Comportement d'un dériveur lesté dans le gros temps ?

Bonjour à tous.
Est-ce que quelqu'un peut dire par expérience le comportement qu'a un dériveur lesté dans le gros temps ? Par rapport à un quillard...
Le lest n'agissant pas en "levier", le redressement est-il aussi efficace qu'un quillard ?
La bateau en travers subit-il moins la force du mouvement ascendant de l'eau, au moment où il est sur la pente d'une vague ? Chose qui, sur un quillard, a tendance à le coucher...

L'équipage
16 avr. 2012
16 avr. 2012

Bonjour
Marie et moi avons affronté 8O noeuds de vent C'est authentifié par le cross et par des photos prises à ce moment là Nous avions de plus une voie d'eau (grosse avarie)
Mon DL nous a ramenés ,j'avais pensé nous en sortir en allant à l'échouement sur une plage mais il a tenu et s'est moqué des soupçons qui pèsent sur ce type de bateau stabilité redressement aléatoire etc etc.
Un DI alu est venu prés de nous pour nous assister Ce type de bateaux DL et DI de mon point de vue sont d' une sécurité exemplaire nos deux vies sont là pour en témoigner.
Jean et Marie

17 avr. 2012

8O noeuds de vent ! Bigre.
Parle t'on de vent moyen ou de rafales lors d'un orage? 40 noeuds de vent moyen est déjà peu fréquent alors 80...

Plus que le vent, c'est la mer qui est importante. Quelles étaient la hauteur des vagues, la taille du voilier.

80 nds sur un maxi, c'est déjà de la survie

Sinon ce sujet sur les dériveurs a déjà été plusieurs fois débattu sur H&O. Utilisez la fonction "recherche" et vous trouverez . Récemment le fil sur le dériveur Bohème avait largement dérivé sur les questions que vous posez.

17 avr. 2012

J'ai suivi ton conseil et ai trouvé cela pour 17 h 30 à Marseille le 18 septembre 2009

18°C
1014hpa
0.3km
17h 30 ESE à 21km/h et Raf 100km/h soit 50/55 noeuds

Le reste de la journée était du vent de secteur est de l'ordre de 20 noeuds. Il s'agissait surement d'un phénomène localisé.

17 avr. 2012

Votre expérience avait été relatée dans un V&V y a pas si longtemps non ?

17 avr. 2012

recherche phènomènes météo importants Marseille 18 09 2009 Vent moyen supérieur à 60 nds.Les vagues n'étaient pas de vagues classiques mais des murs d'eau très agressifs aspirés par la tornade.le bateau un 9 m DL C'était de la survie mais après hosto par épuisement et hypothermie.
Mauvais souvenir mais on s'en est remis.
J et Marie

17 avr. 2012

Il y a plusieurs photos de tornade je recherche et envoie le lien

17 avr. 2012

Exact.
Affreux l'important pour nous fut d'expliquer le pb de la VHF AIS et la question de la survie au propre comme au figuré et de décortiquer l'enchainement des emmerdements et de notre refus de porter plainte Nous voulions rapporter pour aider les plaisanciers Par ailleurs ici sur ces pages nous voulions illustrer de notre expérience ce qui se disait autour des DL et DI
Moi je voulais TOUT TOUT arrêter Ma femme pas du tout.
Notre histoire pour nous mêmes fut un ciment extrêmement fort.Mais nous le redisons l'important fut que cela pouvait être utile et c'est en cela que je me suis permis d'intervenir pour illustrer la question du lest
Bon vent à Tous
Jean et Marie

17 avr. 2012

Voila une des trombes
www.dailymotion.com[...]-d_tech
Il y a eu un article dans V&V à ce sujet.Mais de notre histoire pfuiiittttttt ne pése pas lourd du tout car le propos est de parler des dessous de nos bateaux etc et de l'expérience des uns et des autres qui peut éclairer les autres.
Bonne journée

16 avr. 201216 avr. 2012

Le dériveur glisse beaucoup plus sur l'eau (il cède) qu'un quillard qui lui va gîter (il résiste).

J'ai eu du mauvais temps avec les deux, je me suis senti en sécurité dans les deux.

16 avr. 2012

en ce qui me concerne je vote dl sans vergogne...
diaoulig est un dl et son comportement dans la brafougne est des plus rassurant.
pas de croche pied, il glisse devant la lame et se derobe à elle...
sans compter les autres avantages du dl.
cordialement
jpierre

16 avr. 2012

Nous avons dû affronter 58 noeuds de vent de face en Méditerranée. Pas très agréable c'est sûr et ça s'est bien terminé mais je n'y retournerai pas volontier. Je crois que tout est dans le coup de barre au bon moment s'il y en a un. Un quillard devant nous semblait faire comme nous, pas vu de différence, c'est peut-être une question de degré de vent ?

