Cyclone, retour experience, avis technique , generalités

Bonjour,

Je suis actuelement aux antilles, zone cyclonique. Je prevois d y rester plusieurs annees. Autant pour me préparer que pour comprendre le phénomène et ces effets, je souhaiterai échanger avec celles et ceux qui qui déjà été confronter aux cyclones, ceux qui les ont étudiés.

Il y a bien entendus déjà quelques sites sur lequels ont peut trouver des infos mais il est difficile de faire le tri entre la réalité, les fantasmes, les radios pontons ....

J ai lu avec attention l article sur les techniques de mouillage dans un trou a cyclone du site banik que je conseil.

Pour commencer je voudrais poser questions en vrac par rapport a ce que j ai pu lire ou entendre sur le sujet mais qui reste assez flou dans ma tete.

Lorsqu un cyclone se crée, il faut certaine condition bien particuliere (lesquelles) cela prendra plusieurs jours avant qu il n atteigne (ici) les iles, de ce fait en periode de risque en regardant quotidiennement sur les sites suivant on dispose de quelques jours pour prendre des decisions.

www.nhc.noaa.gov[...]two.php
Aussi
m.facebook.com[...]746127/

Ensuite :

Combien de temps dure le mauvais temps?
Est il possible/ utile de rester a bord pendant le passage du cyclone? Jusqu a quelle force ?

Une fois passé j ai entendu dire que 24 heures après il y avait une grosse houle d ouest qui pouvait etre tres destructrice, que faire dans ces cas la? S éloigner de la cote?

Merci a tous ceux qui voudront bien partager leurs savoirs.

Fab

L'équipage
14 fév. 2019
14 fév. 2019
0

suis à Nouméa, cyclone OMA dans 24 h !

Le cyclone stagne donc prend de la force au nord de la Nouvelle Calédonie, l'eau de mer n'est pas particulièrement chaude en surface, cela devrait en atténuer la force. Le vent actuel est bizarre : rafales, orientation très variable, très chaud, et grains passagers... Bref tout le monde prépare les bateaux et le pourtour de la maison, les tronçonneuses sont à fond en ce moment...

14 fév. 2019
0

eh bé...
je ne prépare rien de spécial, les deux modèles font passer la dépression au nord, loin de nouméa.
et puis c'est d'avoir de la pluie, excellent contre les feux.

14 fév. 2019
0

"Est il possible/ utile de rester a bord pendant le passage du cyclone? Jusqu a quelle force ?"

tout est possible, mais dans la plupart des cas pas recommandé du tout.
même (surtout?) dans les marinas.

je ne resterais à bord que dans un véritable trou à cyclone, sans risque de bateau poussé à la côté, et avec un bateau sécurisé complètement. par exemple en Calédonie en baie du carénage, avec un bateau correctement amarré (et des bateaux voisins correctement amarrés)
ou alors le bateau planqué dans la mangrove, coincé par les palétuviers, pourquoi pas?

mais pas sur corps mort, pas en marina.
les dégâts en marina, ça peut se jouer à pas grand chose : si les vents les plus forts ont lieu à marée haute, par exemple. et quand ça dégénère, en dépit des amarres cycloniques, ça peut être très violent.

"Combien de temps dure le mauvais temps? "
très variable
parfois les cyclones bougent vite, parfois pas vite du tout.

14 fév. 2019
0

Je comprends facilement qu il ne faut pas rester sur un bateau qui pourrait partir au large; mais disons dans une mangrove bien amarré aux palétuviers, y a t il un interet a rester a bord? Est il possible d agir quand les vents sont a plus de 60 noeuds? Outre le fait que ca evite de se faire piller par des personnes malhonnetes?

Qu en est il de la houle d ouest ( aux antilles) ? Est ce une grosse et longue houle auquel cas il suffit de partir un peu en mer le temps que ca se calme ou est ce de la mauvaise mer creuse?

14 fév. 2019
0

Bonsoir,

Pour les Antilles, un site sur lequel on peut s'inscrire pour être averti.

www.sxmcyclone.com[...]/

Un éventuel pillage aura lieu après le cyclone, pas pendant, et si pour un bateau le danger c'est la Terre, pour un être humain ce sera l'inverse, dans le sens où être à terre sera moins dangereux que de rester sur le bateau, surtout que quoi qu'il se passe, on ne pourra rien faire, donc autant ne rien faire de manière la moins éprouvante possible, dans une maison solide qui ne risque pas de s'envoler.

