vogue la galère, aujourd'hui à 64 ans j'ai peur pour ma Gazelle, je n'ai jamais voulu qu'elle ait un scooter, les temps changent, la vie est différente on s'inquiète plus pour nos enfants que nos parents, enfin en ce qui me concerne bien-sur. Maintenant, j'aime bien ma douche le soir, voir même le matin, je l'aime chaude, j'ai installé un ballon dans chaque coque, surtout aux Antilles, j'ai un dessal, c'est super, c'est plus agréable de dormir dans des draps propre, j'ai une machine à laver, etc...Le congel quand tu pêches une dorade de 10 kg, c'est génial, la liseuse pareil, tout ça c'est du confort pour certain inutile . D'autres se passent de tout ça, grand bien leur face, la liberté de chacun n'est pas un luxe ça l'est surtout pour ceux qui n'admettent pas que l'on puisse vivre comme ça. Je ne compte pas le nombre de pleins d'eau que j'ai fait à des personnes de passages, laver du linge quand il n'y a pas de laveries et que tu es dans un mouillage reculé à plusieurs. Moi, je vis comme chez moi à terre, et c'est ma façon de voir les choses et la peur de tout, je l'ai déjà eu, mais je sais que je me sens plus en sécurité là où je vais et si ce n'est pas le cas, le lève l'ancre pour ailleurs ... Je pense qu'en voyage, le fait de vivre plus souvent prés des autres , je parle des personnes dans les différentes iles t’apaise, surtout quand tu communiques, mais bon, chacun là aussi voit les choses à sa façon, en tout cas, me concernant depuis ma première transat en 2012 et à aujourd'hui, je peux dire que j'ai vécu avec ma fille et ma femme même si ça a été en pointillé des moment extrêmement fort, je peux dire que le bateau m'a apporté énormément de bonheur avec ces rencontres et le confort y a participé aussi, surtout sans gite....·le 28 août 23:44
ourob:Rascal3, je comprend bien ton besoin de confort, et rare sont ceux qui sont ravis de vivre à la dure passé la cinquantaine, c'est bien normal.Par contre ce qui est à mon sens anormal c'est justement qu'il y a de moins en moins de jeunes qui essayent de transgresser la norme... Aujourd'hui le rêve lycéen c'est devenir youtubeur ou monter sa boite...·le 29 août 02:17
rascal3:Pendant mon tour du monde je n'ai pas rencontrer que des papys râleurs et boitillant, il y avait aussi des jeunes dans des bateaux en ferrailles bien heureux d'être sur l'eau, mais ce n'est pas sûr Hisse et Ho que tu risques de les trouver, plutôt sur Facebook, le niveau de mépris y est bien souvent trop élevé, incompréhension légion... bien souvent .. je plaisante, mais à peine. En même temps aujourd'hui, plus rien n'est facile, tout est bien plus difficile, déjà le regard des autres sur la différence, la façon de vivre, les obligations, l'argent aussi, il y a de plus en plus de monde, il te faut un minimum de matos et ils ont aussi d'autres envies , ma fille, de fonder une famille , une envie de voyage à travers le boulot avec ses enfants, au Canada, en Nouvelles Zélande l'Australie etc.... enfin peut être ...·le 29 août 07:41
28 août 2023

Vous remarquerez que la société évolue vraiment à deux vitesses, ou plutôt dans plusieurs directions opposées.
D'un côté, il y a, c'est vrai, une surenchère à la prudence, aux normes dans tous les domaines y compris sur le plan moral, au "risque zéro" mais avec un parfum d'aventure; on veut vivre "une expérience", si possible sans ses aspects austères ou dangereux.
Mais dans le même temps, nous connaissons tous, dans le monde réel ou/et à travers les écrans, des gens qui entreprennent ce que nous n'aurions jamais osé (en tous cas pour ce qui me concerne). On voit se multiplier des sports extrêmes (vraiment extrêmes), des modes de vie alternatifs, loin des villes, en bateau, à vélo, en fourgon etc...
Pendant que le marché tente de nous asservir pour mieux rentabiliser nos comportements, mieux budgéter ses investissements et mieux prévoir ses retours sur investissement, quantité de gens, et j'en connais personnellement, s'en affranchissent. Ça vaut pour les loisirs, pour l'équilibre de vie dans son ensemble, mais aussi parfois pour la manière de s'établir professionnellement et socialement.
Tout ça pour dire que j'ai bien du mal à voir une tendance dominante; j'ai plutôt l'impression que des pans entiers de la société prennent des orientations différentes, et que certains, à coup sûr, développeront des capacités d'adaptation et une autonomie que les autres n'auront pas. Ce n'est d'ailleurs pas nouveau.
La liberté et l'autonomie ne sont pas toujours innées. Il faut parfois des années, voire quelques décennies pour prendre confiance en soi, se défaire d'anciennes entraves, s'affranchir de certaines contraintes, oser se tromper, assumer réellement ses erreurs et leurs conséquences.
"Sommes-nous trop timorés?" A cette question, je répondrais spontanément :"oui!", surtout si je regarde mes propres choix de vie et ceux de mon entourage personnel ou professionnel immédiats. Et c'est précisément ce que le bateau m'aide à dépasser.
Quant à savoir si la collectivité l'est aussi, je n'en suis pas si sûr.
La créativité et la capacité à s'adapter, à s'affranchir des contraintes, à rêver haut et loin avec juste ce qu'il faut d'inconscience, ont de beaux jours devant elles.


28 août 2023

En fait, tout ça est surtout une question de limites. Limites financières (que vais-je pouvoir acheter comme bateau?), limites humaines (qui viendra éventuellement quelques jours à bord?), limites physiques (qu'est-ce que je suis encore capable de manœuvrer à mon âge?), et surtout, quelles limites met-on à ses envies ?

Après, il y a la peur. Peur d'être jugé par ceux qui n'y connaissent rien, pire parfois que si c'était par des amateurs un tant soit peu éclairés. Peur de leurs railleries si je me plante, peur de leur jalousie si je réussis, peur même de communiquer trop puisqu'en fin-de-compte je navigue pour moi et que parmi les quelques amis et connaissances abonnés à mon canal Telegram (une trentaine de personnes, famille comprise...), rares sont ceux qui peuvent comprendre ce que je vis, ou ce que j'endure parfois pour mon seul plaisir. Égoïste. Instructif. Jouissif.

Plus j'avance et moins je communique. Autant rester discret et les laisser croire que tout va bien, que tout est normal. À peu de choses près, c'est le cas. Les difficultés finissent par s'aplanir "en route".
La solitude se fait parfois pesante ? C'était dans le contrat de départ : nous ne sommes qu'en pré-retraite, ma compagne doit rentrer travailler 5 mois par an, entre juin et septembre, et surtout en décembre.
Je travaille 3 mois par an en télé-travail depuis le bateau, je ne rentrerai qu'en décembre.

Question d'état d'esprit. Voir le positif. Se dire qu'on est bien au soleil. Nouer d'éphémères contacts avec des navigateurs de passage, échanger quelques tuyaux puisque je suis quelque peu à contre-courant des vagues migratoires ou sabbatiques.

Je ne suis pas, pas encore tout-à-fait un voyageur, mais déjà plus vraiment un touriste. Les gens prennent le temps et sont bienveillants. C'est moi l'étranger, c'est à moi de m'adapter, de prendre leur rythme. Sinon, à quoi bon voyager ?

Encore 3-4 ans à ce rythme et nous serons pleinement en retraite. Il y aura encore moins de limites. 😉


28 août 2023

La Contrie a raison, il y a maintenant des personnes qui osent des choses que l'on n'aurait même pas imaginé, qui prennent des risques insensés (tiens, j'ai dit insensé !) mais c'est une minorité, peut-être qu'ils étaient aussi nombreux autrefois mais n'avaient pas le battage médiatique. Cependant, je pense que culturellement, c'est à dire que cela concerne la majorité d'entre nous, nous devenons plus timorés et dépendants d'accessoires ou démarches sécuritaires. Il suffit de lire ce forum, qui pourtant est censé concerner des "aventuriers" de la mer. Je suis consterné de lire que des équipements que je considérais comme de "confort" sont maintenant clairement classés dans les équipements de "sécurité" indispensables, comme par exemple le moteur, le GPS, la VHF, toute l'électronique, le smartphone, etc… Cela est d'autant plus consternant que cette sécurité est illusoire : c'est vrai que le guindeau électrique me permet de relever mon mouillage, alors que je n'ai plus la force de le faire à la main. Mais est-ce vraiment une sécurité ? Grâce à tous ces équipements dits de "sécurité", je me trouve actuellement à naviguer au delà de mes possibilités physiques. Le jour où ces gadgets me lâcheront, serais-je en sécurité ?


rascal3:Ebraball, déjà écrire "osé" c'est qu'on n'est pas sûr, mais chacun ose faire des trucs insensés, tu l'as fait et réussi avec ton hirondelle tu peux en être fière, c'était pas gagné au départ au vu du boulot que tu y as consacré. Imagines que tu aurais parlé de ce projet en ne montrant que l'état du bateau ici avant de commencer. Combien t'aurait suivi voir encouragé, il suffit de lire certaines contributions ici ou ailleurs, en plus d'oser faut du caractère, tout le monde ne l'a pas mais d'autres oui et tu as aussi les exemples dans ce sens, mais on ne les connais pas, ils le font ailleurs et n'en parlent pas et pour la sécurité le discours est toujours le même, ils ont peur pour la sécurité, mais quant tu lis ici le poste sur les feux de mats ce sont bien souvent ceux qui de parlent de folies de ne pas être au normes qui t'expliqueront plus loin qu'on a peur de tout, en fait, il y en a qui partent d'autres ne partiront jamais et je peux me considérer dans ceux qui ne seraient jamais parti car me concernant, c'est ma mère qui sur son lit à la fin de sa maladie qui un jour m'a dit "Pascal, tu passes ton temps à parler de voyages et tu restes coincé là comme un couillon et finalement tu ne partiras jamais". une discussion, un dé-clique du rêve un bon entourage et beaucoup peuvent vivre leurs folies, même si on t'explique que tu es un privilégié car à 50 ans partir sans travailler en bateau, faut être nanti... Quand tu as compris tout ça, finalement c'est simple et sacrément gratifiant et ça te rends heureux ...·le 29 août 08:06
Trimaran:Ebrabal, je crois que le 'osé' est une course grâce à youtube et compagnie. C'est une compétition ·le 29 août 09:24
28 août 2023

imaginez un instant qu'un "terrerien" lise toute cette prose ...il croira avec stupéfaction qu'en dehors de la plaisance ou de la mer la vie est morne,triste, inexistante,et point "d'aventure" et qu'il aura donc raté sa vie ...n'ayant pas connu ce "super loisir" dedié à une élite ,ou a des surhommes...
l'aventure ou le risque doit etre dans la vie de chaque instant ...et je dirai par dessus tout dans ce qui nous occupe le plus de notre temps :le travail ..le reste c'est du loisir ,de la promenade, de la distraction ,


La Contrie:Mais le risque et l'aventure sont de fait dans la vie de chaque jour. Dans bien des circonstances, il n'y a pas de deuxième chance, la maladie peut tout arrêter du jour au lendemain et pour tout le monde, elever ses enfants et les préparer au monde est un défi de chaque jour etc... La sécurité et la prévisibilité sont des leurres, parfois même une perversion.Mais on n'a pas conscience de ce risque permanent, et tant mieux, parce qu'à trop voir l'obstacle, on se dirige dessus, où on ignore celui, plus grand encore, qui se trouve juste à côté ·le 29 août 00:11
29 août 2023

Bonjour,
pour moi la réponse est oui et à l’échelle de tous les pays développés, j’en veux pour preuve nos réactions planétaires pendant le Covid.