16 avr. 2012

5 ans en permanence sur un DL (evasion 37) et pas de problème malgré une mer monstrueuse (pour la méditerranée) en 2007. vent moyen 50 noeuds, 5 à 6 mètres de creux.... ma foi, ça c'est super bien passé!

16 avr. 2012

A priori à l'arrivée très peu de différence.

C'est surtout ceux qui n'en sont pas revenus qui pourraient nous compter leurs impressions, un peu comme pour la fiabilité des radeaux de survie.

16 avr. 201216 juin 2020

je n'ai pas testé mon Neptune99 au delà de F7 mais je m'y sens mieux que sur le Karaté 10m.surtout dans une mer formée, aussi mais quillard :pouce:

sur mon first 29 bisaff je n'ai jamais eu de soucis (force 8 maxi)

16 avr. 2012

Bonjour Pascal11. Je suis justement en train de regarder un Neptune 99 que je ne connais pas. As tu des docs sur les échantillonnages, les plans... etc. Et pourais-tu me parler de ce bateau ? Mais sans l'à priori de celui qui en a un... Héhé... OK ?

17 avr. 2012

viens faire un tour dessus! Bienvenue à bord!!
Les qualités: rapide, stable,, remonte bien au vent, confortable et sûr dans la mer formée, pardonne beaucoup,très très habitable avec son carré arrière

16 avr. 2012

Bonjour une question ? quel etait la position de la derive et votre allure sur vos bateaux pendant les coups de vent merci PS nous avons un DL challenger bravo

16 avr. 2012

Bonjour,
Relevée.
Dans notre mésaventure la dérive était haute bloquée à mort en haut.
Dés que l'allure est moins arrivée la dérive est en partie relevée Plus l'allure s'éloigne du lit du vent plus je la relève tant avec mes DL qu'avec mon DI Ovni.Ces dérives ne font presque pas partie du couple de redressement.De plus leur position influe sur le travail du pilote ,la barre est moins dure avec une dérive réglée correctement.
Je parle de dériveur lesté ou de dériveur intégral dont la dérive ne participe pas ou si peu au lest.Au moteur la dérive est toujours relevée en mer ouverte on y gagne en vitesse et stabilité,baissée pour les manoeuvres dans un port.
NB: Le DI Méridien est tout autre le lest est aussi dans la dérive.

J et Marie

16 avr. 201216 avr. 2012

Cet après-midi, convoyage de La Grande Motte à Port Camargue carénage fini, un seul bateau sur l'eau, moi. Vent N.O bien établi au-dessus de 30 noeuds avec rafales à 40 dont une à 47, vagues 50 cms à 1m. Je suis au moteur, mes voiles sont en entretien. 2200 tours, 6.5 / 7 noeuds sur le fond, grand largue / vent arrière, il a tendance à partir au lof dans les rafales et la barre est dure. Je remonte la dérive, il garde mieux son cap, et la barre redevient douce.
Bon, là, ce n'est que pour 1/2 heure, et c'est au ras de la côte. ( quand les mouettes ont pied, je vire ) Mais par expérience, dans un coup de vent avec mer formée, mon DL est bien plus confortable que mon ancien quillard, à taille à peu près équivalente. En revanche, j'ai un excellent souvenir d'un passage de Sicié avec un coup de vent sérieux et la mer qui va avec sur le Dufour 36 d'un ami, sous foc 1 et 2 ris dans la GV ( 1987 ) un vrai confort de Rolls pour ce quillard.

16 avr. 2012

Pour nous, c'était dérive basse pour faciliter la tenue du cap! ;)

16 avr. 2012

@ hoolof effectivement ça ne sent pas le moisi aujourd'hui, 40 noeuds dans les rafales DANS le port de Sète

16 avr. 2012

Bonsoir, expérience de gros temps en Manche sur un parcours l'Aberwrac'h à Cherbourg sur Zeno, Bowman 36 dériveur lesté. Grosse mer et vent de force de SW 10 de l'W de Guernesey jusqu'à l'W des Casquets. Mer très forte et étions déventé dans les creux et notre problème a été de ne pas nous mettre en travers dans la descente des vagues au point de préparer des trainards (sous tourmentin) mais le pilote Neco a réussi à tenir Zeno et avons découvert - dès sous le vent d'Alderney - une mer qui nous est apparu d'huile. Je préfère le Dériveur lesté au D.I. car plus de place sous les planchers pour le rangement.