La houle engendrée par le passage d'un cyclone peut être dévastatrice, je ne sais plus lequel à mis à la côte des petits cargos qui se croyaient à l'abri au mouillage devant Portsmouth en Dominique.

14 fév. 2019
0

C est bien ce que j ai pu lire. Dans ce cas comment procéder pour se mettre a l abris ? Aller mouiller cote sous le vent( qui peut etre donc coté atlantique) ? si l on est pasa au mouillage est elle dangeureuse?

J ai du mal a imaginer «  la forme ».

Pour exemple une tres grosse houle mais tres longue comme une depression lointaine n est en mer pas vraiment un danger.

14 fév. 2019
0

Je pensais bien que de rester a bord ne servirait pas a grand chose. Vous me conforter dans mes idees. Preparer au mieux le passage puis se mettre a l abris puis retour au plus vite au bateau en esperant que l on a bien fait le travail ( et que la chance était avec nous).

14 fév. 2019
0

Hello. Pas vraiment dans le sujet mais intéressant quand même: le témoignage des habitants des saintes lors du passage de Maria.
Tout ça condensé dans un livre de Marijoé Métayer : raymondjoyeux.com[...]nt-pas/

14 fév. 2019
0

Si vous avez besoin de retour d'expérience de cyclones, je peux vous aider.
Expérience avec la marine marchande : 120 nœuds de vent près du Japon en Septembre 1985 sur un petit gazier de 130 m de long
150 nœuds de vent au large de Taiwan avec passage dans l'œil du cyclone en Octobre 1988, sur un minéralier de 265 m de long.
Je précise que j'étais mécanicien à bord, je ne suis en rien responsable de ce qu'il s'est passé.

15 fév. 201915 fév. 2019
4

fab
puisque apparrement tu restes près de ton bateau en saison cyclonique, le mieux mais vraiment le mieux ! c'est de suivre l'évolution méteo et de te barrer avec ton voilier en cas d'alerte, tu as un délai de 3 à 4 jours largement suffisant pour descendre sur Martinique éventuellement Trinidad ou plus bas si affinités, c'est ce qu'on fait tous ceux qui ont sauvé leur bateau lors du passage d'Irma, 100% de réussite.
si tu veux rester c'est ton choix, donc à terre dans un bas de maison solide et pas sur le bateau même planté dans la mangrove, pour te donner une idée de la violence d'un cyclone beaucoup de voiliers à flot à saint martin ont perdu leur mat lors de Irma donc si tu es à bord que peux tu faire ?

15 fév. 2019
1

Y a pas photo : si tu peux naviguer : quitter la zone dangereuse avant l'arrivée d'un cyclone est sans doute possible la meilleure option...

15 fév. 2019
3

Une précaution vitale est de ne pas faire remonter les aussières de mouillage par le davier (idem si on est sur bouée et coffre). Elles vont s'user et se cisailler très vite. Il est quasi impossible de prévoir une protection qui restera en place. Il faut des bouts de chaine dans le davier de longueurs suffisantes pour qu'ils plongent à 2 ou 3 m sous l'eau. Ces bouts de chaines sont alors reliées aux aussières textiles indispensables pour la longueur et l'amortissement. Au delà de 100kts de vent, un énorme clapot peut se lever sur une très courte distance, le bateau va faire des zigzags impressionnants, peut prendre des angles de gite incroyables.
Un des risques majeurs est qu'un autre bateau vienne s'empéguer contre le votre. Les trous à cyclone ou baies très abritées ne sont pas nombreux. Tout le monde veut y aller. Si votre mouillage résiste, ces bateaux frotteurs vont accentuer le cisaillement voire le provoquer en direct en frottant directement sur vos bouts entre le davier et 2 m sous l'eau (entre autres une hélice coincée dans vos aussières…)
Le vent changera de direction, un peu ou beaucoup, mais tournera. Donc les dérapages peuvent venir de n'importe quelle direction autour de vous. Outre les bateaux dont les mouillages vont déraper, un voisin dont le mouillage résiste peut venir se frotter contre vous (tout le monde aura mouillé long).
Expérience à éviter par tous les moyens possibles.
Lorsqu'on navigue sous les tropiques dans des zones où les cyclones peuvent circuler, il est bon d'avoir prévu le matériel nécessaire aux dispositions que j'évoque et de l'avoir à bord en permanence. Des cyclones tardifs ou précoces ou soudains (vécu par moi) peuvent nous surprendre.
La mise au sec préventive nécessite des critères pas évidents à réunir : que les bateaux ne soient pas les uns sur les autres, se méfier des catamarans qui peuvent avoir envie de voler…, bateaux si possible démâtés, qu'il soient tous solidement sécurisés au sol, qu'ils soient sur des bers (et non sur des chandelles, le bateau peut pivoter un chouïa et il tombe).
Si on peut sortir de la zone à risque, c'est de loin la seule vraie protection.
Cordialement
Yves

