De l'intérêt des amarrages sur deux bouées à Arzal

Mora est mouillée sur deux bouées, une devant, une derrière. Je me demande souvent pourquoi la capitainerie a décidé de ce type d'amarrage qui:
- n'est pas pratique à l'usage (mais ça ils s'en foutent)
- n'est pas confortable: ça clapote sous la voute quand le vent a tourné depuis le dernier amarrage (mais ça ils s'en foutent aussi)
- tire exagérément sur les amarres dès que le vent prend de travers, c'est-à-dire vents de secteurs nord-ouest à nord-est (les mouillages sont protégés des secteurs sud par des arbres). Non seulement le bateau montre sa plus belle prise au vent mais les efforts sur les bouées sont multipliés par cinq ou six (tout le monde connait les avantages de l'"arbalète" pour étarquer une drisse!)

Ajoûtons à ça qu'il m'est arrivé de sauver mon hélice in-extremis d'un rigolo qui avait laissé une longue aussière entre ses deux bouées (façon Saint-Goustan) pour je suppose s'amarrer plus facilement à son prochain retour :-| .

Il m'est arrivé un jour de mouiller en l'absence des autres bateaux sur mes bouées, j'ai donc bien tendu mon amarre pour ne pas que Mora gigote trop et gêne les bateaux remontant les mouillages. Trois semaines après, les deux bateaux s'étaient mis aux bouées, vent du nord bien établi, nos amarres étaient tendues à craquer à tel point que le Tonic 23 en amont de Mora en avait déjà cassé une toute neuve, heureusement en double amarrage. J'ai molli mes amarres, ce qui ne m'a pas empêché de retrouver la semaine suivante l'autre bateau en train de faire quelques danses osées contre son voisin d'aval, tenu par sa seule amarre arrière.

La troisième rangée de bateaux, la plus proche de la rive, n'est pas amarrée de cette façon. Alors pourquoi nous? Je ne pense pas que ça gênerait les bateaux longeant la zone interdite à la navigation.

Bref, en fait je m'en fous, dans un an je vais au ponton à Binic :-D