17 avr. 2012

Bonsoir
Cette discussion est très intéressante.
Le DL offre plus de place comme dit Grosminou.Par contre le DL a un moins bon cap que le DI J'en fus étonné quand j'ai essayé mon bateau.Le DI OVNI fait un bon cap un ami turifèraire de son grand tirant d'eau a été surpris lui aussi de la qualité de cap de l'ovni.Normal car la trainée n'est pas perturbée par la fente du lest.Par contre un DI comme l'OVNI est une catastrophe sans dérive pour les manoeuvres dans les ports Il faut veiller au bon fonctionnement des dérives que ce soit pour les DL ou DI et quelle galère pour nettoyer le puits de dérive.
Je ne sais pas mettre des photos si quelqu'un peut m'aider dans cette manipulation.............Merci
J et Marie

17 avr. 2012

Le sujet a déjà été longuement discuté sur HeO mais:
La question posée comporte une affirmation fausse sur les DL et DI.
Pour la stabilité de lest qui résulte de la multiplication de la longueur du bras de levier par le poids du lest elle existe presque autant que pour un quillard car si L est faible, P est nettement majoré (+1T environ pour un 11m), ce qui malheureusement augmente le volume déplacé. Pour minimiser ce côté négatif la largeur de coque est augmentée pour majorer la stabilité de forme, ce qui malheureusement aussi augmente le frein hydrodynamique, et contraint à augmenter la flottaison des hauts pour améliorer le redressement en cas de retournement, au prix d'un fardage augmenté.
Tout cela influence la position du centre de gravité et du centre de poussée. DL et encore plus DI sont un compromis subtile.
Le DL a été l'étape d'hésitation des architectes avant d'arriver au vrai DI. DL et DI ne doivent pas ètre confondus avec les quillards
à quille relevable qui sont de vrais quillards.
A noter que les quillards modernes ont été développés pour la course
pour faire porter le maximum de voiles et non pour des raisons de sécurité de redressement.
En navigation très musclée sur un DI on ressent très bien l'effacement du plan antidérive (glissement de l'eau sous la coque
et dérapage). Il n'est plus possible alors de faire du près.
Une raison annexe de remonter la dérive dans ces circonstances est le danger, si elle est lestée,d'une chute de la dérive sortie non tenue ou freinée à la rentrée dans certains montages.
Le DL ayant un embryon de quille a un comportement intermédiaire
entre quillard et DI mais assez proche des DI pour les Trismus par ex.
Par définition la dérive d'un DI n'est pas lestée mais certaines
le sont malgré tout (hélas pour sa manoeuvre).
La position de la dérive influe nettement sur le comportement du bateau. Une dérive arrière augmente nettement la stabilité de route.

17 avr. 2012

Merci les amis. Tout ça est très intéressant.
Pour PTITOURS, pour mettre des photos, vas en bas du fil et clique "choisir un fichier", tu dirige le choix sur ta photo (de ton ordi) et clique dessus... C'est tout.
En passant, bravo à ceux qui ont monté ce site, tout marche bien !!!

17 avr. 201217 avr. 2012

extrait de 2 contributions ci dessous, faudrait vous mettre d'accord !!!
1/
En navigation très musclée sur un DI on ressent très bien l'effacement du plan antidérive (glissement de l'eau sous la coque
et dérapage). Il n'est plus possible alors de faire du près

2/Le DI OVNI fait un bon cap un ami turifèraire de son grand tirant d'eau a été surpris lui aussi de la qualité de cap de l'ovni.Normal car la trainée n'est pas perturbée par la fente du lest

:reflechi: :reflechi:

17 avr. 2012

Pas de désaccord.
On parlait du prés pour le bon cap et il est bien dit il n'est plus possible de faire du prés dés que la dérive est remontée totalement ou en partie car on s'éloigne du lit du vent.Plus haut il est expliqué que plus on s'éloigne du vent plus on peut régler le bateau avec la dérive comme sur un 4,20.Ce type de bateau est un gros 4,20 ma dérive plonge à plus de 2 m en position basse.Un Hood 38 DL sa dérive en position basse est à plus de 3 métres.
Je suis à ta disposition pour de plus amples informations sur ce type de bateau.
Cordialement

17 avr. 2012

Si un OVNI fait un bon cap par rapport à celui de votre ami thuriféraire, il serait intéressant de connaitre le type de son voilier. Ou alors nous n'avons pas les mêmes valeurs...

Thuriféraire: on peut ainsi qualifier les partisans acharnés, les flagorneurs de tous poils, les lèche-cul zélés...

17 avr. 2012

merci d'avoir rajouté le "h" ...

17 avr. 2012

Un océanis 37 Cet ami croyait se trouver face à un bateau incapable de faire du prés mais c'est sur son bateau fait plus de cap.
Il faut dire que je n'ai pas un ovni pour faire un cap infernal.
Merci pour le h pardon pour cette faute.