15 fév. 2019
1

Hello,
Pour avoir subi Maria ici en Guada, seul à bord, dans la mangrove, je ne conseille à personne ce genre d'expérience...
Désormais, je m'arrange pour être au moins sur Grenade maxi à la mi-Août, et prêt à descendre plus bas sur Trinidad au cas où...
Il faut en tout cas avoir un bateau prêt à naviguer, suivre les prévisions de gars sérieux, et prendre une décision... :heu:

15 fév. 2019
1

Tout à fait d'accord avec les derniers messages de Quizas, Matelot4X4 et Pat45.
Je leur donne un vote à chacun.
Signé quelqu'un qui est passé dans un supertyphoon de 150 nœuds ! Après être passé dans l'œil de ce cyclone je crois que je peux m'affliger du titre de "cyclonologue".
Je peux vous assurer qu'il n'y a pas beaucoup de marins qui sont en mesure de témoigner de quel enfer il s'agit.

18 fév. 2019
0

Oui, vécu sur un pétrolier au large des Philippines...même avec 250 m de long, on se sent petit et impuissant, heureusement nous étions dans le demi-cercle maniable et avons pu faire du sur-place et rester face au vent jusqu'à la sortie de ce cauchemar d'une nuit entière...

16 fév. 2019
0

1- surveillez tous les jours les departs de cyclone, pour etablir un plan serieux.
2- si on choisi de partir, il faut le faire suffisament tot. On est jamais sur de la trajectoire du cyclone, il faut trouver un endroit et preparer le bateau.
3- preparer le bateau. Il faut enlever tous ce qui fait une prise au vent, incluant GV Genois, panneaux solaires etc etc.
4- Ne pas rester sur le bateau, quand le cyclone est la, il est trop tard on ne peut plus rien faire, on ne peut meme plus marcher. Il faut etre dans du beton.
Par experience pour un cyclone force 4, 120 noeuds, j'ai preferait aller dans une marina avec quai flottant que aller s'engouffrer dans un trou a cyclone, qui pourrait devenir un trou a rat. La ou j'etais 9 bateaux ont fini sur les rochers alors qu'ils etaient dans un soit disant parfait trou a cyclone.

16 fév. 2019
0

en novembre 2005 nous avons subit delta entre madère et les canaries ,au lieu de filer sur les antilles ,il a été mourir en algérie .
et pas de pot on a tout pris on est même passés dans l'oeil ce qui nous a permis de faire demi tour et de partir en fuite sur madère dont nous venions ,à funchal la plage avait disparu avec la patinoire installée pour noél et des bateaux de pêche le long de la digue ,qui est pourtant haute ,avaient coulé dans le port ,pas mal de dégâts sur les voiliers de passage .4 morts aux canaries et des blessés .
depuis j'ai toujours la hantise quand le ciel devient noir et que ça me vient dessus ..
alain :blabla:

17 fév. 2019
0

le vrai problème sur un bon mouillage pendant le cyclone, c'est le bateaux des autres...

17 fév. 2019
0

juste. d'ailleurs c'est ce que dit Banik de la baie du carénage :
www.banik.org[...]ony.htm

18 fév. 2019
1

Avec la qualité des prévisions météo actuelles, il n'y a qu'une solution raisonnable, partir en dehors de sa trajectoire.
Les cyclones atlantiques ont une trajectoire relativement prévisible et les changements éventuels ont souvent lieu en fin de parcours transoceanique.

18 fév. 201918 fév. 2019
1

Hello,
Il faudrait retrouver le fil au moment d'Irma ou Pat45 avait raconté comment il c'était mis à l'abri avec son cata.
Un fil marquant qui montrais comment avoir une attitude de sécurité active et non passive. En gros, aller se planquer la ou c'est censé être moins fort hors de la trajectoire.

