coque alu : moteur, hélice, anodes

je saiiiiis ces questions se trouvent dans plein de topics déjà
j'en ai lu plusieurs
mais on y lit de tout, donc je redemande :D merci d'avance pour les fins connaisseurs des coques alus qui daigneront répondre

donc coque alu de 1975 achetée récemment, elle flotte depuis 40 ans et ne présente aucun suitement d'eau de mer
par contre des traces évidentes d'électrolyse dont je ne connais pas l'âge

quelques points qui m'interpellent :
- le moteur (changé il y a moins d'un an) n'est pas isolé de la coque (résistance 80 Ohms environ), sondes/alternateur/démarreur/bougies à la masse par le métal du bloc, lui-même relié au - batterie. je coupe le - et le + de la batterie moteur dès qu'il ne tourne pas.

  • l'hélice bipale fixe est en bronze, l'ancien proprio m'a dit l('avoir peinte époxy et antifoulée pour éviter l'électrolyse. méthode courante ou délire de sa part ?

  • je n'ai à ma connaissance aucune anode de coque (course croisière, l'ancien proprio ne voulait pas diminuer ses performances !), j'ai 1 ou 2 anodes (je ne sais pas encore) sur l'arbre d'hélice, et 1 seule anode plongeante sur un câble fixé par une manille sur le rail de fargue (qui est peint !)

==> est-ce que je vais couler ???

plus sérieusement, par ordre de priorité : changer l'hélice ? isoler le moteur ? mettre plus d'anodes (de coque obligatoires ou des plongeantes ça va ? :d)

merciiii d'avance, je ne veux pas avoir mon matelas qui flotte et ce mal insidieux, fourbe et peu visible hante mes nuits

comme beaucoup de détenteurs de coques alu je crois !
une part de paranoïa sûrement

L'équipage
03 avr. 2016
03 avr. 2016

bsr,
déjà contrôle les fuites éventuelles entre la coque et les batteries
quoiqueces comme moteur ?????
est'il en double polarité ????
madame soleil est morte c'est dommage je lui aurait passé un coup de fil
ou alors réponds aux bonnes questions ....
mais il faut que tu saches te servir correctement d'un multimètre en tension et en courant ..
alain

03 avr. 2016

Bonsoir,
Moteur pas isolé : pas grave du moment que tu penses à couper le + et le - dès que le moteur ne tourne pas.
Anodes : il faut quelques pendanodes (4 c’est pas mal) bien fixées sur la coque ou le pont au contact de l’alu à nu. Il faut penser à les brosser régulièrement (tous les mois) avec une brosse inox et limer la surface de contact sur le bateau (tous les ans).
Pour l’hélice, je ne sais pas trop... La mienne est en alu. Il faudrait avoir l’avis de propiétaires de bateaux alu avec hélice en bronze.

04 avr. 2016

l'hélice doit être en Nibral (nickel/bronze/aluminium)
aux us sur les bato alu il mettent tout à la masse de la coque
en un seul endroit ,en france on isole tout
baboujoli je crois emploie le système us et apparement son voilier flotte toujours .
ce qu'il faut éviter c'est les courants qui se baladent
bien surveiller tous les passages de fils (sortie de mat ,de balcon, du pont ,utiliser le plus possible du composite, pvc,randex ou autre .
un contrôle visuel du traitement epoxy des oeuvres vives s'impose au carénage avec réparations éventuelles .
une bonne alternative après sablage c'est le métagripp .
alain

04 avr. 2016

je contacte l'autre babou pour lui demander comment ça marche le système des amerloques de tout relier
j'ai lu là-dessus mais pas vraiment compris le principe
je me dis : si on relie tout ensemble et à la masse de la batterie, il suffit d'une fuite avant un quelconque équipement pour créer un courant imposé donc de la corrosion électrolytique ??
besoin d'y voir plus clair

je vais me pencher sur les anodes à pendre déjà ^^
et virer le fil 220 qui trempe dans l'eau des fonds :P
j'essaierai d'installer un détecteur de défauts d'isolation du circuit électrique après, j'espère que c'est vendu un prix raisonnable (je suis pas électronicien même amateur !!)
et j'ai entendu parler d'une électrode qu'on trempe dans l'eau de mer, avec un voltmètre sur le métal, pour mesurer je suppose la ddp ?
et savoir si la protection en anodes est suffisante, j'ai lu qqch comme -0,9V / -1V à atteindre

ffff
tant de choses à faire et à penser !!! c'est compliqué le bateau franchement :P

04 avr. 2016

Bonjour,
Il y a de tres bon conseils aluminium qui ont ete ecrits par Philippe Harle et avec le nombre de bateau alu de cet architecte qui circulent, je pense que ce sont de bon conseils.

