Course croisière petit tirant d'eau

Bonjour,
Chez nos grands constructeurs nationaux ( et sans doute chez d’autres) il y a eu de nombreux modèles « course-croisière », les First, Sun Fast etc... Dans ces séries beaucoup ont été proposés avec deux voire trois tirants d’eau différents. Dans une optique course-vitesse un grand tirant d’eau semble s’imposer, mais dans une optique plus promenade après tout n’est-ce pas un choix possible ? L’accastillage est sympa, les performances ne sont elles pas presqu’aussi bonnes que les GTE dès que l’on abandonne les allures près du vent ? Cela ne constituerait-il pas une option plutôt que des voiliers de même taille ciblés « croisière familiale » surtout si l’on navigue en solo ou en duo ? Certes les quelques dizaines de cm de tirant d’eau gagnés ne changeront pas grand-chose lorsque l’on s’approche des côtes mais ces voiliers ont bénéficié d’un entretien plus large que ceux ne pratiquant que la régate dont l’objectif est la performance ?
En clair peut on envisager un achat d’occasion de ce type de voilier (30-33 pieds) pour une utilisation croisière-promenade-flânerie en utilisation solo duo pour des étapes ne dépassant guère les 100 nautiques ?

L'équipage
29 oct. 2023
29 oct. 2023

Si les constructeurs proposent souvent différents tirants d'eau sur un même modèle, c'est bien pour laisser le choix à l'acheteur. Selon ton bassin de navigation, ça peut jouer un rôle. Ou pas...

Sur une unité de 30 - 33 pieds, j'admets qu'on puisse se poser la question entre un Feeling 32 DI ou quillard par exemple. Mais entre 1,45 ou 1,70 de TE, voire 1,90, cela ne va pas bouleverser ton programme de navigation.

Un autre aspect que tu négliges, c'est que les quilles plus courtes sont plus lestées pour obtenir un moment de redressement comparable. Avoir un bateau plus lourd, sur une unité que l'on aura tendance à charger en mode croisière, n'est pas forcément la meilleure idée.

J'ai loué en Méditerranée des First 31,7, Sun Fast 36, etc. Je suis en balade atlantique depuis 8 mois avec 1,95 de TE, c'est plutôt agréable de savoir qu'on pourra remonter, quitte à se taper des bords de près, ce qui arrive plus souvent qu'on ne le pense en petite ou moyenne croisière.

Pour mon programme, je considère qu'un TE jusqu'à 2 mètres n'est pas pénalisant et plutôt un avantage. Si ta place de port est au fond d'un chenal calant régulièrement 1,20 mètre à marrée basse, tu seras d'un autre avis... :-)

Amitiés,

Jef


29 oct. 2023

Salut,
Le qualificatif "course croisière" est devenu aussi bidon que le GT en automobile. Ce n'est plus qu'une appellation marketing.
Si on veut une bonne voilure, il faut forcément un contre poids pour limiter la gite. Soit on descend profond avec une quille "sabre" et une masse limitée (effet bras de levier), soit on augmente considérablement la masse avec un saumon très dense sur quille courte. C'est purement Physique.
Je ne parle évidement pas des F1 de la mer, calculés savamment par des ingénieurs de haut vol à des couts prohibitifs pour le plaisancier lambda.
En fait, le mieux est de prendre le bateau qui correspond à ce qu'on veut, sans tenir compte qu'il soit d'appellation marketing "régate course", "course croisière" ou autres.


outremer:La stabilité statique d'un voilier est la combinaison d'une stabilité de FORME avec une stabilité de LEST. Cela est vrai qu'on soit à l'endroit ou à l'envers. A noter que le développement des quilles très profondes et à l'inverse les catas très larges est lié à la course pour pouvoir porter survoiler le voilier.·le 29 oct. 13:52
29 oct. 2023

Un course croisière à petit tirant d'eau, ça s'appelle un multicoque 😉


Bonjour,
J’ai eu 13 ans un First 345 qui calait 1,60m. Considéré comme un course-croisière.
Avec un beau jeu de voiles et une carène propre, j’en ai remonté plus d’un.
La version GTE (1,90m) était encore meilleure.
De beaux souvenirs...
Bon choix,
Patrice


29 oct. 2023

Les courses/croisière correspondent à un certain type de bateaux.