Très instructif, je me souviens d'un passage marquant ou il racontait que en sortant de la baie ou était son bateau il voyait d'autres bateaux rentrer se mettre à l'abri... On a vu ensuite la photo de cette baie après passage du cyclone, totalement détruite tous les bateaux en vrac ce qui montrait le bien fondé de sa décision de sortir de la trajectoire, ce qui peu paraître évident quand on lit ça bien au chaud à des milliers de km de la, mais encore fallait il avoir le courage de prendre la mer juste avant le passage du cyclone...
Je pense que ce fil est très instructif pour ceux qui comptent rester dans ces coins la...

18 fév. 2019
0

@Now...tu sais, après coup, je me suis rendu compte que j'ai finalement eu pas mal de chance avec moi ce jour-là!
J'ai pu faire les 145 miles en 23h, en profitant de très belles conditions, notamment d'un vent bien sympa d'E-NE, et de finalement très peu de mer(à part sur les 10 derniers miles ou une grosse houle s'était installée)
L'année dernière, j'ai dû batailler + de 45h pour faire la même route, avec un moteur dans le sac et en ayant pété la drisse de GV...du coup, je me serais retrouvé au sud d'Antigua en plein sur la trajectoire d'Irma, et l'histoire aurait été différente...
ça n'empêche que tu as raison, il y avait tout plein de bateaux prêts à naviguer ce jour -là dans le lagon, la plupart plus grands que le mien, et avec du monde à bord..;
Baie Mahault aurait pu abriter TOUS les bateaux restés à St Martin...et, du coup, on aurait beaucoup moins de mal désormais à trouver une assurance! :scie:

18 fév. 201918 fév. 2019
0

Dire que les trajectoires sont "relativement prévisibles" est un argument à prendre avec beaucoup de précautions !
Il y a chaque années des exemples qui démontrent le contraire.
Les îles tropicales connaissent 2 particularités : elles sont dans une zone où la force de Coriolis est quasi nulle et elles ne sont pas entourées de grands systèmes bien organisés et bien connus (anticyclones des Açores ou de l'ïle de Pâques, par ex) Du coup les trajectoires des phénomènes météorologiques sur de courtes distances (dans un cercle de 100 MN) sont aléatoires (y compris les dépressions tropicales et autres)
Prendre la mer pour s'éloigner peut être une bonne décision sous réserve de pouvoir mettre au moins 200 miles d'écart avec la "trajectoire prévue" et pouvoir la surveiller. Il faut aussi avoir un bateau et une expérience "tous temps", certains cyclones ont fait demi tour…! Ils se déplacent à environ 15kts, ça laisse peu de marge avec un bateau qui marche à 5 kts. S'éloigner beaucoup est aussi nécessaire à cause de trains de vagues croisés qui peuvent être très violents et se propager loin du centre.
Cordialement
Yves

18 fév. 201918 fév. 2019
0

Bonjour Yves,
je parle des petites Antilles en particulier. Même si en effet tout est possible avec un cyclone, ce n'est pas une zone connue pour de brusques changements de trajectoire contrairement à l'ouest du Pacifique.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'à trois jours de l'arrivée d'un cyclone sur les petites Antilles (là où @fab veut rester), on a une vue relativement précise de la trajectoire, suffisante en tous cas pour savoir vers où aller.
Même le cyclone Ivan qui avait dévasté l'ile de La Grenade avait une trajectoire prévisible à trois jours. Dans ce cas précis, avec les prévisions actuelles, il était certainement plus sage d'attendre en gwada plutôt que de descendre au Sud.
Une fois le cyclone passé l'arc des petites Antilles, sa trajectoire devient beaucoup plus erratique et des changements brutaux peuvent en effet survenir.

upload.wikimedia.org[...]ack.png

19 fév. 2019
0

Les dégâts ont lieu également hors de la trajectoire de l'œil, ici ce n'est pas un cyclone terrible mais ils ont eu à peu près le même vent à la Martinique qu'à Sainte Lucie.

19 fév. 2019
0

@Catahorus
En cliquant sur la carte météo deux messages plus haut je m'aperçois
qu'il y a eu 39 kn au Nord de la Martinique, 42 kn au Sud et 44 kn à Ste Lucie. Soit quasiment la même chose.
Ce que je veux dire c'est qu'un cyclone et en particulier un de catégorie 5 peut avoir une superficie énorme. Ce n'est pas parce qu' on se trouve hors de la trajectoire de l'œil que l'on est hors de danger.
Les dégâts avec les torrents de boue, à la limite on s'en fout. Ce n'est pas cela qui est important pour un marin qui est sur son bateau.

19 fév. 201916 juin 2020
0

Tout faux. Dernier exemple l’été dernier. Le cyclone prévu pour passer en plein milieu de la Martinique s’est détourné deux heures avant sur La Soufrière à Sainte Lucie.