Le moteur doit etre isole, en particulier si celui ci comprend un refroidissement a l'eau de mer direct et non un echangeur : L'eau salee circulant dans le moteur constitue l'electrolyte et est en contact avec le moteur d'une part et avec la coque d'autre part, cela constitue donc une pile. Relier le moteur a la masse revient a connecter cette pile et les elements alu vont donc circuler vers la fonte ou l acier: electrolyse !
Sur les deux bateaux alu que j'ai eu jusqu a aujourd hui les moteurs etaient isoles de par leurs silent blocks, mais egalement isoles de l'axe de l'helice. Par double precaution, je coupais le + et le - lorsque le moteur n etait pas utilise.

Helice en bronze : a proscrire, meme si l'isolation par une peinture tres soignee tend a suffire. Lui preferer une helice en alu ou derives de l 'alu. Anodes sur l'axe d'helice, et en bout d'helice.

Si le Safran est en alu : double anode plate qui se fixe de part et d'autre.

Anodes pendilles comme cela a ete precise plus haut. ( penser a les nettoyer )

Chaine dans la baille a mouillage : penser a isoler la chaine qui ne doit pas descendre directement sur l'aluminium. Avec l'eau de mer mouillant la chaine cela peut creer a la longue une corrosion sur les plaques d alu. Inserer un coffrage entre la chaine et l'alu des bordes.

Systeme electrique : tout en double coupure sur panneau electrique (+ et - coupes pour chaque circuit) - Circulation des cables electrique dans gaines / fourreaux plastiques

Installer un controleur de fuite est une bonne idee, cela permet de verifier periodiquement.

Personnellement je suis pour installer tous les equipements au meme endroit, par exemple sur le portique et ce afin d'avoir une installation electrique SIMPLE a surveiller (Tous passages dans la meme gaine, un seul cheminement a surveiller)

04 avr. 2016

Bonjour,
je te rappelle quand-même que beaucoup de Romanée ont eu des problème d' électrolyse.
Le "Tsunami" de Thierry Arnaut pour le Vendée globe de 91 (plan Harlé en alu construit chez Garcia) était ravagé par l' électrolyse 3 mois après sa mise à l' eau, donc Harlé n' a pas eu que des réussites en matière de protection de l' alu.
Pour ma part, mon Brise de Mer 31 de 73 a son moteur Couach RC11 d' origine, non isolé, démarrage par dynastar et refroidissement direct. L' alimantation de la dynastar est coupée juste après chaque démarage et après 43 ans, le bateau n' a pas le moindre point de corrosion.
Côté anodes, il y en a juste deux sur la quille (en fonte), bizarrement montées avec un joint caoutchouc, elles s' usent normalement. Je n' ai pas modifié cette installation car le résultat est impeccable.
Ma baille à mouillage n' est pas non plus isolée et pas de corrosion.
Gorlann.

04 avr. 2016

Tout a fait d'accord sur les Romanee. Toutefois bien souvent ce sont les chantiers qui ont ete a blamer. J'ai connu des bateaux ou le plom a ete coule directement dans la quille alu, ceci sans fermeture etanche, la quille etant un puisard ! Quelle belle pile !
L'electrolyse est un probleme relativement complexe. De plus il faut distinguer l'electrolyse passive ( entre deux metaux en contact avec un electrolyte ) et l'electrolyse active cree par un courant de fuite. Donc deux sujets (cause a effet) differents.
Sujet anodes, chaque bateau a ses propre configuration d'anode. Sur une quille en fonte ( ou un saumon de quille en fonte sur certains deriveurs) , celle ci est isolee de la coque par un joint. L'anode peut parfaitement reposer sur un joint caoutchouch, la liaison electrique etant effectuee par la vis de fixation.

05 avr. 201605 avr. 2016

Salut
J'ai un Arak alu (9,96 m)
Il faut se documenter sérieusement sur les questions de corrosion galvanique et d'électrolyse. (On trouve des documents techniques "scientifiques" très sérieux sur internet) Après quoi, on se rend compte que c'est encore un mystère pour beaucoup de gens... et même des pros... Le plus souvent, les gens répètent ce qu'ils ont entendu dire, mais ne connaissent pas personnellement le sujet, ne l'ayant pas directement étudié.
Le phénomène et les causes sont maintenant bien connus, les études sont facile d'accès.
Pour commencer, ne pas confondre corrosion galvanique et électrolyse.
- La corrosion galvanique, c'est "la pile" : Deux métaux différents, reliés entre eux et baignant dans un liquide acide ou conducteur (eau de mer…).