29 août 2023

Merci à tous les intervenants et surtout à Pierre3 qui a lancé ce sujet bien plus rafraîchissant que le sujet habituel sur le frigo en panne.
Que dire après tout ça ?
Si, j'ajouterais peut-être que nos désirs de possession entrainement un surcroît de jalousie dans la société, jalousie entretenue par certains politiques car c'est leur fonds de commerce.
C'est ce côté de nos mentalités qui me chiffonne. Nous avons le c... dans le beurre et nous ne nous en rendons pas compte, justement faute d'avoir vu ailleurs ou pire d'être allé dans cet ailleurs mais de ne pas l'avoir regardé car le club était all inclusive et les visites très encadrées et toutes décidées par le tour opérateur. C'est dommage d'être passé à côté de cette "richesse d'être" et de ne pas l'avoir saisie.
L'aventure a un prix, mais ce prix varie beaucoup selon celui qui veut la vivre et la définition qu'il en a.
Après tout, aller acheter son pain le matin est une aventure, fait-il beau, y a t-il du vent, qui vais-je rencontrer, restera t-il de cette boule au levain que j'adore ?
Et s'il se met à pleuvoir, mon parapluie suffira t-il ou aurai-je la possibilité de m'abriter sous un abri-bus ...


29 août 2023

Celui qui veut faire, trouve une solution ; celui qui ne veut pas faire, trouve une excuse


Trimaran:Trop facile. On a mis dans la tête des consommateurs riches que sans ceci ou cela point de départ possible. Alors le client achète, surtout si le voisin a déjà.·le 29 août 09:13
29 août 2023

Petite digression...

Risque zéro

Histoire récente vraie, pas personnelle.

Venu s’abriter avant le gros coup de vent annoncé, un solide ketch acier d’environ 45’ est amarré au quai public, juste après la station de pilotage de Port-La Nouvelle. C’est là aussi que se met le canot de la SNSM et les vedettes de promenade pour charger/décharger leurs clients. Il y a une bonne centaine de m de quai libre avec des bittes d’amarrage sérieuses et une profondeur de 9 m.

C’est en bordure du chenal par lequel peut passer à la fois un seul petit cargo d’environ 50 m, amarré plus haut dans la darse, avec toujours le pilote du port à bord et un ou deux remorqueurs en sécurité. Le chenal est dans l’axe du vent dominant.

L’autre nuit, les malheureux occupants du ketch, héonaute, un jeune couple avec deux très jeunes enfants (le 3e manifestement en route) ont été réveillés par la Capitainerie et sommés de débarquer immédiatement sur le quai, le temps que passe le petit cargo… pour ne pas risquer l’écrasement de leur bateau en cas de fausse manoeuvre… le règlement prévoit que les bateaux amarrés là soient inoccupés ! (ce qui n’est écrit nulle part !).

Voilà donc la petite famille grelottante en plein vent sur le quai, à regarder passer les c… !

C’est beau le principe de précaution.

PS Depuis des décennies que j'habite là, jamais un cargo n'a écrasé quelque bateau que ce soit amarré en bordure du chenal...


Trimaran:Je suis assez d'avis avec la capitainerie. C'est sûr que dans certains pays..·le 29 août 09:15
Flora :):Mais t'en as pas marre de débiter des poncifs éculés ? (banalités, si tu préfères).·le 29 août 09:41
FanchFirst:Je me demande parfois pourquoi les héonautes s'obstinent à répondre à Trimaran...·le 29 août 17:57
Trimaran:Désolé, mais je suis d'accord avec cette demande, c'est comme ça. Ça fait un an que je porte plus de ceinture de sécurité, et bien, depuis quelques jours c'est de nouveau obligatoire.·le 29 août 18:22
rascal3:Moi je suis un curé défroqué, et je sais qu'il peut changer.... enfin j'en suis plus si sûr par moment....·le 29 août 20:28
Flora :):Ben ça valait le coup, pour que rascal3 fasse son coming-out !·le 29 août 21:33
rascal3:En même temps Flora, depuis le temps que je me prend la teuté avec Trimaran, supporte sa méprise, ses méchancetés, son dédain , je suis bien obligé de penser qu'i ne va pas bien et franchement, tirer sur une ambulance, est digne de trop d'anonymes du coin, en plus qui serait ma tête de turc, James peut-être? Non, trop mielleux, arriviste, lâche voir tordu comme disait ma grand mère pas vraiment ma tasse de thé. Je sais, même à mon age ma connerie s'améliore chaque jour, donc je persiste et signe, même le dernier de mes ennemi à droit à un minimum de respect, je sais ce que ça veut pas dire grand chose ici, pourtant, je le pense.....·le 29 août 22:27
Matsyl:C'est difficile de l'admettre, mais la capitainerie n'a pas totalement tord, c'est certain il n'y a jamais eu d'accident, mais il suffit d'une fois, une seule fois et le cargo écrase le ketch, il faut imaginer les problèmes, pire si il y'a un ou des morts. Je ne sais pas comment j'aurais réagi à la place de la capitainerie, les laisser dormir, ou prendre le risque, je ne sais pas.·le 30 août 13:02
James :Et bien, ça ne s'améliore pas !C'est l'hôpital qui se fout de la charité quand on parle de respect de la part de quelqu'un qui rentre dans le lard des autres hi hi hi.En plus tu ne me connais pas et comme la plupart des gens sur les forums tu as vite fait de cataloguer les gens...Je crois que tu es surtout un gros jaloux qui cherche l'affrontement, c'est tout.Ou tu cherches de nouveau à te faire virer et partir comme un seigneur,voir le sketch des inconnus...?Je n'ai jamais aimé les grandes g... qui écrasent les autres ,ne doutent jamais et savent tout...Si tu es dans cette catégorie c'est ton affaire,en tout cas dans mes fréquentations j'évite soigneusement ce genre de personnes qui monopolisent la parole en parlant fort et haut.Chez mes amis tout le monde écoute tout le monde, personne n'est stupide,et les échanges sont formidables !Avoir besoin d'une tête de turc ou d'un ennemi pour vivre quelle magnifique perspective !·le 30 août 13:03
pierre 2 the minimalist:L'avantage avant quand il y avait des visus c'est qu'on pouvait connaitre les gens ,j'en conaissais bcp et il y avait moins de probleme d'ego ,c'est pareil pour moi j'aime ecouter ,j'aime pas ceux qui s'ecoutent parler·le 30 août 18:18
juliusse:Je suis assez d'accord avec la capitainerie. Ce genre d'incident arrive malheureusement souvent. ·le 30 août 18:22
rascal3:C'est Marrant , finalement on se rejoint James (enfin, ci ça me concerne bien entendu, j'ai un p'tit doute), j'ai les mêmes gentillesses te concernant, sauf la délation, mais bon, comme tu es propret je me trompe peut-être et pour la jalousie, ce serait pas l'affrontement, d'ailleurs si tu avais été honnête tu aurais remarqué que c'est pas la 1 ère fois qui tu rappelles à l'équipage que j'étais un ancien malfrat après avoir raconté une histoire que j'avais trouvé drôle sur les femmes alors que là, je m'exprimais comme tout un chacun sur une te tes interventions. Ok, t'as toujours le bon sens au bout des doigts. Mais peut-être qu'avec un cierge tu arriveras à tes fins, aller, courage, tu y es presque.😉·le 01 sept. 19:05
29 août 2023

un autre genre "d'aventure" :partager sa vie ou une partie avec une autre personne , avoir , elevé , eduqué des enfants rendre toute la "tribut" heureuse cà c'est une vraie aventure (pour moi) ..partir en bateau , c'est de la promenade, de la distraction, du loisir futile... il n'y a pas à en tirer gloire ...
Avoir un boulot et dire un jour 'j'ai fait ça!!!" quelle plus belle aventure , la vraie ?( a mes yeux)


Pirate972:Exact, certainement la plus difficile à maîtriser. Celle des héros ignorés car non médiatisés.·le 29 août 08:51
Calypso2:vous vous rendez compte : un type arrive dans une salle d'operation ouvre la poitrine d'un malade ,et lui remplace le coeur , et ce malade quel que temps apres fait un gosse à une femme ..ça c'est une aventure . une autre , un homme ou ne femme voie debarquer debut septembre 30 "cancres" criard et quelques mois apres ils repartent en sachant un peu mieux lire et compter ..ça c'est une aventure , une vraie ..·le 29 août 09:13
Pirate972:Pfeu ! Pourquoi devrions nous reconnaître ces actes comme de vraies aventures, on paie assez d'impôts pour ça, rien de plus normal et nous y avons droit !!!N'empêche que ce salaud de chir a un Porsche Cayenne ... et peut-être même un cata de 15m s'il est un peu âgé. 😂·le 29 août 09:37
rascal3:Calypso, à chacun sa définition de l'aventure, moi je l'ai vécu gamin avec ma mère mon frère et mes soeurs, en partant à l'aventure en train une nuit d'hiver en cachette, un peu plus-tard aussi, par procuration en lisant" l'homme et la mer "et ensuite avec ma fille en parcourant le monde et bien d'autre en fait, chacun ses aventures, moi, les trois décrites sont totalement différentes mais toutes m'ont fait vivre de belles émotions, comme quoi et heureusement que l'aventure n'est pas dictée par une seul envie, un seul rêve...·le 29 août 09:45
Trimaran:Il n'y a pas de compétition entre métier. Et ton chirurgien opère du riche, qui lui rend bien !·le 29 août 09:43
Calypso2:Trimaran te lire c'est une veritable aventure 😒·le 29 août 09:58
Trimaran:Question aventure, viens naviguer avec moi.·le 29 août 18:27
Calypso2:ah non alors ,j'aurais trop peur ·le 29 août 19:22
Trimaran:Ahah, et pourtant, apprendre à naviguer avec pas grand chose, c'est le b-a ba.·le 29 août 22:33
29 août 2023

Hello,
L'aventure est une notion tout à fait personnelle.
J'essaye de vivre un peu à l'ancienne,mais il y a quand même frigo,dessal et un peu d'électronique à bord .
Beaucoup de choses ont été faites avec la possibilité de travailler en école de voile avec le canote, c'est difficile de faire la part des choses.
Au cours de mes rencontres je vois bien le fossé qui me sépare des nouveaux navigants,qui sont ultra équipés, télé, congel micro ondes, machine à laver,etc...
De façon générale nos centres d'intérêts sont totalement différents et je m'ennuie lors des échanges avec cette population.
Fini les anciens minces et toniques,place aux gros gabarits bien ventrus dont les conversations sur la bouffe encore et toujours, l'alcool encore et toujours,les ancres encore et toujours,les pannes de systèmes usine à gaz encore et toujours,le hors bord qui marche pas,etc,etc tournent en boucle.
La voile s'embourgoise je pense que tout le monde est d'accord.
S'il faut faire un effort ou prendre le temps on ne trouve plus grand monde hélas.
Sur le mouillage je suis bien souvent le seul à ramer où me servir du gréement, pourtant j'ai des hors bords disponibles.
Plein de gens s'en étonnent,tout comme quand je dis que je n'ai pas de télé ni à bord ni à la montagne l'hiver, ça me fait rigoler.
Tout comme quand je pars courir ou faire du vélo à 62 ans,alors que beaucoup à cet âge ont déjà baissé les bras,et se lâchent bien trop sur les plaisirs de la vie.
Après c'est une question liée à l'endroit où l'on vit,sur Chamonix par exemple la proportion de gens en bonne santé est impressionnante,et on ne voit pas de gens obèses en montagne évidemment quand on randonne hors pistes.
Je ne me sens en rien exceptionnel,juste normal, mais je vois que trouver des gens avec qui je peux avoir des échanges riches est difficile.
Hors saison les gens originaux réapparaissent et on fait des rencontres très sympas c'est aussi vrai.
Le mot qui fâche c'est le mot effort.
L'humain se relâche bien souvent quand il a une aisance financière et fait de bien belles choses sous la pression c'est ainsi.
J'exagère or course,ceux qui vivent d'une autre manière que moi ont le droit évidemment de vivre comme ils le veulent, mais on ne pourra jamais se comprendre.