CaptainRV

19 fév. 2019
0

Tu insistes, faux encore.
T’aurais du aller voir les dégâts à Sainte Lucie avec les torrents de boue.
Et, en Martinique, il n.y a eu quasiment pas de vent.

La question était sur les trajectoires, pas sur la puissance. La Martinique et Sainte Lucie ont eu de la chance, c’était effectivement au final un petit phénomène.

CaptainRV

19 fév. 2019
0

A trop vouloir démontrer. Il n’y a eu aucun dégâts en Martinique, par contre des vents violents, de très fortes houles et des pluies abondantes à Sainte Lucie dans le sud de l’ile.

m.la1ere.francetvinfo.fr[...]56.html

CaptainRV

19 fév. 2019
0

Bonjour,
Merci pour vos partages d experience.
Il reste un point noir, en se qui concerne la houle d ouest une fois le cyclone en mer des caraibes, faut il et surtout comment s en proteger? J imagine que la houle d est doit encore etre tres grosse du coup les mouillage au vent doivent etre inaccessible non? Ou aller se planquer?

Je pense qu a partir de juillet il est bon de rester en dessous de la guadeloupe vois martinque. Pour ma part ce sera grenadine et grenade.

@pat : tu dis descentre a trinidad au besoin, n est ce pas une zone a risque maintenant avec la piraterie venezuelienne? La semaine derniere encore 6 pecheur ont ete pris en otage ?

la1ere.francetvinfo.fr[...]17.html

19 fév. 2019
0

@fab
Les pirates ce n'est rien du tout comparé à un cyclone !
Quant à la houle, si tu as le malheur de passer dans l'œil ou son sillage tu vas tomber sur une barrière de vagues venant de directions opposées. Sachant que la vitesse des vagues avoisine les 70 km/h dans un cyclone de catégorie 5 il faut s'imaginer le boucan que çà fait ! C'est un peu comme si le tonnerre tombait en continu mais sur une grande distance. Cela vous touche au plus profond de vos tripes, c'est en fait l'enfer ! Le problème aussi c'est quand vous arrivez dans l'œil vous êtes déjà plus mort que vif. La vitesse du roulis (je parle ici d'un navire marchand) peut vous faire éjecter de l'endroit où vous êtes calé, en particulier un navire en ballast qui a un effet pendulaire plus prononcé.
Le seul avantage des vagues croisées du sillage de l'œil (ou de l'œil je n'ai pas pu vérifier) c'est que leur vitesse se neutralisent, on ne reçoit donc plus comme un coup de poing dans le ventre à chaque vague (70 km/h cela fait mal). C'est un peu comme les vagues d'un ressac, mais avec une énergie beaucoup plus forte. On les escalade comme un bouchon, sans roulis (puisqu'elles n'ont pas de vitesse) et puis on retombe de l'autre côté en chute libre. Il y a 5 ou 6 vagues comme cela puis on se retrouve de l'autre côté de la "barrière de la houle croisée". Une fois franchie on reçoit de nouveau les vagues lancées à pleine vitesse, avec à chaque fois le coup de poing dans le ventre lors de l'impact.
J'ai pu mesuré la hauteur des vagues croisées en comptant le temps de la chute libre : elles font plus de 150 m de haut ! En arrivant au sommet de la vague je comptais 331,332,333,3 puis je ne sentais plus la chute libre, on était au fond. Je l'ai compté pour les 6 vagues et elles avaient toutes la même hauteur.
Une fois de l'autre côté de cette barrière les vagues arrivèrent de nouveau avec une certaine vitesse, mais moins prononcée que de l'autre côté de l'œil car le coup de poing dans le ventre faisait moins mal.
Je vous signale aussi que dans toutes les écoles de navigation on apprend aux élèves que dans l'œil du cyclone il fait calme.
Cela veut dire que jamais personne n'en a réchappé avant moi (je dis moi et pas nous car les autres marins agonisaient et pas moi).
Quant aux profs dans les écoles de navigation il faut les pendre !

20 fév. 2019
0

Il faut quand même reconnaître que çà ne court pas les rues un marin qui a fait de la chute libre avec un minéralier !
N'y a t-il pas une émission du genre : il vous est arrivé quelque chose de dingue ? Je pourrais y aller !

