Dériveur; comparatif dérive lourde lest lourd ?

Bonjour à tous,

je me pose une question et aimerais vous la soumettre à vos avis;

Pourquoi certains architectes proposent des dériveurs intégraux à fort lest et dérive légère, alors que d'autres projets (parfois des mêmes architectes) ont un lest mixte fond de coque et dérive lourde ?

Une dérive lourde au près on peu comprendre, mais au portant ou en cas de coup de vent, on ne peut plus relever cette dérive lourde (risque de chavirage?) si je comprends bien.
Quels avantages (ou pour gagner un peu de poids total) de mettre une dérive lourde avec les soucis de relevage, et les risque de relevage intempestifs si le bateau est couché ?

merci de vos avis.

L'équipage
02 juil. 2015
02 juil. 2015

Il est indispensable de ne pas confondre quille et (anti) dérive même si une quille peut avoir une fonction anti-dérive
Il faut aussi bien comprendre stabilité de lest et stabilité de forme.
Au sens strict un vrai dériveur intégral (initié avec le "Méridien") utilise une dérive vraie qui ne participe pas à la stabilité de lest. La stabilité du dériveur hauturier est assurée par sa forme (un peu plus large que celle d'un quillard équivalent) et par son surlest situé le plus bas possible dans la coque.
Le prix à payer n'est pas négligeable: +1T pour un 10m à la flottaison, donc 1m3 de plus à déplacer, mais un tirant d'eau faible (0,50 à 1M) et possibilité de laisser déraper le bateau en condition difficile.
Le DI a été vu avec grande méfiance et beaucoup on préféré s'en tenir au DL.
Pour réduire ce sur lest on peut modifier la coque style Trismus, en abaissant son point bas tout en gardant une ou deux vraies dérives non lestées, avec une moindre largeur, et l'on a le dériveur lesté qui finit par se rapprocher du quillard.
L'autre solution devenue à la mode est de faire un mixte avec dérive lestée et une partie du lest dans la coque avec largeur de quillard. Le comportement est très proche du quillard et il faut faire très attntion au type déquilibre choisi qui au pire peu amener en limite de stabilité quille relevé, le bateau n'étant alors pas du tout fait pour naviguer vraiment quille relevée. Appeler cela DI est alors au minumu un abus de langage

02 juil. 2015

Il y a des dériveurs intégraux qui ont une quille lourde, d'où mon questionnement concernant ces "mixtes".
Ils sont donc plus étroits de flottaison ? Est il, pour ces derniers, indiqué quelque part (plans, ?) qu'on ne peut naviguer dérive relevée ?

02 juil. 2015

Les DI à quille lourde ne sont plus vraiment des DI mais plutôt des quillard à quille relevable.
Les plans d'un voilier homologué comportent (ou devraient comporter) toutes les caractéristiques détaillées du bateau: type, cotes, niveau zéro de référence, formes, position des couples etc, matériaux utilisés,etc.. aménagements, voilure détaillée, motorisation, nombre de passagers autorisés, catégorie de navigation, devis de poids des constituants et devis de charge, enfoncement à la tonne, courbe de stabilité (Statique) en position normale et inversée.
On peut en déduire les conditions d'utilisation, à défaut de mises en garde particulières.
Le choix d'un DI releve pour la majorité d'un choix délibéré et a priori très réfléchi, la formule provoquant très souvent des interrogations. Les utilisateurs sont donc a priori très curieux des caractéristiques particulières de ce type de bateau et des consignes d'utilisations associées qui diffèrent d'un quillard habituel (même démarche quand on passe au cata).

j'ai eu deux deriveurs a derive lourde : a fuir ,c'est un non sens ,une derive lourde pose trop de probleme mecanique et on ne peut pas la relever dans le gros temps :-)

03 juil. 2015

On ne peut pas non plus relever la quille sur un quillard, personne ne voit ça comme un problème en cas de gros temps. Certaines dérives lourdes peuvent être bloquées en position basse, quelle est alors la différence?

Sur le bassin ma quille me sert de sondeur, quand je touche, je connais la hauteur d'eau. ;o)

03 juil. 2015

J'ai un petit habitable DL à quille "lourde", on la relève un peu lorsqu'il y a du vent pour "soulager" un peu le voilier, mais nous ne pouvons la relever entièrement pour une question de stabilité en navigation.
(l'expérience a montré qu'en cas de chavirage la dérive reste souvent en position haute :-( mais pas expérimenté nous même !

J'ai lu sur des fiches techniques que certains voiliers dériveurs ont une dérive avec 1/3 du lest, d'autres la moitié, d'autres une dérive comportant les 2/3 du lest.
Pour pouvoir la relever au portant ou vouloir éviter l'effet "croche pied" il faudrait privilégier le concept DI avec une dérive légère ?