Calypso2:ah oui , "effort" est un vilain gros mot !! il faut sa petite pompe electrique pour gonfler l'annexe et son petit moteur pour faire 100m...et sa pilule contre le diabete ..·le 29 août 09:04
ourob:Tu a tout à fait raison sur l'aversion à l'effort. Les gens ont perdu le sens de "faire", ils achèttent et jouissent (à moitié du coup).La récompense n'est plus le fruit de la volonté, de la détermination ou de la sueur, mais une jolie image qu'on montre à la famille ou aux amis (qui ne les regardent même plus vraiment, tellement ils en voient chaque jour)·le 29 août 12:14
MMW33:Je plussoie sur le côté de repousser les limites. Mon bateau est loin d'être un modèle de simplicité mais cetet complexité me sert à tenter de repousser mes limites quand je suis en mode course. Je suis toujours désolé d'entendre que des gens abandonnent pour un oui ou pour un non. On peut avoir un bateau bien équipé et être à la fois très résilient quand les choses tournent mal... ·le 30 août 11:38
29 août 2023

J'ai personnellement surtout l'impression que le monde change à grande vitesse. Il y a des choses que j'ai faites et que je n'oserais plus refaire aujourd'hui simplement parce que le niveau de risque est plus élevé.

Il suffit de regarder la carte du ministère des affaires étrangères aux voyageurs pour voir que les zones rouges dangereuses ont largement augmenté.

Côté météo pareil. J'ai fait le tour de Corse en été sur un tout petit voilier. Pas certain que je le referais aujourd'hui. J'observe des phénomènes météo de plus en plus violents. L'Espagne idem en ce moment mais pour d'autres raisons.
Bref tant mieux pour ceux qui naviguent, je ne viens pas gâcher leurs spots. Mais je leur laisse les galères. On peut avoir du bol. Mais plus ça va, plus il y a des zones où j'aurais l'impression de jouer à la roulette russe.


29 août 2023

J'ai malheureusement l'état d'esprit un peu trop "casse cou". Un peu trop aventureux, avec l'envie d'aller voir ailleurs, un peu plus loin.
Je ne me rend pas trop compte, mais je suis difficile à suivre pour ma famille.
Ma femme et mes enfants ont eu des vacances "hard" cette année avec beaucoup trop de navs longues et difficiles.

Palavas - Bandol - Palavas, ça peut être très sympa aussi. Faut que je me calme.

Au fait, samedi dernier, un dauphin solitaire (environ 2m50) s'est frotté à ma chaine d'ancre pdt 1H a 400m devant Palawaï. Comme quoi, pas besoin d'aller loin !
Evidemment avec mon état d'esprit, j'ai sauté à l'eau de suite, on a joué 30 minutes dans l'eau, jusqu'à ce que je repousse ce dauphin trop entreprenant, qu'il me montre ses dents et que je sorte de l'eau.
Je précise, je n'ai pas recherché le contact, il était littéralement sur ma chaine quand on a voulu remonter l'ancre. La visibilité était quasi nulle, j'ai mis le masque et je suis allé voir s'il allait bien.


rascal3:En parlant de dauphin, un jour à Hiva Oha un copain local me dit, "j'ai une surprise pour toi, mais faut aller à Tawata" ok, on y va, c'est l'ile qui est juste devant, on mouille à la pointe Fakaua et le matin au lever du jour un boucan du diable me fait sortir la tête de ma couchette, des dizaines de dauphins qui sautaient jouaient là, devant Shazzan, extraordinaire, c'est ça aussi les fruits de l'aventure.·le 29 août 10:04
29 août 2023

Oui pour le sur équipement. Maintenant des équipements de sécurité basiques (météo gps ais gilets et radeaux de sauvetage) sont plutôt une bonne chose je pense. Une bonne partie des marins et marins-pêcheurs dans les pays en développement apprécieraient nos conditions de sécurité.


rascal3:Tu sais, l'équipement, si tu ne prends pas forcément "Marinisé" c'est pas très cher et finalement contrairement à ce que laisse penser le plaisir de la plaisance, c'est bien aussi, la vie n'est pas toujours ce que certains pensent ou laissent croire, elle peut être plus difficile à accepter que l'on pourrait le penser.·le 29 août 10:04
29 août 202329 août 2023

Allez tiens je vais y aller moi aussi de ma p'tite prose.

Je pense effectivement que l'Homo Nauticus du 21ème siècle, et particulièrement celui candidat à un "grand" départ, n'est plus le même que celui du temps dont certains disent qu'il était mieux...

Alors c'est vrai que le navigant d'aujourd'hui est devenu plus timoré, s'est embourgeoisé, il veut le confort comme à la maison, il veut se sécuriser à outrance en cherchant à s'approcher autant que faire se peut du risque zéro, il calcule, il suppute, il fait des stages de sécurité, de médecine, il fait des tableaux Excel avec les dates de ses futures navigations, il réserve des places dans les ports, il collectionne les cartes bancaires, bref, l'Homo Nauticus actuel est prévoyant... 😏
Et surtout il se pose beaucoup, beaucoup, beaucoup, trop de questions… 😟


Trimaran:Et comme ils sont très nombreux, vive en vase clos et le reste du temps se filme...·le 29 août 10:39
Pierre3:Sur YT il y a un cas clinique de ce que tu décris. La chaîne s'appelle Saillife. Après avoir préparé le bateau pendant 4 ans et tout, mais tout mis dedans (avec résultat qu'ils sont le plus souvent au moteur, le bateau étant devenu une espèce de démonstrateur de machins ambulant probablement hyper lourd, portique, GV à enrouleur etc.) ils finissent par partir mais font une escale incroyablement longue au cap vert car étant équipé d'un régulateur d'allure, d'un pilote auto et d'un pilote auto de rechange il y avait une pièce de rechange du pilote auto de rechange qui tardait à venir...·le 29 août 10:56
Flora :):;-)·le 29 août 11:03
rascal3:En même temps Trimaran, ce genre d'équipage, c'est un peu l'exemple qui confirme la règle, mais peut-être que les personnes que j'ai rencontrées étaient une exception, pourtant plus nombreuses que celles décrites souvent par les spécialistes d'Héo si ça se trouve, au final ils auront parcouru le monde malgré leur mode de vie pendant que vous les critiquez derrière vos claviers. 🎶 😇 🤣·le 29 août 12:00
29 août 2023

pierre3, tu es un grand romantique et tu imagines la vie des autres; à chacun son cap horn et la mer pour tous (sauf les jets skis ... 😉)


Trimaran:La mer pour tous, mais sans les jet-ski, ça c'est de l'ouverture et du partage ·le 29 août 11:55
29 août 202329 août 2023

Pour ajouter un petit paragraphe à ma tartine d'en haut, embarquer un équipier angoissé chronique pour ceux qui on eu cette expérience (assez rare je pense, ça m'est arrivé une seule fois) peut, relativement contre intuitivement, être un facteur de risque plus qu'autre chose. Je m'explique, être en charge d'un voilier pour moi s'apparente à une tâche de "scan" permanent de plusieurs éléments, vent, environnement, autres équipiers, état du bateau etc. Ce travail de scan peut être à basse intensité (longue croisière) ou à trés haute intensité (arrivée de nuit à la voile dans coins compliqués etc.). Ce travail demande recul, une certaine relaxation et disponibilité pour être efficace, une personne à bord qui aura tendance à cristalliser ses angoisses sur un élément, puis l'autre demandera une charge d'attention qui perturbe ce travail de "scan". Il faut faire attention à ça et probablement parfois savoir être ferme. Il y a les timorés sur les autres bateaux qui parfois viennent sur nos propres bateaux. Pour ma référence de boulot de "scan" permanent, les personnes ayant piloté un avion aux instruments comprendront trés bien ce que je veux dire. Il y a pas mal de similitudes entre l'aviation et la voile en fait, sauf que pour la voile tout se passe beaucoup plus lentement et que ça pardonne beaucoup plus.


Jef-370:Un gros +1, rapport à une expérience personnelle vécue récemment avec un équipier que je considérais comme un ami. Le huis-clos ne pardonne rien. J'assume la définition de "personnalité paranoïaque". Cela signifie simplement que je suis très prévoyant, très souvent dans l'anticipation. J'ai hélas découvert chez cet équipier une vraie paranoïa, dont les conséquences font qu'il ne peut faire confiance à personne. Et ça, sur un bateau, c'est ingérable. Nous étions par chance en côtier et mon ex-ami a pu débarquer et rentrer chez lui par ses propres moyens. J'en conclus que si ce n'est pas forcément très prudent, il est humainement sage de naviguer en solitaire, ou alors avec des gens qui vous font confiance. Ma femme a pour principal défaut de me faire confiance à 100%, alors qu'elle aurait largement le niveau pour prendre plus d'initiatives en navigation. Elle sait que mes limites sont "plus loin". Après 45 ans de voile, je suis souvent dans ma zone de confort là où d'autres se sentiraient sur le fil du rasoir. À moi de faire plus attention aux autres pour ne pas les effrayer. Ce n'est pas toujours facile. ·le 29 août 13:16
29 août 2023

je pense que tout est dit dans cette phrase
"Que nous devenions insidieusement et progressivement un peu couillon est probablement en partie lié au confort (?) et à l'excès d'info "


Alpaga:Perso j'ajouterais surtout la place anormale prise par les assurances dans la vie des individus...·le 29 août 12:15
Trimaran:C'est qu'ils ont besoin d'être rassurés?·le 29 août 12:28
moana29s:Certains ont "besoin d'être rassurés", mais d'autres devraient être..... J'ose pas dire le mot 🙄·le 29 août 13:52
Trimaran:Ben, assurés...·le 29 août 15:02
moana29s:Non trimaran, mon qualificatif t'était destiné et bien qu'étant parfaitement adapté te concernant, je ne crois pas qu'il respecte la charte 😂·le 29 août 15:26
Trimaran:Tu vois, quand j'ai des - 1 spontanés et que je te dis que tu ne m'aimes pas...·le 29 août 15:29
Jef-370:@moana29s : je sais que c'est difficile parce que ce troll est énervant, mais "rés'y ponds pas"... Il nous pourrit le forum, dans un pourtant chouette sujet, avec près d'un cinquième des interventions à lui tout seul. Toutes aussi banales et peu constructives les unes que les autres. C'est un malade qui a un avis sur tout, sauf sur sa propre insignifiance... ·le 29 août 15:33
Trimaran:Disais le docteur ? C'est quoi déjà le sujet, naviguer avant avec pas grand chose et aujourd'hui mettre 25 000€ pour préparer un bateau pour aller aux Canaries ? Auboiroux, par exemple, n'avait rien d'extraordinaire, et pourtant. ·le 29 août 16:16
29 août 202329 août 2023

Et ce qui est paradoxal, c'est que la navigation n'a jamais été aussi sûre que maintenant.
Nos voiliers sont équipés d'AIS, de balises, on a la météo même en pleine mer, il y a des chantiers et des shipchandler tout autour du monde,on a des moteurs qui démarrent et des avions pour nous ramener de n'importe où. Les pirates et voleurs sont répertoriés et on sait où ils sont.
Il y a 50 ans, rien de tout ça. On se posait la question sur avoir un moteur ou pas, on était armés et sortions le fusil, les cartes portaient parfois la mention "à utiliser avec un homme dans la mature", nos feux de route se résumaient à une lampe à pétrole et on buvait frais quand on rencontrait une usine à glace. On n'avait ni sécurité sociale, ni assurance et nos enfants vivaient libres.
Je pense qu'aux yeux d'un navigateur actuel, on apparaîtrait complètement inconscients
(En plus notre ancre était une CQR😉)


Calypso2:alors là effectivement ave cun CQR ,quelle inconscience !!! ·le 29 août 14:31
Jef-370:Donc tu es mort, et la seule question c'est de savoir d'où tu nous écris. Du paradis ? ;-) Remarque, ça rejoint la question de départ. À force de miser sur une vie après la mort, certains en négligent le fait qu'ils pourraient éventuellement aussi vivre avant la mort... ·le 29 août 14:38
Trimaran:Précisons quand même, avec une CB qui va bien. Sinon, rien à changer, mais alors, strictement rien.·le 29 août 15:04
San Marco:Jef : "A force... vivre avant la mort" Phrase vraiment excellente. 👍👍👍 et qui pourrait être un élément de synthèse de ce fil 🙂·le 29 août 18:25
29 août 2023

De façon générale la société devient plus sécuritaire. Mes parents roulaient sans ceinture de sécurité, avec un enfant sur les genoux du passager avant, et à des vitesses qui les feraient passer aujourd'hui pour de dangereux criminels.
Dans le meme ordre d'idée, je me souviens de navigation de nuit il y a plusieurs dizaines d'année ou on oubliait 2 fois sur 3 de mettre le moteur en route au milieu de la nuit. L'unique batterie du bord finissait à plat. Dans le meilleur des cas on démarrait à la manivelle, sinon on rentrait au port à la voile. Il me semble que c'était assez courant à l'époque. Evidemment tout cela sans VHF, GPS, Radar et tout le tintoin. La plus grosse crainte à l'épque ce n'était pas le mauvais temps mais le brouillard. Aujourd'hui ce serait très mal vu et les ports sont tellement blindés que la manoeuvre d'entrée serait assez accrobatique par vent fort. La capitainerie locale du 21ème siècle ne comprendrait d'ailleurs pas qu'on ne puisse prévenir par VHF.
Je pense que c'est juste l'évolution générale qui veut cela. Il me semble cependant que plus on va vers le nord et plus certaines pratiques antiques de la navigation sont facilement acceptées, probablement parce qu'il y a moins de monde et donc moins de risque.