  • L’électrolyse, se produit lorsqu'il y a une fuite de courant (12 ou 220 V). Ce cas est bien plus grave...

Pour protéger les parties métalliques de la « corrosion galvanique », il faut mettre des anodes en zinc, sur la coque, l’arbre d’hélice, le gouvernail, le saildrive… etc. Pour s’assurer que la protection galvanique est correcte, on peut mesurer le potentiel galvanique à l’aide d’un Voltmètre muni d’une électrode de référence (argent/chlorure d’argent). Pour un bateau alu la valeur mesurée doit se situer entre – 900 mV et -1100 mV. (par exemple, une pendanode peut abaisser le valeur de -50 mV…).
Une bêtise classique : Relier la coque à la terre par le réseau 220 V du quai. Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une fuite de courant, mais le bateau est relié (par la terre) à tout ce qui dans le port est branché à cette même terre. C’est une « grosse pile »… Pour avoir tout de même la protection du différentiel 220 V à bord, il faut utiliser un transfo d'isolement, masse reliée au négatif en sortie de transfo. Ou bien un isolateur galvanique.

Pour ce qui est de « l’électrolyse », personnellement, je ne me branche pas au 220 V du quai (sauf la perceuse directement sur rallonge), et j'ai relié ensemble coque, moteur et moins des batteries (interconnexion réalisée en un seul endroit). Cela prévient des fuites du 12 V qui, si il y en a, se déchargent aux batteries. En aucun cas on doit utiliser la coque comme "moins" (comme sur les voiture), et toutes les alimentations sont en bifilaire. En France cela fait peur au plaisanciers, mais tous les pros le font (pêche, marine nationale, commerce...). Quant aux états unis, c'est... obligatoire...

Ce qu'il faut donc faire : Se documenter personnellement, chercher, lire, comprendre...
Poser la question ici ne suffit pas. Chacun dit la sienne, et tu ne peux pas avoir confiance.

05 avr. 201605 avr. 2016

Tout est dans le détail, c'est pour cela que c'est une "vacherie".
Un détail cloche et on fabrique de la dentelle...
Je connais des bateaux US en alu avec le plomb fondu dans la quille, mais la quille est soudé étanche juste après, et cela tien depuis plus de 30 ans.
Bateau US ou tout est isolé avec disjoncteurs bipolaires, alternateur isolé, etc... sauf arbre d'hélice bizarrement....
Si le chantier maitrise bien le problème de l'alu, c'est bon, sauf à un propriétaire inconscient qui fait, ou fait faire par n'importe qui, des modifications par la suite.
@ Babouch
Il faut éliminer les causes de l'électrolyse et ensuite il faut éliminer les traces d'oxyde d'alumine qui crée une interface propice à ce que le phénomène continu, il faut le stopper.
Pour les causes, principalement une chasse sans pitié aux DDP.
Egalement un bateau alu sale est en danger.
L'alu propre se protège par un phénomène d'anodisation naturelle.
La saleté, la pollution de la surface de l'alu peut endommager la protection et alors cela commence à creuser, par répétition du processus anodisation puis destruction de l'anodisation et ainsi de suite.
J'ai vu des réservoirs alu endommagé par ce phénomène sur des bateaux en polyester.
Facile avec un bateau neuf, esclavagisme avec un bateau mal entretenu ou endommagé...
Bonne chasse...

Babou

:pouce: :pouce: :pouce: :pouce: :pouce: :pouce:

05 avr. 2016

Quand j'ai acheté mon bateau (qui était à terre depuis des années), je l'ai mis à l'eau. Dès le lendemain, j'ai constaté la présence de petites boules de sel d'alumine sur l'hélice alu. Je les ai enlevée... Le lendemain, il y en avait d'autres, enlevées à nouveau. Le surlendemain, pareil !
J'ai alors réalisé l'interconnexion des masses, et... depuis cet instant, je n'ai plus jamais vu aucune boule de sel d'alumine !
Il y a une autre astuce, que je pense bonne : recouvrir toute la carène sous-marine d'époxy. Ça fait une couche isolante...
Par contre, une hélice en bronze est à proscrire, bien sûr !!!

A l'interieur du phare Amédée Nouvelle Calédonie

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