On voit tellement de voiliers conçus mais fabriqués en toutes petites séries que l'on peut se poser pas mal de questions !
:-)

19 oct. 2016

Dans les messages précédents, qui évoquent une abération des dériveurs à dérive lestée pour cause de centre de gravité trop haut une fois la dérive relevée, il est quelque chose que je ne comprends pas dans le raisonnement.
Je prends pour exemple mon propre dériveur, un fugue de 11m à dérive pivotante de 500kg.
Une fois totalement relevée, cette dérive se trouve à la hauteur du lest général. J'entends par là que je ne me retrouve pas avec un centre de gravité plus haut que si j'avais un dériveur avec dérive légère (dans le cas où ce dériveur aurait 500kg de lest en plus dans les fonds).

Non? Qu'en pensez vous ?

19 oct. 2016

Parfaitement exacte.
Il faut voir la dérive lourde comme la possibilité de descendre une partie du lest, donc d'augmenter le raideur à la toile.
.
Sauf que... si l'architecte a fait son calcul de stabilité dérive basse, il a donc diminué la masse générale de lest par rapport à ce qu'il aurait été, intégralement dans les fonds.
Dans ce cas de figure, dérive relevée, le bateau est moins stable que le même bateau avec dérive légère et lest dans les fonds.
.
La question est donc sans réponse générale. Elle dépend du parti pris de l'architecte.

19 oct. 2016

Et donc, Guillemot, toi qui si mes souvenirs sont exacts a navigué avec un Hood 38 qui semble être dans ce cas de figure (dérive lourde), quel usage faisait tu de cette dérive, notamment dans le gros temps ? Quelles conclusions en as-tu tiré ?

Merci beaucoup !

19 oct. 2016

Non, bleuoizo, j'ai toujours eu des dériveur à dérive légère, dont je suis partisant (les raisons sont données par Seemann).
.
Mon dernier, un Ne quid nimis, avait une dérive flottante (de peu), ce qui était une merveille pour l'enlever en apnée au mouillage et la remettre de la même façon !

19 oct. 2016

Les caractéristiques du Fugue 11m donnent 2 T de lest dont 500 kg dans la dérive. Si tu la remontes de 1 m tu as 25% du lest qui remontent d'autant, ce n'est pas négligeable!Ce n'est pas pire qu'une quille lestée de la totalité du lest et qui serait relevable, mais c'est moins bien qu'un dériveur intégral dont la dérive "légère" ne contribue absolument pas au moment de redressement qu'elle soit haute ou basse!

19 oct. 2016

A mes yeux, les avantages du plan anti-dérive "léger" (type Kelt 39 DI... ma monture de rêve) sont multiples:
1. manœuvre facile grâce à un simple palan
2. fusible en cas de talonnage, sans risque (ou très limité) de dommage structurel, contrairement à une pièce mécanique lourde type quille relevable ou pivotante.
3. en cas de perte accidentelle de la-dite dérive, on ne perd (quasiment) pas de lest.
4. La semelle de lest assure un échouage rassurant sur fond caillouteux et subit peu les attaques du temps (corrosion...).

Bien entendu, on perd en performance avec un centre de gravité plus haut qu'avec un quillard (fixe, relevable ou pivotant). Le compromis tirant d'eau / facilité mécanique est le DL... avec tout ce que le mot "compromis" induit.

Voilà [u]ma[/u] vision des choses. :alavotre:

La derive lourde n' est valable ,a mon avis,que sur les petits transportables car elle permet d'avoir un lest plus leger et placé plus bas :-)

19 oct. 2016

Moana29s, les caractéristiques que tu as trouvé sur la toile ne correspondent pas à celles de ma doc commerciale... je vérifie ça ce soir.

Seeman, je suis plutôt d'accord avec ce que tu énonces, à l'exception de :
- une dérive lourde est entièrement compatible avec une semelle de lest rassurante en échouage (c'est mon cas).
- dans la liste des avantages de la dérive autre qu'une tole : certaines, dont la mienne, ont un profil Naca, supposé jouer un rôle non négligeable dans la remontée au près...

19 oct. 2016

pour faire court :

un deriveur adapte sa stabilité et son plan anti derive suivant les allures ... au pres on descend la derive car il a besoin d'un plan antidérive et aussi pour les derives lesté d'une plus grande stabilité . Mais au portant tout cela peut etre reduit donc on remonte les derives ...

en faite le deriveur s'adapte aux diverses allures ,contrairement aux quillards

Phare du monde

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2022