dérives additionnelles dans la jupe

bonjour,
qui a un retour d’expérience sur des dérives additionnelles pour stabiliser la route des bateaux "instables" au portant dans la mer formée ?

si ça marche et que ça peut soulager mon vieux pilote de barre à roue, ça m'éviterait d'investir dans un pilote in board (sur secteur)
:heu:

L'équipage
15 mars 2014
15 mars 201415 mars 2014

Le Légende 36 est équipé de deux dérives dans la jupe depuis bien longtemps et le système fonctionne plutôt bien.
Banik est lui aussi équipé depuis longtemps du même principe et son skipper en est satisfait.
Voir sur le site Banik les explications pour les angulations des deux dérives arrières le fonctionnement et les avantages.

15 mars 2014

Extrait du site 'Banik.org:

Les dérives arrières ne sont pas d'origine. Elles ont été construites après plusieurs années de navigation (dont trois transat), des heures d'observation dans les ports, de discussions avec les rares propriétaires de voiliers équipés de la sorte...

Il fallait faire quelque chose car la configuration de l'époque (pas de dérives arrières et pilote électrique petit modèle) ne permettait pas de faire naviguer correctement Banik au dessus de force 5 sans prendre la barre.
Nous avons entrepris de modifier l'arrière de Banik en prolongeant les tôles de bouchain. Cela nous a réclamé une semaine de travail et nous a procuré pleins d'avantages:

Les avantages : La jupe, si pratique, a doublé de surface, nous avons pu y installer deux coffres extérieurs à la coque pour les produits dangereux et les masques palmes tuba etc.. La jupe, qui auparavant était souvent une grosse bassine pleine d'eau est devenu un grand caisson de flottabilité étanche qui compense le poids du portique et des bossoirs que nous avons rajouté dans la foulée...
Et surtout, nous avons intégré dans la jupe deux puits de dérive qui reçoivent des dérives sabres...
Le comportement du voilier est transformé. Avec les dérives arrières on peut maintenant laisser la toile normale. Au portant, Banik s'éclate dans des surfs incroyables. Plus près du vent, on tient la barre avec deux doigts: Le pilote ne se met plus en grève... On se demande aujourd'hui comment avons nous fait pour nous en passer pendant tout ce temps ? Plus une grande traversée sans que les dérives ne soient, dès le départ, installées dans la jupe.

15 mars 2014

"aroc" a aussi construit des dérives arr sabres sur son bateau pour le grand voyage

16 mars 2014

Selon le principe de l'empénage d'une flèche un plan stabilisateur extrème arrière ne peut qu'agmenter la stabilité de route au prix d'une trainée et d'une surface mouillée majorées. Cela est utilisé sur plusieurs bateaux dont ceux cités.

16 mars 2014

merci :pouce:

j'en avais vu sur un vieux Ovni, mais couplées avec la dérive centrale, j'etais sur que ça devait marcher...par contre j'avais un doute sur l'apport de stabilité que cela pouvait apporter à un quillard

je suis rassuré et je vais tenter l'aventure :reflechi:

16 mars 2014

si tu as un bateau à cul large, il faut anguler les dérives pour qu'elles soient // à l'axe de la carène gitée, comme pour les safrans

17 mars 2014

euh...
moi je mettrais un bémol. Deux en fait.
Tu aurais un dériveur, même lesté, je dirais fonce, cela ne fera que du bien. Le fait que tu ais un quillard me laisse a penser que les efforts sur ces derives seront plus importants. Mais surtout, surtout, tu as un ketch.
Hors si il a tendance a faire des lacets au portant, les efforts de poussée, l'équilibre sous voiles viens du fait d'avoir un centre de poussée vélique très en arrière.
Des dérives AR ne peuvent qu'améliorer le cap, mais au prix d'efforts très conséquent. Le système devra alors pouvoir résister sous peine de partir avec la jupe (au pire!).
Avant d'en arriver là, moi je jouerais plutôt sur le gréement et la voilure.