17 avr. 2012

Enfin , il faut quand même se méfier du comportement en mer des voiliers qui ont été fait dans les 2 versions (DL et Quillards) car pour faire du commerce, certains chantiers ont sortis des bateaux un peu limite dans les comportements en mer . j'en ai fait les frais en achetant étant jeune une de ces baignoires !!!!
La conception des DI et DL doit être étudier depuis la planche à dessin pour qu'ils soient valable .

17 avr. 2012

J'ai un souvenir de départ de l'ile d'Yeu pour les Sables avec un Gib Sea 28 Dl nous sommes arrivés à St Gilles Croix de Vie ;impossible de descendre .

17 avr. 2012

www.dailymotion.com[...]le_tech
Une plus tard au dessus de Martigues
La deuxiéme

17 avr. 2012

un quillard est plus raide à la toile, sa quille a une meilleure portance que le dériveur qu'il soit lesté ou intégral, il dérive moins également.

le dériveur permet dans le gros temps de régler la dérive comme on le fait avec un 420 dans la piaule.
donc au portant dans les vagues, remonter toute ou partie de la dérive évite au bateau de crocheter dans la vague sur sa quille, on élimine ainsi une bonne partie du risque de départ au lof.

au mouillage, le dériveur sera plus rouleur qu'un quillard

17 avr. 2012

Baboujoli,
Idem tu peux venir faire un tour à bord.
On va vers l'est en mai si météo ok
Jean et Marie

18 avr. 201218 avr. 2012

Bonjour Ptitours.
Je suis à Cannes.
Et en mai y'a le festival du film... Faites un coucou...
Bernard et Valérie

17 avr. 2012

Nous avons pratiqué le DI pendant 20 ans, le quillard de régate pendant 5 ans et maintenant le DL pendant 9 ans. Jusqu'à une certaine force de vent tous ces bateaux peuvent s'en sortir MAIS ! Avec des déferlantes c'est un autre problème, une déferlante sérieuse par vent de travers retournera un DI , couchera un quillard qui se redressera s'il a été bien fait et bien pensé et couchera un peu plus vite un DL qui se redressera peut-être. On ne peut pas généraliser alors qu'il existe des quantités de bateaux différents dans ces genres là.
Il faut savoir jusqu'où le bateau peut aller et prier les dieux quand on dépasse la limite sinon on pourrait aussi bien affronter un cyclone avec n'importe quel voilier, ce qui a été tenté d'ailleurs mais, à ma connaissance, personne n'en est revenu pour raconter.

17 avr. 2012

Quel bateau est vraiment apte survivre à coup sûr au coeur d'un cyclone? Votre expérience est impressionnante mais pourquoi avoir repris un DL si vous doutez de ses possibilités de redressement?
A moins de revoir la Physique, les 3 formules amenées à l'horizontal doivent se redresser ou alors l'architecte est vraiment mauvais.
et passé les limites prévues pour chacun les 3 feront la pirouette avec un avantage d'instabilité maximum pour le quillard classique retourné.
Aux extrèmes on a vu un grand quillard de compétition, retourné, faire le tour du pôle sud la quille en haut et le célèbre M. Bardiaux faire une semaine de 360° à répétition sur son DL INOX.
Ne parlons pas des catas actuellement très en vogue, parfaitement stables à l'envers.

Phenomènes météo aussi rencontrés en Bretagne, par chance j'etais déjà rentré au port du Crouesty sur un First 25.7 de location..

forums.infoclimat.fr[...]082004/

18 avr. 2012

Si nous avons pris un DL c'est que nous pensions que c'était plus sûr qu'un DI et plus pratique qu'un Quillard. Comme toujours c'est une affaire de compromis. c'est comme la vie quoi !

18 avr. 2012

Bonjour,

n'oublions pas qu'au delà des considérations générales de stabilité statique et dynamique dues aux différents appendices, certains plans d'architecte sont mieux adaptés que d'autres au gros temps.

j'ai eu un NE Quid Nimis, DL à lest plomb intérieur dont le couple de redressement maxi est supérieur à celui de la plupart des quillards de même taille et la stabilité retourné inférieure...

Un lest lourd et dense (40 % de déplacement), un frégatage bas, un pont plus étroit de 50 cm que le bau maxi et un rouf très volumineux en sont la cause.

J'ai pris de sérieux coups de vents au large sur ce NQN, avec comme équipier, un ami propriétaire d'un Maracuja 42 ayant navigué 20 ans avec son bateau. Il a été très étonné et même gêné par les rappels du lest après les vagues, qu'il trouvait trop important.

j'ai effectivement pu constater que le Maracuja était plus long à se redresser. C'est pourtant un très bon bateau.

D'autres DL sont très raids. un Hood 38 avec ses 5 tonnes de plomb constituant 50 % du déplacement par exemple.

Phare du monde

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2022