-Les pure régatiers aux aménagements sommaires,
-les course/croisière qui présentent un compromis performances/confort
-les croiseurs plus orientés conforts. (les mauvaises langues diront les caravanes)
- ou encore les bateaux de voyage.

Par exemple :
les First chez Beneteau par opposition aux Oceanis qui sont des croiseurs.
Les « Performances » chez Dufour par opposition aux « Grand Large » (ça c’est du marketing)
Les SunFast chez Jeanneau par opposition aux Sun Odyssey

On peut les distinguer par leur accastillage plus complet avec plus de possibilités de réglages, par leur voilure avec plus de surface, leur bôme plus longue et l’écoute de grand voile dans le cockpit contrairement aux croiseurs où le rail d’écoute est reporté sur le rouf.
Ils ont en général un lest profond mais parfois un PTE est proposé en option, comme le Dufour 34 qui existe en 1,65 de TE au lieu de 1,95.
Beaucoup de course/croisière n’ont jamais fait de régate mais sont utilisés en croisière un peu plus rapide que la moyenne.
C’est une catégorie qui a quasiment disparu chez les constructeurs généralistes au profit de petits chantiers spécialisés.
Ce n’est pas la demande majoritaire du marché.


Now:C'est exactement ça, j'ai un "course/croisière" qui n'a jamais fait de régate (A part le trophée SNSM une fois qui n'est pas vraiment une régate) . Pour le TE, ça dépend de chacun. moi par exemple en med maintenant (parce que ça n'a pas toujours été le cas, mais depuis que j'y ai goutté) je privilégierais le GTE qui s'accompagne souvent d'un gréement plus performant. Le mien à une quille plomb (Fonte pour le PTE je crois) et un gréement un peut plus généreux. C'est pas parce qu'on fait de la croisière qu'on aime pas les bateaux qui marchent bien, c'est aussi un élément de confort pour moi.·le 29 oct. 15:06
29 oct. 2023

Pour Jef-370 :
Comme je l’avais écrit la différence de TE ne fera pas beaucoup de différence près des côtes, mais le point que j’avais négligé c’est le surpoids du lest court et la charge en croisière, j’en prends bonne note.

je considère qu'un TE jusqu'à 2 mètres n'est pas pénalisant 

Je suis d’accord avec ça.

Pour Bouillabaisse :
Le qualificatif "course croisière" est devenu aussi bidon que le GT en automobile.
D’où mes guillemets. Et je suis bien conscient que pour avoir le même couple si le bras de levier diminue il faut bien que la force ( masse du lest) augmente.

Pour Solent :
leur accastillage plus complet avec plus de possibilités de réglages, par leur voilure avec plus de surface, leur bôme plus longue et l’écoute de grand voile dans le cockpit

Ça me plait bien !

Je crois bien que si j’en trouve un avec un tirant d’eau pas trop rogné et en bon état , je réfléchirai deux fois de rejeter l’annonce.


Bonjour,
J’ai 2 copains qui ont des Sun Odyssey 40.3.
En apparence bateau de croisière lambda.
Je peux dire qu’ils cachent bien leur jeu.
Ils marchent étonnamment très bien
Patrice


29 oct. 2023

Un course-croisière avec un PTE n'existe pas : il perdrait toutes les régates. La perte au près est vraiment phénoménale. J'ai skippé un temps un sun fast 42 avec PTE. Nous faisions jeu égal au louvoyage avec les mousquetaires. le sun fast 42 avec GTE avait, lui, de bons résultats en régate.


Ar-men (anciennement Tan’oz):Peut-être que le mauvais résultat ne venait pas du bateau.......Patrice·le 29 oct. 23:02

Un GTE sera plus performant.
Ceci dit, je préfère un PTE avec étai largable et voiles de brise à un GTE avec enrouleur.
Autre avantage du PTE : moins scabreux à l'échouage à quai, voire capacité à béquiller (ex: aquila).
Parfois le lest du PTE est repris sur plus de varangues, ça tolérera mieux un petit talonnage.
Pour "croisière-promenade-flânerie", un PTE ne sera pas handicapé, seulement quelques 1/2 noeuds en moins, ou quelques degrés.
ça ne fait pas des PTEs des sabots