17 mars 2014

au près, bien sûr, pas besoin de ces dérives additionnelles car le bateau est bien équilibré
au portant avec des vagues qui viennent de 3/4 arrière, là, le bateau se laisse embarquer (logique avec cette carène type Dufour 35 1ere génération) et le pilote a du mal à le rattraper
donc avec ses deux dérives assez proches et // (comme un empennage dixit "outremer") j'espère que le bateau ne se fera plus (ou moins) embarquer et que le pilote sera opérationnel plus longtemps

en ce qui concerne la solidité des dérives et de leur puits, pas d'inquiétude... :heu: c'est un peu mon métier

18 mars 2014

bonjour à tous , j'ai un tri sans derive qui me pose des pb au pres , avec ces fameuses derives sur la jupe , pensez vous qu'une amelioration est possible pour la remontée au pres ?
Les plans antiderive sont sur les flotteurs , c'est pratique mais pas efficace .

18 mars 2014

Bonjour à tous, j'ai aussi prévu deux dérives placées dans des puits soudés à la jupe ( voilier chatam en acier). Les efforts seront certainement important, donc comment dimensionner les dérives ??Peut-on renforcer du CP marine avec un tissus ?
Merci pour les conseils !
Marc Dir Na Dor

18 mars 201418 mars 2014

@Triton
Non, aucun intérêt (ou si peu)
Au près, le plan anti dérive doit être dans l'axe (vertical) du centre de voilure (ou un peu devant= bateau ardent // un peu en arrière = bateau mou).
Par contre, le fait d'être en tri , donc avec des vitesses élevées fait que tu n'aurais pas besoin d'une grande surface de profil NACA pour être efficace (mais toujours un poil devant le C.Voilure, un peu ardent c'est quand même mieux). La portance augmente au ² de la vitesse.
Mais attention, d'autres effets vont apparaitre et tu enfournera aussi plus facilement sous le vent...
Toucher aux équilibres du bateau revient tout de même a toucher aux travaux de l'architecte, qui normalement sont quand même un minimum réfléchis.
De plus, c'est totalement interdit (D240).

18 mars 2014

sur les tri, souvent la dérive est sur la coque centrale , mais pas dans la jupe ;-)

18 mars 201418 mars 2014

L'intérêt de dérives supplémentaires, on le voit déjà, de manière indirecte, pour les voiliers dont le safran à été remplacé par des bisafrans.

j'en veux pour témoin l'expérience d'un ami qui en a installé sur son Tonic : la stabilité de route s'en est trouvée nettement améliorée, surtout au portant.

Comme le fait remarquer Olivier, il y a intérêt de bien renforcer la fixation des puits car les dérives peuvent subir des efforts énormes.

18 mars 2014

mes dérives puisque dérives il va y avoir, vont faire 1200mm X 200mm X 30mm

sur les 1200mm, 1/3 sera dans le puits

pour la raideur du profil, 5 UD 400gr en 50mm de large de chaque coté + 2 bibiais 400gr vont bien améliorer mon CP multiplis

18 mars 2014

Cela semble un très bon échantillonnage.

18 mars 2014

J'ai installé ça sur mon chatam. Fonce, n'hésite pas. Plaisir d'un bateau qui va droit et plus vite. A vue de nez elles font les dimensions que tu indique mais en bois massif non plastifié. Elles ont 20000 milles sans casser. Le problème avec le contreplaqué c'est que la moitié des fibres du bois sont dans le mauvais sens et dans ce cas précis elles ne servent à rien donc fragilité donc plastification.

18 mars 2014

oui mais c'est plus facile à chapper (on visualise bien le profil grâce aux plis ;-) )
eh puis, je pense que ça limite le vrillage.... mais c'est juste intuitif :heu:

19 mars 2014

Le contreplaqué stratifié permet de créer un profil Naca parfait. Moi je trouve que de beaux appendices très bien profilés, c'est la classe !
Souvent ceux qui font dans le bois massif ne respectent pas tout à fait, voir très peu, le profil Naca, car cela fragilise un peu l'appendice (principalement le bord de fuite).
Contingences esthétiques mises de coté, le bois massif reste un très bon matériau pour les safrans et dérives.

19 mars 201416 juin 2020

le top pour que ni le bord d'attaque ni le bord de fuite ne souffre, c'est d’intégrer un
jonc fibre devant, et latte fibre rectangulaire sur le bord de fuite

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

Phare du monde

  • 4.5 (33)

Le phare du Creac'h à Ouessant, un soir d'automne (1985, image argentique, ce qui explique le grain)

2022