Calypso2:desolé mais oui rouler avec des enfants sur les genoux ,celà est criminel ...·le 29 août 19:24
rascal3:Moi, quand je mettais ma fille sur mes genoux pour rentrer à la maison, c'était jusque parce qu'elle ne pouvait pas accélérer pour nous ramener à la maison après l'école .·le 29 août 20:30
29 août 2023

Un autre aspect de cette dérive sécuritaire et de cette appétence générale pour les gadgets est que les bateaux deviennent extraordinairement complexe. Or à mon avis on ne peut combiner liberté et maintenance de cette complexité. Aussi cela réduit forcément pour la plupart le bassin de navigation car on est obligé d'avoir le bateau sous la main durant la morte saison pour ceux qui sont encore au boulot. Or comment est il possible d'élargir son bassin de nav si il faut toujours rentrer au point de départ ? Si on peut se passer de ces systèmes par contre on laisse le bateau ou on arrive et si la saison suivante certains gadgets sont en rade et bien ce n'est pas grâve, et éviter d'une manière générale un mille feuilles de machins compliqués.


Ebraball:J'ai des doutes… Je ne sais pas si la maintenance d'un bateau en bois des années 50 était moins compliquée que celle de nos tuperware actuels… D'expérience, non !·le 30 août 14:01
29 août 2023

Bizarre je reçois tous ces échanges sur mon mel ???


29 août 2023

Nous on a retapé le bateau et rêvé notre voyage en lisant Slocum, Gerbault, Bardiaux, Moitessier, Auboiroux, Damien, Mishka etc...

On se voyait partir le nez en l'air sur un bateau simple et solide.

Ils racontent presque tous d'être fait dépanner de la bouffe par des militaires, refilé du câble par la petite boite du coin, offert le repas et la bouée par le yacht club.
Ça a l'air si simple.

Aujourd'hui les yacht club sont des marina hors de prix peuplées de bateaux fantômes où chacun est anonyme, les militaires sont là pour contrôler les plaisanciers plus que pour les aider, les petites entreprises nous dépannent du câble, mais 25% plus cher car c'est au détail, quand au milieux de l'atlantique on contacte les cargos pour avoir la météo, 1/2 ne répondent même pas, et pour finir a chaque nouvelle escale il faut payer la clearance qui coûte parfois (souvent) une fortune.

On voulait nous aussi se perdre quelques mois sur un atol déser loin de tout le monde...
Ils sont devenus propriétées privées, complexes touristiques, réserves marines...

En conséquence on a du s'adapter au monde actuel, et pour ça il nous faudra retourner au charbon en france pour les hivers, au moins quelques temps histoire de mettre de côté pour aller plus loint.

C'est moins glamour, moins simple, moins pur, mais les contraintes pré-citées sont telles qu'on a pas vraiment le choix.

Heureusement qu'on a pas en plus à assumer l'entretien d'un dessal, d'un guindeau elec, d'une centrale NKE, d'un propulseur, d'un congèle, chauffe eau, machine à glace ou à quoi que ce soit d'autre, sinon on s'en sortirait pas.


Alpaga:Alexandra David Néel disait aussi en 1923 que c'était plus facile au 19è siècle pour voyager 😅·le 29 août 17:58
Trimaran:Ça Ourson, c'est la différence entre être peu nombreux et sympa où une cohorte friquée. Regarde les Canaries, maintenant si tu laisses ton bateau, plus c'est long plus c'est cher, ils veulent du turn-over.·le 29 août 18:28
Trimaran:Bien sûr @Ourob·le 29 août 18:32
ED850:Je ne sais pas si le retour en France pour bosser est vraiment une bonne solution. Entre le gardiennage du bateau, les billets d'avion et la vie très chère en Europe, ça me paraît difficile. Pour nous, les mois en France, c'est 3 x le budget mensuel à bord.La France, entre la Guyane, les îles des Antilles, la Polynésie et Nouméa, puis La Réunion permet quand même de bosser un peu partout tout en vivant à bord de façon économique.·le 29 août 18:36
ourob:Oui on aurait pu bosser facilement aux antilles, mais en 5 mois au ski on rentre bien plus .. l'hiver dernier on a laissé le bateau au mouillage, et sans assurance en plus mouhahaha ;) cette année ça sera plus compliqué on verra bien...·le 29 août 19:23
ED850:Oui, c'est vrai que moniteur de ski, dans les DOM, c'est pas gagné😁.·le 29 août 19:51
Flora :):@ourob Je sais pas où vous en êtes de votre voyage, mais il y en a encore des atolls déserts loin de tout le monde, ne désespère pas, il faut persévérer, vous êtes sur le bon chemin !·le 31 août 17:01
BWV988:Bon, en même temps si t'es moniteur de ski, c'est pas non plus la mine, y'a pire comme boulot...Et de plus, je trouve plutôt bien de rentrer périodiquement, ça permet de ne pas se déconnecter du monde qui nous entoure, d'autant qu'en fréquentant essentiellement des gens de bateaux, on tourne un peu en rond, c'est du moins comme ça que je ressens les choses.·le 31 août 17:44
29 août 2023

Timoré ou sage ou simplement prudent l'âge venu?


moana29s:La "prudence" est une attitude personnelle où le curseur est éminemment variable, l'âge n'étant qu'un des paramètres parmis beaucoup d'autres....·le 29 août 19:58
29 août 2023

Super post passionnant si on met de côté certaines inepties multicoquesques. Plein d'analyses et points de vue enrichissants. ça fait du bien :)


je navigue toujours comme avant ,sans electronique sans moteur d'annexe et sans guindeau electrique ,je n'en tire aucune fierté car simplement ca me fait plaisir ,je fais justement du voilier pour sortir de ma zone de confort,pour les riques ,en vieillissant j'en prends moins sans etre timoré quand meme bien que je ne mette jamais de gilet de sauvetage
Je ne porte pas de jugement sur les nouveaux plaisanciers car ils suivent l'evolution de notre societé ,je prefere rester un dinosaure observateur !


Pierre3:Un moteur d'annexe je n'en rêverais même pas mais il faut mettre les choses dans leur contexte, a) en côtier européen on est souvent en marina b) je suis encore assez en forme.Ta façon de navigue te donne une grande liberté. A priori les choses sont au service de l'homme. Quand un bateau a atteint un certain niveau de complexité et est en plus fragile par dessus le marché, cest l'homme qui est au service de la chose. On se croit très intelligent malgrès cet état des choses passablement absurde. C'est le coup de la grenouille qu'on ébouillante de manière très progressive.·le 29 août 19:45
29 août 2023

Je trouve aussi ce post et certaines interventions intéressantes.
Je vous raconte une anecdote récente qui me fait penser à une partie de ce que raconte Pierre3.
Un de mes amis, construit son bateau, solide, pour explorer le monde. Il le dote de tout un tas d'aides à la navigation (je ne juge pas si ce sont des gadgets ou des équipements utiles), de chauffage pour aller au nord et au sud du globe, etc ...
Après quelques navigations en Atlantique puis en Corse pour roder le bateau, il part pour un tour de l'Atlantique. Nous le voyons à son retour au bout de 2 ans et il songe à vendre son bateau.
Avec ma femme on ne sait pas s'il a peur de naviguer avec sa femme qui ne peut pas le suppléer en cas de météo dégradée, s'il s'emmerde à bord ou s'il a peur de la météo. Un de ses arguments étant que la météo n'est plus ce qu'elle était, elle est devenue imprévisible, avec des phénomènes violents.
Nous soupçonnons avec ma femme que son observation minutieuse de la météo et des orages a fini par le rendre inquiet et le paralyser.
Nous mêmes quand nous hésitons trop souvent face à la météo et il nous faut un coup de pied au c.. pour bouger.

Mon prochain bateau sera un bateau solide et confortable en mer ... donc rassurant :-D

A propos de la peur instillée, j'évite ce sujet pour lequel je me ferais rapidement traiter de complotiste (ce dont je serais fier venant de certaines personnes)


Pierre3:Ficher la trouille aux gens, c'est en faire de bons consommateurs dociles et captifs.(c'est ça ou tu voulais en venir ??) Si oui c'est évident, c'est rien de complotiste, juste un monde moderne qui fonctionne comme il doit fonctionner pour générer le la croissance, après l'avantage en démocratie est qu'on décide ou non de participer, totalement, partiellement, pour notre meilleur bénéfice personnel etc. Comme en judo il faut dévier la force du système pour l'asservir dans le meilleur intérêt de notre petit bénef personnel et tout va bien.·le 29 août 20:04
29 août 202329 août 2023

Prenez garde, je vais faire de l'anthropologie à 5 balles.
Fin d'avertissement.
Malgrès ce qu'écris Johann ci-dessus (biais cognitif du vieux con en résumé) et qui est certainement au moins partiellement vrais, je pense que le confort matériel et cette habitude acquise de toujours résoudre les soucis même mineurs en ouvrant notre portefeuille (après avoir consulté internet) amène une certaine rigidité mentale toute occidentale. Ca crée des blocages, on reporte un départ pour des riens ou on est tellement conditionné à se créer des nouveaux besoins de toutes pièces que ce qui était inconnu il y a 20 ans devient un équipement "pivot" maintenant.
Cette "rigidité" mentale occidentale (ou non) je la constate chez moi et c'est peut-être tout personnel mais je vais quand même vous expliquer comment je l'ai remarqué.
Mon épouse est lituanienne, a passé ses premières 23 années sous l'époque soviétique dans une ferme. Petite, les chaussures étaient un truc qu'on mettait l'hiver et un animal, quelque chose qui se mange.
Habituée depuis l'enfance à composer avec l'absence de certaines choses, ou la présence de choses mais qui ne fonctionnent que temporairement, elle a un niveau de plasticité mentale, de capacité d'adaptation totalement surprenant en comparaison à moi-même, mes amis ou ma famille.
Son cerveau fonctionne en continu comme une voie ferrée avec un nombre infini d'aiguillages qui s'actionnent vers le plan B ou C d'une manière très rapide dès qu'un obstacle se présente sur sa route. En 10 ans de vie commune je ne l'ai pas entendue se plaindre de "non fonctionnement" une seule fois (moi, quasi tout le temps par contre...). En gros je suis la à raler comme un imbécile qu'elle a déjà partiellement ou totalement résolu le problème par une voie tangeantielle, c'est assez humiliant.
J'ai l'impression que c'est aussi en partie ça le confort matériel.
Une étude a comparé le cerveau du chat sauvage et du chat domestique. Constatant que celui du chat domestique a rétréci comparé à celui de son homologue sauvage. Normal il a moins de soucis à résoudre. Tout ça pour dire qu'il faut bien veiller à la plasticité de nos cervelles et parfois faire confiance dans la notion que les choses peuvent s'arranger en cours de route, avoir assez de plasticité pour remettre en question la notion que tel ou tel équipement est indispensable. Etre prêt à vivre les choses autrement qu'on la prévu, en bref s'adapter aux réalités et pas constamment s'attendre que la réalité s'adapte à nous (le risque étant de se choper une cervelle de chat domestique :-)).