19 fév. 2019
1

Faut il encore être certain de quel côté de l'île va passer le cyclone pour savoir s'il y aura une côte protégée de la houle.
Ce qui est difficile, même dans les Petites Antilles, est d'évaluer une trajectoire à 3 ou 4 jours. Plus on veut prendre d'avance sur la prévision, moins elle devient fiable.
Attention au niveau de l'eau qui peut monter (jusqu'à 3 mètres maxi) au passage de l'œil et qui peut faire qu'une protection disparaitra sous l'eau. (ou un tarmac de chantier situé juste au dessus du niveau habituel de la mer)
Les vrais "trous à cyclones" sont rares puisqu'ils doivent être protégés de toutes les directions = leurs encombrements.
Outre les trajectoires erratiques, il y a des cyclones précoces ou tardifs qui surprennent les météorologues. Ils ne se forment pas sur les Petites Antilles mais il faut être vigilants avec une bonne marge avant et après la "saison cyclonique".
Cordialement
Yves

19 fév. 201916 juin 2020
0

Faux encore.
Tomas le 29 octobre il y a 9 ans, qui a duré 4 / 5 jours, qui s’est formé sur La Barbade, est finalement passé au milieu du canal de St Vincent pour se dissoudre deux jours plus tard.
Comme tous les voiliers étaient abrités sur la côte sous le vent, les voiliers coulés l’ont été après le passage du cyclone, quand une grande houle d’Ouest s’est levée.
J’étais à Béquia lors de son passage, on ne savait oú se sauver, au nord ou au sud. Quelques heures avant son passage, la méteo donnait l’oeil sur Béquia. Dans Admiralty Bay, des vagues de plus de 3 m.

CaptainRV

19 fév. 201919 fév. 2019
2

Pas compris.
Commencer tes interventions par "faux" est il une habitude ?
Donner en préalable quelques explications pour corriger les erreurs ou omissions me semblerait plus convivial, n'est il pas ?
Qu'est ce qui est faux ?
Et pourquoi "encore" ?
Merci d'être plus explicite. Le sujet le mérite bien.

19 fév. 2019
0

il est explicite, il sait ... lui ! c'est un pro et "il y était"

19 fév. 2019
0

Hello,
Pour Irma, je m'étais mis dans la mangrove côté Ouest...0 noeuds dans la nuit.
Pour Maria, mangrove côté Est, autour de 70 noeuds et beaucoup de pluie.
Tout ça à Baie Mahault...je connais désormais très bien le coin! :heu:
Et effectivement, la zone impactée précise n'est connue que dans les dernières heures, ce qui crée pas mal de panique dans les derniers jours, d'où l'intérêt de ne pas suivre trop de sources différentes.Perso, Olivier Tisserand est pour moi une référence dans l'interprétation des modèles météo...

En ce qui concerne la piraterie sur Trinidad, d'après ce que j'ai compris, cela concerne la zone au sud de l'Ile...au nord, les coast guards semblent toujours être présents.
+ de 1000 bateaux ont fait l'aller retour sur la dernière saison, sans encombres
Un copain vient d'y arriver, direct de St Martin, sans soucis également...
Ceci dit, vu l'évolution de la situation au Vénez, il faut bien sûr se tenir informé très régulièrement...

21 fév. 2019
0

Merci pat pour ce retour, je n imaginais pas qu autant de bateau faisait l aller retour vers trinidad. Ca permet de relativiser.
Je comprend que face a un cyclone ca doit etre l horreur, mais j imagine que face a des pirates pret a tout ca doit pas etre simple non plus. Autant s eloigner autant que possible de l un et l autre.

Si ce n est pas abuser, je te passerai bien un pti coup de tel si t as le temps.

Merci encore

19 fév. 201919 fév. 2019
0

Je remercie Quizas.

Je me méfie terriblement de ces « je sais tout et je vais vous expliquer. »

Face aux cyclones, il faut rester extrêmement modeste, les météorologues même entre eux, aller voir les forums de la NOAA par exemple pendant un tel phénomène est fort instructif, ne sont pas d’accord entre eux sur les évoutions en direction et en intensité..

Pas de règles, pas de généralisations hâtives. C’est pourquoi nous apprécions, comme rappelé plus haut, la modestie et la prudence d’Olivier Tisserand.

Personne n’imaginait par exemple qu’Irma puis Maria passeraient de catégorie 3 à 5 en moins de 2 heures avec des vents de 350 km/h.

Et je crains que le futur ne soit encore plus imprévisible.

CaptainRV

20 fév. 2019
1

Vrai !

LESBOS

Phare du monde

  • 4.5 (0)

LESBOS

2022