Domde:Quand c'est vraiment des PTE les performances se dégradent énormément au près serré pour peu que la voilure soit orientée croisière et le poids conséquent. L'Oceanis 411 était proposé en PTE option à 1,45 m c'est très peu pour un bateau de 41 pieds et qui accuse ses 10 tonnes en charge. En standard c'était 1,70 m puis ensuite en 2,00 m dont la version performance.·le 30 oct. 18:08
Mathieu Enfant Sauvage:@Domde: je suis bien d'accord. Mais l'intitulé mentionne course-croisière, ce que n'est pas un oceanis. J'ai un rush PTE 1.45 contre 1.7 au GTE, et j'ai été surpris du près très correct qu'il fait dans + de 30 noeuds. Un GTE aurait fait mieux. Et ça va souvent de pair avec l'état de surface de la carène, l'hélice repliable, les voiles, le poids embarqué,etc... Mais mon "course-croisière" PTE permet de faire des navigations très correctes. La série des first xx5 des années 80/90 doit également s'en sortir honorablement en version PTE. ·le 30 oct. 18:37
Paracetamol:J'adore la ligne des First 325 et 345·le 30 oct. 20:48
30 oct. 2023

Bonjour,

De ma faible expérience , dans les années 2000 de mon Élan 333 dit course croisière, au delà du te, il y a pas mal d'autres choses qui changent entre course crosière et croisière :

La hauteur du mat pour certains.
La qualité du gréement.
Et surtout l'aspect pratique vs efficace des commandes :
Par exemple le rail d'écoute, situé devant la descente cabine sur l Élan, et devant la capote de roof sur le Sun odyssée 32.
Le cockpit moins convivial sur l'Elan que sur les croisières .

La cabine semble conçue sur les mêmes bases.

Au début, moi qui cherchais un croisière, j'étais frustré, mais a l'usage, j'adore ce 333.
Il gratte la plupart des 10m , et surtout est facile pour moi qui débute .

Donc pour résumé, mieux en n1v, moins bien a l'arret :)


31 oct. 2023

Je me lance dans une réponse sur le sujet 'quille profonde ou pas". Bon, je vais sans doute me faire engueuler, tant pis j'en ai l'habitude !
Donc j'ai acheté jadis (il y a 13 ans) le First 32S5 quille courte d'un copain de club qui souhaitait passer à plus gros et surtout à dériveur intégral. Particularité de ce 32S5, le tirant d'eau n'est que de 1.35 mètre contre en général 1.70/1.80 pour le même canote en version quille profonde. Autre particularité (très critiquée presque pour tous les bateaux) il a une quille à ailettes. J'ai donc essuyé bien des critiques qui se sont avérées (dans un 1er temps...) justifiées. "c'est un veau, aucun près, n'avance pas etc etc".
Effectivement en régate, les résultats étaient piteux face aux mêmes bateaux aux quilles "normales" malgré un handicap généreux d'1 point en moins. J'étais dégouté, surtout venant d'un petit First 235 autrement plus vif.
J'ai donc mobilisé mes neurones de technicien et en ai déduit qu'avec de bonnes voiles et de bons réglages et surtout une façon particulière de gérer les poids (primordial dans les petits airs), le canote allait pratiquement aussi vite que les quilles standard (au grand dam des copains quille longues).
Pour en terminer avec ce sujet, un GROS DEFAUT : le tirant d'eau est le même au niveau du safran et de la quille : prudence dans les petits fonds !
(Il est évident que mon jugement ne peut se généraliser à tous les bateaux à faible tirant d'eau mais je me souviens de régatiers sur Aquila qui râlaient parce le petit 'tyran' d'eau d'un de leur concurrent marchait mieux que leurs quillards de régate).


01 nov. 202301 nov. 2023

Le mot course croisière est un peu dépassé je suis d'accord mais le concept reste et c'est bien cela le plus important.
Selon moi tu te trompes à 180°.Si tu veux faire de la croisière pour avoir un bateau confort mais un bateau qui marche bien,il faut au contraire un voilier "croisière" mais avec un grand tirant d'eau et non un bateau Course/croisière avec un petit tirant d'eau.


Green Point Lighthouse, Capetown SA

Phare du monde

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Green Point Lighthouse, Capetown SA

2022