Calypso2:c'est bien vu ·le 29 août 20:21
ED850:Oui, intéressant. Concernant la navigation avant, on ne trouvait rien à destination de nos voiliers européens hors Europe. La pièce que tu n'avais pas au départ en rechange, si elle cassait eh bien tu te débrouillais. Donc tout ce qui avait une once d'electronique etait jetable rapidement. Par contre, tout matériel mécanique trouvait une solution.Mais maintenant, savoir que ton pilote peut être réparé à peu près partout, que tu trouveras un frigoriste dans tous les coins et que tu rencontreras un représentant B&G facilement aide quand même beaucoup de gens.J'ai tendance à raisonner comme avant et j'ai à bord de quoi tout réparer, mais je me dis que le léger d'à côté, Sans régul ni boîte à outil n'a peut être pas si tort que ça.·le 29 août 20:57
29 août 2023

Sujet vraiment excellent et exceptionnel…
Pour répondre à la question du sujet :
Me concernant absolument pas quitte à en choquer certains…
Je ne vais pas raconter mes anecdotes ici et maintenant mais je fais partie de ceux qui ne se laisse pas impressionner par toute cette mascarade.
Je vivais je vis et vivrais (de mon vivant bien sûr) grâce à la trace qu’on laissé les morts sur mon passage.
On peut encore sur-vivre mais il est vrai qu’il faut souvent user d’ingéniosité et d’expérience pour arriver à rester « libre »
Bon vent à tous


rascal3:Ok , mais tant mieux, t'es un peu comme tout le monde, tu fais ce que tu as envie, c'est bien .....·le 29 août 22:37
Woozoo:Exact merci·le 29 août 22:45
30 août 2023

@pierre3, les biais auxquels je fais référence ne sont pas forcément synonymes du syndrome du vieux c.. (enfin pas que :-) ). Je fais référence au fait que notre cerveau nous joue des tours en permanence et se raconte des histoires auxquelles il finit par croire. Il perçoit alors le monde à travers ses propres filtres et a du mal à le percevoir tel qu'il est vraiment.

Un exemple très simple : prend une photo d'un paysage avec une belle pleine lune, normalement tu verras sur la photo une lune toute petite qui ne ressemble en rien à ta vision. Pourtant c'est l'appareil photo qui a raison, notre cerveau grossit la lune. Il en est de même de nos souvenirs qui sont, c'est scientifiquement prouvés, tous erronés et modifiés.

Je rebondis sur tes propos interessant sur la rigidité mentale et le confort, j'ai une lecture différente de la situation actuelle et du progrès : par rapport à il y 60 ans où les bateaux n'étaient équipés de quasiment rien, nous avons une multitude choses à gérer : le moteur, la vhf, l'électronique, l'eau douce, l'informatique, le sextant pour garder la main etc... qui font que pour un navigateur qui veut voyager et être le plus autonome possible, son cerveau doit jongler avec toujours plus de données et être alerte. On est donc avec cette vision à l'opposé du chat domestique.
Après pour le plaisancier qui ne veut pas se fouler, l'argent facilite tout et pas besoin de se creuser la tête effectivement, mais ce n'est pas l'époque le problème, la même personne il y a 60 ans n'aurait surement pas navigué.


Pierre3:Bien observé. Le progrès technologique nous assiste si bien trié, la tendance "tout sécuritaire" nous couperait par contre les aîles. Cela dit, personne nous empêche de trier et se sortir de tout cela que ce qui nous aide. Si tu prends un type de 1975 avec son Muscadet et que tu lui donnes un smartphone avec Navionics dessus et un panneau solaire pour le recharger il devient le roi du monde.·le 30 août 13:21
Trimaran:Il n'y a pas grand chose à gérer quand même. Surtout que les bateaux partent avec que du matos neuf.·le 30 août 13:27
ED850:Au contraire, plus il y a de matériel qui devrait servir à faciliter la vie, plus le nombre de pannes explose. De plus ces matériels neufs ne sont plus réparables par tous et comme ils sont rapidement hors service, ils imposent d'aller les faire réparer dans les ports équipes.Aux Antilles, le nombre de bateaux bugués au Marin pour cause de réparation impérative de matériel dont ils se sont rendus dépendants est quand même assez important.·le 30 août 13:38
Pierre3:Trimaran, rien qu'à lire le contenu de HEO il y a de quoi s'inquiéter pour un jeune qui déciderait de s'intéresser à la navigation. Je parle de la foultitude de fils consacrés à la réparation de trucs en panne comparé à la relative pauvreté de fils qui discutent de découvertes de destinations.·le 30 août 13:44
Alpaga:C'est surtout que ce n'est pas du matos de qualité industrielle...·le 30 août 13:54
Pierre3:Oui mais bon un frigo de bateau ce n'est pas fait pour sécuriser la chaîne du froid de 5 tonnes de bidoche non plus. Pour la vaste majorité, tenir les boissons au frais 6 jours par an. Ce n'est juste qu'un exemple.·le 30 août 14:01
La Contrie:@Pierre3C'est que l'extase est indicible et incommunicable; les emmerdes, si.Et il faut tout de même reconnaître que, la mer étant un milieu agressif, nos joujous nous en réservent régulièrement au cas où nous craindrions de nous ennuyer.Entre ce qui est usé et les effets de nos c... de nos erreurs, il y a régulièrement de quoi faire.Et comme, très souvent, on ne trouve pas les compétences en temps utile (et à prix acceptable), on est contraint de chercher des solutions pour se dém... pour se débrouiller par soi-même.·le 30 août 14:02
Peace and love:Sans avoir le plaisir d’entrer dans le Tage 9 jours après avoir quitté Morlaix, Sextant Davis en plastique, Tables HO, uniquement la méridienne ·le 30 août 14:03
Alpaga:Mais ... depuis 1960 le trafic maritime c'est X5 ! Donc un gps et ais est plus qu'un gadget pour boumeur timoré!·le 30 août 14:25
Pierre3:Le gps n'est pas un gadget mais il y a certainement au moins 1 milliards de puces GPS qui circulent dans le monde vu que chaque tel. en est équippé. Donc ce n'est pas un équipement lié au bateau. Pour le traffic x 5, probablement mais il est quand même en grande partie délimité. Si par exemple l'autoroute à côté de chez toi est en heure de pointe tu ne cours pas plus de risques de te faire écraser par une bagnole. Pour ce qui est l'AIS, je le range dans la catégorie (limite) gadget en côtier européen mais très sympa à avoir. Ca peut se discuter cependant. Quand j'ai acheté ma VHF fixe, l'option AIS était dans les 100 EUR si je me souviens bien, c'est moins cher qu'un plein de diesel, ça ne prend pas plus de place, ne demande pas un fil dédié etc etc. l'AIS est venu sur mon bateau suite au remplacement d'une radio deffectueuse. Quel est l'héossien qui a perdu la vie suite à une collision en mer ? Le site est consulté par des dizaines de milliers de personne. Très bonne exemple d'un danger statiquement très réduit mais mis en avant de manière exagérée par le couillonisme ambiant.·le 30 août 15:15
Lady_C:il y a 60 ans, il n'y avait pas d'eau douce à gérer sur un bateau ?·le 30 août 18:04
Rouletaquille:@Lady_C: A vrai dire, il y a 60 ans (c'est à dire au début des années 60), très peu de gens pratiquaient la plaisance. C'était avant l'arrivée des bouteilles plastique et les réservoirs de bord s'appelaient encore caisse à eau.De mon souvenir, sur le voilier de mon père, à La Trinité, on embarquait quelques caisses de bouteilles en verre qu'on trouvait toujours à remplir lors des escales à un robinet du port (surtout dans les criées) ou en demandant à quelque bar, voire à quelques habitants du port...·le 30 août 18:16
30 août 2023

Deux dangers mis en avant aujourd'hui qui AMHA mérite qu'on prenne un poil de recul et qu'on les aborde d'une manière plus statistique qu'émotionnelle.

1) les orques.
2) la collision en mer.


Alpaga:Pour la collision, vu que pas mal de gens ont l'ais ça complique un peu le calcul^^ et bien sûr ça dépend de la zone de nav.·le 30 août 16:00
30 août 2023

Quant à moi, j'ai remarqué que l'endroit le plus dangereux c'est le lit, car c'est là que l'on meurt le plus souvent.
Et tous les soirs, je prends un risque maximum en me couchant.
Le bateau c'est un duvet sur une couchette, c'est statistiquement moins risqué.


Pierre3:Pour moi les endroits les plus dangereux c'est Leclerc, Auchan, Intermarché. Quand je vois ce que les gens ont dans leurs paniers c'est un peu comme acheter des ampoules de cyanure avec éffet retard. A côté de ça les cargos, les orques etc., comme si quelqu'un essayait de vous assassiner avec une banane.·le 30 août 15:51
Patxaran:ce n'est pas le même risque, mais tout à fait d'accord. La malbouffe et les aliments ultra-transformés, c'est mortel. Et aussi les plastiques avec Bisphénol A et le reste.·le 30 août 16:12
30 août 2023

Pour ce qui me concerne, j'ai surtout l'impression que le "danger" d'aujourd'hui ou le relatif "inconfort" ressenti par certains sur l'eau vient surtout du fait que l'on ne prend plus le temps d'apprendre et d'emmagasiner des milles.
Autrefois (ça y est, un terme de vieux con), il y avait des écoles de voile un peu partout qui formaient des bambins dès l'âge de 7/8 ans en commençant par des Optimist, puis le Vaurien, le 420 et le 470, éventuellement en passant par la Caravelle...
Aujourd'hui, ces séries n'existe plus ou presque (à part l'Optimist) et celles qui les ont remplacées ne sont guère vaillantes.
Le passage au multi via les Hobbies et autres Topcat n'a pas amélioré les choses. La planche à voile assez faciles avec de gros flotteurs supportant le poids des inexpérimentés n'existe plus. On est passé aux planches à foils et autre wakes, pas vraiment accessibles au débutant qui regarde cela du bord de la plage...
La croisière, c'est un peu pareil, combien reste t-il de ces écoles de croisière que l'on trouvait dans beaucoup de ports de nos côtes dans les années 70/80? une poignée...
La voile de croisière est devenue progressivement une voile de consommation passant par les flottes de location et les locataires d'aujourd'hui "montent" dans les bateaux loués comme on monte en voiture... parfois sans réfléchir même à la météo ou à la nav à faire...
Pourtant, je croise toujours autant de gens qui semblent très intéressés quand je leur raconte les aventures que j'ai vécues en plus de 45 ans de professionnalisme dans la plaisance et sur presque toutes les mers... Quand, j'invite certaines de personnes à venir partager un bout de croisière avec moi, ils semblent heureux, même si certains vont vomir leur petit déjeuner dès la première heure... Tous ceux qui ont embarqué avec moi ont, pour la plus grande majorité, continué à naviguer. Certains ont même fait des tours du monde...
Si l'on en croit les chiffres que l'industrie nautique vient de publier, cette industrie ne s'est jamais aussi bien portée...
Alors, d'où vient ce sentiment que tout se perd, que l'on est dans une insécurité permanente et que la technologie moderne a tout gâché?
Je n'ai pas vraiment la réponse, mais je continue de savourer les moments que je passe en côtière, comme en hauturière, sur des vieux gréements (dernièrement à bord de La Pauline à Dahouët) comme sur des multis de course (dernièrement un petit tour sur un plan Newick).
Peut-être est-ce seulement le regard que l'on porte sur les autres qui a changé?


ED850:Je pense aussi qu'une des sources de danger est la vitesse, célérité, urgence. Les revues nautiques abreuvent de polaires, de surf ou de près musclé et le plaisancier pense que s'il n'atteint pas ces vitesses et s'il prend son temps, il n'est pas bon. Pourtant, la sécurité, c'est aussi sous voiler, prendre le temps de réfléchir, attendre les bonnes conditions. "En bateau, si tu dois te presser, c'est que tu l'as fait trop tard" (disait mon grand père, Marin). Marcher à 2 kn, rester encalminé, mettre en panne pour attendre le jour, ne pas sortir si on le sent pas, faire demi tour... sont des actes de sécurité.·le 30 août 16:54
Pierre3:C'est vrais que si pour apprendre on passe directement à un bateau qui a tout l'équipement on a bien en tête l'idée qu'on pourrait s'en passer mais ce n'est que théorique, donc le jours on cet équipement est HS on se sent (j'imagine) un peu à poils et sur le qui vive.Par exemple dans le cas d'une panne moteur, ou de pilote auto. Cela en opposé d'une personne qui a commencé à naviguer avec ni l'un ni l'autre. Notre époque sous estime énormément l'adaptibilité de l'être humain et c'est un énorme appauvrissement.·le 30 août 17:07
juliusse:Je suis assez d'accord avec ça. Je m'étonne souvent du peu de gens que je croise et qui n'ont jamais fait de voile légère et sont passés directement du stage de croisière au 12m·le 30 août 18:26
Rouletaquille:Pour avoir été skipper dans une école de croisière, je sais d'expérience qu'il est possible de commencer directement sur des bateaux de croisière sans passer par la voile légère, c'est d'ailleurs ce que font les Glénans depuis très longtemps et qui a été aussi le credo du regretté Marc Linski qui faisait cela dans les années 70/80 à Marseille à bord de ses Frioul 38.·le 30 août 19:01
juliusse:C'est possible, mais perso je pense qu'il manquera toujours quelque chose.·le 30 août 19:12
pierre 2 the minimalist:2je pense aussi que le deriveur est la meilleure ecole de voile pour apprendre a sentir le vent ,perso j'ai jamais fait d'ecole de croisiere ,je suis passé de deriveur a l'habitable il y a tres longtemps ·le 31 août 17:01
rascal3:Et bien pour moi, Rouletaquille, le danger est justement de ne rien faire si ça se trouve, maintenant, on fait avec ce qu'on trouve, donc je pense que c'est plus simple aujourd'hui qu' hier.·le 01 sept. 19:12
31 août 202331 août 2023

Je pense que la tolérance au risque a complètement changée dans notre société européenne ces 50 dernières années. C'est vrai dans la plaisance mais c'est absolument généralisé. Plusieurs explications ont déjà été proposées ci-dessus. L'augmentation du confort qui entraine une forme de "molesse" et de peur du danger y est certainement pour quelque chose. A titre d'exemple les enfants de 12 ans ont perdu 25% de capacités physiques en 50 ans. Le gout de l'effort et la tolérance à l'inconfort est donc réel.
Toutefois, il me semble qu'un facteur bien plus important et qui n'a pas encore été évoqué est la judiciarisation progressive de notre société qui ne tolère plus l'imprévu l'aléa et le risque. Il y a 50 ans quand un accident arrivait on acceptait une forme de fatalité "ce sont les risques du métier" et souvent les choses n'allaient pas plus loin. Maintenant il faut un coupable et les procès se multiplient pour un oui et pour un non. C'est ainsi que les médecins même s'ils se sentent confiant sur leur diagnostique vont demander un scanner et une analyse de sang pour être couvert en cas de complication, donner systématiquement un congé pathologique à une femme enceinte de peur d'être trainé devant les tribunaux en cas de problème etc. Je donne cet exemple mais on pourrait les multiplier à l'infini. Autrefois pour déménager un studio d'étudiant on louait une camionette et on demandait à 3 potes de donner un coup de main. Maintenant on ose plus par peur, si un d'entre eux se laissait tomber un meuble sur pied, d'avoir un procès.
Quand on partait en mer on acceptait que la météo n'était pas une science exacte et personne n'aurait songé à faire un procès à météo France si un coup de vent non prévu se produisait. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et météo France surestime volontairement la force du vent et multiplie les alertes rouge ou orange pour tout (orage, canicule, neige, vent violent) pour se couvrir.
Dans un autre sport que la voile que j'ai pratiqué à relativement haut niveau qu'est l'équitation, les choses ont totalement changées en 50 ans. Quand j'était gamin tomber de cheval était considéré comme normal et faisait partie des risques acceptés du sport. La règle était de remonter immédiatement après chaque chute pour ne pas rester sur un échec. J'ai le souvenir à 13 ans d'être tombé 7 fois en 20mn avec un cheval particulièrement ombrageux!! Aujourd'hui les moniteurs ont interdiction absolue de faire remonter un enfant après un chute et doivent l'envoyer à l'hôpital pour une radio de contrôle même si, visiblement le gamin n'a rien.
Nos politiques ne sont pas en reste et pour se couvrir vis à vis de leurs administrés multiplient les règlementations sécuritaires
Petit à petit cette mentalité du CYA (protège tes fesses en anglais) ou du risque zéro diffuse dans toute la société et nous rend timoré.
Ce n'est pas totalement négatif, on a divisé par 4 le nombre de morts sur la route en 50 ans, mais il me semble que nos tombons un peu dans l'excès
Pour ce qui est de la navigation. Dans les années 70 mon père me laissait prendre le bateau (un 6,5M) à 13 ans avec ma soeur de 15 ans pour partir de Bénodet, passer une nuit aux Glénans et revenir le lendemain soir. Il n'y avait évidement ni VHF, ni bib, ni aucun instrument nav autre que le compas. Je pense que ce ne serait plus possible aujourd'hui, or cela compte parmi les meilleurs souvenirs de la vie


Pierre3:Tu termines par "or cela compte parmi les meilleurs souvenirs de la vie".C'est un peu ça le problème, on se fabrique des petites vies lyophilisées & pâlotes.C'est un peu la même chose pour les rapports humains, en occident on a tendance à remplacer la force de l'entraide par un compte en banque. Ce qu'on gagne d'un côté on le perd toujours de l'autre. Je peux presque évaluer l'expérience humaine que j'aurai dans un port par la gueule des bateaux qui m'entourent. Ce n'est pas que le couple la 60aine sur leur Hallberg Rassy 46 presque neuf sera moins gentils ou moins sympa que celui sur une bateau plus modeste, juste leurs barrières quand aux contacts avec les inconnus seront probablement ce petit poil plus hautes. Ils s'en rendent compte probablement et même pourraient le regretter mais une fois qu'on a anesthésié cette aptitude c'est compliqué de la réveiller. C'est comme un muscle, il s'atrophie si pas utilisé.·le 31 août 17:59
Jef-370:Je ne sais pas si "le couple la 60aine sur leur Hallberg Rassy 46" sera moins gentil, mais, même si je ne suis qu'un débutant parti depuis 7 mois à peine, j'ai pu observer que l'on a tendance à se regrouper au gré des affinités supposées. J'étais avec ma femme les 3 premiers mois, nous avons rencontré, discuté, pris des apéro surtout avec d'autres couples. Solo depuis 4 mois, je rencontre et discute plus facilement avec d'autres solitaires. Même en étant parfaitement conscient de la chose, difficile de ne pas "tomber dans le piège"... ;-) ·le 31 août 18:37
ED850:Oui, c'est dur de sortir de ces clivages. Nous, 90% de nos potes sont des couples sur des bateaux anciens ou atypiques partis depuis longtemps. ·le 31 août 18:47
Alpaga:J'en parlais avec les assurances plus haut. Mais je pense aussi qu'avec le marché de l'occasion française assez unique, bien plus de jeunes se lancent que par le passé, dans l'absolu. Souvent discrets, pas dans les coins chers, et moins portés sur la mise en scène de soi. ·le 31 août 19:03
ED850:Ah, Alpaga, ce n'est pas notre ressenti. On rencontre des jeunes voyageurs aussi, souvent très sympas. Moins qu'avant, mais il y en a. Par contre on voit (de loin, parce qu'ils passent vite et ont souvent un calendrier de marinas réservées rempli), beaucoup de jeunes nantis sabbatiques, très organisés, très équipes, très assurés, très connectés.·le 31 août 19:38
touctouc:On est dans la caricature. Mon conseil : change de club hyppique pour tes gamins. Parce que dans mon club, on remonte toujours après une chute.·le 31 août 20:57
Dim31:+1 touctouc ... "Aujourd'hui les moniteurs ont interdiction absolue de faire remonter un enfant après un chute et doivent l'envoyer à l'hôpital"... généralisation abusive ou mytho ?·le 31 août 23:25
Calypso2:Et bien ma petite fille (17 ans) et ma femme qui font de l'équitation passeraient leur temps à l'hôpital ·le 01 sept. 09:02
31 août 202331 août 2023

Un exemple de cette évolution, voir le fil d'à côté:
"Pattes battages : là tu risques plus rien !"


ED850:La peur et l'angoisse sont de bons motifs d'achats. Les fils d'H&O regorgent de conseils fondés sur l'angoisse. Les vendeurs de matériel en profitent. Alarmes de mouillage, électronique pléthorique, radars, balises individuelles, moteurs surpuissants, changement de câbles etc....Il est relativement simple de culpabiliser un débutant en lui disant que s'il n'a pas le bib haute mer et les balises pour faire Nice Calvi, il met sa famille en grave danger et est un pur inconscient.·le 31 août 21:08
Snipe:Merci pour cette photo digne de Peyton, vraiment très drôle ! Je n’éclate pas souvent de rire sur H&O mais là bravo pour cette perle.·le 31 août 23:59
rascal3:En même temps, ça reste anecdotique, enfin moi je n'ai jamais vu ça, je me demande où il peut les ranger. En tout cas moi j'ai rencontré des jeunes, des vieux, des moyens, des familles, des solitaires et en règle général le courant est souvent passé depuis 40 ans que je navigue et ça un peu partout, bien entendu je ne parle pas de locaux ou des charter, ils n'ont pas les but.·le 01 sept. 19:21
31 août 2023

La part de risque tout a certainement diminué vu la masse de navires et l’essort de la plaisance vs la marine de travail.
Mais leur nombre?

Quand je lis les Damiens ou Moitessier, cela me transporte mais je constate aussi qu’ils ont eu parfois beaucoup de chance et ont vraiment risqué leur peau. Je doute toutefois qu’ils l’aient fait pour « sortir de leur zone de confort ».

Tout le monde n’a pas besoin de prendre des risques pour s’épanouir en naviguant. Tout le monde ne va pas sur l’eau pour prouver ou se prouver des choses. Ce serait une vision bien manageriale de la voile.

Je souscris tout à fait à ce qu’a dit Calypso plus haut. Les risques et les luttent on les mènent souvent ailleurs dans la vie.


ED850:Je ne pense pas qu'ils aient eu l'impression de "risquer leur peau" par contre, et c'est encore plus notable chez Moitessier, c'est à quel point ils avaient développé une relation sensuelle avec la mer et la navigation.Ils ressentaient la mer, les conditions comme les manoeuvres. Ces capacités se développaient parce qu'ils étaient en contact direct avec les éléments et se sentaient intégrés à eux.Le fait de suréquiper les bateaux, de remplacer nos sens par des alarmes, centrales de nav ou autres gadgets déconnecte du ressenti. Et de fait, comme on ne sent plus les choses, celles ci paraissent obscures et l'angoisse arrive. Qui entraîne d'autre achats sécuritaires et ainsi de suite.·le 31 août 21:36
tiktak:Si les Damiens se sont vus y passer dans un chavirage en Georgie…Mais tu as raison la meilleure des securité c’est l’expérience.Ce que je souhaitais souligner c’est qu’il ne faut pas confondre prise de risque est performance, comme c’est souvent le cas dans les discussions.En mer comme en montagne c’est à chacun de mesurer son engagement de manière libre.·le 31 août 22:18
Pierre3:A propos de "sentir la mer", c'est probablement difficile à appréhender dans le sens que pour beaucoup d'entre nous, quand on commence à ressentir un petit quelque chose qui pourrait s'apparenter à "sentir la mer" on est de retour devant un ordi et le bateau est en mode "hivernage". Le cordon ombilical avec la terre qui au final nous rends maladroit à bord (voir dangereux), nous rends timorés etc met du temps à se rompre. Il ne se rompra même pas vraiment si on fait des petites étapes côtières ou la re-connexion avec la terre se fait chaque soir, chaque nuit. Par contre, en enchaînant les nuits en mer & les mouillages, après un certains temps, effectivement quelque chose se passe, comme tu décris. Mon impression est que l'homme est remarquablement adapté au monde marin. D'ou ça vient je ne sais pas.·le 31 août 23:36
La Contrie:Adapté à la mer parce qu'il est issu de sa mère, peut-être.·le 01 sept. 00:16
juliusse:L'Homme est remarquablement adapté, tout court. ·le 01 sept. 07:43
01 sept. 202301 sept. 2023

Attendez je pense pas que ceux qui "font" tergiversent autant.

Il y a une notion qui n'apparait nulle part c'est l'instinct. Dans ce monde de fou personne n'apprend à d'abord se connaitre soi-même, la facilité étant d'abord de juger autrui!!! A partir de ce constat il est facile de commenter "sans jamais se mouiller".

Ceux que je connais et qui font beaucoup ne sont pas ici et pour les côtoyer je dirais qu'il y a bien qqchose qui les rassemble c'est de savoir écouter leur propre instinct.
C'est un mot banal mais croyez moi pour qui sait le développer et l'écouter c'est une sacrée assurance vie/bonheur/réussite.
Je dirais depuis une dizaine d'années mes rencontres vont naturellement vers ces gens là, qui pour beaucoup deviennent des guides, inspirateurs voire parents de coeur.

La vie n'est qu'une répétitions de choses, perso je ne crée nullement de nouvelles traces je suis juste celles qui, par mes rencontres, m'ont inspiré en y mettant ma touche oui mais sans désir d'innover pour créer le buzz ou je ne sais quoi qui ferait du bien à mon orgueil.

A force d'expériences on prend confiance et on ose, parfois on renonce parcqu'on ne le sent pas. C'est s'écouter et se connaitre... j'avoue c'est très difficile pour certains qui forcent et vont à l'encontre. D'autant qu'il faut savoir le faire tout en restant en adéquation avec le monde qui nous entoure, sur ce point mon instinct est d'ailleurs un "petit peu" en alerte 😅.

A partir de ce moment là j'ai appris à respecter ceux qui ne se le sentent pas et préfèrent leurs quotidiens. C'est parfois difficile à supporter lors de discussions mais j'avoue ranger ma fougue pour laisser place à l'acceptation.

Alors le monde devient il timoré non je ne pense pas.
Moi certainement pas mais d'une manière générale pour qui se connait et agit avec instinct, le temps passant, la sagesse s'invite également sur le chemin et ça faut pas l'oublier.

Quant aux endroits encore vierges du tourisme de masse, délaissés car craints ou rejetés dans la conscience collective, croyez ce que vous voulez, le cours des choses me feront peut etre rencontrer celui ou celle qui a été...de là je déciderais quoi faire 😅. En attendant une nouvelle journée s'annonce, profitez-en!!!


01 sept. 202301 sept. 2023

A 15 ans (dans les années 60) par défaut de sécurité, après un naufrage, j'ai failli y laisser ma peau, et les 7 autres personnes de même un vrai miracle. L'un d'entre eux s'est noyé. Avec les outils de sécurité actuels, couverture météo fiable à 24 h facilement accessible, et ne serait-ce qu'une VHF, rien de tout cela ne serait arrivé. Alors se la jouer je prends des risques mais moi je sais naviguer et j'ai pas besoin de tous ces machins modernes qui nous sursécurisent, ça me parait typique de celui qui cherche une compensation, de l'adrénaline en contrepartie d'une vie pas marrante. Tant qu'il ne met en danger que lui-même et qu'il n'ira pas déranger les secours pourquoi pas.
Cela m'a pas empêché de naviguer en tant que skipper depuis de nombreuses années et de pratiquer en solo des traversées jusqu'à trois jours et de sortir quand il y a du vent et que ça devient sportif et d'avoir quelques ennuis techniques en navigation parfois aussi du mauvais temps dont je me serais bien passé et qu'il a fallut gérer.


janus:mes chers ....je sais comment dire : hisseethonautes , voileux et autresvos commentaires m'ont impressionnés . Bravo , un niveau inégalé , ce dont on s'en fiche ,mais passionnant .MERCI ·le 01 sept. 20:13
moana29s:Domde, tes arguments sont respectables mais ton interprétation des motivations d'autrui et de leur personnalité "... compensation, adrénaline, vie pas marrante, etc ..." n'est que ton analyse personnelle visant à renforcer ton argumentaire mais n'est sûrement pas le reflet de la réalité personnelle de chacun. Chacun est différent avec son passé, son passif, ses motivations etc....·le 01 sept. 21:22
Domde:C’est une motivation particulière de notre humanité de mettre en jeu sa propre existence au nom de valeurs auxquelles nous croyons parfois pour sauver notre semblable mais aussi pour avoir le sentiment d’exister pour soi-même . Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’autres motivations mais celle là est la principale. On peut retrouver cette motivation chez les jeunes défavorisés sans permis qui conduisent une voiture en prenant des risques mortels pour eux et pour les autres en défiant l’ordre établi, une sorte de revanche sur leur situation.·le 01 sept. 21:54
ED850:Je ne pense pas qu'il faille raisonner en terme d'équipement = moins de risques et sous équipement = risque.Je pense au contraire que le risque est accru en cas de besoin impératif de cet équipement. On ne compte plus les "naufragés gps" de bateaux qui passent trop près au vent d'un cap, ou de ceux persuadés que le moteur est une sécurité. Tout pareil pour les alarmes qui détrônent le sens Marin. La technologie doit rester une aide, pas une priorité. Ne pas savoir accoster sans moteur, savoir où on est sans GPS, mouiller sans compteur de chaîne ou sans alarme de mouillage est source de danger. ·le 01 sept. 22:05
missingdata:Pour une fois je suis d'accord avec Domde, je cite de mémoire les propos tenus par un psy il y a quelques jours à la radio : "ceux qui se mettent en danger sont souvent ceux dont l'environnement social ne leur a pas permis de ressentir que leur vie valait la peine d'être vécue", pour eux affronter le danger c'est se sentir vivant.·le 01 sept. 23:37
ED850:Comme le dit Moana, ce que dit Domde est une réalité, mais en quoi s'applIque t elle à lanavigation?Je ne vois pas plus de risquEs à traverser les oceans qu'à conduire sa voiture tous les jours. L'idee de la navigation risquée est beaucoup forcée par les vendeurs de matériels et aussi pour se faire valoir par ceux qui aiment raconter tous les dangers auxquels ils ont échappé grâce à leur courage, connaissances et équipements.·le 02 sept. 08:39
pierre 2 the minimalist:Ed pour le matos indispensable je suis bien d accord avec toi ,moins on a et moins on repare·le 02 sept. 13:22
Domde:@ ED850 d’accord pour souligner que l’existence d’outils performants pour améliorer la sécurité ne font pas tout mais sont parfois un complément déterminant.. La vraie sécurité active c’est de savoir naviguer et manœuvrer à la voile quelque soit le temps rentrer dans un port à la voile, prendre une bouée de meme et c’est bien utile si on est en panne moteur. De même récupérer un HLM à la voile voire sous spi… etc. Préparer son bateau et l’équipage pour naviguer par gros temps quand on s’y trouve confronté. Etc Ce contexte permet une pratique hédoniste et moins anxiogène de la plaisance. La prise de risque doit être maîtrisable rester dans les limites réaliste de nos compétences. Au delà cela relève de l’incompétence de l’inconscience et se traite sur le divan d’un psy.·le 02 sept. 16:45
Peace and love:👍👍👍👍·le 02 sept. 18:35
01 sept. 2023

Ayant coulé entre l Australie et l Indonésie c est grâce à la vhf doté du mayday qu un cargo est venu nous récupérer et nous a trouvé aussi a l AIS , j étais a 300 M d une île ,a la nage ça le fait pas lol


pierre 2 the minimalist:Et l annexe ?·le 02 sept. 13:23
pierre 2 the minimalist:J´ai compris 300 metres·le 02 sept. 13:24
01 sept. 2023

il faut etre lucide ..nous sommes un pays vieillissant donc les forces vives s'atténuent ,on "ose" de moins en moins globalement ,dans les années 70/80 il y avait l'arrivé du baby boom a l'age adulte , maintenant cette generation est en retraite . Et l'age moyen de l'ensemble des habitants augmente..( voir le debat sur la retraite) ..l'avenir est dans la jeunesse .
ainsi dans tous les secteurs du pays on est devenu conservateur, frileux ,on ose moins , et ça touche aussi l'activité bateau comme partout ..
Pour repartir de l'avant il faut soit faire des gosses ou faire venir des jeunes d'autre pays ..


Domde:Il y a beaucoup de jeunes vieux avant l’âge et inversement..Le vieillissement d’un pays est la conséquence d’un niveau de développement économique. élevé.Pour être vieillissant nous sommes en Europe un des moins vieillissants et ce vieillissement est à l’œuvre en Chine, USA, Russie, Japon. à part l’Afrique et l’Inde (seraient ce eux l’avenir du monde ?) A mon avis il suivront le même chemin.·le 01 sept. 22:06
02 sept. 2023

Premier paragraphe mensonger à mon sujet :
Je suis un super marin, je connais les étoiles, je me sers aisément du sextant, mes mouillages sont toujours parfaits du premier coup, mon bateau a tous les équipements de sécurité, de routage, à bord mon coin atelier me permet de tout réparer, j'ai un safran de rechange anti orques, je ne passe qu'un mois par an à la maison.
Fin des mensonges.
Mais, je suis angoissé car je n'ai toujours pas souscrit de contrat pour surveiller ma maison pendant mon absence. J'ai bien vu la pub qui me dit que la société intervient en moins de 5 mn et que du coup je suis protégé.
Une autre angoisse, le parebrise de ma voiture a un impact je crains qu'un jour il n'éclate en passant sur un trou un jour de grand froid.
Et puis, j'ai le problème du lave-linge qui risque de me priver de mon week-end car je n'utilise pas la bonne lessive. Sans parler du temps gagné du fait que cette lessive remplace le fastidieux coup d'éponge sur le joint de hublot. Quelle sécurité dont je me prive !
Je suis inconscient !
Heureusement j'ai l'application qui permet à mes proches de connaitre ma position exacte lorsque je pars à moto. Elle appelle automatiquement les secours en cas de chute, ouf je suis sauvé. Je ne suis pas si négligeant que ça finalement.

Des exemples comme ceux ci peuvent être multipliés à l'infini. En vivant dans une telle ambiance, il ne faut pas s'étonner de tomber dans le panneau du tout sécuritaire et d'arriver à ce que la SNSM soit attaquée au tribunal.
A la fin de l'histoire, le seul vrai élément de sécurité est l'immense parapluie que chacun ouvre dans chaque activité.


02 sept. 2023

Je viens de parcourir un hors série sécurité d'une revue voile. Et page 37 1ère colonne deuxième paragraphe. , je lis:
"Notre conseil est donc le suivant: avoir une appli complète intégrant à la fois la cartographie marine, le positionnement bien sûr, mais aussi la lecture des fichiers grib. L'affichage des cibles AIS (parfois module optionnel) est évidemment un plus. Près des côtes le routage n'est pas vraiment utile (sauf pour la régate). En revanche pour une traversée -même courte(Manche, Corse)- on a plutôt intérêt à choisir une appli avec routage"
Je sais ce qu'est un routage , mais bon je n'ai pas eu l'impression de me mettre en danger à chaque fois que je suis allé voir nos amis anglais. Sur des traversées comme cela de quelques dizaines de nautiques , où la météo est fiable bien au-delà du temps de la traversée , où les courants sont connus, je me demande quel gain SIGNIFICATIF de sécurité un routage peut apporter.
Ça me donne un peu l'impression de : ça existe, il faut l'avoir.


ED850:Le motif sécuritaire est bien mieux que la pub. Il consiste à utiliser la culpabilisation comme force de vente. Si t'as pas ce matériel, non seulement tu te mets en danger, mais aussi ta famille, ton équipage et pourquoi pas la société entière. Le problème, c'est que ça marche. Toute discussion sur quelque matériel qui soit entraîne ce genre de post. Que ce soit radar, ancre, chaîne, liaison chaine-ancre, alarme de mouillage ou feux de route. L'industrie nautique vit bien.·le 02 sept. 14:08
Calypso2:alors là ... supprimé l'electronique a bord des bateaux et vous allez voir ce qu'il va se passer ? la grande majorité des plaisanciers ne savent m^me pas lire une carte , faire un point ,mesurer une distance sur une carte et relevé un cap alors là c'est tout une histoire ..la plaisance s'est developpé parce qu'il y a tous ces instruments ..supprimons le GPS pour voir !!! ·le 02 sept. 14:24
moana29s:@calypso, ben ça fera moins de monde sur l'eau à terme après que certains se soient faits quelques frayeurs et quelques accidents à suivre... Un peu "darwinien" mais ça ne me dérange pas !😁·le 02 sept. 14:46
rascal3:Si un jour le GPS, enfin le signal devait disparaitre, je crois bien que c'est plus aucun plaisancier que l'on verrait sur l'eau, mais ça ne changerait pas grand chose pour les marinas, RBNB se développerait bien et plus personne ne critiquerait les ventouses...😋 ·le 02 sept. 14:51
ED850:Sans être extrême, et vouloir retourner à la marine à voile, à la montre et au sextant, il y a une course à l'armement sous couvert de sécurité qui me semble excessive, et surtout, qui va à l'encontre de la sécurité par l'idée que grâce à cet équipement, on peut se passer de sens marin, de prudence et de l'observation des éléments et de notre environnement. ·le 02 sept. 14:54
rascal3:Oui, tout le monde ici te dira la même chose, mais la réalité est bien loin de ça, il suffit de lire les commentaires sur les feux de mat pour comprendre que la sécurité est bien souvent vu que si on a un feu étanche à 150 boules voir plus, le minimum nécessaire adopté pour le prix que tu vas lui donner. Mes feux sont constitué d'une ampoule led très puissante à 5 roros maxi enfermé dans un vieux feu en verre tricolore en haut du mat des années 60, alors que pour moi le transpondeur AIS est bien supérieur en terme de la sécurité de tous. rien que la-dessus, peux seront d'accord alors chacun fait bien ce qu'il veut. J'avais mon tridat pour le vent en panne, j'ai changé l'aérien juste parce que je voulais vendre mon bateau, regarder mes voiles me suffisait depuis quelques années, la profondeur et mon angle de barre est plus important pour moi, et pour rentrer dans les passes en Polynésie et mon portable avec mes cm95 aussi me suffisait, je ne rentrais que de jour, quitte à me mettre à la cap pour attendre le jour et la marée. pourtant j'ai vu des mecs tenter de rentrer sans y arriver dans de bôô gros bateau que j'imaginais bien équipés. Chacun voit ce qu'il a besoin et a envie d'avoir et c'est bien, honnêtement je m'en moque.·le 02 sept. 15:14
02 sept. 2023

En même temps Paracétamol, une revue qui vit de la pub, c'est plus facile de te proposer tout et n'importe quoi. Je navigue depuis plus de 44 ans, au début avec des cartes Michelin avec mon petit 6 mètres et en 2002 ou 2003 j'ai acheté les cm95 800 frcs et finalement avec le temps, j'ai toujours ces cartes qui sont plus ou moins remises à jour, on trouve même le port médoc que j'avais pas avant et j'ai fait le tour du monde et grâce au GPS pratiquement cadaeu, moins de 20 boules, c'est plus facile sans pour ça dépenser des fortunes, j'ai une tablette android à 100 roros qui fait parfaitement l'affaire, j'ai même vendu mon sectant Marc2 qui ne me servait plus à rien au Marin, ça a fait un heureux. Donc finalement, tu peux naviguer léger niveau finance, faut juste penser que ça peut le faire sans dépenser des fortunes, c'est comme le confort matériel tant critiqué, une machine à laver marinisée c'est plus de 500 roros, j'ai une 8 kg pour moins de 200 euros chez Darty qui marche parfaitement 5 ans après, idem pour un frigo et congel, enfin, c'est pour ceux qui voyagent non pas pour la nostalgie, mais pour voyager tout simplement comme chacun a envie.


ED850:C'est ca. La cartographie libre sur une tablette à 100€, un ais émetteur -recepteur de base et ensuite, c'est du confort. Mais si tu suis la culpabilisation ambiante, si t'as pas le dernier logiciel de cartes remises à jour chaque année, t'es un dangereux inconscient.·le 02 sept. 14:35
rascal3:Je te rassure ED, c'est dommage que l'on ne soit pas rencontré et crois moi, à bord de Shazzan niveau carto, c'est rustique mais efficace et mon confort c'est plus avoir des glaçons pour ma vodka, des Ebook pour ma liseuse plutôt que le dernier écran raymarine anti tout je ne sais quoi pour la nav.·le 02 sept. 14:40
02 sept. 2023

Voilà notre table à carte, et l'électronique, un sondeur, un gps et la vhf, le pilote un AT50 qui ne peut pas être connecté et un AIS,une station météo Lidl. Avec ça nous avons été partout, mais très peu de côtier


touctouc:C'est sûr, au milieu de l'océan t'as pas besoin de grand chose. Tu peux ranger sondeur positionnement précis, caete des courants, marées...Tu croises un bateau par semaine... AIS VHF·le 03 sept. 09:32
02 sept. 2023

Équipements de l'edel3, un gps, un gps lecteur de carte (qui ne lisait pas les cartes) une vhf, un loch, un sondeur, et toujours notre AT50, toutes la carto, et guide sur papier. Nos feux de navigation à led de qualité pour la sécurité. Nous sommes partis du havre, trimballé un peu partout, pour rejoindre huzavik.nous avons naviguer dans de bonnes conditions, avec un bateau suffisamment confortable pour nous, sans pc, sans tablette, une belle bibliothèque avec des vrais livres.


Lady_C:Un talkie de chez Lidl, quelle inconscience·le 02 sept. 19:34
rascal3:Moi Matsyl, j'ai plusieurs giga de faux livres , ebooks, même récents qui se partagent au fil de l'eau, c'est bien aussi, ne craint pas trop l’humidité et cerise sur le gâteau, pas trop lourd. 😋 ·le 02 sept. 19:50
Matsyl:Les talkies c'est pour ma femme et moi, et la liseuse ou simplement une tablette ma moitié aimerait bien. Un jour je vais être obligé de passer au XXI ème siècle ·le 02 sept. 22:41
16 sept. 2023

Bonjour, Pierre3, excellent résumé. Pour répondre à:
« Quelles sont vos impressions ? d'être entouré d'une bande de casses-cou irresponsables ou, au contraire, de parfois vous interrogez à propos du monde dans lequel vous vous trouvez ? » je dirais, les deux mon père, les deux… ça a toujours existé ils ont simplement acquis plus de moyens, pour les uns - YouTube, pour les autres - les assurances, permis et autres diplômes.
Pour moi l’aventure est un risque calculé avec l’acceptation d’une possible fin brutale pour laquelle nos a tout fait pour l’écarter.


12 jan. 2024

ce fil m'a permis ce qui suit, merci à son initiateur.
Alors voilà. En 2013,à 55 ans, lorsque j'ai compris que les oisillons (33, 20 et 14 ans) avec lesquels je venais de passer 35 ans à vivre avec leurs activités (scolarité,sport, musique) remplissant le reste du planning après le boulot (couple infirmier/aide soignante);donc quand j'ai réalisé qu'il était urgent de refaire des projets de vie "d'après".J'ai mis mon aile de parapente à la verticale et c'est la voile qui m'a aspiré. Comme le parapente 35 ans auparavant. Alors en haute savoie, j'ai commencé par le pilote côtier pour me donner notions de ce qu'il me fallait travailler puis j'ai trouvé un instructeur de voile sur le Lac du Bourget pour les premières notions de pilotage. puis j'ai loué des bateaux de 8m puis 9, 10, 11m pour faire des ronds dans l'eau en famille (Arzon-HOUAT-Oedic-Belle île-Arzon pour la première navigation (par 5 noeuds de vent et à 1,5 noeuds de vitesse) on était heureux comme tout. Puis avec des familles amies en méditerranée (plus proche) une semaine au printemps, une semaine en automne entre bandol, Lalonde les maures et les iles du levant. 15/20 noeuds de vent était devenu abordable. En 2015 un stage 3 avec les Glénans de Marseillans m'a permis de faire un point de ma progression "sur le tas".La semaine avec 38/45 noeuds de vent m'a un peu débridé; j'avais progressé dans ces 2 premières années. En 2017 le projet de partir en Bretagne à ma retraite s'était fait jour et, en prévision, la trouvaille d'un corps mort à Guidel nous à fait cherché un bateau (un Sangria) que j'ai ramené de Douarnenez à Guidel par le raz de Sein (J'avais potassé le Hauturier par correspondance l'année précédente). and i just do it! Non sans être malade à gerber, les premières 24h (de stress; ce fut clair au débriefing). A partir d'Audierne, ce fut le pur plaisir malgré un force 5 (puis 7 qui me fit faire halte à Concarneau). Dans le finistère depuis bientôt 3 ans, j'ai acquis un Dufour 31 il y a 2 ans, passé le Hauturier pour mieux maitriser la navigation sur carte. Des ronds dans l'eau entre Guidel, Concarneau et Belle Ile. Et l'an passé un Guidel/Royan aller sur 8 escales, retour en 4. Mouillages divers, naviguer de nuit était au programme selon... et çà a été. Seul sur le bateau; ma femme, plus jeune travaillant encore et surtout, nos projets de navigations n'étant peut être plus les mêmes parce qu'entre temps le large m'attire de plus en plus. En fait dès le début. mais c'était tellement loin, comme horizon. Aujourd'hui j'ai 65 ans. Je suis très impacté par la période covid qui sévissait quand je suis arrivé en Bretagne. Bourré de doutes. Pour tout et donc aussi pour naviguer . Par contre quelque chose d'irrésistible m'attire vers le large. j'ai équipé mon bateau d'un régulateur d'allure, d'un étai largable et d'un Solent. Je fais faire un nouveau Génois. Je rêve de sextant (pour l'instant j'ai pas compris) , l'électronique me fuit et j'essaie de la fuire. j'ai concédé une tablette, un AIS qui était sur le bateau, un mer-veille que j'ai acquis et j'essaie de comprendre la B.L.U. . Tout çà, pour les compromis que je fais parce que les 20 ans d'expérience de navigation au large,je ne les aurai probablement pas. Et qu'il me faut accepter de limiter les nouveautés à gérer (Naviguer plusieurs jours d'affilés, la fatigue, l'imprévu de la météo, l'imprévu tout court). Parce que je me fixe de faire le golfe de Gascogne-Gijon-cap finistère-Portugal et plus, si affinité dès la fin du printemps. Mais tout comme lorsque je suis parti pour Royan, je n'excluais pas que, peut être, je n'irais pas plus loin que Sauzon, peut être serai je contraint à un repli stratégique en cours de Gascogne? Quand j'ai commencé en 2013, à ceux qui me questionnaient sur mon objectif, je répondais Cap Vert en ajoutant qu'une fois là il n'y avait plus qu'à traverser , passer Panama , les Galapagos pour aller saluer "Jacques Brel [qui] va bien, il dort aux Marquises". Sans y croire, juste pour réver. Les Marquises ne sont encore qu'un rêve mais la traversée...
Alors oui je vais partir pour cette aventure. Dans le doute de savoir si je me suis assez préparé mais parce que trop envie/besoin de me retrouver au milieu d'un océan.


ED850:L'important, c'est d'y aller. Après, c'est tout bon👍·le 12 jan. 15:42
Pierre3:Tiens nous au courant, ça nous (me) ferait plaisir mais, avant de partir... relis quand même bien ta police d'assurance ! (je plaisante....:-))·le 12 jan. 20:58
Flora :):Vas-y sans plus réfléchir, ça va aller !·le 13 jan. 11:11
13 jan. 2024

Joli texte Pierre3.


Phare de la pointe de Vénus Tahiti

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2022